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I .
-■î!
PASrOBABfA
PITTORESQUE
LA FRANCE.
IV' • • ' '•> • '• ' •
• *•*• •
Sommaire W tome «lualrime.
AOUT£ DE TOULOUSE.
Pour la description de» départcmenl» qai précMcnl celui du Cher, Jojet T. I,
ROUTB DB NaVTSS.
CHER.
INDRE.
CREUSE.
GORRBZE.
HAUTE-VIBNNE.
LOT.
TARW-ET-GARONNE.
HAUTE- GARONNE.
^ ARIÈGE.
ROUTE D'AU|L
Po«rUde.eriplioode. déparlement. qui pr&èdenl celui doPuy.d<.M.ne. ^«je.
PUY-DE-DOftHï.*
-.• !>.: A^^toRo*.
IIAUTE*L01RE.
ROUTE DE BAftHiaUBS DE BIOORRE.
1 -1 .«««lîoo des dépertemenls qui pTecèdent celui de U Bordogue, voyci T. I,
DORDOGNE.
LOT-ET-GARONNE.
GERS.
HAUTES-PYRÉNÉES.
TVPOGKAPHIB DR FIRMIN DIOOT FIlitRKS,
PANORAMA
PITTORESQUE
DE LA FRANCE,
Orné de 86 Cartes routière, de 70 portraite
680 MAGNIFIQUES VIGNETTES GRAVÉES SUR ACIER,
US FOBT8 DE MBE ,
LES ÉTABLISSEMBIITS B*BADX MINÉRALES ET LES CHATEAUX PITTOBESQCESf
LES ÉMFICBS9 EOIVUEENTS , SITES EEKABQUABLES , ETC. ,
ÎT D'UNE GRANDE CARTE ROUTIÈRE DE LA FRANGE ;
PAR UlfE
SOCIÉTÉ DE GENS Ilk^biyrTItCS* »È G£CyGg(At]IS& K-rVARTISTES.
' • ' •* • " - -
TOME QUATRIÈME.
PARIS,
AUX BUREAUX DE LA C'^ BIBLIOPÉENNE ,
RUE RICHELIEU, 79 ET 8l.
M DCCC XXXIX.
" » ♦ « • î
*. . ••• rf «
FASrOBAMA
PKrXQRESQUS
DE LA FRANCE.
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TRAVERSANT ttS DÉ1*ARTCM£NTS
« SBIJVB-BToQISS, »U tOlRKT, BV CBCtl, tHÛ L^DRA, DR LÀ CRStmC,
DE LA HAUTË-TIBIflfS, DS LA CORBÉZE, DU LOT> DE TARN*BT-C ABONNE»
SB LA HAUTE •fiAAOlINE) BV iSOVMDlIlCATION AVEO LE DÉPAUrBHÉNT
DE l'aEIRgB.
• ■■OBUWl
DÉPARTEMENT DU CHER.
itiniraxu ïtt ffam h 'inlùtxee^
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La Chapctte d'AnfiUoo
GmffCDCIITC ••••••••••*••••,
Boorices BI*...X)r
Saint-Florent Bl' . • *Xy <
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S4* Uwaison. (Caïa.)
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4 I^AKIXMEKT DU GH«R.
YILLB8, B0Vft«8, TILLAGBS, CIIATBArX ET MOlfUMSlfTS KBHAftQITABLBS;
COBUMIT^ NATDBBLUU BT BiVMS MTTOBBSQIJBB.
ARRONDISSEMENT DE BOURGES.
AIX D*ANGILLOir (lei). Bourg situé
nvt leruÎMetu de LongU, à 4 1- 1/^ de Bout»
^«t. Pop. i,38o hab. Cétait autrefois iioe
ville importanie , entourée de fossés ei de
niiirailies , r]ui paraît devoir son origine à
tio château appartenant, au XII* siècle, k
Un seigneur de Sully nommé GiUon. Celte
I ville , saccagée dans les guerres civiles du
XIV ei du XV* siècle, n'a pu se relever de
ses mines ; on voit encore quelques vestiges
de SCS. anciennes fortifications.
BAU6T. Bourg situé dans une contrée
fertile en blé et alwidante en pâturages , k
6 I. 3/4 de Bourges. Pop. S87 bab.
Bougy était autrefois une ville assez con-
sidérable , défendue par un cbéteau fort
entouré d'un double fiMsé. Ce château, doot
on voit encore quelques mines , fut assiégé
et pris plusieurs fois, notamment par Char-
les VI, en 14 ta. Non loin de là, on re-
marque, vers Peat, les retranchements d'un
Ancien camp.
BOURGES. Grande et très - ancienne
ville. Chef-4ictt diidépaiiement. Conr royale,
d*oci ressortisseul les départements du Cher,
de rindre et de la Nièvre. lYibunal de pre-
niière instance et de commerce. Académie
universitaire. Collège royal. Société d'agri-
cnltnre, scienees et arts. CheMieu de la
ai* division miliUnre. Direction d'artillerie.
ArchevAché. Séminaire diocésain. IS K^
Pop. 19,730 hab.
L'origine de Bourges remonte à Tanti-
quité la plus reculée. Cent trente-neuf ans
après la fondation de Rome , et six cent
quinie ans avant Tère chrétienne, elle était
la capitale de la Gaule celtique, et jouissait
dn privilège de lui fournir des souverains,
▲cette époque régnait Ambigat, qui fut con-
temporain de Tarquin l'Ancien, cinquième
roi de Rome; ou sait que les neveux d'Ain*
bigat, Sigovèie et Bellovèse, envahirent, k la
tète d'une foule innombrable de Celtes, b
Geraianie et l'Italie. Depuis ce souverain j«s-
qu'i l'invasion des Gaules par les RomaiiM,
les plus épaisses ténèbres enveloppent rhis-
toire de cette ville.
Bourges est Panden jéçarieum, si oétâwa
dans rhistoire par le siège qu'elle tontint
contre César. Ce conquérant nous apprend
que Vercingètorix , après avoir easuyé de
grands revers à Vellodunum, k Genabum et à
NoTÎodunum, prit le parti de bniler toates
les places que leur position ou la faibles»
des fortiliratioQS ne pouvaient préserver da
tout péril, de peur qu'elles ne serviaseot de
refuge aux traîtres, ou que les Romaim
n'en tirassent des vivres; plus de vingt vfl-
les des Bitiiriges furent livrées le même
jour aux flammes. Après avoir mis à dé-
culion cette résolution désespérée , on déli-
bérait s'il convenait de brôler Avariciim 00
de la défendre, lorsque les Biturtges de-
mandèrent avec instance qu'on ne les forçât
pas à brûler de leurs mains une des plus
belles villes de la Ganle , Pomement et fe
son lien de tout le pays, qui, par sa postiioo
au milieu des marais , et entourée presque
de toutes part* par une rivière, était facile i
défendre. Vercingètorix, cédant aux priêreil
des habitants, épargna cette ville, et en coih;
fia la défense i des hommes d'élite. La plaça
fut envahie par César , qui plaça son canif
vers cette partie de la ville où la riTlère «I
les marais laissatcnt une étroite avei4ue , fil
élever une terrasse, dresser des mantelets^
et élever deux tours. Les Gaulois opposé*
reni la plus vigoureuse résistance; ils ruinè>
rent les ter|;as8es par des mines souierraiMi|
nuit et jour , ils faisaient des sorties qui fo>
™>mi!!gB^,!!!^Ei!S
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ARRONDISSEMENT DE BOURGES.
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les Romains. Le siège , retardé par
rétait encore par le froid et
f» ha pluies cominaellcs doni les soldats
mieBt à sottlfrir ; cependant les Romains
tnMnlèrent toutes ces difficultés par un
iiavaii opiniàire , et élevèrent en vingt<^nq
joors une terrasse de trois cent trente pieds
de large sur quatre-vingts de haut , à la-
qudle les Msi^és mirent le feu par une
BÛiie. Le lendemain , comme César faisait
araorer une tour et réparer les travaux , il
surfini une pluie abondante : cette circons-
tance lui parut favorable. S*élant aperçu que
le rempart éittt gardé avec négligence, il
ordonne aux siens de se ralentir et leur foit
eoouùtre ses intentions, il exhorte ses lé-
gions , à courert derrière la tranchée, à re-
eadllir enfin le fruit de tant de fatigues ; il
promet des prix à ceux qui , les premiers ,
escaladeraient la muraille, et donne le signal;
les Romains s'élancent aussitôt de tons les
points, et remplissent bienlât le rempart. Les
aeiêgrs, étonnés de cette attaque, chassés de
leurs remparts et de leurs tours, se rangèrent
en bataillons carrés sur la place publique et
dans les lieux les plus ouverts, afin de faire
bce, de quelque côté que vînt lattaque.
Quand ils Tirent que les Romains, au lieu
le descendre dans la place , se répandaient
le ton» côlès le long des murs , la crainte
le se voir fermer toute retraite leur fît jeter
leurs armes; ils fuieni et se précipitent vers
rantre «Lirémité de la ville : là , les portes
étant trop étroites, les uns furent ma<^sacrés
par les soldats ; les autres , déjà en dehors,
tombèrent sons les coups de la cavalerie.
Irrites par les fatigues du siège et par le
louvenir des leurs qui avaient été égorgés
î Genabtim , les Romains n*épargnèn'nt ni
la vieillesse , ni le sexe , ni Teufance. D^en-
viron quarante mille, à peine huit cents
combattants purent-ils s'échapper.
Bi>un;es resta sous la domination ro-
■laine jusqu'en 47$, époque où cette ville
tooiba sous celle desVisigoths; mais après
b bataille que Clovis remporta sur Alaric
dans les plaines de Touillé , elle se soumit
vobntairement au vainqueur. Après la mort
de CloTb , die fit partie du royaume d'Or-
léans, qvi échoi en partage à Clodomir, et,
en 6x4 , cile fat rénaîe à la couronne de
France par Clotaîre II. Bourges , métropole
de l'Aquitaine, avait été la résidence d'un
préfet ; devenus maîtres de Boui-ges , les
Goths rempiacèreut le préfet par un duc ,
auquel Clovis substitua un comte. Ces com-
tes, qui n'étaient que des ofGciers du roi, ré-
vocables à sa volonté, profitèrent de la fai-
blesse des successeurs de Charlemagne pour
se faire souverains héréditaires des provinces
dont ils n'étaient que gouverneurs tempo-
raires. Bour{;es eut alors ses comtes parti-
culiers; un d'eux, Hcrpin, voulaut, vers
Tan 1 1 00 , faire partie de la prenùère croi-
sade, vendit à Philippe T' son comté, moyen-
nant 60,000 sous d'or. Boiwges demeura
réuni à la couronne jusqu'en i36o, que le
loi Jean î'érigfîa en duché-pairie, en fin eu r
de Jean de France , son fils, et k charge de
réversion à la couronne, à défaut d'enfants
mâles. Cette ville soutint divers sièges et
fut prise et reprise plusieurs fois : en 5H5,
les Poitevins, les Tourangeaux, les Ange-
vins s'en emparèrent et fa détruisirent en
partie; en 76a, Pépin le Bref la prit après
un long siège; en 878, elle fut prise et pil-
lée par les Normands; en 141 a, elle fut
inutilement assiégée par le duc de lk)ur-
gogne. Charles Vfl y trouva un refuge
au commcncemeut de son règne,. et les ha-
bitants lui donnèrent une preuve de fidéliic
en chassant de la ville quelques scii^ncurs
li*ançais qin y étaient entrés sous la conduite
du duc de BoussHC, et qui voulaient la livrer
aux Anglais ; ce fut à cette occasion que la
noblesse fut accordée au maire et aux éche-
vins de Bourges. En iSCa, les proteslauis,
commandés par le duc de Mootgommery ,
s'emparèrent de Bourges par suj^prise, et
s y livrèrent à tous les désordres possibles :
les catholiques furent désarmés et leurs mai-
sons pillées; les églises furent dévastées, les
images des saints brOlées ; les autels furent
profanés , la paix du tombeau fut violée, et
le corps de la vertueuse épouse de Louis XII
fut arraché du modeste monument que loi
avait élevé la reconnaissance publique, et
brûlé devant relise de Montermoyen. Les
fnotestants restèrent maîtres de la ville jus-
qu'au I*' septembre, époque où elle fut re-
prise par les troupes royales, après un siège
de quinze joiuv. Quelques jours après la
DKPART£M£^^ i>U CU£&.
Saint-Barthélémy, a*ejiécrable mémoire, lot
çalholiquw ûrenl main basse $ur les prote»-
taab, qu'ils emprisonnèrent dans différcnla
endroits, et dont ils pillèrent les maisons ;
le lo septembre, ils réunirent toutes les vic-
times dans les prisons de l'archevêché, et
le lendemain à onie heures, une bande d'as-
sassins, conduite-par un échevin et par son
frère, se rendit à Tarchevèché, où elle mas-
sacra tous tes prisonniers, dont les corps
furent jetés d&ns les fossés de la ville du
côté de Bœirbonnoux. En i594, le seigneur
de la Châtre reconnut l'autorité de Henri
IV, et lui rendit la ville et U grosse tour.
Bourges, pris par les protestants en i6 1 5, fut
repris en lôitt par le maréchal de Monû-
gny. En i65i, le prince de Condé cherchant
à exciter une guerre civile, s'y était relire,
et voulait y soutenir un siéçe; mais les ha-
bitants s'opposèrent à sa resolution , et la
même année le roi fit son entrée solennelle
dans la %ille. C'est alors que, sur la demande
des habiteuls de Bourges, la forteresse dite
la Grosse-Tour fut détruite.
Bourges a élc de tout temps la capitale
du Berri. Ses sièges ne sont pas les seuls
désastres qu'elle ail éprouvés : elle fut rava-
gée par divers incendies; en i353 , elle fut
à moitié brûlée, l'église cathédrale et le pa-
lais archiépiscopal échapi)èrcnt au désastre;
en 14B7, un nouvel Incendie détruisit plus
de 3,000 malsons. Cet incendie porto au
commerce de Bourges, alors florissant, un
coup dont il ù'a jamais pu se relever ; les
fabricants de draps , dont le nombre était
considérable, quittèrent ta ville et portèrent
en d'autn's contrées leur llidustrie; Lyon,
où Ton transféra deux foirfes qui se tenaient
à Bourges, fut une des villes qui tira le plus
d'avantages de ce désastre. La population
de Bourges a été déciiliée par la peste. II
périt 5,000 personnes datis celte dé x5a3.
n s'est te«a à Bourges wpt condtes, et ce
fut en cette Tille que M tint l'assemblée du
clergé convoquée par Charics Vil, ist que
fut foite la pragmatique saoctioa de 14 38.
\ «vttit une unlrenité dont l'origine
où elle éiait fréquentée pgr d«| étnvictn fk
toiUes les nations.
ÔMte t^Ile mt ôMag 1
Me , sut le pMfâMMt d'us ènetu
d'une vaste ptnhé, sur teë tH\èmâ*MmHm,
d'Tèvre et d*Tétreff€« Bllt e«t êmlrmàmétêt
fortcf murvinet et d4 (^«tr«-vtegts lonn,
kaotes, épÉisses et asfei bien conaerféei;
son enceinte , qui à dtfféfeniae époques a
reçti difers «ceroissemcali, peut être d'«»-
viron une lieiiè; mais la papiilatfOB «t loio
de répondre à son étendue. Lèa niea y tout
en général assez larges et bien pereétt, maii
tristes et désertes^ ce qui éak an pmt de
population et au genre de eonstruetieB dft
maisons , dont plusieurs n«t situèeu «aire
comr et jardin. LVncdnte de la ville renfierme
des espaces considérables où on ne trouva
aueune construction ; tels sont le pré Flebaa,
la partie qui longe le rempart des Psavms,
celfes qui bordent les remparts YiHnneie
et de Saint-François, où l'on ne ▼oit égale-
ment que de vastes jardins
Bourges possède plusieurs promenades
agréables, et, sous cf rapport, peu de viBes
sont aussi bien partagées ; il n est i>as jine
seule petite place daus son. inlcrieur qni
n'ait été utilisée par des plantations. Les
plus remarquables sont : la place Séraucourt,
qui a pris le nom de l'intendant auquel on
doit sa création ; le jardin de l'arcbcvèchê,
ouvert au public tous les jours , et entre-
tenu aux frais de la ville, dont il est la pro-
priété; la place Sainl-Pierrè , plantée de
beaux aibres, sous lesquels slï tient le mar-
ché aux fleurs dans la belle saison ; le prc
Firhau , planté de très-beaux peupliers ; b
place Villeneuve, plantée en lÔiei, sous
l'administra tîoii du préfet de ce nom , au-
quel oti doit là jolie promenade du rempar;
Saint Paul ; les remparts d'Auroii , Saint-
Louis et des Pauvres , J)lantés ou embellis
sous l'administration de M. de ^iissy.
Parmi les édifices et ctabtisiemeiitd publies
de Bourges, en remarque particulièrement :
La Cs.TaKoaAta, dédiée à saint Misenne,
Jusqu'à saint Louis , et qui un des pins beaux bionumearis d*hrcl«itei<Bie
; Alciat, Rebase « le grand gotlnque qui existent m Franee. Cette ia»
remonte, dit^n, J
a éli tort célèbre; , „ ^ . . ,^ ,
Cnju y prafesièrettt : aussi fut-il un temps lique a été bitie sur l^nplaoeracnt ou ae-
ÂRÏlÛNDIfiSPWIT CiE )U>U|IGES.
taieot soco^vfmçpt élevées deux égliseï;
h plus andenne, établie dans le palaU mèioe
de Lcocade , proconsul de$ Gaules , datait
de Tan 25 1, et nVaii eu qu'un siècle âe
dorée. Une nouTelle église avait été édifiée
wr ses mines , vcr& Tan 38o , nar saiift
Palais, 9*évèquede Bourges. Védiuce actuel
fsl une construction commencée vers 845 ,
ei qni 0'a éié terminée que plusieurs siècles
après.— La cathédrale de Bourges est située
lur le terrain le plus haut de la ville, et
domine la vaste plame qui Teuvironne. Le
plan de ri'difice est un parallélogramme
qui, comme les anciennes ba^dliques , se
tcrmiue à l'onent par un bémicydei et qui
est déroré à roocident d*uo grand portail
SDimonté de deux belles tours d'inégale baii-
leor : ce portail est à trois étages ornés de
plusieurs galerie» à balustrades gothiques et
d'une magnifique rosace; sa largeur est de
169 pieds; il est posé sur un perron de
douze roarchei , ai^^lessus desquelles s*oa-
vmt cinq portiques qui domiejit entrée
dans l'église. Le portique principal et cen-
tral est décoré d*un bas-relief représentant
lejogemeot deniier; les autres sont orné»
de diverses sculptures dout les sujets sont
pris dans TAncien et le Nouveau-Testament :
de nombreuses statues d'apotres et de saints
étûent autrefois placées dans les niches qui
esistent an portail ; ces statues ont été dé*
Imites par les protestants, itendaut les guer-
res du XTI' siècle ; il en reste à peine dans
réalise quelques-unes qui aient échappé à la
Dufilatioo. La plus haute des tours, surmon*
Iced'um- grosse horloge à timbre, fut com-
warce en s 507, sur remiUacement de celle
ipi Vêtait écroulée en i5o6, et achevée en
ii3S, par Guillaume Pellevoisin, le pins fa-
■eux architecte de son temps. En mémoire
de la chute de Pancîenne tour, on fil graver
«V b nouvelle cette inscription :
Cr fut Ta» mil cinq ctnt tt m ,
Ht brfrmbrr le brniirr jniir »
Clac par un fondement mal pris ,
le BûM-€îttnnt rl|àt in ttur.
Celle tour a 199 pieds de hauteur >us-
fi*» la plate-forme « et 221 pieds jusqu*au
péiicaB qui domine l'horloge; elle se nomme
la Tour^Neuve on la Tour d^ Beurre, parce
Su'elle a été b^tie en partie avec le produit
es sommes payées par les fidèles pour ob-
leuir la permission d*user de bçiure cl de
lait eu carême. On y voyait autrefois douie
cloches; il n'y en reste plus qu'une seule de
6 pieds de diamètre > et qui pèse onze mil-
liers. La plus i)etite des tours, dite la Tour-
Sourde ou la Tieille-Tour , n'a que iSa p.
de haut; pour la soutenir, en a bâti un pi-
lier d'une grosseur énorme et une arcade
voûtée qu'on regarde comme un cbef-4'cei|r
vre d'architecture,
L'intériepr de Tégllat» dml Vaspeet est
OQ ne peut fins majeslneoi , présenta
einq rangs de neffi formées par tes banfes
<H>loinies cpri , au nombre de soixanie, son"
lietnMnt te voâte de Téglne : te losgoeur
totale de fédifioe est de 34t pteds, et ta
largeur de ifkS. La nef principate a ifi
pieds de hauteur sous elef , et 38 pieds de
largeur , d'une colonne à l'autre ; te baiN
tetir moyenne des colonnes , jusqu'aux cba*
pileaux, est d'environ 5a pieds 4 pouces. La
voâte de l'église est composée d'une suite
d'arceaux à ogives. L'église est éclairée par
5g grandes croisées ornées de vitraux ma«
gnifiques qui remontent au XII* siècle : te
grande rosace , dont le plus grand diaméirs
est de 27 pieds , est d*une rieheaae de cou-
leur admirable. Outre la sacristie , magni-
fique chapelle gothique, construite aux frais
de Jacques Cœur , Téglise possède dix>huit
autres chapelles remarquables , décorées
pour la plupart de scul|)lures et de vitraux.
Le rbflnir est orné de stalles en bois sculpté,
d'un l)eau travail ; le mattre-autel est en
marbre, et d'une grande magnificence. LV-
glise possède aussi un très-beau jeu d'orgtics.
Sous le chœur et le chevet de la cathé-
drale , se trouvent les catacombes et l'église
souterraine , où Ton voit le tombeau de
Jean I'', duc de Berri , ainsi que qm^lques
statues dépendantes des anciennes tombes
qui décoraient l'église, et qui ont été dé-
truites a la révolution : nue de ces statues
est celle du maréchal de Montjgny. Parmi
les ouvrages d'art que nufcrmc cette crypte ,
on remarque un vaste morceau de sculpture,
ouvrage du Xiy* sièelc , représeutaut un
saint sépulcre. On vok aussi , sous une dc4
DÉPAATEMENT DU CHER.
arcades des bas-côtés de la cathédrale, au-
près de la Vieille-Tour, un chef-d'œuvre
d^orlogerie gothique qui porte la date de
I4a3 , et qui marque le cours du soleil et
de la lune. Cette horloge , dont le mouve-
ment, réparé à diverses époques, est en assez
bon état, sert à régler les heures des offices.
Avant la révolution , le trésor renfermait ,
vultc autres richesses, un superbe diptyque
d'ivoire du V* siècle, que Martenne et
Montfaucon considéraient comme un monu-
ment précieux. Louis VII, roi d'Aquitaine,
a été sacré dans la cathédrale de Bourges ;
Louis XI y a été Inptisé, ainsi que le grand
Coudé. Quatre des archevêques de Bourges
jKmt devenus papes , Luee IQ» Urbain III,
Grégoire XI et Clémenl VII ; trente autres
sont honorés comme ««iuts. Cette église a
été long-temps considérée comme la métro»
pok du midi de la France : elle était placée
au même raag que les églises de Lyon et
de Rebns.
L'Église Not&b-Daim^ bâtie en xiS? ,
détruite pas un incendie en 1487 t et re-
construite en i5ao.
L'Égusb SAixT-BoziiriT , bàtîe en i25o,
détruite ainsi que la précédente par Tincen-
die de 1487, et dont la construction a été
commencée en i5 10. On y remarque plu-
sieurs chapelles décorées de vitraux magni-
fiques , dus au piuceau de Lécuyer. On voit
dans cette église plusieurs tableaux de Bou-
cher, qui y a été enterré, ainsi que sa mère,
dans un caveau qui a été respecté pendant
la révolution. Son épitaphe , quVm ue re*
trouve |>lus, a été conservée dans la descrip-
tion de réglise Saint>Étienne par Tabbé
ïlomelot. Ellie était ainsi conçue ;
('i-git éjui , s'oetajmtU da tmtmt de iiatfmndf*,
.4 pu queifuê renom dtmi le moÊule acquérir ;
1/ aima Us bemux-^rls et ne sut Jamais peindre ,
Et mieux encore il apprit à mourir,
L'AacHBvicBK, remarquable par un beau
pavillon contenant le grand escalier, la cba-
pelle et les appartements d'honneur. On ad-
mire dans le jardin, dessiné par Jje Nôtre,
une magnifique allée couverte et un monu-
ment élevé à la mémoire du duc deBéthune-
Charost, qui contribua si puissamment à
l'amélioration des bètes à hdne dans le dé-
partement du Cher.
L*HÔTBx. DK LA pRKPBCTumx, autrefoîs
l'Intendance, occupe remplacement de Tan-
cien palais des ducs de Berri. Il n'a rien
de remarquable que la belle vue qu'il doit
à sa position , et l'agrément de ses jardins,
qui communiquent à la promenade par une
porte gothique , transportée en ce lieu par
les soins de M. de Barrai, ancien préfet du
département. C'est un portail de l'ancienne
église Saint-Ursin , sur lequel on voit un
calendrier antérieur à celui réformé par
le pape Grégoire; l'année commence en
février.
L*HdTBL-DE-ViLLz cst Faocien hôtel que
Jacques Cœur , célèbre et infortuné argen-
tier de Charles Vn , l'un des plus illustres
citoyens dont s'honore la ville de Bombes ,
fit coustruire en 144 3. C'est un édifice go-
thique, d'excellent goût , dont les murailles
intérieures et extérieures sont décorées de
sculptures gothiques d'un beau fini ; il est
ftcbeuk que , dans les dernières construc-
tions qui ont été faites, on n'ait pas observé
à l'extérieur les formes gothiques. On re-
marque au-dessus de toutes les portos des
bas-reliefe analogues k' la destination des piè-
ces dans lesquelles elles communiquaient : il
y en a trois au pied du gi-aud escalier qui
conduisait à la chapelle; dans le premier, se
trouve un personnage qui sonne la messe ;
dans le second, qn prépare l'autel, et dans
le troisième, on voit les fidèles qui arrivent
à l'office. Partout se trouvent les armes par-
lantes de Jacciues Cœur , qui se composent
de coquilles de pèlerin de Saint-Jacques et
ide coeurs. On lit encore sur une balustrade
en pierres découpées a jour, et qui com-
munique à la campanille de l'hoHoge , ces
mots écrits en caractères gothiques, précédés
de cœurs et de coquilles :
^ tttut vatUant tien b'tmpMst^U.
La chapelle, qui se trouvait au-dessus du
portail, était remarquable par sa disposition.
On voyait de chaque côté de Fautel deux
I
i?
M
^ ov/ /'//// A Y^
ARlLOin)ISSEMENT DE BOURGES.
Ctbincts oo réduits ayant cliacun une che-
minée et ane petile fenêtre; c'était là que
Jacques Cœur et sa femme se plaçaient pour
entendre la messe. Ces deux fenêtres pré-
sentent, à Pext*' rieur» deux portes enlr'ou-
Tertes, et un officier à chacune, regardant
d^on côié opposé , par quel chemin arrive
le maître de la maison. La voûte de cette
chapelle est peinte, entre les arceaux, de fi-
gures qui semblent chanter Toffice écrit sur
des rouleaux ; on y voit encore des sculptu-
res gothiques du fini le plus précieux. Dans
llnlêrieur de lliôtel, on remarque une tour
irès-ékTée, au haut de laquelle sont des fe-
nêtres qui permetteut d'ol^erver dans toutes
les directions et à une grande distance. En-
fin, on voit sur des vitraux de couleur en
partie brisés, qui sont à Tune des fenêtres
des greniers, deux figurvs peintes, dont Tune
a on doigt sur la bouche et Tautre de lon-
goes oreîUe» : elfes sont entourées de bonde-
Toks diversement roulées , sur lesquelles on
Ht ces roots : Bouche close» Neutre, Enten-
dre. Dire, Faire, Taire; mots qui sont ré-
pétés tout autour des panneaux , ainsi que
la devise favorite du maître : ^ cœur vai/-
lani rien tt imposable, qui est aussi écrite
mr des banderoles autour de ses armes.
On conserve à la mairie, dans ane gale^
rie , les portraits d'une grande partie des
hommes qui ont illustré Bourges : on y voit
figurer Ciijas , Bourdaloue , Jacques Cœur
hit-méme, et une foule d'autres personnages;
' usage d^un bon exemple, et qui mérite d^ètre
Outre la mairie, I*hôle1 de Jacques Cœur
renferme les salles de la cour royale, des tri-
bunaux de première instance et de commerce^
et la justice de paix. La salle destinée aux
audiences civiles est très-belle , et précédée
d'une salle des pas-perdus presque aussi
grande.
L% Casesbe. Ce bel édifice est l'ancien
grand séminaire « construit en 1682 , par
Phelippeaiix de la Vrillère , archevêque de
Bourges. C'est dans une partie des jardins
qni sont du côté des remparts que se trou-
vât la grosse tour de Bourges.
L'HépfTAi. GÉjffcSAL, situé hors de la
ville, entre les portes de Sûnt-BeiiMt <t de
Saint- Ambroise. Il fut établi en 1657, et les
fonds nécessaves furent en presque totalité
fournis par les habitants. Panni ses bîenfai-
. teuTs , on cite particulièrement M. Anne' de
Yentadour , archevêque de Rotirges , et
M. Barjon de Vouzay, qui firent construire
à leurs dépens une grande partie des bAli*
menis. Des cours spacieuses et bien aérées ,
de vastes jardins, sont joints à cet hôpital ,
où sont admis 3oo vieillards infirmes et in-
digents , et les enfants abandonnés.
On remarque encore à Boiu*ges la biblio-
thèque publique , renfermant 20,000 volu-
mes , parmi lesquels se trouvent des ouvra-
ges rares , notamment un Salluste sur par-
chemin du rx.* ou du X' siècle, un manuscrit
sur vélin du Bigestum Vêtus , un Spéculum
hiâtorialc de Vincent de Beauvais , etc. ; le
collège ; le grand séminaire; la maison qu'oc-
cupait Cujas , dans la rue des Arènes ; la
salle de spectacle ; les prisons ; le dépôt, au-
treroîs dépôt de mendicité, puis maison cen-
trale de détention, et maintenant maison
de refuge où on reçoit les aliénés, les incu-
rables, et les filles publiques que l'état de
leur santé met dans la nécessité de séques-
trer et de traiter; la fontaine de Fer, source
d'eau minérale ferrugineuse, entî^urée de
plantations; la salpétrière, remarquable par
la beauté et l'étendue de ses caves voûtées,
et par le grand nombre de chaudières qu'el-
les contiennent , etc., etc.
Bourges est la patrie de Louis XI , de
Jacques Cœur , de Bourdaloue , un de nos
pins grands orateurs chrétiens, du peintre
Boucher, de Jean l'Écuyer, célèbre peintre
sur verre , du jésuite l^ibbe , du P. d'Or-
léans , de Sigaud-Lafond , de l'académicien
La Chapelle, auteur de plusieurs ouvrages,
parmi lesquels on remarque les Amours de
Tibulle et de Catulle , roman qui lui atti-
ra oette épigramme de ChauUeu si connue :
Celai qnl ù r
Fit parler Gatalle et L^bi*
M'est point cet aimable gésUe
Qal fit le voyage charmant.
Mais qnelqa'ttD de l'Académie.
Fabriques de draps, couvertures de laine,
coutellerie, salpêtre. Brasseries et tanneries.
-^Commerce de grains, chanvre, laine, ooii«
10
v«mrfi dt Imw» peanx, l)ois et arbres
fruitier».
A U 1. de Cliiteaiiroux » 54 1. d«ï Paris.
-^SbiieU du Bœuf coui-onaé, de France, de
k Boule d'or, du Cheval blanc
CHAHOST. Petite ville située à 5 1. de
Bourges. Pop. x.aSg hab,
C«lte ville est située au milieu d'un riche
vignoble, sur la rive gauche do l'ArDon, que
Ton y passe sur un pont en pierre. Elle est
assez mal biitie et était anciennement entou-
rée de murailles garnies de tours. Près de
réglise, on voit les ruines d*un ancien châ-
teau , que de larges et profonds fossés , de
hautes murailles flanquées de bastions, ren-
daient jadis assez fort : les forlifirations du
château et de la ville ont été détruites pen-
dant les guerres de la Ligue. Les environs
offrent des sites agiéables et des promenades
délicieuses*
CHlêcY. Yillage situé à 4 1. de Bourges.
— Papeterie.
FOéCT. Tîllage situé * 5 1. 3/4 de Bour-
ges. Pop. 771 hab. — Mannfaciure impor-
tante de porcelaine , qui emploie environ
x5o ouvriers. Les objiMs qu'on; confectionne
consisieut en vases antiques, étrusques et
modernes, de toute espèce, en cafetières,
théières, sucriers et tasses de différentes
formes, bols, services de table de tout
genre, etc.
6EORGES-SCR-LA-P*B(SAlIÏT.).vn- '
lage situé à n I. 1/4 de Bourges. Pop. 83o
hab.— Exploitation d'ocre.
CBAÇAT. Petite ville ancienne, située à
11 \. i/?. de Bourges. Pop. 2,787 hab. Ella
est généralement mal bâtie, et était autre-
fois entourée de murailles flanquées de tours,
dont il reste enrore quelques vestiges. Aut
environs, sur la route de Paris à Toulouse,
on remarque un amas de pierres énormes ,
connues dans le pa)s sous le nom de pierres
folles, qui paraissent être des ruines d'un
immense monument celtique. Deux princi-
pales pierres plaies, posées de champ à la
aaite Tune de l'autre , et parallèles à une
troisième, posée de même à quelques pieds
DÉPABTEMEIXT PU GH^R.
de distance, en foqtiennent une quatricne,
beaueoup plus grande, posée dessus, en plan
incliné vers le nord. LVspèce de cabane qoe
forment entre elles ces pierres est fermée
à Tun des deux bouts, celui de Test, par une
dalle posée égalemeut de champ ; le bout
opposé est ouvert , et fait face à une aoii«
cabane construite à peu près de la même
manière. Tout autour, excepté du côté da
sud, sont placés confusément divers blocs
de toute forme et de toute grandeur, qoi
complètent le groupe et le nombre total de
vingt-une pierres.
LETCT. Yillage situé â 4 L x/a de Bour-
ges. V>^ Pop. 7 Go hab.
LtTRT. Petite ville située près de la rive
droite de TAruon , k 'j \, x/4 de Bourges.
Pop. 56o hab.
iif ÂRT»r-D*Artt6inr (« awt ). Bootç
situé À 4 1. 1/3 de Bourges. Pop. a, 161 hab.
— Commerce considérable de fruits,
MASSAT. Bourg situé à 14 1. 3/4 de
Bourges. V>^ Pop. 950 hab.
BIEHtfff-SClt-TèVRE. Pelifc ville si-
tuée daus on pava fertile, sur la rive droite
de TTèvre. (S vjr Pop. S,3io haK
Cette petite ville est lrès-«cieime : elle •
eu des seigneurs particuliers jusqu'à la fin
du XIII* sièele; alors elle passa par lUariage
à Robert de (lourlenay, petit-fiU de Loui»»
le-Gros, et frère cadet de l'empereur de
Coosiautinople. Amicie de Counenay épou-
sa, en 1 262, Robert, comte d'Artois, neveu
de saint Louis. Mehun fut confisqué en i33a
sur Robert III d'Artois , et réuni au do-
maine de l'État. Charles VII aimait le séjour
de Mehun. Il y avait fondé une cha|)elle
dé|)endaiiie de l'église dédiée â Notre-Dame,
et une maladrerie; il a voulu que ses en-
trailles y fnsseut enterrées. On voit encore
près de Mebnn les ruines d'un vieux châ-
teau qui avait été témoin des amours de ce
prince avec Agnès Sorel, et où plus Urd,
craignant d'être empoisonné par son fils
Louis X.I, il se laissa mourir de faim : après
avoir passô huit jours sans manger, il s'était
AViK<masssuEfn! de boxtkges.
11
déunniiié à prendre quelque noummre,
mais il n'clait plus temps. Les débris d'une
chapelle 9 ceux d'un escalier ^tbique, une
tour et quelques muiwllrt dégradées,. soûl
les seuk restes de ce magnifique édifice,
donl le feu du ciel a hâlé la destruction.--
FaM^aes de droguels. Manufacture de toi-
les communes pour remballage des laines.
KOAftlfT. Tilage situé à 3 1. i/a de
Bmii^M. Pop. »So hab. On remarque aui
enriroas, cntn Nobant et Maubrancbe,
IVmf^lBceinenl d'un ramp romain, qu'on dit
a«<pfa* été «rtrt de Vcrdogaorix; on y distin-
gœ âKNM des restes de retraiicheipeiit».
TIEHZOSf-VILLE. Ville ancienne, si-
tuée à 3 f. 3/4 de Bourges. El V>^ Pop.
4,7^6 bab.
Vieixon est une ville dont iTorigine re-
monte à une baute antiquité. Ire roman de
la Table ronde en fait mention. La tradition
prétend même qu'elle fut construite sur les
raines d'une ville que les Romains brûlèrent
pour arrêter la' marche de César. Au IX"
siècle, cette Ttlle dépendait de Thibaut,
comte de Blois , qui la donna en fief à an
ooBrte partiralier, n«inmé Humbaut-le-Tor-
tn; elle était alors entourée de murailles,
et possédait un château fort considérable,
dont on vo}ait encore des ruines dans le
siecfe dernier. En iigfi, Richard d'Angle-
terre , qui se regardait comme seigneur su-
jvrain de Tierzon, irrité de ce. que le comte
Guillaume ^^ refusant de le reconnaître en
cette qualité, avait rendu hommage au roi
de FraDoe, détruisit la ville après l'avoir li-
vrée au pillage; c'est à cette époque que le
château fui détruit. Yieraon fut encore prise
ci pillée, en i356, par Tannée du prince
Noir; elle resta au pouvoir des Anglais jus-
qu'en i37o, qu'elle fut reprise par le conné-
table Dngueaolin. La seigneurie de Yicrzon
fut confisquée sur Guillaume de Juliers, qui
prit parti pourRnberi, comte d'Artoin, dans
sa rébellion contre Philippe de Valois. Vier-
aan resta quelque teiaps téiimê au douaiBe
de la couronne , et fut ensuite donnée par
le roi Jean à son fils, le duc de Berri. Une'
princesse de cette maison porta , par son
mariage, dans le XIV « siècle, la seigneurie
de Yierzon à un duc de Bourbon; plus
tard, cette seigneurie fut confisquée par
f rançois I'' comme appartenant au fameux
connétable.
flituée an conflueift du Cher et de l' Yèvr»,.
enfiDurée de ritni» cpleaux et de vastes prai*
ries, cette viUe offn» un des sites les plus
agréables du déparlenaenl. Elle est aussi
bien bâtie que biea pereée , et la plupart
de ses maisons sont couvertes en ardoises^
ce qui contribue à lui donner un aspect-
gracieua. U rue droite et large qui sert de
puisage à la rdute^ serait une des belles rue»
de France, si elle avait des Iroiloii* Le Cher,
qui baigne les murs de celle ville, y est jw^
vigable; la roul^ de Par^ â foiflouae, â
laquelle vient se réunir celle de Bourges ,
lui donne un air animé et y fait régner une
activité commereiale peu o^nue dani le
reste du département. '
FuBrûfueâ de draps , serges , bonneterie.
Mmiafacturea de porcelaine et de faïence.
Tanneries. Parchemineries.— Anx environs,
hauts fourneaux, forges importantes, fende-
rie, martinets et moulerie; on y fabrique
des fers de première qualité du Ben-i, de
l'acier, de la tôle, et de la poterie de foule
Xrès-tslmée.—JJo'^els des Messageries roya-
les, de la Croix blandie.
VORLY. Yillsge situé à 4 L i/a de Bour-
ges. Pop. 320 babi O*! remarque dans uu
bois environnant les ruines assez bien con-
servées d'uu château qui a été habité par
Agnès Sorel. Il se nomniail primitivement
Bois-Trousseau; la génie Agnès j reçut sou-
vent Charles YII, cl lui avait donné le nom
de Sire- Aimé, dont on a fait ensuite, par
corruption, Sir- Ame, cl ensuite Iîoii.iramc.
VIIXEQL'IERS. Bourg situé à 8 L de
Bouiiges. ^ Pop. 900 hab.
12
DÉPARTEMENT DU CHER.
ARRONDISSEMENT DE SAINT-AMAND.
AUCHAMP. Tillage si|ué stir la rivé
droite du Cher, à a I. de Sainl-Amand.
Pop. I90 hab. On y a découvert une grande
fnantité de tombeaux, d'inscriptions , de
débris d'armes , de vises et de médattles ,
qui proQvent d'une manière incontestable
qu'il eûstait ancienMneal- en ce lieii urne
ville importante. On j;, a trouvé notamment
une colonne milliaire qoi indiquait la dis-
tance du lieu où elle était placée aveo les
principales villes des Aquitaines : jévari-
cum, Mediolaaum, Nerit, i«*inscriptSon de
«tte colonne, plaeée maintenisnt sur U
grande route à l'entrée da village de la
Celle, est ainsi conçue :
AVA« . î. . XIV. Ma»x . wi . irsmi . xxv.
AMAND (SAIKT-). Fort jolie vUÎe.
Chef-lieu de sous-préfecture. Tribunal de
première instance. Socicté d'igricoll4ire.
Collège communal. (S yy Pop. 6,936 bab.
Saint-Amand a été bâti dans le XV* siè-
cle sur remplacement où se tenaient les foi-
res d'Orval, ville qui fut bn>lée, en 1410,
par les Anglais lorsqu'ils assiégeaient le chA-
t<'au de Montrond. I^e coniiéiable d Albret
fit oonslniire sur oe champ de foire des
bara(|ues où se retirèrent les habitants
i'Orval ; bienlét ces barBqoes se converti-
rent en maisons, la population augmenta,-
et, en x434y Saint-Amand fut dos de mu-
railles.
Cette ville est régulièrement bAtie, au
conflueut de la Marmaiide et du Cher, sur
un embranchement du canal de ce nom.
Elle est dominée par les ruines imposantes
du château de Montrond, fortifié primitive-
ment par le duc de Sully. Ce châteati passait
autrefois pour une des plus fortes places du
royaume; pendant les troubles de tp5o^
265x et i652, il était occupé par les parti-
sans des princes armés contre l'autorité
royale; il se rendit en x65a au comte de
Palluau , après un siéçe d'un an, et fut dé-
moli. On peut juger encore par ce qn'fl en
reste, de l'importance de cette forteresse.
FabrUfMs de sabots. Blandiisaerics de
laines. Tanneries. ChamoiaorÎM. — Aux en-
virons , forges , fonderies. Manufacture de
porcelaine. — Commerce de bois nwrraîn,
fiers, laines, bestiaux gras, cfaanivre, peaox
de chèvres. Entrepôt des chAlaignea qui se
récoltent aux environs.
A xz 1. de Bourges, 651. de Paris.
BANN EGON. Rourg situé à 4 1. de Saint-
Amand. Pop. 85o hab.
BIGNY-SUR-CHER. Village situé à 4 L
de Saint-Amand. Hauts fourneaux. Forges,
feiiderie et iréfilerie.
BLET. Bourg situé à 5 1. de Saint-Amand.
Pop. 900 bab.
CEUE-BRUiBE (1h). Village situé à
a 1. de Saint-Amand. — Exploitation de
OBirièiôs de belles pierres de taille.
GIIARElf*roiT. Bourg situé sur le canal
du Cher, à a I. 1/4 de Saint-Amand. Pop.
i,3o5 hab. — Grandes et petites forges don-
nant un fer très-doux et de première qualité.
CRARLT. Village situé à 5 I. 1/4 de
Saint-Amand. Pop. 660 hab. — Exploita*
tion de carrières de pierres dures, d*nn
grain serré et fin , susceptibles de recevoir
un beau poli, et qui peuvent être employées
avec avantage dans l'arcbiteeture : toutes
les statues qui décorent la cathédrale de
Bourges ont été exécutées en pierres de
Charly.
GHATEAUMEILLANT. Petite ville tm-
ancienne, située sur le flanc d'un coteau,
dans un pays qui offre les aspects les plut
variés, sur le ruiss«*au de Sinoise, À 7 1. do
Saint-Amand. SI Pop. a,453 hab.
t
5
Z'jf^iâi.iui'iPifcj,^, v^iajas^-^ ,,jw;.v,i-:-™œw-iÀll '^
ABKONDISSEMENX
Cette ^lUe, dont on attribue la fondation
UMJL Ibnnaùis, est reman|iiable par un an-
cien chAtenu , que l'on fait remonter au Y*
siècle ; il est entouré d'eau et offre un sin-
golier mélange d'archiiecture de plusieurs
aèdes et de genres opposés. De grosses
tours carrées, avec des meurtrières et des
macàKOulis, s'y trouvent accolées k des
tours et à des tourelles octogones décorées
de précieuses sculptures et d'arabesques fan-
' tasdqiies. — Commerce de cbàtaignes.
CHATEAUNEUF-SCm-CHBm. Petite
ville située dans une ile formée par le Cher,
à- 5 I. 1/9 de Saint-Amand. Pop. 2,019 bab.
' E31e était autrefois défendue par un ckâteau
fiort dont il reste à peine quelques vesliges.
— Commteree de vins , chevaux et bestiaux.
CHATBLBT (le> Joli bourg situé à 4 1-
de Saint-Amand. Pop. i,368 bab. — Com-
merce de grains.
GHEaUkL-BENOIT. Village situé à 7 L
de Sainl-Amand. Pop. 4^0 bab. On remar-
que les beaux et vastes bâtiments d'une an-
cienne abbaye de bénédiciins dont Téglise
est une des plus beUes et des plus vasies du
dépaitement.
CmtSTOPHE-LE-GHAUDET (Sn).
TiDage situé à 4 1. de Saint-Amand. Pop.
319 bab. — Exploitation de manganèse.
CULAE ou CCLLAlf . Petite ville située
sur la rive gauche de TAmon, i 5 1. de
Saint-Amand. Pop. 1,169 bab.' Elle est bâ-
tie dans une position agréable, sur le som-
met et le penchant d'une montagne que
couronnent les ruines du château de Ooï ,
ancienne forteresse féodale que flanquent
encore trois grosses tours rondes à macbi-
coalis et à meurtrières. — Exploitation de
manganèse. Récolte de cbâiaigues.
BEETBirr. Petit bourg situé sur le ca-
nal du CSier , à 3/4 de I. de Saint-Amand.
Pop. 260 bah.
Drevent est un des lieux du département
oè l'on remarque le plus de débria d'anti-
^Malf^ la. dégradation que
DE SAINT^-AMAND. 13
œs ruines ont ^urouvée, on y reconnaît
parfaitement les restes d'un ancien théâtre,
qtii pouvait avoir environ z8o pieds de dia-
mètre : les gradins y destinés à recevoir de
nombreux spectateurs , étaient en amphi-
théâtre, construits en briques et pierres, et
supportés par des voûtes appuyées sur des
piliers épais qui formaient, sous le cir-
que, quatre rangs de portiques. A l'ouest
de cet amphithéâtre, on reconnaît l'empla-
cement d'une ancienne ville, où l'on a dé-
couvert, à différentes époques, des tronçons
de colonnes, des débris de statues, des pier-
res sculptées , des tombeaux , des salles de
bains pavées ou revêtues de marbre, et
d'autres constructions qui anuonceut l'exis-
tence d'une cité florissante. — Presque en
face de Drevent, de l'autre côté du Cher,
on distingue remplacement bi^p distinct
d'un camp romain, situé sur une espèce de
cap qui s'avance dans le Clier, dont les
bords escarpés le garantissaient de toute in*
suite; il était fortifié du seul côté de l'est,
par un mur a'environ 600 pieds de lon-
gueur. Dans l'intérieur de ce camp, on voit
un puits qui était destiné A lusage des
troupes.
DUN-LE-EOI. Petite ville située sur la
rive droite de l'Auron, à 4 1. 3/4 de^Saint-
Amand. Pop. 3,874 bab.
Cette ville, aujourd'hui peu considérable,
est citée par Robert Gaguin an nombre des
cités les plus importantes de ^Aquitaine.
Dans le XII* siècle , elle était entourée de
murs et défendue par un château fort^ Kn
i52i, elle fut prise par les Anglais, qui la
pillèrent et en brûlèrent les faubourgs. —
Exploitation de carrières d'excellentes piciv
res lithographiques (à Guxoiioiid}.
GEOSSOVVRE. Village situé à 8 1. de
Saint-Amand. — Forges et hauts founicaux.
GVERCHB (la). Bourg situé snr l'Au-
bois, i fol. de Saint-Amand. Pop. 1,754
bab. — Hauts fourneaux qui donnent des
fontes de première qualité de Berri, â la
houille el au charbon de bois.
U6N1ÈRES. Petite ville située dans un
DÉPARTEMENT DU CHER.
14
riant ei fertHe Talion, sur TAmon, près du
TAste étang de TilUers, à 6 1. i/i de Saiut-
Amand. ^ V)r Pop. t ,987 hab.
Liguièr^ était autrefois une viHe forte
environnée de fossés, ceinte de murailles
flanquées de tours, et défendue par un châ-
tvau fort qui servit souvent de refuge à
Charles TI ei à Charles VIT, pendant la do-
mination des Anglais sur une partie de la
France. Au XV* siècle , le château de Li-
gnières passa de la maison d*Amboise dans
celle de loiRochcfoucaull. Au 11 YI* siècle,
il a été acquis par Jérôme de Nouveau, surw
Intendant général des postes, qui fit recon-
struire le château tel qu'il est aujourd'hui.
Depuis , Anne de Conzague de Qèves et
Colbert Tout successivfment possédé : od
y voii encore le buste de ce ^rand ministre.
L'ancien manoir de Li^nières fut long-
temps k séjour de l'infortunée Jeanne de
France; une ancienne chroni(|ue rapporte
ainsi le fait : « Jeanne de Talois , éj)ouse
de Louis XII, duchesse d'Oi')é.ins, hn. éle-
vée à Lignières, et tnéme après qu'elle eut
été répudiée, elle habita de nouveau ce
château de Lignières. Cn i47^t Louis \t
avait affranchi de tailles, aides et subsides,
les habitauts de la basstM:our, en con^idénH
tion de ce que madame Jeanne avait été-
nourrie dans ledit château. »
Lignières fut le berceau du cahinbme
dans le Berd; Calvin, lorsquMI faisait son
droit à Rourgei, venait s'y exercer â prêcher,
et y était favoraMemeni accueifil par le sei-
gneur ei par tes habitants. Eu 1^69, pen-
dant les troubl^ occasionnés par les guer-
res de religion , la ville et le château de
Liguièrrs fuient pris cl dévastés par les
protestants.
MEILLA5T. Petite %«e située è 1 1 3/4
de Saint-Amand. Pop. i,36o hab.— Exploi
tatioa de carrières de pierres meulières.
Hauts Cburueaux qui alimentent les forces
de Charentun.
NIÊRORDKS. Rourg situé â 9 1. de Salnt-
Amand. Pop. 1,680 hab.
KOI ELA€. Village situé à 1 1. de Sainl-
Amand. — Manufacture de pcfeelaine. MSne
de fer.
SANCOINS. Petite ville assez mal bâtie,
située agi. x/4 de Saini-Amand , sur la
route du î^lanc au Port^Bfomaj c« sur le
canai du Centre. [2] Pop. a, 021 hab. —
Commerce de grains, bois, bestiatTX, fHkttt
de première qualité, etc.
SArLZAIS-LE-POTIER. Village situé
à 31. de Saint-Amand. Pop. ^Qx'ïtab.
ARRONDISSEMENT DE BkBCKKBB.
Aftomr. Petite viHe située sur la ri^e
gaudie de la Steuldre et traversée par ta
grande route de Bourges è Paris, è 10 1. de
Sancerre. XiT Pop. i ,a6i hab. On y remar-
que un beau château moderne, bâti au bord
du vaHon qiiMI domine par se« 'terrasses.
AUBIGNT. Petite ville située i 9 1. de
Smcerre. S) P<op. ftt<69 ^^
Cette ville existait au XI* siècle, et andt
alors des seigneurs particuliers, qui en firent
don au chapitre de Péglise de Saint-Maftin
de Tours ; elle était alors défendue par un
château fort considérable et par de hautes
murailles en^-lronnces de profonds fossés;
on y xyu^iait quatre portes et j^utaU de
iî^ubofir^. Aubign^v fut donnée eu apana^
par PlùUpife-le-Bel à Louis de france , et
revint à la. couroone à rexiinclion du la fa-
qtillc de œ piinre. Pendant la cAplivité du
rai Jean, ocUe ville fut pri>e et biû)êt> par
les Anglaûi; proinpt«<Pcat rétablie j die fut
entièrement dctruilc en i5ia, par un in-
cendie ^i tt'Çpai^gna qu'|ific^^HAe««ai«l»n.
A r^poque dès guerres de la Ugim, |^ duc
de la (Châtre assiégea Aubiga^'i mais ^
habitants , encouragés par Teierople de Ca-
flierine^Bafacac, preuve 4 Vma«t«HRt, 4nc
de Lenox , firent une teHe tésisi—cf , quHi
keoMnngQimiM à lever l»«a9>.QM«6f«MMi
s
3
H
A
▲Jl&OKDISSEMENT X>E SANCERRC.
, dé» qii*dle fut inttniîte du dan-
pr qui nenaçut Aobigny, se jeta dans la
phce, prit le eommandement des troopes
qui la défendaient, et , par ses sages dispo-
ôlioos, par sa conduite héroïque, se montra
la dipie ônule des plus grands capitaines.
Ualgré aei fréquents désastres et ses re-
eoutnictioDS successives , Aubigny 'est une
^îDe petite, laide et mal bâlie, traversée par
la I^èie et par la grande route de Paris à
BooTges, qui n*a de remarquable que son
anciea cUleau. Elle faisait autrefou un as-
sei grand commerce de draperie, qui a beau-
eoop diminué de son importance.
FmhnfuéM de draps communs , drognets ,
aofn. Grand commerce de laine blanche
dile de Sologne. Tannerie importante. Tein-
— HdieU du Lion d'or, dn Boeuf
Village situé à 3 1. i/i de
Pop. 795 habw— Yerrerie à bou-
BOUIXKBBT.. TiOage situé i 3 1. x/i
de Sanecnc. Fop. i,5oo hab. On y remar-
que un joK diAtean nommé le Pezeau.
CBAPBlXB-B*ANiaLLOH (la). Pe-
tîle ville située à 8 1. de Sancerre. \y Pop.
706 hOi.
Cette ville est bâtie sur la petite Sauldre
et ti avalée par la grande route de Paris i
Bourses. On j remarque les restes d'un ché-
teaa gothique qui a appartenu à Sully.
CHATIGJIOIJB. TiUage situé près de
Sancerre , dans un territoire fertile en vins
ranges trè»-rcnommés.
■ERBIcnBHORT. Jolie petite ville,
à 6 L 1/4 de Sancerre. SI Popola-
lian , a,973 hab.
Henrichemont était autrefois le chef-lieu
^nne principauté appartenant à la maison
d'Albrei, qui dans k XV« siècle se nommait
Boisbelle. Les sires d*Albret avaient Thabi-
mde de dire qu'ils ne tenaient leur souve-
niaelé de Boisbelle que de Dieu et de leur
épée; ib avaient tous les droîU royaux et
" * battre monnaie en leur nom et à
Egie : privilèges qui avaient été con*
par Henri IT, par Louis XIII» et
lé
par Louis XIY. Cette principauté
passa par mariage de la maison de Sully
dans celle d'AIbret ; Maximilien deBéthune,
duc de Sully y la racheta en 1597, et elle
resta dans sa maison jusqu'à sa réunion dé-
finitive à la couronne de France, en 1769.
Ce fut Sully qui fit bétir la Irille dUenriche-
mont et lui donna ce nom en llionoeiiT de
Henri IV. Le territoire de la principauté
dUenrichemont avait environ 11 lieues de
circonférence.
Henrichemont est une petite ville jolie «
régulière et bien bâtie. Au milieu est une
vaste place entourée de bâtiments uniformes^
où aboutissent les quatre principales rues
de la riDe. Presque toutes les maisons sont
en briques et d'un aspect agréable.
FahrUjues de draps communs. Tannerie.
— Commerce considérable de laine.
DÉRÉ. Joli bonrg situé près de la rive
gauche de la Loire, à 4 L 1/9 de Sancerre.
Pop. 1,373 halK
PRÉinr. Tilbige situé i 7 L 1/4 de San-
cerre. Pop. 554 b. — Forges et hauts fbur-
' SAM CBB6ITB. Bourg situé sur la route
de Bourges à la Charité, à 5 L i/a de San-
cerre. Pop. 8a I hab.
SAHCSR&B. Petite ville très-ancienne;
Chef-lieu de sons-prèfectnre. Tribunal de
piremière instance. Société d'agriculture.
Collège communal. Si Pop. 3,o3a hab.
Suivant quelques auteurs, Saneerre aurait
été bétie par César , et Tuné de «es portes a
même reçu le nom de ce conquérant : h
tradition rapporte que César , pendant le
siège de Bourges et la guerre des Komains
contt« Tereingétorix , se serait i différenles
fois r^iré sur k montagne où existe main-
tenant Sancerre, et y aurait fait élever un
temple dédié à Cérès. Cette origine est cer-
tainement fort glorieuse, mais elle nous pa-
rait loin d'être certaine; il parait plus croya-
ble que h fondation de Sancerre n'est pas
antérieure à Chariemagne, qui bi peupU de
Saxons. Cette rille eut, dès le Xm* siède,
le titre de comté; elle passa de la maison de
Champagne dans celle de Gennont* en i4o5,
par le mariage de Marguerite, saule héri-
16
tière de Jean, comte de Sancerre. £u x436,
une auire Marguerite rapporta danê la maî-
fon de Beuil ; enfin, en i6i4« elle devint la
propriété de Henri de Bourbon, prince de
Xondé, et elle est restée la propriété de cette
maison jusqu'en 1789. Sancerre a été long-
temps une des forteresses principales des
calvinistes. Elle soutint plusieurs sièges : le
plus mémorable est celui de 1578. Les as-
siégés firent une si grande résistance que l'on
dut convertir le siège en blocus et chercher
à les affamer ; la famine y devint telle , en
effet f qu'après avoir épuisé les provisions ,
les plus immondes, les habitants en vinrent
à se nourrir de cbair humaine. En i5ai ,
Sancerre fut pris par le prince de Condé ;
ses fortifications furent alors détruites et ses
murailles rasées. Toutes les paroisses voisi-
nes et toutes les viDes du Berri envoyèrent
des Mniefs pour t^av•iUal* a m dènolition;
Bourges seule ett fournit treize ceata. £a
1796, Sancerre fut le thèàlra d'une ÎMur-
rection royaliste , à la tète de laquelle se
trouvait ^helippeaux , qui depuis défendit ,
malheureusement avtx: tant de sticrès. Saint-
Jean-d'Acre contre le général Bonaparte.
Cette iasHrreoCioii fut mnmuftemntmt ré-
DÉPARTEMENT DU CHER.
Cette ville est dans une situation pitto-
vesqae, sur une moatagni dont les flancs
aottt ooovëru et vignes qni daÉnent «TasMz
bons vins. Elle est généraleoient mal bètie,
formée de mes mal peroéea, très-rapides tt
pour la plnpirt impntieablet aua voitures.
Toatefeis, la vittt s*est beanooup embeUîe
depuis qudques années; une bette prome-
nade, qu'on nomme des Remparts, a rem-
plaoè ses anciennes Ibrtiûcatiooa; elle ren-
fiinne trois places princ^es, une foninioc,
un oottéga« im hôpital et plusienra ^lises
de «onUrudion gothique.
De différente endroits de cett
tamment de Fesplanade et de
César , on jouit d'une vue maa
suit avec plaisir, au milieu d'm
fertile vallée, et dans un espace 3
L'eues, le cours sinueux de ^ L^
un instant sur les nombreu
ornent ses l)ords , et après av
l'horizon immense qui se dév
lui, vient se reposer avec
diarmants coteaux de vignes et i
vallons du Sancerroîs.
Patrie du connétable Louis da'.
du maréchal Macdonald, duc de^
FMrit/ties de bonnetHiA. TMl
CôtiÊtiteteê de grains , vins itragei ^
noix, bestiaux, laines, marbre éd
«ftviromantes.
A zi 1. de Bourges, 49 1. del
ttATim (SAIHT*). Bourf sitnêi
territoire fertile en vins, sm* la riva
de la Loire, i x 1. i/s dn Saneag
1,700 hab. — Tannerie.
De cette commune, autrefois aiéf
riche et antique abbaye, dépend le |
Saint-Thibault» oà l'on etifcmyid
Loire tous les vins qu^on exporte É
oerrois; ce port sert aussi d'entNfl
objets d'edipofftatioa d» tant Vmrûk
VAILLY. Bourg situé à 5 1. 3^ dlf
ccrrâ. Pop. 600 hab.
TTOT-tC-PR^. Bourg situé près «
rive droite de la petite Sauldre, à 7 1
. de Sancerre. Pop. a,666 hab. — Haut I
neau. Forges. Fonderie da première 4
deuxième fusion de pièces pom* macbâM
vapeur, laminoirs, mouliaa à Met F^
bydmtiliques ele.
ttn t»tT iirp.\aT»Mii«T or t.ttt^.
UfpniJtBna '»B viwmim du>ov aaAaWi
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PAWOBAMA
PTTTOiiSSQUS
DE LA FRANCE.
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TBATEBSANT LES DÉPA&TEMENTS
S OBliS-BT-OUB , OU LOIBST, DU Cmm , DB l'iNORB, DB LA CBBtSB
•B MJk ■AUTB-VIBim^ DB LA GOBBEZB, DU LOT, DB TABN-BT-GABOUrNB,
m LA HAUTB-OABOFIlfB , BT COMMUlflGATIOFI «A¥BC LB DÉPA&TBHBNT
DE L^ABIÉGB.
^
DÉPARTEMENT DE L INDRE,
2tinixa\xt it parie à "ionlon^e^
PAB MOBTrAftOU, BOUBOIS , UMOOtS , TULLB ST MOSTAUBAV , 183 LICUia.
DrfMHà Hogent'Mir-Vcniiai
àtCkmmàtirj) B
QStm BI
Aifart
U Oapdle-^'AagiUoD. . . .
SMot-PlorMC.
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Saint-Pardoux. . : xy. ,
BriTM. .
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Pajrac
Pont-de-Radat..
P4U007
Gabon
La MaddeiM. . .
Gamaade
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Grisolle! . . .
SaioVJory.
.xy..
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^ommuiitcattiDtt ht %cn{oMt h Éùlt, 19 1. 1/2.
OeTaalM
I» Viûen.....
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Painiai
Fois..
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4 II».
V.. 4 i/i^
â&* Uçrmison, (I11AR4.)
&^.
DÉPARTEMENT DE LWDRE.
la^BjCT DU PATS QUE ]»ARGOITi(T LE, VOTACEirm
DE CBABOn A AODmf.
Oh travene rAnion à Charost sur an pont de pierre, et Ton passe, au-dessous de eelle
▼ille^ du département de llndre dans celui du Cher. On entre ensuite dans nne grande
plaine, que l'oo traverse en ligne droite jusqu'à Issoudon, vîHo agrsabkaent ailnée aa
bord du Théols, que Ton y passe sur trois ponts. Au sortir de celte Tille, la route eoo-
tinuë i se diriger en ligne directe, i travers une plaine plate et monotone qui se prôlongs
jasqu*à Châteaurour, un peu au-dessus duquel on rejoint la route de Paris à Toukwsé
par Orléans,
En sortant de ChAteauroux, se présente une plaitae plantée de vignes, qui olfre,
pendant Tespaoe d'une derai-lîeue, iin aspect agréable. On rencontre ensnte quelques
bouquets de bois, auxquels succèdent environ deux lieues de landes. La sauvage wagao-
tonie de cette contrée vient expirer au petit vallon de la Bouzanne, où Ton traverse la
rivière d(e ce nom sur un beau pont en pierres de taille; des coHines calcaires et des igno-
bles bordent le refle de la route jusqu'à Argenton, petite ville formée de mes étroiies et
tortueuses , où Ton remarque une jolie promenade. On traverse la Creuse d^ns le &oboorg
de cette ville, puis on se dirige sur Celon, village situé dans une belle vallée ou Yen
remarque un vieux château. On franchit ensuite une longue colline, et Ton parcourt me
contrée boisée , agréable et variée , en passant par les hameaux du Fay, de Clidier , de
TAumone et de Rodes, où Ton voit un château précédé de belles avenues. Après ce der-
nier hameau , la route parcourt pendant une lieue TextréDiké nord-ouest do départeoiail
de la Creuse, e^ entre à Boismandé dans le département de la Haute-Tienne. "
DÉPARTEMENT DE L'INDRE.
A»BRÇV STATISTIQUE.
La département de Tlndre est formé du d-devant Bas-Berri et tire son nom de k
rivière d'Indre qui le traverse do sud-est an nord-ouest , et le divise en deux parties s
peu près égales. — Ses limites sonl : au nord, le département de Loir-et-Cbcr; k I^est,
celui du Cher; au sud, ceux de la Creuse et de la Haute-Tienne; à Touest, ceux de Is
Tienne et dTndre-et-Loire.
La surface de ce département est généralement très-u|iie et n'offre aucune montagne
proprement dite. Cependant, à partir de Saint-Benoit-du^Saut cominenee une diaine de
montagnes primitives schisteuses et granitiques, qui se prolonge dans la partie méri-
dionale du département de la Haute-Tienne ; les coteaux qui bordent la Creuse et ITndrr
présentent aussi quelque élévation; et Tarrondissement do Blanc offre par intervalles
quelques monticules, d-où Taeil se repose avec plaisir snr quelques sites haiireox, sur
quelques points pittoresques. ïje territoire oflre trois divisions principales et distinctes :
U première, connue sous le nom de Bois-Chaud, est entrecoupée par des balea, des
fossés et des bois : cette partie, divisée en petites exploitations, forme environ les sept
dixièmes de la superficie du département, et comprend le tiers de Farrondisaeraent
4*lssoud«n, une grande partie de celui de Cbftteauroox, et les acrondissen^ents de Is
CM* «t 4» Mw^ )(|L«fie9P4e partie, défôg^ «ous le nom de ChmmSf^ «*t wi paiy^
plat, saoà bois 9 sans baies, sans fossés : cette partie, qui fonpe ]& daux di;uèines du
département, est divisée en g^randes exploitations; elle comprend les deux tiers de Varron-
dissement dlsscnidun et une petite partie de cdui de Cbàteauroui : le Bma-Chand et la
rbampiigiff aaiot deii^ pnjs où tout e^t différent, température, mœurs, agriculture et
productioBs. La troisième partie, connue sous le nom de Brenne, et qui comprend une
fûble portion de rarrondiûeinent de Cbâteauroux et partie de celui du Blanc, est cou-
Tcne d'étangs fga^ occupent une surface de x 0,000 arpents, sans compter plus de x,ooo ar-
pents de marais. La Brenne est une espèce de plateau presque sans inclinaison , dont le
fond y ionné 4*argile , de marne ou de tuf glaiseux , est presque imperméable ; les eaux y
séjoamepl tant c|ae Tactioa paissante du soleil n'a pas déterminé leur entière évapora-
lioa. .Qes étangs , ayant une surface considérable et très-peu de profondeur , couvrent et
abandonaBot alleniatiTement les rives plates de leurs bassins ; les dépôts qu^y laissent les
eaux en «e retirant produisent, par leur fermentation, des exbalaisons pestilentielles,
qui produisent les plus funestes effets sur tous les êtres animés de cette contrée ; chaque
jour, au couder ou au lever du soleil, l'atmosphère est chargée de brouillards épais qui
f^paadfrtt une odeur ptttilentieHe. — Le soi , en ipénéral sablonneux «t gmvflkuz , est
CipendaBt très-propice à la culture des céréales , et le département produit plus de gnJos
qn^il ne hii en faut pour sa consommation; les coteaux fournissent des pins plus ou
moins agréables ; les prairies ne sont pas a^sez considérables pour faire des pAturages ,
mais le foin qu'elles donnent est de bonne qualité et suffit pour la nourriture des bestiaux
de toute espèce que l'on entretient Thiver à Tétable. Les bétes à laine sont d'un grand
rapport et une source principale de richesse pour le cultivateur, qui se livre encore à
rédocation de la volaille, principalement des dindons et des oies.
Le dimat de Tlndre est en généhil assez doux et tempéré ; rarement le froid y est-il
âpre et la chaleur bHUante. Toutefois la température varie d\ine manière extrêmement
sensible dans les divers arrondissements ; le maximum de chaleur varie de aa à 26** R. ,
et cdni dn froid de 8 à 10^. L'époque de la végétation commence en mars ; celle de la
floraison à la fin d'avril ; celle de la maturité des premiers fruits en juin. Cependant une
partie de rarrondissement dn Blanc , et surtout les environs de cette ville , sont plus pré-
coces que le reste du déparlement; la végétation , la floraison, la maturité et les récolles
y devancent prescpie toujours celles des autres arrondissements. En général , on fauche
le foin vers la mi-juin ; on commence la récolte du blé en juillet, et celle des menus grains
en aodt ; on fidt les vendanges dans le commencement d'oetobre. — Les Tents les plus
dominants sont ceux du nord-ouest , du sud-ouest et du nord-est ; ils soufflent les trois
quarts de Vannée et dans toutes les saisons; mais celui du nord-ouest est le plus constant
et règne le plus long-temps. Ce vent, connu dans le pays sous le nom de gaUme, est
très^funeste à l'agriculture ; les froids aigus qu'il apporte dépouâlent subitement les c|un-
pagnes et enlèvent aux cultivateurs l'espoir de leurs récoltes. ^^
I« déymUwwnl de l'Iadi» a pour cbef-lien Chftteauroux. H est divisé en 4 arrondisse-
■nu et en a3 camons, rfnfrwnant a5o ccmmunes. — Supeiiicie, 35fi licnas cairéeft. —
KipuUKkMi , «45,94(9 habitants.
UinRAjupai^. Nombreyies mines de fer en giains et en roches, qui produisent de la
Ibote douce d'exceMenle qualité. Carrières de marbre taché de rouge et de veiney blanches^
très-dur et susceptible d'un poli vif et brillant, à Giroux; de grès au Levroux; de piemes
9^e«lières à ^eceA, ^ni-Martin, PouligAy, Lignac; de pierres calcaires dans un grand
ttuabre de communes; de mica, employé en poussière pour sécher le papier, «Cusiiony è
Oampiene, au Pin; de ^ilex, dont on £»it des pierres à fusil, à Poulaine, à Ati^ouin et à
lj^;.4e iMeir^ berl?ori«ées qui présentent des dessins curieux et variés d'u9e %UBtatà
^i^^^iPf .«eyiraP*/^ Ol^àteauroux; de pierre liAbagrupbiqite tiîèsiMtimfe, à CMlmn
» vifjoiTWMun DE vmsmL
l6l et fMUi kmttmasi^ eélèbre par se» ri- catioiu au
chcMCi et par le goût de an religieux pour
ka dboaes mondaines. Après k fondation
de Gbâteauroux par Raoul ou Radulpbe le
Uvge* k cUteau de Déols fut abaudonné
aux moines de Tabbaye, qui le eonservèrent
jusqu'en i^aS, époque où Henri de Bour-
bon , prinee de Coudé » obtint du pape Gré-
goire XY la suppression entière du couvent
et de Tabbaye de Déols / dont les droit» et
les biens lurent rénms par Louis xm au
duefaé de Châteauroux. Pv suite de cette
suppression, le monastère, que Ton nommait
Monasteriwn Dohiue, Bourg-Déols, et plus
communément Bouif-Dieu , fut anéanti.
L'église de Déols, qui dépendait de Tan-
cienne abbaye, renfemie le tombeau d'Sude,
fils de Léocalde, qui vivait, dit-on, au III*
siècle. Ce' tombeau, placé dans une espèce
de caveau et en grande vénération dans le
pays , est de marbre blanc et divisé en deux
parties; l'une , posée sur deui pierres gro»-
sièremcnt taillées, forme la bière, Tautre
est le converde. Les deux c^tés de la bière
ayant été dégradés, on aperçoit facilement
dans rintérieur.quelques ossements et des sa-
cbeis que les crédules habitants du pays y
lettent pour obtenir la giiérison de la fièvre;
la fiuse antérieure est décorée d*un bas>re>
lief représentant une chasse au tigre et des
personnages têtus de timiques, sujet qui
n^a ancim rapport avec le personnage qu'on
dit enseveli dans cette tombe. Sur le cou-
vercle figurent des anges, parmi lesquels
on en distingue quatre portant une (ablette
destinée à recevoir une inscription.
^ BUZAlf ÇAIS. FeKte vilte située é 5 1. 3/4
de ChAtéaiiroux. ^KiT. Pop. 4*4 16 bab.
Buzançais était autrefob défendu pao* un
château: fart trèa-coteidérablef dont il ne
reete pins que queiqaes vestiges. Pendant la
guerre qui avait lieu entre l'Angleterre et
la France, cette place ayant été rendue à
Henri H , roi d'Angleterre , Philippe-Auguste
s'en empara en 1x73 au nom de Louis TII
son père< Les Anglais , appelés en France
par des princes aases «veuglés par l'e^uit
de parti pour invoquer les secours de l'é-
tranger, lorsque le royaume était divisé par
les Armagnacs et les Bourguignons, bràlè-
et dénraUrem ses fortifi-
du XT*sièek«
Cette ville est fort agréablement située s«
un coteau qui s'élève sur la rive droite de
rindre, que l'on y passe sur cinq ponts. Les
mes en sont étroites, sombres el mal per-
cées; les maisons, en général , fort oial
bâties; mais les alentours sont délicieux.
Fabriques de grosse draperie. Filature de
laine. 1*1 ombreux et beaux moulins à farines,
dont un, entre autres, mérite particulièrement
de fixer l'attention. — Aux environs (à Bon-
neau), forges et fenderie. — Commerce de
sangsues. — Jlotel de la Tête noire.
CHAMBOlf . Tillage situé i 3 ]. 3/4 de
Châleauroux. Pop. 358 hab. On remarqae
sur son territoire les traces d'un camp ro-
main.
CHATBAmoUX. "Ville ancienne. Chef •
lieu du départettem. Tribanaux de ptcmifete
instance et de conUnerce. Chambre con«l-
tative des manu/nCtures. Société d'agrical-
tore , sciences et arts. Collège comnuuiaL
(SVy. Pop. 11,5^7 hab*
Châteauroux doit son nom el son otigiiiK
à un château qu'y fit bfttir en gSo Raoul )t
Large , descendant du fondatecn* èe k vîUa
de DiM)!^. Des maisons se grotipéreat au-
tour de ce château , et fermèrêiit dau le
cours du XI* siècle une vHle qui prit le mm
de Castrtan Kodolphi , ckâtean de Raoul ,
d'où est venn le nom moderne de Château
roux. Philippe-Auguste conquit cette viHe
ainsi qu'Issoudun, et les réunit «u Berri
Toutefois elle fut long-tei|q>s peu oonsidén^
ble , et ne prit quelque aocroiaaeneot qnV
près avoir été érigée par Loms XIII eo
duché-pairie, en faveur dea deaœadaAts de
Henri II de Bourbon , prince de Goodé.
Charles de Bourbon^ comte de deraiont,
vendit ce duché à Louis XY , qui en fit don
à une de ses maîtresses , à la mort de la-
quelle il rentra dans le doawine de b cou-
Getle ville est située sur une colline et
sur un terrain légèrement ooduleux , au mi
lieu d'une belle et vaste phiine , près de b
rive gauche de l'Indre, qui y arrose d'im-
menses prairies. Elle est entourée de pro-
menades agréables et bien plantées, génér»*
.
i
î
f
s
nal bAtie, mal percée , et surtout
Irès-mal pa^ée; la plupart de ses maisons
soDl anôeniH»^ , petites , irrégulières et som-
hnsi les pUoes publiques sont petites et sans
symétrie. Cependant on remarque extérieu-
rement plusieurs belles constructions qui
teodent encore à se multiplier , en raison
^ Textension journalière du commerce et
des manufactures.
Le ^■**a>*«« cfui a donné naissance à la
«aie r*^**** encore dans on bon état de cou-
servaden. Il est életé sur une colline au
bord de Tludre et flanqué de tourelles d'une
hauteur coivldérable , mais d'un effet plus
attrtsiaiil <iue pittoresque. Cet ancien édifice,
d*où Fou jouit d'une fort belle vue sur la
«allée de llndie yjsert aujourd'hui dlidtel-
de*Y9e.
On remarque encore à ChÉteauraux Thé-
tel de la préfecture , vaste et beau bAtiment
. construit en i8ii5 à peu de distance dii
cbiteau ; la nouvelle sAû de spectacle , qui
est aussi une tonsfroctioû moderne; féglise
gptbîque de Saint-LandrjT , où l'on voit les
tombeaux des chevaliers de lâTour-tandry ;
révise Saint-Martio , qui renferme la toml>e
d'une princesse de Conâé ; là bibliothèque
publique ; le palais de jUsiice ; le jardin pu-
blic ; les promenades qui entourent ta ville
et oeOes qui bordent le cours de l'Indre »
etc., etc., etc.
Ckiteauroux est la patrie de l'évèque
Otbon, qui accompagna saint Louis dans ses
croisades. Cest aussi le lieu de naissance du
génénl Bertrand , oonnu du monde entier
par sou détouemeni et son noble caractère.
Dès sa teodresse jeunesse, au sortir de ses
fnadffl , il ftullit étie tué en se jetant vo-
lûotairemeut dans un bataillon qui volait
au Mttuùis de Louis XVI daaa la fameuse
îawttée du xo ao6t Entré dans l'armée , i|
y aerfit dans divers grades, et fut plus tard
de l'etpédilion d^pte» où il fut remarqué
dn géaéfsi cn chef qm, babUe appréciatev
dnmèritej sût k distinguer d'uM manière
pmlkullèie, De retour de eette expédition»
et employé dans les aimées actives, le gé<
nfci^ Bertrand sa couvrit de gloire dans
]a«ie«n bUaBles» et déviait aide-de-camp
ée l'cmpeceVf qui ^ à fe asort de Doroci
lu amaia frtild-flrittéfiM de md palais^
DB CBÀTUlVKOXTL. 7
choix qui fut universellement appirouvék
Dans cette éminenie place , le général Ber-
irand contimia d'exercer sa noble profession»
et cueillit de nouveaux lauriers. Après avoir
partagé les faits d'armes et la fortune de
Napoléon , il ne voulut pas le quitter dans
sa disgrâce, et l'accompagna à l'ile d'Elbe,
d'où il reparut avec lui en France et par-
tagea ses derniers désastres. Toujours plus
dévoué et plus fidèle à mesure que la for-
tune lui était plus contraire , il ne l'aban-
donna point dans la plus triste période de
sa vie. Il quitta sa patrie , les liens les plus
chers, ses parents, une mère désolée, et
s'exila volontairement : il suivit dans le mal-
heur celui auquel il s'était attaché lorsque
la fortune le comblait de ses faveurs; et il
ne quitta le roc brûlant de Sainte -Hélène
que lorsqu'il eut rendu a la terre la dépouille
mortelle de celai qui fit trembler le monde
et mourut prisonnier. Kendu k la liberté,
à la France, il retourna dans sa patrie, et
fiit reçu par ses compatriotes avec l'intérêt
et avec les acclamations qu'inspirent son
noble caractère et son, dévouement hono-
rable.
Fabriques de draps de diverses qualités ^
de bonneterie en coton. Filatures de Uine;
teintureries; tuileries; papeteries; parche-
mineries; tanneries et corroieries. — Parc^de
construction et d'équipages. — Commerce
considérable de grains, fors^ laines^ volail-
les, bestiaux, moutons, etc.
A 14 1. de Boulhges, 6f> 1. de Paris. —
Mdteis du Dauphin, de la Promenade, de
Sainte-Catherine.
CHATILLON-SUBrlNDRE. Petite ville
ancienne , située près de la rive gauche de
l'Indre, à ix 1. de Ch&teauroux. ^^or.
Pop. 3,339 hab.
ChatiUoa était jadis une place forte située
sur les frontières duBerri,ce qui en rendait
la possession importante. Cette ville est dans
une situation agréable, sur une éminence
que couronnent les ruines d'un ancien chAc
teau fort , près de la rive gauche de l'Indra
Elle est entourée d'une promenade diar-
mante, traversée par une longue rue qui
donne passage à la grande route de Tour»
8 DÉPARTEMEÎSrr
à Cbâteauroiix , et possède une assez jolie
place publique , d'où Ton aperçoit * une
belle échappée de vue. Les ruines du châ-
teau sont vastes , pittoresques et fort curieu-
ses; au milieu de leurs énormes pans de
murailles délabrées, s'élève sur un mame-
lon de roc une tour de forme ronde, de 80
pieds de diamètre et d'environ 3o pieds
de haut , qui supporte une autre tour d'un
iliamètre moitié moindre, mais de 60 pieds
de haut. Les murs ont de dix à douze pieds
d'épaisseur. Ces deux espèces de cylindres
sont entourés et à demi encombrés de dé-
bris informes. La singulière construction de
ces tours , leur bizarre agglomération , leur
grande masse, les vertes draperies de lierre
qui couvrent leurs ruines, offrent l'aspect le .
plus pittoresque. De leur sommet on jouit
d'une fort belle vue sur les bords de l'Indixî
et sur le bourg de Palluau que couronnent
les restes d'un manoir gothique. — Fabri-
ques d'étoffes communes.
CLAVIÈRES. Tillage situé sur la roule
de Tours à Clermont. — Forges importantes,
martinets, fenderies, alimentés par trois
hauts fourneaux.
^CUEILLIE. Bourg situé à 7 1. i/a de
Cliâteauroux. Pop. 1,1 5i liab. — Commerce
de grains , laines , fers et bestiaux.
LBVROITX. Petite et très-ancienne ville
située dans une plaine, sur le Nahon, à 5 1.
de Cbàteauroux. ^ Pop. 3,o5S hab.
Celte ville , dont le nom primitif est Ga-
batttm^ existait sous les Romains, qui l'or-
nèrent d'un amphithéâtre, d'un hippodrome,
de bains, et d'autres édifices dont ils ne
décoraient que les villes de premier ordre.
£llc fut entièrement ruinée à une époque
qu'il est impossible de préciser; et on chei^
cherait vainement aujourd'hui quelques res^
tes des monuments qui l'embellissaient ; mais
des fouilles entreprises à diverses époques
ont procuré la découverte d'un grand nom-
bre de médailles et de fragments d'archi(eo>
ture et de sculpture dont le beau style a pu
faire juger de ki magnificence de ses anciens
édifices. Après les incursions des barbares,
Gabatum sortit de ses mines et acquit une
nouvelle importance ; on Tentottra de mu-
DE L'INDRE,
railles flanquées de tours et on y construisit
un fort château au milieu duquel s'élevait
une tour colossale. Un de ses premiers sei-
gneurs ayant été guéri de la lèpre d'une ma-
nière qui parut, dit-on, suruaturelle, vou-
lut que la ville rap{)elàtce prétendu miracle,
et la nomma Leprosum, d'où s'est formé le
nom moderne. Dans le moyen âge, celte
ville a été souvent exposée aux désastres de
la guerre. Philippe- Auguste l'assiégea et la
prit après une assez longue résLstance. On
voit encore d'assez beaux restes de raneieo
château et de ses fortifications. — Fabrique*
de draps. Tanneries et corroieries. — Cam
merce de grains , vins , laines et bestiaux. —
Hôtel du Lion d'or.
LUÇAT-LE-MALE. Booif situé agi.
3/4 de Cliâteauroux. Pop. 1,686 hab. -
Haut fourneau , forges et fonderies.
MAECEL (SAINT-). Bourg situé près
de la rive droite de hi Creuse, à 6 1. 3/4 de
Châteauroux. Pop. 1,973 hab. — Papeterie.
— Commerce de vins.
PALLUÂU. Bourg situé près de la rive
droite de llndre, à 8 1. de Châteauroux.
Pop. 9,000 haU. Il est bâti sur une colline
dont le sommet est couronné par les ruines
importantes d'un vaste manoir gothique.
PELLETOISIN. Yillage situé à 7 I. de
Châteauroux. Pop. 900 hab. On voit sur le
territoire de cette commune un tumulos
d'environ 4 5 pieds de hauleur ; sur son êùOk-
met, où l'on monte par des gradins, est une
plate-forme surmontée d'un chêne qni n'a
pas moins d'un siècle et demi d'czisienee.
VALENÇAY. Petite viUe agréablement
située , sur la rivière de Nahon , a 9 L de
Châteauroux. ^ Pop. 3,09s hab. — Fa-
briifue* de bonneterie, draps, coutellerie
Filature de laine cardée et caebemire.
Cette ville est remarquable par an ma-
gnifique château bâti par la famille d'Élampei
sous le règne de François I^, sur les des*
sins de Philibert de Lorme. Quoique k
plan primitif ail subi des changemeiys, sui*
vant les caprices des différents propriétairel
qui s'y sont succédé, le château a cnoors
%èifê
I
▲UOEVDISaEMSIlT DU BLANC.
d*im piltti. Vokk la d«Mrip(ioa
qu'en fiûsut verf ta fin do tiède dernier un
éai^in qui ravut visilé avant les différents
dangements qu'on y a 6uts depuis. « On y
arme par trois avenues qui conduisent i
quatre différentes cours oTsles , aux côtés
desqncQcs sont les pressoirs et les ménage-
ries. De ees cours on entre dans je château,
entouré de grands fossés. L'entrée est déco-
rée d'un fort grand pavillon , aux deux ce-
tes duquel sont deux grosses tours ; l'une
d'eues communique à un grand corps-de-
logîs double. Les tours et le pavillon sont
bordés de madiieoulis sculptés de beaux or-
Bcments, de même que le corps-de-logis.
La cour est carrée , el vis-à-vis du pavillon
d*entFée il y a une muraille à jour qui a vue
sur un graml vallon creusé en amphithéâtre.
Le eôté qui ferme la cour vers le nord est
an bAtiuMDt qui a ses usages particuliers.
La £ace da grand pavillon et celle du grand
corps-de-logis ont, du côlé de la cour» trois
gdcries, les unes sur les autres, qui com-
muniquent i tous les appartements, et dont
les arcades sont ornées de fort beaux tro-
phées d'armes, sculptés en bas-relief. Sous
ces galeries, il y en a une souterraine qm
conduit aux offices situés sous le grand
eorps-de-logis. Le dedans du château a un
bel escalier qui conduit à une grande salle,
ornée d'ouvrages de peinture et de sculpture.
Quelques-uns de eeux4à sont de Pierre de
Cortonne, <t les antres de Jean Mosnier;
mais l'on y estime surtout une vierge oi^
née d'un fort beau cadre, donnée par le
pape Imioeent X à messire Henri d'Étam-
pes, commandeur de l'ordre de Saint-Jean*
de- Jérusalem et' grand-prieur de France,
né en ce château. On va du corps-de-logis^
par un pont de pierre qui traverse le fossé «
sur une grande terrasse ornée de beaux
ouvrages de sculpture, laquelle présente â la
▼ue, du côlé gauche, une perspective de
prairies, coteaux et forêts, qui la bornent
agréablement; à la droite sont un grand ver-
ger et un clos de vignes, séparés de la ter-
rasse par une longue allée d'ormes, au bout
de laquelle est une sortie qui mène dans une
riante campagne. »
Le château de Valençay est aujourd'hui
possédé par M. de Montmorency; duc de
Yalençay , par suite de son alliance avec la
maison Talleyrand , le prince de ce nom
Tayaut donné en dot à sa nièce , fille de
M. le duc de Oino. C'est dans ce château,
admirable par sa masse, ja noble architec-
ture, son parc, ses jardins, ses belles eaux,
que furent retenus prisonniers Ferdinand TU
et les infiuits d'Espagne, depuis 1808 jus-
qu'en 18 14.
YILLEDIKU. Bourg situé près de la Ter-
gouze, à 3 1. de Châteauroux. Pop. a,a39
hab. — Manufacture importante de porce-
laine.
ARRONDISSEMENT DU BLANC.
AZAT-LK-F^EOS. Bourg situé à 7 1. du
Pop. a,ooo hab. On y trouve une
d*eao thennale sulfureuse dite de la
qui passe pour avoir quelque
avec les eaux de Barèges et de
V^LABBE. Petite vâle située sur la rive
dMte de l'Anglain , à 3 I. du Blanc Pop.
2,000 hab. On y remarque un. beau château
de construction moderne , dont dépendent
cm beau parc et une magnifique orangerie.
— ^Anx environs , forges et 4'enderie.
lOlT-mr-AADT (fiAIHT-)' Mite
ville, située sur les confins des départements
de h Vienne , de la Haute-Yienne et de la
Creuse, à xo 1. du Blanc. (S Pop. i,a43 h.
Cette ville doit son origine à un monas-
tère de bénédictins , fondé sous les règnes
deLoois le Débonnaire et de Louis le Jeune :
les protestants la saccagèrent en i563. Elle
est assez bien bâtie , dans une situation re*
marqoable par ses beautés pittoresques : on
admire surtout aux environs les rochers et
la cascade de Montgemo , qui forme la jolie
rivière da Portefeuille, un des afiQuents de
l'Anglain.— Haut Coomeau, forges, fende-
rie, aidiflfs de fonte moulée (à Abloux).
10
BLàMC (k). Mite TiUe. Chef^ieu d«
MHis-préfecture. Uribonal Ab piemière iB<r
ftance. SI Pop. 4^304 hab.
Le Blanc était autrefois une liUe trèa-fertc^
entourée de muraiitot flanquées de tours, et
défendue par trois chkeauz. Elle cat dans
une situation pittoresque, au milieu d'une
pontrée peu fertile, remplie de bois el d'é^
langa , sur la Creuse qui la divise on haute
et basse ville : la première est généralement
mal bAtie, et offre une place asses vaste;
la seconde n^oCTre que de^ rues étix>itea, toiv«
tueuses , et très-escarpées. On aperçoit en-
core quelques vestiges de ses fortificationsi.
Fahriqms de grosses draperies , vinaigre,
poterie de terre. Filatures de laine. Brasse-
rie renommée. — Aux environs, nombreuses
forges et bauts fourneaux. — Commerce de
vins de son (enriloire , poisson , iv , bois ,
marrain, etc.
A 14 1. de ChAlewMiiiL* f< L é» Bipif.
^SéteU I^elai^B , Tbiiilier.
«AULTimt (ftAIHT-)- Petite ville située
sur la Creuse, à 7 1. 3/4 du Blanc PopoL
z,6aa bab.
MAUTIS-PB-TOCIUroV (SAIHT-).
Tillage situé à peu de distance de la riw
droite de la Creuiie, à 4 i du Blanc Pop.
i,3oo bab.
MARTIZAT. Bouif yitué eur la rire
droite de la Qam^ à 5 L du Blanc Pop.
m&5o bab.
MéziÈftB&EV-JiaKnîR Betile viDe
9iUiée sur la CJaise, à 7 1. du Blanc Pop.
f ,5Sa bab. — ^HautfoumeMi et trois forges
(à CoBMJiçoir}.
ABRONDISSEMENT DE Là CHATRE.
AJGURAiniE. Petite ville, située parUe
fUr une bauteur, et partie dans la plaine,
près de la source de la Boulzanne, et sur
les confins du département de la Creuse , à
5 1. de la Chaire. ^ Pop. x.HSg bab. On
y voyiiit autrefois, sur la place publique ,
• un édifice antique en pierres de taille , de
forme octogone , élevé sur un stylobate de
buit marches , couvert d*ua dôme et éclairé
par de très-petites fenêtres. — Commerce
considérable de bestiaux.
^ CHATRE (la). Ancienne et jolie ville.
Chef-lieu de sous?préfecturQ. Tribunal de
première in0lanoe. CoUége communal. ^
Pop. 4,343 bab.
La Châtre est une ville fort anoienne, qui,
selon quelques auteurs , a été élevée sur
remplacement d'un camp romain. RUe est
bâtie dans une situation pittoresque, sur
une colline qui borde la rive droite de l'In-
dre , et domine une étroite et profonde val-
lée qu'embellissent des jardins et des ver-
Les rues sont , en général, bordées de
irrégulièrement construites , mais
l'ensemUe en est agréable; Téglise parois-
âale est propre cl fort jolie; las promenades
qui entourent la ville offrent de charmants
points de vue sur la vallée et sur le cpun
de rindce. Il ne reste plus de rancien châ-
teau fort qui lui servait autrefois de défense
qu^une tour énorme, convertie aujourd'hui
en maison d^arrèt. — Le territoire de la Châ-
tre eiit à la fois un des plus fertiles et des
plus pittoresques du Berri , et , pour qu1I
ne manque rien aux agréments de cette villf,
la beauté du sexe semble y être en harmo-
nie avec ceHe du pays.
Fabriques de draps. Tanneries et corroie-
lies importantes. — Comm^oe coniidéndilc
de laine, de draps, cioe, peaux de chèvres,
plumes , bestiaux, et «urtaut de «plaignes,
dont les récoltes ^at abondaqtas Anus ks
A 14 1. de Bourges, 8 L i/a de flbâtean-
roux, a4 1. de ^aris — Méti^ls Biqiier, pom-
banaire.
CLUIS ou CLUIS-DESSfCS. Petite viQe
située au milieu de belles prairies , dans np
territoire fertile en vins blancs estimés, sut
la rive gauche de la Boulzanne. Pop. 1,919
bab. -^ Éducation des abdHei. Fonaa <«
ARHONDlSSEBIElfr DE CHATRE.
ff
kMrtB fcmaemix. — ^Càmmeree de grains ,
ws et bcstianx.
CftOZOV. Til%e situé sur le ruisseau
de Yanirre, à 3 1. 1/3 de la Chitre« Popul.
1,000 hab. — Haut fourneau, forgef, marti-
nets dtCenderie.
ifiUZOlf . Village situé à peu de distance
de k rife gauche de la Greuse , à 6 L 5/4
de h Châtre. Pop. i,4o3 hab. •
MEMES, Bourg sitné près de la rive gan-
rke de rindre, à a 1. 3/4 de Ui ChAtre. Pop.
fia hab. — Faèfiques de pointes de Paris.
VartiaeUet Ircfilerie.
MOTTB-FBUILLT (la). Village situé
sv k route de h Chaire à Ctermont, & i L
de la première de ces rilles. Pop. ^S hab.
L*égiise paroissiale de ce village renferme
Boe chapelle où Ton voit les restes d'un mau-
Mlée aujourd'hui mutilé, qui avait été élevée
dit-on, à la mémoire de Chariotte d'Albret,
i de César Borgia, fils du ^pe Alexan-
dre VI : on voyait autrefois dam eetle cha-
pelle un grand nombre de figures en mar-
bre blanc, placées dans des nidbes en marbre
noir, et on Usait sur le tombeau une insarip-
tioD en caractères gothiques qu'il est im-
possible de déchiffrer.
HâjVT-«AINT - séPULCBE. Petite
ville fort ancienne , située à 3 1. i/a de la
Châtre. Pop. 2,040 hab. On prétend qu'elle
a été bâtie sur l'emplacement de l'antique
Noviodttmtm, qui se soumit à César lorsque
œ conquérant revint de Gtnabum à Avarh^
corn. — Commerct de vins blancs , grains ,
laines et bestiaux.
SÉVÈRE (SAINTE-). Petite ville située
près de la rive droite de llndre, à 3 I. de
la ChAtre. Pop. 891 hab. — Commerce de
laines.
VERNEUIL. Bourg situé sur un affluent
de l'Indre, è a I. 1/4 de la ChAtre. Popul.
55o hab.
ARRONDISSEMENT D'ISSOUOUN.
CHRlSTOPHE-Elf-BAZBLLE(8l-) P»-
lit bourg, situé à 8 1. i/a dlssoudun. Pop.
5a3hab.
rBBTÉ-RKUILLT (b). Voy. Rsvxllt.
ISSOUDUM. Ancienne et fort jolie Tille.
Cbef-lieu de sous-préfecture. Tribunaux de
ivemière instance et de commerce. Chambre
cansoltatif e des manufactures. Collège com-
■uuai. S K^ Pop. I i,6d4 hab.
Vnrigine de ceRe vitSe est peu connue ;
M prétend qu elk fut une des vingt cités
réduites en cendres dans un seul jour par les
mcieDS Gaulois , afin d'affamer l'année de
Géstr, et que quand ce conquérant fut de-
feoo nudtre dcâ Gaules, il H releva de ses
niinek Quoi qu'A en soit, cette ville ne
cnuinience à figurer dans l'histoire que sous
le règne de Louis d'Outremer. A cette épo-
que , c'était une place très-forte , ceinte de
amnilieB flanquées de tours, environnée de
fanés et défendue par une forteresse consi-
dérable. Issoudun fût gouvernée par des sei-
gneurs particuliers jusqu'en r 187 , où cette*
ville fut cédée à la France par le traité de
paix signé en 1177, entre Louis VII, roi de
- France, et Henri II , roi d'Angleterre, tous
les deux successivement époux de b trop
célèbre Éiéonore de Guyenne; Philippe- An
guste la réunit à la couronne en laao. Un
incendie considérable détruisit le chAteau et
toute la ville haute en x 1 85 ; un autre in-
cendie consuma deux cents maisons en i5o4;
mais un désastre de ce genre beaucoup plus
terrible eut lieu en 1 65 1, et fut accompagné
de circonstances particulières. La ville était
alors assiégée par l'armée des ffrondeins et
soutenait un assaut furieux ; les habitants,
occupés A combattre sur les remparts, lais-
sèrent à l'incendie le temps de faire des
progrès insurmontables ; douze cents mai-
sons furent dévorées par la flamme, et plus
de six cents femmes et enfants périrent sons
les décombres de leurs habitations. Pendant
ce temps, les bourgeois repoussaient les u-
siégeants et les mettaient en pleine déroute.
<2
Lotib Xiy ▼im pea àé joan après à Isioii-
dun, el vit les débris encore faments; il
accorda plinieinri pri?i)é^ aox habitants,
et entre autres droits celui d'élire leurs
pagîstrals mutticipauz, et de conférer k
noblesse héréditaire à leur maire par âeo>
tien. — Déjà, en 1589, la TÎIIe avait donné
une preuve édaiante de son dévouement,
en soutenant un siège contre Tarmée des
ligueurs ,' commandée par La Châtre, et
en chassant de ses murs ceux qui étaient
parvenus à s*y inti^oirepar trahison. L'an-
niversaire de cette journée fiit long-temps
célébré par une réjouissaiioe pubKqoe« —
La révocation de Tédit de Nantes porta un
coup fatal à Issoudun, et priva cette ville de
ses principaux fabricants.
Cette ville est située en partie sur le pen-
chant d*une colline, an pied de laquelle s'é-
tend une plaine charmante anosée par le
Théols, qu'on franchit sur trois ponts dans^
le faubourg Saint-Paterne. Les désastreux
incendies qu'elle a éprouvés lui ont été pro-
fitables en ce qu'elle a été reconstruite avec
plus de régularité qu'aucune autre ville du
centre de la France. Elle est généralement
bien bâtie et bien percée ; la plupart des
maisons sont agréables et accompagnées de
jardins; les rues sont larges, bien alignées,
et toutes fort propres ; les édifices publics
sont spacieui , de belle apparence et bien
dbtribués. On j remarque particulièrement
l'hôtel-dc'Ville, de construction moderne;
les restes de Tanden château, où Ton voit
une tour colossale, construite , dit-on , par
les Anglais , sur les restes d'un temple an-
tique , qui sert de maison d'arrêt ; les bâti-
ments de l'ancien couvent des urselînes,
convertis en une easeme ; la salle de spec»
tacle ; les promenades, etc., etc.
Fabriques de draps communs, étoffes de
DÉPA&TEBOm' DB LIHIllUL
laine, toiles de coton, bonneterie. ïilnlura
de laine. Blanchisseries. Brasseries. Nom-
breuses pardiemineries. Tanneries et oor>
roieries. — Commerce de grains, vins, dra-
perie, laines, bestiaux, bois, fer d'une
qualité supérieure, etc. Foires importanles
pour la vente des laines et des moutons.
A 6 1. i/a de Châteauroux, 8 L deBoor
ges, 6a 1. de Paris.— ^To'te/lf du lioa d'or,
«le l'ECU , du Lion d'argent, des Troift-lUr
UZAIGNE(aAUfTE-). ViHagesitiié
la rive gauche du Théols, à c L 3/4 d'j
dun. Pop. 1016 hab. — ^Fapeterie.
HOTER (le). Tillage situé à 3 L dlasov.
dun. Haut fourneau dont les produits don-
nent des fontes de première qualité.
BEUILLT. Petite ville, située à peu de
distance de la rive gauche du Théols, à
3 1. 3/4 d'Issoudun. Pop. 1,900 hab. — Com-
merce de vins et de bestiaux. Papeterie
(à iè Ferté-ReuiUy).
YATAll. Petite ville fort ancienne, située
à 4 1. x/a d'Issoudun. SI K^ Pop. 2,754 h.
L'origine de Tatan remonte au Y* sîède.
C'était jadis une place forte, qui soutint un
siège en xfiia : on y voit encore quelques
restes de murailles, et une tour dont on bût
remonter la construction au YI* siède. Gatte
ville est bâtie au milieu d'une vaste pfamie,
dans une espèce d'enfoncement où Tenn se
trouve presque partout à quelques ponees
de profondeur, ce qui rend les maisons ex-
trêmement humides ; dans plusieurs, la Um-
taine est à eété du foyer, et dans presque
aucune il n'est possible d'établir de cives.—
Commerce considérable de bnnes.
9tn DC nàpAanmaT na l'iitoeb.
iiif]»aui«Ria Dx Fiaiffji didot minn.
s DE LA FRANCE.
Kardt tt Bat^ S^vIpX
PAÏVO&ÂBIA
PITTTORESQUE
DE LA FRANCE.
<•■•>••■>•■•■•
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TRAVERSAIT LES BÉpAâilCriENTS
Wm SBIia«BT''OI8B, on UMSKT, DV CHBR , 1>« *l*t1fBBB, VÈ LA CltBtTSB ,
BB LA HAVTB'bTlSimE, PE LA CORRJBZfij SU LOt, DB TARN-Bt-'GARONNE»
DB LA HAUTE -GAROHnS^ ST COlflfUIilGATiOIf AV^C LB P^PARTEUBIfl,
BB L'aBII^GB.
P0é^
DEPARTEMENT DE LA CREUSE.
^iinkmt U paxi» h tmdMu^
MA MOBTARGIS» BOURGES, I.lMOaXS, TUUJÊ. ST ^OI^ACBAV » li|3 >ItOM.
Limoféi. ..«..% ■ ^^.. «
Pi«rr«-Baffierre. xjr., 3
Magnàc ^Of.. 3
D« Vtais à HogMiMur'VcraisM» (root» .
dtChaaaMrr). IS ^Gf.. 32
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AsfMfc. • xir<. 4 lA
La GlMpiai^Aiicinoa XIF.. &
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UM«SM»««ase I.XT.. <
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Haeicbc ,. .., Xjf.. 4 i/a
Saint-Pardôox .« Xy.. 4
DèneMBue «.%....< xy.. 3
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Cre«MOMC Xy.. 6
SooSlIac xir. . 4
Pont-de>Ao^e«,.. «Xir'*., 5 ^
Pélacot.
CaoMa^e...'. .
Omèm4,.<...
SalnWorj...'.
TodIMu** . ; . .
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4
6
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€MMiii»ir«tÎ0li te %anitn»t h M»f i$l. i/t.
Dfr^flVSlNlM w Tif iCf !• •
Paulnrt.
. Fo&K.,. .
lf«IM.
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.IV. < 4 th
M* Uptaison. (Ctmvst.)
56
^ ».^ËPAB.X£aifiMX a)E L^ QLEUSE*
rt'TTT "" — ^"- — ^>^-^.^>^>--— «-.p — -n i-f 11 TiniBmaiMtaiBn
I
APBftÇU STATISTIQUB.
Li députenent de la Greuie est formé de la pre«|iie totaUté de la d-devaut |irtffincB
de la Haute-Biarelie, de pnaqoe tovt le |»yf de GembimiUeSi'cl de quelques ocmuniiiiet
qui dépendaient des ci-<leTant provinces du Limousin et du fierri. H tire son nom de k
rivièM de Creuse» qui prend sa source dans sa partie «étidionale, le travme daoM lo«il
son étendue du swtest au. nord-ouest, et le divise en deux parties presque égales, — *fies
bornes sont : an nord, les' départements de llndrê et du Cher; au nord-est ^ cèlnide
l'iàlUer; à Test, edui dn Puy-de«D6tte; au sud, cdoi de la Corràte; à Touest, odui de
la Haute-Tienne.
Le département de la Greuseesl îtvnnA par phisiqirs dudnes de montagnec qtd ae
ratlaciienl aux montages d'Auvergne ; la plus considérable de ces chaînes est oelle de la
Garuupe, qui, se divisant en nlu^urs ramifications, pénétra dans li départettent ée h
Haute-Tienne. Au cenuna du département se trouve une autre chaîne de montagiicB pri-
mitives, schisteuses et granitiques, qui esmmiince sur les confins dn départencBl ^
l'Indre, traverse celui de U Creuse du nord-ouest au sud-est, ,et se termine dan^cdm dn
Puy-de-Dôme. Une «nire dttllie part eiitfore de ^ deriler département, et, a^étendant
dans la direetion de l*ouest an nord-ouest» sépare les trois départements du Puy-de-Btee»
de la Creuse et de b Gorrèce. Cette dMlne n(m interrompue forme un plateau d*ane élé-
vation de plus de 600 pieds, et conserve une atmosphère constamment froide, eoavent
même f^Marir : fénéralement ces dh«nes chaînes de montagnes rettenit cachées aoos ka
neiges quelques mois de l'année, et le froid j est trés^. ^ La surface 4o d^iartaMent
offre peu de plaines de quelque étendue, étant presque partout hérissée de raontagiMfet et
d'un grand nombre de collines , dont les groupes, plus élevée et plus nombreux vcn la
partie du siid et de Totiest, s'abaissent et diminuant è mesure qu*ils s'avancent ven rcet
et le nord. Quelques-uns de ees groupes sont frappés de sférilité; les autres sont couveils
de bois ou ombragés dé distaim en distance par des masses dé châuùgniers. Les vaUaee et
les vallons que fonnent entre elles les montagnes sont arrosés et raMéhîs par des
rivières et des niisseaux qui coulent presque toujouit sur un lit de gravier, Bn gé-
néral, malgré que. le département ait une teinie sombra et qudquefob un «nèct
sauvage y les aspérités qu'on j remarque n'ont rien qui affecte* Vail d'une* manière 4^-
gréablei piiisqu'éirea.présentent au contraire, en diveip endroits, de trhhwaw aileeet^des
positions pittoresques. H est peu de départements qui offrent aux paysagistes dés'msnme
phis bd&es et plus variées de perq)ective et de fraîche^.— Xe soi est.généraleipsent pauvseï
léger, peu profond et peu fertile, surtout dans la partie méridionale, où il se trouve nne
asses grande étendue de landes, pea suseepltbles de euHure;.hi pmtie isptenirionale' qui
avoisine le département de l'Indre, et la partie occidentale qui confine au département
de k Haute-Tienne, offrent des terres de meilleure qualité et plus prodiiettves ; k partie
du nord-est*. juitamment k canton de Chambon, renferme des terres d-un» grande f^
tilité. Les hauteurs sont presque toujours incultes ; leurs revers sont pkntéi^en taillis ou
en ch&taigniers; kurs penchants inférieurs fonnent des prairies; k plupart des terres*
sont entourées de haies vives, k long desquelles sont pkntés des arbres de différenies
espèces. Enfin, on trouve sur plusieurs points du département des kniks i
vertes de bruyères, d'ajoncs, de fougères et de genêts.
HÊPÀATfLMEMT DE LA CREUSE. 3
; l4 lnnurfiiHaïKi»» déparfrinent asi exu>«mein90t variable ; fUe est m fMral ^i<ie
91 lnunidp, 00 qui iirovioal (k la direictioa d^ cluûnei de montagnes et dfi U «olUplicité
dn niisM«Mx «t de» fonrces, y«ir j eit vif et (rès^piur; ovid» le« chançements aubiu quV
ocamionfifM kt orage» et les pluies soot ceuse que les étran^n ont quel(|ue peine à
»'accouiwne? «u ciiiMi. lie ciel j «et spuveot iiébu]eui nt chargé de brouilleids ; les rosées
f sont num très^a^odantesi inèmedans les plus gfiendes oheleurs. ï/i$ pluies y jipnt assez
frê%Meoles, «insi que \m orages. En géoénil, k priatemps CQmmenee t«^, Tété est fort
coiqt, r«oto«Q(e «S9e9 beap, rbim long et assex rigouremu —Les vents domixiaots sont
acox du pid et du noid; le prenuo' soufQe avec impétuosité, surtoiit ¥en le solstice
djfai«(r« ^ quelles jeun avant ou aprèa les équiiK»es; le veot do nord s*éléve ,a$«ez
liabitodleiMQt pendant ja pleine lune de mars; les vents d*ouest et de nord-ouest se font
«rdinaircvient aentîr pendant Tbiver et au comm^nceineat du prioteiopsi le veut d*cst ne
iaul9« que di»s Tété et leud toujours le eiel serein.
Le département de la Creuse a pour cbef-lieu Guéret. Il eet divise m A «nr«uii«enieBts
et en a5 cantons , renfermant a83 communes. — Superficie, a88 lieues cerrées. — Popula-
tion, a65,384 habitants.
MnriBAioors. ladices de minée de fet dans plusîeon endroits. Mines d'antimoioe dotit
fciploiutlôo est suspendoe; indioes de plomb argentîtlère, de cuivre et de manfanêse ;
exploitation de booille dans plusieurs endroits. Carrières de gnmt, de pierre de taille
ioie; ten« à poterie.
SoDBcn TBxnvAUBS k évauX| et sources sunérales ferrugineuses froides non exploitées
dans plusieurs localités.
PnODucnosis. Peu de céréales, seigle ^ sarrasin , avoine, pommes de terre en quantité,
fruits, châtaignes, chanvre, raves pour ïes bestiaux. Gras pAturages. — Le département
n'a pas de vignobles : on ne rencontre la vigne que dans les jardinS ou contre les murailles
des maisons; encore les fruits qu*on en obtient parvienneni-ils rarement à leur maturité.
— 3S,448 beeiares de forêts (arbres feuiflus et arbres verts). »- Grand et petit gibier. —
Excellent poisson (carpes, truites). — Chevaux, mulets, ânes, bêles a cornes trè^soignées,
beeocofip de bètes i laine, chèvres, porcs. — Éducation des abeilles. — Engraissement de
béiaiL
lavDSTani, lilanufactures de tapisseries renommées et de tapis de pied. Fabriques de
damofMa. PilatMres de laine et de cotent papeteries; teintureries ; tanneries.*— Émlgra-
tîoQ annuelte d'environ a,ooo duvriers, poiu* la plupart ma^ns, tuiliers, seîears de Ion|,
peîgneun de ehanvre et de laine, qui se répandent chaque aunée dans toute la Praaee ,
ei rapportent e» bivfy le fruit do le«rs épargnes, qui est ordinairement employé i des
acqnisilioaa de terres. Sur un nombre de aa,498 ouvriers, dont réaûgnitioa anuiielle a
été réccDMDcmt «pnatatéef pu comptait ; i3,4a5 maçaus ou manoeuvres; {,gSa tailleurs
i» srieura d« pierre i 1,94» oharpentiers ; iMl leieurs de long; 944 couvreun; So3
pôgneuia de chanvre oq de la^te; 80a tuiliers; 54^ paveurs; go maréchaux ; 63 pUtriers ,
et 45 mineun. Tous les arrondissements envoient au dehors des ma^ns et des nianœu-
qea, des teillews et des scieurs de pierre: celui d'Aubussou fournit, pe^que à lui seul,
ks sdeors de long, les tuiliers, les peigneurs de olvanvre ou de laine; les charpenliei-s
Cl les coDvreun partent des arrondissements de Boussac et de Guéret ; fioussac a plus de
oouTToirs, Guéret plus de eharitenliers ; Aubusson a a qu'une commune qui envoie des
charpentiers. i.*arroodisiement de Guéret fournit seul les paveurs, les maréchaux et les
aûiteurs, heg plitriers viennent des arrondissements de Boussar et d'Aubussoiu — Les
oufriers de rarroadissement d'Aubussoa se dirigent plus spécialement vers U;s dèpai tv-
■Mots de la Seiiiei du fUiôoei de la Loire, du Cher, de la Nièvre, de 1*Tooj^, dt- la
Céle^'Ofi ik laT^adée, du puy^de^Dôme, Ut^ h Charenle-Iulerieure , de Sawii;-a-
6e.
4 DÉPARTEMENT DE LA CREUSE.
Loire, de TABier, de k Charente et du Jura. Ceux de rairondissemeiit de BonrgaiMii,
vers les départements de b Seine , du Rhône , de Seine-et-Marne et de la Manie. Ceai
de l'arrondisseanent de Bousaac, vers les défiartements de la Seine, du CJier, de b Nièn^
de TAllier, du Loiret, de la Saône et de ITndre. Enfin ceux de rarrondiasement de Gfll
ret, vert les départements de la Seine , du Loiret, de Scine-et-Mamé, de l*Yoniie, et
Cher, de la CÔte-d*Or, du Rhône, de h Vendée, de la Nièvre, de Plndre, de 1* Allier Ci
de Loir-et-Cher. — Il résulte du travail de M. Partouneaiix (ancien secrétaire génénl éi
la Creuse), dont nous avtfns extrait ces détails, que le nombre des maitres dans le d6>
parlement est à celui des ouvriers, comme i à a3 ; que le bénéfice moyen de la caoïpagM
d'un maître est de 38o fr. , et celui d^un ouvrier de 164 ; enfin , que S76 mafira dt
3 1,61 a ouvrière ont rapporté dans le département, pour bénéfice de la rampagne d*Ht
année, h somme de 3,873,194 fr., qui balance, à une différence près, d'environ i4o,ooofet,
la totalité des impôts du départeatient de la Creuae. Tontes les années ne sont malhenrai»
sèment pas aussi productives.
GoHMiacB de cuira, de papiers, de tapisseries et d'objets de consommation locale. Hft*
trepôt des sels que l'on expédie pour les villes voisines. — Commerce de chevetu, qne kn
jeunes filles échangent à des marchands des envirotu de Tallières, contre des fichus, d»
morceaux d'éloffes, de mousselines , et d'autres objets manufacturés. C'est principalencÉli
dans les grandes foires que le commerce de cheveux a le plus d'activité : on voîl aloiÉ
pendre k U porte des perruquien de grands morceaux d'étoffes de différentes coulent,
des fichus de soie, des châles imprimés, qui sont autant d'enseignes annonçant aux jea-:
nés filles du pays qu'elles peuvent échanger un de leun plus beaux ornements nalorâi
contre «ne parure ftictioe.
Y1LLB8, BOUBGS, VILLA6B8, CHATEAUX KT MONUlfBNTS RKBIARQUABLIS ;
CURIOSITÉS RATURBIXB6 BT 61TB8 PITTORB8QUB8.
ARRONDISSEMENT DE GUÉRET.
AHim. Petite ville fort ancienne, sitoée à ville» Elle avait autrefois un gouvemeor pa^ j
4 I. de Guéret ISI- Pop. 9,axa bah. ticulier, et était défendue par un cfaâtMi!
L'origine de cette ville remonte k une fo>^* qu'on appelait le château du RodMT.
époque fort reculée ; il en est fiiit mention La ville d'Ahon est bâtie dans une poà*
dans la Table théodôsienne , sous le nom tion cliarmanle , sur une montagne au pied
é^Jcttodunum ; une voie romaine h traver- de laquelle coulé la Creuse ; l'air y est par,
ss ir en se dirigeant à^ jéugustonemeatm les points de vue sont étendus et agréables.'
(Clermont) sur Âugiutoritum (Limoges). On remarque au bas de la montagne, dansj
Les monuments antiques qu'on y a décou- un site pittoresque entouré de roehersj
verts attestent qu'elle existait avant l'ère escarpés, baignés par la Creuse, les resteal
chrétienne, puisque ces monuments sont d'une célèbre abbaye de Tordre de Ouqt,
des traces du druidisme, ainsi que l'a sa- fondée par Boson en 997 ; les bâliroenb,
vamment expliqué M. Jouilleton dans son les jardins et les dépendances qui existent
intéressante histoire de hi Marche et du encore, font assez connaître l'importanot
pays de Combrailles. Sous les rois de la de cet ancien monastère: on voit dans le
première race , Ahun possédait un atelier chœur et le sanctuaire de Téglise, qui heu-
monétaire: on voit dans les cabinets des reusement a été conservée, de très-beaux
pièces d'or qui ont été frappées dans cette ouvrages de sculpture et de menniscriet.
ARKOm)LSSEM£l!9T DE GUÉRET.
ct| iw le mnr septentrional , on bas-retief
RfRsentant un jeune homme ayant les
cfaefeox ooopés, reTétu d'une robe qui
àtaoBod jusqu'aux cheriUes; au k>as de la
pierre on lit.O.M. M. E. ALPIN. Le 16
sodt, leiedeSaini-Roch, cette église est
robjet d'oB pèlerinage fameux, qui attire
an graad concours de peuple, et sur-
loal de jraœs villageoises, qui viennent y
cckngcr leurs chevelures amtre un fichu
OD faelqaes morceaux d*étofies.
Féeriques de toiles. Exploitation de
knifle. — Commerce considérable de bes-
linii KDommcs : le canton d*Ahun est de
toaie la Creuse celui où le beurre , le lait,
k fromage et les veaux de lait sont les
INziHE. Yillage situé à a L 1/2 de
Goeret. Pop. x,45o hab. Il est bâti sur la
mre gauche de la Creuse, que Ton passe sur
m pont remarquable par la hardiesse de
n construction, qu'on dit avoir été bâti
fu le diable. Ce pont a éié d'autant plus
UGcile à exécuter, qu^on a été obligé, non
Kolcmeot de tailler le roc sur lequel il est
mis et qui en fait partie, mais encore de
percer uo chemin dans une masse de ro-
cben très-escarpés, dont les aspérités et
les teinics rembrunies ajoutent à l'horreur
de ce site romantique. Le peuple, lou-
joors avide de merveilleux, raconte à ce
iajH que le dmble, qui s'était chargé de
bâtir ce pont <lans une seule nuit , avait
inposé l'obligalion de lui livrer le premier
Ifre vivant qui le traverserait, et qu'il fut
Km attrapé en voyant que ce premier
pKint était un chat.
MHHAT. Joli bourg situé à 4 1. 3/4
le Gocret. Pop. 2,702 hab. On 7 a trouvé
^Niis peu des traces du séjour que firent
Ib Romains dans ce lieu, entre autres un
bs-rriief représentant un sabre et un hou-
disrsntiques, et une pierre portant cette
■icripikm:
n. M, .
KT. MBMORIAK.
XVL. ATTfOLI. ET.
XVI.. AVrTAl.
coaivoxs.
SIVS.
B. ni w, «.
A très-peu de distance de Bonnat, ouïe-
marque Tancien Cbatsav na BaAVVAst,
agréablement situé sur une énUnenoe au
pied de laquelle coule la petite Crense,
qui y fait mouvoir deux beaux moulîni.
Il existe dans ce chAteau deux morceaux de
sculpture qui méritent de fixer rattentioa
des archéologues: ik représentent deos
énormes lions dans l'attitude du repos;
leurs formes un peu grossières et qui an-
noncent l'enfance de Tart, le grain du gr*-
nit, leur pose, leur parfaite ressemblance
avec ceux découverts à Toulx et à Cham-
bon (voyez ci-après ces mots), semblent
prouver le séjour des Romains, ou peut-
être d'un peuple plus moderne, dans cette
partie du département de la Creuse.
On voit aussi, sur le ieiritoirede Bonnat
et à quelques pas de la route qui conduit
à Guéret, un autel ancien, de forme car-
rée : son élévation, qui n'excède pas deux
pieds et demi au-dessus du sol; U ciselure
en creux que présentent le devant tourné
vers l'ouest et les deux côtés latéraux; la
nature du granit , pareil à celui des lions
de Beauvais, attestent qu'il est de la paérne
époque. Cet autel est surmonté d'une colonne
en pierre surmontée d'une croix, qui parait
une construction plus récente.
CELLE-DUNOISE (la). Bourg situé à
4 1. i/a de Guéret. Pop. x,85ohab.
CHAMBORANT. Tillage situé près de
la rive droite de la Gartempe, a 5 1. 3/4 de
Ouérel. Pop. 700 hab. On y voit les restes
imposants d'un vaste et fort chAteau. Ber-
ceau de l'illustre maison de Chamborant.
CHAPELLE-TAILLEFER (la). Bourg
agréablement situé sur la Gartempe, à
a I. i/a de Guéret. Pop. 700 hab. Il y
avait autrefois un château fort, où na-
quit le cardinal Pierre de la Chapelle, dont
on voyait naguère le tombeau dans Té-
glise paroissiale du bourg.
CHENIERS. Joli bourg situé sor la
petite Creiue, à 5 1. x/4 de Guéret. Pop.
x,5io hab.
CROZANT. "^^llage situé an
« DÉPARtKMENT
iblaSéd»He«t de liQMaâe.è^i.S/ideGué-
rBt* Pofkt ISO Inb.
Oè ^lUigè possède les restes imposaats
d'us âneiMÉ diAteaii ftirt, oA Vùh iperçôit
en tncm d'architeeture roitoaine et pi-
cUifve. flous les rolsd'AqiuiUùtie, le ebAleeu
de (M»Bht était un ttanoir n^àl, (i)ui dé-
Mok eMttli» tt propriété de» eomtes de h
Afartbe^ lesquels y faiêekot èduTétit leur
«éiidtnce, II ait bAtl sur le bomihét d'uile
«ontagnairès^escorpéei faériiiée derocèérs
•gpaaiiiqucs, et él<té« de près de ^oo pieds
«HieisuB du niveau dés eaux des deui H^
tièria* Plusteon parties des murs ont vingt
pieds d^épaissettr. L^ent^ée était défendue
par ua peut' levfs, qui aboutissait à oiie
vaste cour fermée, d'bù l'on pa&saît dans
une seconde cour oi*i Ton trouve un puits
profond, de forme conique, fait avec beau-
coup d*art. Près de ce puits, est une lour
carrée, haute d*environ 70 pieds et bâtie
sur le roc ; plus loin, sont cinq autres gran-
des tours, deui carrées et trois rondes,
entré lesquelles existaient des édifices qui
ne présentent plus que des mines. L'une
des tours est fort belle, et flanquée vers te
iiDrd-«st d*une autre tour carrée de même
hauteur, mais bien moins large et moins
épaisse, dans laquelle est pratiqué un es-
calier fort élégant, par le moyen duquel
on pouvait puiser dans la Creuse toute
Peau nécessaire à la consommation des
habitants de cette forteresse, qui pouvait
contenir une garnison de 10,000 hommes ;
plus de 6,000 pouvaient manœuvrer aisé-
ment dans Tune des places d'armes. Le châ-
teau de Crozant passait pour imprenable
avant Tinvention de la poudre; il fut dé-
moli en grande partie sous le ministère du
cardinal de Biehelteu. — Aux environs ,
mine de cuivre non exploitée.
DUN-LE-PALLETEAU. Bomrg très-
ancien, situé i 5 1. de Guéret. Pop. x386
liab. C'était une forteresse importante dès
i*an 5o6, époque où une armée romaine
assiégea et détruisit son château, où elle
Ut plua de S,ooo prisonniers.
GERMAlif-BEAtTPRÉ (SAIXT •) Bourg
silnc a 7 1. x/4 de Guéret. Pop. 400 hab.
on raviarqun à Sainl-Oermein un beau
DE LA CREUSE,
château flanqué de tottft, bâti auboHdMB
étartg , entre une beHe forêt et d'inunenstt
prairies : it est entouré dt fbaaés dont la
murs très-épais aont aussi flanqués depli»
sieurs mars. ld^<* de Mofttpensier Ait exiie
tfaitt oé cbàtéau> qtii a ^é èmaû habile
par Hiinri IT : on monthe enoôré Tappir-
tétoieilt qil'biicupa M n>iMhaH)n«, èl dans le-
quel se tfoti^ sOn portrait. D'antres fot-
traib représentent lei enlauU de ee roi «
les seianeurs qiil i*aocDmpagttaîeAL Ott mil
dans difftuttts apparttrmenta nn bcnn por-
trait en pied de Lonis XIY, peint à IIAge de
aouante atis ; les portraits de madaue et
Montéspan, de madame de Mainteoon, de
mesdames de Mailly, de b Tontneile, de
Châteauroux ; enfin, ceux d'un grand nom-
bre de seigneurs et de dames de la maison
de Foucaud de Saint-Germain , éteinte
aujourd'hui. Une belle orangerie, de vastes
Jardins, un étang considérable et une
grande forèl, font de cette propriété une
des plus belles habitations de la province.
GRAHB-BOCRG-SALAGlfAC. Boarg
situé dans une riche et fertile tootrée, près
de la rive gauche de la Gartempe, à 4 L i^
de Guéret. Pop. 2,646 bah.-— /'o^nytnrda
toiles. — Commerce de chanvre et de lU.
«ciBBT. Jolie ville. Chef^licn dn dé-
partement* Tribunal de première inaUaau
Société d'agriculture. Collège ro}aL (S ty
Pop. 3,931 hab.
Guéret doit son origioeà un couvent fondé
en ce lieu vers Tan 7^01 par saint Pardoux,
autour duquel se forma une petite ville dont
le nombre des maisons s'atigmenta considé-
rablement par le séjour qu'y firent les com-
tea de la Marche. On y vnit eoeom uœ
partie du château où aéjourna Charks VII,
lorsqu'il poursuivait le dauphin, son fila» tn
guerre ouverte contre lui. Guéret était a«-
Irefois une place bien fortifiée, eoiôurée dn
aurai Iles flanquées de tours, qui exiilCBl
encore en partie. Cette ville est agréabi»»
ment située sur le penchant d*une colline,
entre deux montagnes, non loin de la source
de la Gartempe ; les rues, sans être bien per-
cées, sont cependant assez I)elles, propres, ci
décorées de plusieurs fontaines dont les eaux
sont abondantes et de bonne qiuJité ; lea
^J
1
!
10
S
I
d
ARJlONDlSSKMKiST D^^UltUSSOX.
flteat publiqoeB Mot fort joUes et ]t$ pro-
■coades wf^imhkm. On y lonarque rbdtd
dt h préfecture ; la bibliothèque , renfer-
muA 4»5oo «olumei ; le ooUégé ; la pé|ii-
nière dèpertemeniik \ la priton ; rhôpiial^
d tme oMusoii de luité pour lei alîéoéi*
Patrie â^A.trtoiiie Yarillas, historien; de
Pardou Doprat , jurisconsulte.
r de bestiaux et d^objets de con-
^A 99U de LinM^ges,
19 J. deChàieniirolu, 86 L de Puu.^ffd-
teis àa Lion d'or, de Saint-François, de la
HOUnCK-I^AHCH. Bonrg situé à 4 1.
^4 de Cuéret. Pop. 5oo bab. Il est bâU
dans une situation pittoresque, tu milieu de
ncfacn escarpés , sur la Creuse, que Ton
Haverse sur un beau pont.
PtOKSf AT. Bourg situé à ^ L de Onéret
Pop. a.Soo hab.
Véglise paroisstale de ce bourg renfermait
antreCois le tombeau en marbre blanc de
Vmxrd d^ Armagnac, dont les ancêtres pos-
sédaient à Ternes un château fort détruit
depuis de bogues années.
SOUTERRAINE (la). Petite ville bâtie
dans une jolie situation, sur la Sedelle, à
7 L 3/4 de Guéret. CSI Pop. 2,931 hab.
Cette TÎlle, nommée en latin Subttrranoi
et Sattertanêm » existait du temps des Eo-
mains. Gérard de Croyant la donna, en ioç5
ou ioi6, au aonasière de Saint- Martial de
limigeib ht emnte de la Maiciie l'assicgea,
la prit, et en démolit les murs, en xao?»
On voyait jadis à peu de disîanœ le château
des TÎcomies de Bridiers, assez célèbre dans
l'histoire militaire; non loin de là était la
TÎiie de Breide, détruite par Pépin, Tille
par où passait le chemin de Prœlorium à
Argenton.
On doit visiter aux enyirops de la Sou-
lerraioe une excai-ation profonde où se
trouve un cours d'eau souterrain sur le-
quel a été construit un moulin.
A&rf^tfM de toiles»— ONiuMref de fil et
de chanvre.
TAULRT (SAINT-). Petite ville, située
à a 1. 1/3 de Guéret. Pop. a,3o6 hab. Celte
ville doit son origine à saint Taulry , qui
se retira dans ce lieu et y vécut dans la so-
litude, au commencement du VII* siècle.
ARRONDISSEMENT D*AUBUSSON.
AUBCrSSGH. Tille ancienne. Chef-lieu
de soiia-préfecture. Tribunal de première
instance. IS K^ Pop. 4*847 hab.
Une opifiioii nsez répandat et aises vrai-
smbbMe rapporte au commencement du
TOP siècle rorigine de la ville d'Aubusson.
Il n'y a^ait sJofi dans le lieu qu*elle occupe
qn'uo chétean fort, dont la tradition fait
lemovCer laeonitruetion an temps de César,
et qui Alt blll, suivant toute apparence, par
deux léifiona que plaça le conquérant sur la
frontièfe des Lemovices, non loin des Aver-
niens. Il était naturel en effet que ces lé-
sions se fortifiMsent contre les attaques dont
eOes pouvaient devenir t objet ; et le rocher
nirleqfièl Ait élevé ce fort, étant à peu près
an miBeu de la ligne qu*ellea formaient ,
pouvait on ne peut mieux convenir à ce
deiaéifi. Aprèa b défaite d'Abdérame par
Charles-Martel, le hasard voDlut qn^]D ^arti
de Sarrasins échappé au carnage arrivât aux
environs de cette forteresse; il y avait parmi
eux des tanneurs, des tapissiers et des tein-
turiers qui, trouvant la position favorable a
Texercice des arts dans lesquels ils avaient
été élevés , et les eaux excellentes pour la
teiuture des laines et la pré|>aration des cuirs,
se fixèrent auprès du château , avec Tagré-
ment du seigneur, qui crut devoir protéger
cette industrie naissBote« à laqueUe la ville
d'Aubusson doit aon origine et sa prospé-
rité.
Le châtean d^Aubnsson, Tua des plus con-
sidérables et des plus forts de b province ,
était environné de mnrailks flanquées de
tours et baignées par les eaux de ia Creuse ;
il renfermasl dans son enceinte extérieure
de vastes bâtiments , un .monastère et plu-
8 DÉPARTEMENl'
sieurs églises (w>jr, kt gravure). On voit en-
core de belles ruines de ce château , où Ton
aperçoit des traoes de construction romaine;
il appartenait à TiUustre maison d'Auboason,
et fut démoli ea x636, par ordre du oaidi-
nal de Richelieu. On y a trouvé une grande
quantité de médailles romaines, et diferses
pièces de monnaie des prvmicrs âges de la^
monarchie française.
La YiUe d'Aubusson est située au snlien
d'une contrée aride et inculte, dans une
gorge entourée de montagnes et de rochers
qui en rendent Taspect très-pittoresque. SUe
est traversée par la Creuse, et n*offre qu*ttne
seule rue assez bien bâtie. Depuis quelques
années, on y a construit plusieurs nouveaux
édifices et de fort belles maisons ; amélio-
rations que cette ville doit à l'industrie ma-
nufacturière et commerciale de ses habitants,
et principalement à ses importantes manu-
factures de tapis, dont les produits sont
recherchés avec empressement pour la ri-
chesse des couleurs et la correction des des-
sins.
On assure que la population d'Aubusson
était sous le ministère de Colbert de x a,ooo h.
La révocation de Tédit de Nantes porta le
plus grand coup â sa prospérité ; un grand
nombre de négociants , de fabricants et de
diefs d^alelier, se réfugia a Genève et en
Allemagne , où quelques-uns se sont distin-
gués comme ministres de Tévangile , ou
comme auteurs de sermons et d'écrits polé-
miques sur la religion : on die entre autres
Fajon et Barrabaud. En 1793 ou 1794, le
premier bataillon de la Creuse trouva, dans
le cercle du Bas-Biiin , uii village dont les
habitants pariaient encore le patois de la
Marche.
Aubosson possède une salle de spectacle;
un cercle littéraire et des bains publics.
Fahriquet de draps communs, bouracans,
siamoises, tapis de table et de pied. Fila-
tures hydrauliques de laine et de coton; tein-
tureries ; tanneries. — Manufacture royale
de tapisseries de haute lisse et de tapis façon '
de Turquie. — Commercé et entrepôt de sel,
que l'on expédie pour les villes environ-
nantes.
A 9 I. de Guéret, 9 I. de Bourganeuf,
I>E LA CREUSE.
17 1. de Clermont, 95 I. de Paris. — BéÊA
du Lion d'or , du Grand i
▲ITZANCE. Petite ville située sur ua
coteau environné d*étangs, près de la nie
gauche et non loin de la source do Cher,
à fi 1. 3/4 d'Aubusson. Pop. i,a5i liab. —
Commerce de toiles, fil, chanvre, laines,
plumes , cuirs , etc.
BBLLEOARDB. Petite ville 1
une contrée agreste, à a L i/a <
Pop. 868 hab.
Bellegarde était autrefob 1
de murs , qui n'ont été détruits que '
fin du nècle dernier; il y a même k [
trente ans que Ton a démoli les deux pria-
cipales portes.
C^tte ville est bâtie dans une aitnatifla
agréable , sur le penchant d'un ooteaa , et
défendue des' vents du nord par la BAonla-
gne dite du Château , où s'élevait jadis uns
forteresse détruite, dit-on, par les Sarrasins;
une autre montagne, couverte d'un bois tail-
lis , l'abrite des ouragans du sud-ouest , en
sorte qu'elle n'a que l'exposition du sud et
de l'est : l'air qu'on y respire est par et
très-salutaire ; les eaux sont d'une esoeHenls
qualité , et il n'est pas rare que la vie sNf
prolonge au-delà d'un siècle. On y remarque
une tour très-ancienne , qui atteste par sa
construction que Bellegarde était très-icrti»
fiée et capable de soutenir un siège. — Com-
merce de grains, cuirs et bestiaux. — Mai^
chés meusuels très-fréquentés.
GH1ÉNI&RAILLBS. Très-andeane vîBe ,
située à 4 I- d'Aubusson. Pop. r,oa8 habu
L'origine de cette ville remonte au temps
des Romains, ainsi que le prouvent plïh
sieurs urnes pleines de cendres, de BMdail-
les des empereurs Maxinûen, Gallien, Gor-
dius, Licinius et autres, qu'on y a trouvées, i
C'était autrefois une ville forte, au milieo |
de laquelle il y avait une roche élevée, dont \
le sommet était couronné par un château .
détruit depuis long-temps, et dont rempla-
cement est occupé par l'église paroissiale.
Cette ville souffrit beaucoup de la guerre
des Anglais, an commencement du XV* sie
de, et fut même presque entièrement dé
truite; mais Bernard et Jacques d'Ani^aiC>
r
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-i
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09
I
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S
S.
I
H
AR&ONDISSBMENT D'AUBUSSON.
MlM et h VhtIw , b firent reconilniire
I Tn Uio à 1440. Le premier de cet
iBics confimia plusieurs privilèges qui
■ieat élê ■ooonlés à Chénérailles ea xa65,
Ir Hipies Xn de Losiguui , dans une
ble écrite en rieox langage. En xSga ,
ne tîlk soutint on siège pour la ligue ;
le oppon inx rojalisles une rigoureuse
iMiaoee, ne se rendit qu'après un blocus
l hiA fflob, et lorsque la garnison et les
èilants eurent épuisé tous leurs moyens
{ aiUsIaoce. — Commerce considérable de
CLA11UTAUX. Village situé à 5 1. d'Au-
poa. Pop. 750 hab. C'était autrefois une
te usa considénble , à laquelle Imbert
; Ifenjeo accorda diverses franchises en
p. On ptésume que celte riUe, qui n*est
ftÊouA qu^un triste village , a été dé-
lite Ion dé rinvasion des Anglais , vers
■iliea du XV« siéde.
COUITINK (l>)' Jo^i houT% , situé à
L 3/4 d'Aubiisson. Pop. 84a hab.— Cbm-
ne de bestiaux.
CEOCQ. Pelite rille très-ancienne, si-
ée ta sommet d^une montagne élevée, sur
Tarde, à4L 3/4 d*Aubusson. Pop. 757
ibitants.
Cette ville a'a jamais été considérable par
^popnblioB ni par ses établissements ; ce-
Âànt, M posiiion, et un château assez
■I fortifié, qui la défendait, ont dû la
■s regarder dans les temps anciens comme
Itpbcc de guerre importante. La tradi-
N rapporte qu'elle doit son origine à des
^ de Pexpédîtion de Crocus , roi des
l^nands. On ne sait rien de ce qu'dle
I «MB les Romains; sa position porte k
^ qu'elle était une des places frontières
■Ire Ws Lraiovioes et les Arvemes ; on
^o^ aux eovirons des vestiges de monu-
KMs dW haute antiquité, et non loin de
ii <hns un bois appelé le bois d'Urbe , un
Bhia as«i bien conservé.
I^^He proprement dite fut entourée de
Vailles au commencement du XV* siècle;
|k ^étcadait vers le midi , sur le penchant
^ ^.moBUigne , an sommet de laquelle s'é-
i**le chAtean; réduite à cette enceinte,
ce n eiait , a proprement parler , qu'on
fort correspondant à celui de Saint-Geor^
ges Nigremont , aujourd'hui détruit, et
à celui de Sermur , dont U tour s'est
parfaitement conservée. L'accès des mu-
railles était défendu par un fossé large et
profond qu'on voit encore, quoiqu'il soit
à demi comblé. On y entrait par quatre
portes.
Dès l'année x4a3, les habitanude Grocq
avaient obtenu Uk permission de clore leur
ville de murailles, tours et fossés; et des
lettres de Charles YII, de Tannée 1426,
portent affranchissement de tous subsides
{jour huit ans , à l'effet de leur donner les
moyens de parachever les fortifications, rui-
nées par le passage des troupes.
En iSga , au commencement du règne de
Henri IV , la ville de Crocq fut le berceau
d'une insurrection qui s'étendit bientôt dans
les provinces voisines, et qu'on ne pot ré-
primer qu'avec des forces considérables,
dirigées par d'habiles généraux. Les insurgés
envoyaient dans les paroisses des espèces de
manifestes ainsi conçus :
« Communes assemblées.
« Messieurs, nous vous mettons au rang des
« gens de bien; voilà pourquoi nousvous tarions
« de vous armer incontinent , comme nous ,
« pour la juste et sainte occasion que nous en
«avons,et nousempécheronset ériierons mille
« voleries et assassinats, exactions, pilleries et
« pétardement qu'ont accoutumé de (aire par
« cy-devant un las de voleurs et de brideva-
« ches, et nos bergers garderont nos vaches,
« et nous mangerons notre pain sans être
« plus gênés et tyrannisés , comme nous
« avons été par cy-devant, et ce faisant, nous
« ne pourrons faillir que ne teuions la pro-
« vince en paix sous l'obéissance de Dieu et
« du roi ; vous protestant, où vous n'obéirei
« pas au contenu ci-dessus , que vous nous
« aurez ordinairement sur les bras , et vous
« prendrons tous vos biens. »
Les Croquants furent défaits en 1596,
par Chambert ou Chambaut, gouverneur du
Limousin, aidé du sieur Albain, gouvenieur
de la Marche, et du maréchal de Matignon.
En 1771, le clianœlier Maupeou fit exiler
k Crooq M. Clément FeuiUelte, l'un dea m««
12 DÉPARTEMEOT
plectiqnes, toutes les maladies cutanées, les
chloroses, les gastrites, entérites chroniques,
sont les maladies qui, soumises à Taction de
ces eaux, sont la plupart du temps guéries.
Mode D'ADiitiriSTRATioii. On administre
les eaux d'Évaux en boisson à la dose d'un
▼erre jusqu*à six, pris de demi-heure en
demi-heure et le plus chaud possible, lou-
jours après le lever du soleil ; des bains de
a8 à 3o ** où l'on reste depuis une demi-
heure jusqu*à trois quarts d'heure, des dou-
ches plus ou moins répétées , suivant l'état
du malade , forment tout le mode d*admi-
nistration de ces eaux.
FELLETIN. Petite ville , située à a 1.
d'Aubu$son. Collège communal. El Pop.
3,aa8 hab.
Felletin est une fort ancienne ville, bâtie
dans une situation agréable et riante, sur
le penchant d'un coteau aà pied duquel
coule la Creuse. Elle est désignée dans la
•mble dePeulingcr et dans l'Ilinéraire d'An-
tonin sous le nom â^Jristodunum; Vénus
y éUit jadis adorée sous le surnom de Félix,
comme principe de la fécondation univer-
selle, dans un édiûce cuneiîx, qui aurait
mérité d'être conservé, et dont M. de Mio-
mandre, créateur d'une belle manufacture
de papier, établie en 1808 dans cette ville,
a donné la description. Cet édifice, dont on
avait fait une caserne pour des prisonniers
autrichiens, a été d'abord incendié; depuis
il a été démoli de fond en comble. Il avait
servi loug-teinps d'église paroissiale, et n'é-
tait ni de forme -ni d'architecture gothiques;
c'était un bâtiment à doubles nets égales ,
séparées par des piliers irès-inassifs , qui
supportaient la voûte et la partageaient; il
s'élevait sur une hauteur où existe aujour-
d'hui le faubourg de Felletin, et par consé-
quent était assez éloigné de la ville. On y
remarquait autrefois une espèce de clocher
qui n'était point sur l'église, mais à coté, ce
qui semblerait prouver qu'il n'avait été
adapté à l^ificc qu'après sa consécration
au culte catholique. Les piliers qui soute-
naient la voûte avaient la forme ronde des
colonnes, mais sans proportions qui les rat-
tachassent à aucun ordre. En avant de la
DE LA CREUSE,
porte se trouvait une tourelle qui <
avoir servi de Canal.
Cette ville est dominée par me imm
montagne, sur le sommet de laquelle rnÊ^
autrefois un château désigné acMia le nom^
la Tour, où résidait quelquefois Oiengai^
comtesse de la Marche, qui affiranrlkit |
habiUnU de Felletin de plusieun îmfèk
notamment de celui que les seigneurs i
Felletin levaient sur les femmes acooucfaéfl
impôt singulièrement odieux, dont la M
avait donné lieu à plusieurs violenoes de 1
part des officiers chargés de le pciuieâi
Orengarde en &t la remise à toutes kafoi
mes, sous la condition de porter, cd téà
vant de couche, une offrande d'huile poi
l'entretien de la lampe de l'autel.
En I ia8, la ville de Felletin fut FRsqg
entièrement consumée j>ar un incendie. ^
même malheur la ruina de nouveau en 194I
toutefois elle se releva promptement par «|
active industrie, et avait déjà, dés le JLli
siècle, des manufactures de draps assez îa
portantes.
Felletin est la patrie de Quinanlt, poèl
lyrique, mort à Paris en 1680.
Fabriques de draps , siamoises. Bfaooite
tures considérables de tapis ras et velouléi
moquettes, tapis jaspés à rouleaux, qui ri
valiseni avec les manufactures d'Aubusson
Filatures de laines. Tanneries. Tcintureriei
Belle papeterie. — Commerce de sel, bcstiauxi
Entrepôt de Lyon et Bordeaux. — HôieU di
Saint-Pierre, de Notre-Dame, du Dauphîa
GKNTIOVX. Village situé à 6 L d*Aa
busson. Pop. a,o33 hab.
MARTIAL-LE-MONT (SAIHT-). Vil
lage situé sur la rive gauche de la Creuse,
3 1. d'Aubusson. Pop. 75o hab. — Expld
talion de houille.
lŒOIJX. Village situé à a 1. d^Anbussol
Pop. 1,1 «o hab. C'était autrefois une asai
jolie ville avec un château qui renfenndl
plusieurs tombenux d'une haute antiquité
où l'on a trouvé des médailles roroaineft
des urnes lacrymatoires et plusieurs anivé
objets.
ROCHE- ATMON (la). Village siloéi
s^
ARRONDISSEMENT DE BOURGANEUF.
13
I qnrt de lieue d*Évaux. On y remarque
\ rates d'tto ancien cbAleau célèbre par
iiDtiiiuité, par lesaveulures romanesques
jM il a été le sujet , et par Taucienne fa-
ie t Iiqnelle il a donné son nom.
SUIUB. Bourg situé à 5L d^Aubusson.
9f. loohab. Il étail autrefois défendu par
icfailcaflfort dont il reste encore uue
i sur le point le plus élevé du
. Les Anglai* se rendirent maî-
tres de ce château en x 357, où ils mirent
tout à feu et à sang.
SCLPICE- LES -CHAMPS (SAINT-).
▼illage situé à 3 1. x/4 d'Aubusson. Pop.
1,143 hab.
YALLIÉRE. JoU bourg situé à 3 1. d*Au-
busson. Pop. 2,448 hab. — Commerce con-
sidérable de bestiaux que Ton élève dans
les environs.
ARRONDISSEMENT DE BOURGANEUF.
wtsivWBST. Petite TÎHe située à 51. i/a
iBoorgsoeiif. Pop. c,42* hab. Elle por-
It jadis le nom de Seî;unzelas, et doit le
m qu'efle porte aujourd'hui à une abbaye
rite en 1080, où Ton appoHa de Béoé-
k,ta Italie, les reliques de saint fiar-
Uaaif. -> Fahriquts de toiles, chandelles
iÎKCs, briques, cordages.— Commerce de
■X bniles, chiffons , bestiaux , «tfir
lOUlCAHEVr. Petite ville fort an-
■ne. QieMien de so«fr-préfecture. Tri-
pDil de première instance. IS ^O^ Pop.
149 W».
Crtte fille est bàlie dans one position
pèsbie, sur ane éminence, près de la rive
iKbe dfl Tanrion. Elle est célèbre par le
jiv qu'y fit le prince Ziaûni, fils de Ma-
IM II, qui fut vaincu par Bajaset H» son
ht paioé, auquel il disputa, la couroi^
ifempire ottoman. Le grand-roaitre.de
lidre de Saiot-Jean de Jérusalem, Pierre
Miissoo, lui avait d^abord douné un
pidans nie de Rhodes; ensuite, pour le
|Htie à Talvi dei embûches de ftajazet, il
iit pisser en France, et l'envoya au chA-
K de Rochechiiiard , en Daupliiué, d'où
bt transféré au grand-prieuré de Bourg»*
«{, dont Pierre d'Aubus&on était comman-
Mr. Ziiini, arrivé dans ce lieu, y fut gardé
^'«1 momeni où il fut remis, en 1489,
Vr les maios des ageuis du pape Inno-
MVin. A la iQori de. ce pape, Tiufame
NandreVI, son successeur, au lieu de
nv Zizim au roi de France , aiusi qu'il
y ctûi obligé, l'empoisonna pour 3oo,ooo
ducats qu'il feçnt de R^jazet. C'est a ce
prince otiomaii qu'on attribue la construc-
tion d'une )a*osse tour fort élevée qu'on re-
marque à-Bourganeuf et qui porle son nom.
Cette tour, toute revêtue de pierres taillées
en bossage , est reniaïqualile par sa forme
et sa soKdité; on a pratiqué dans l'épais-
aeur des murailles un fort bel escalier tour-
nant, en eoqiiille de limaçon, par lequel on
■IMinte jusqu'au. sommet, qui est couronné
par une plate-forme, que surmonte aujour-
d'hui une toiture conique. L'iniérieur est
divisé en six étages ; au res - de - chaussée
éiaieni des bains que le prince Zizim avait
fait construire à la manière des Orientaux.
FaAriqufis de papiers gris et d'impression.
Manufacture de poivelaine.
A 7 1« t/% de Guéret, xa 1. de Limoges,
93 1. i/a de Paris. — ffâtels du Soleil-d'or,
de la Poste, du Lion d'or.
3ANAfI.LAC. Village situé à 4 1. de
Boiirganeuf. Pop. i,a5o hab. C'est la patrie
de Tristan l'Ermite , auteur dramatique da
eommencement du XY II* siècle; on a de
lui un roman intitulé ie Page disgracié, où
il a retracé les divers événements dont sa
rie fut agitée. C'est à lui qu'on applique ces
▼ers de la première satire de Boîleau :
Mata qai n'étant vêtu que de timplr borvan
PaJM l'été MO» ling* et l'hiver »aiu oiMiteaa.
MAUSAT. Village situé à z I. de Bour-
ganeuf. Pop. 440 hab. On remarque aux
environs de ce village les vestij;es d'un édi-
fice romain où l'on a trouvé plusieurs t
14
Dm^AaiKAiENX W tA C&£(JSE.
rwipliei 4e caidrea | et les débris d'une
mosaïque grossiènaneat exécutée.
FONTAEIOK. Joli bourg «itué tw le
Tftiirioa fiai. i/« de Bourgaueuf. Pop.
3o4 bab. On y remarque des «outerraioi
spacieux, dont les voûtes sont soutenues par
des piliers d'une grosseur exti?onl'uM|j|
les ruines d'un pont que Ton croit 4b
struction romaine.
ROTArB. Bourg situé à 5 L vj
Bourganeuf. Pop. a,5o6 bab. —
de bestiaux.
ARRONDISSEMENT DE BOUSSAC
BOR1>4Anrr-eEOR61». ViDa^Bsitaé
à 3 1. de Boussi^c. Pop. 900 bab.
Cette commune possède plusieurs restes
d'antiquités. Au bas d'une éminence, nom-
mée la Eocbe-de-Beaume , pressa sommet
de la montagne de Toulx , on a trouvé les
restes d'un bâtiment, recouvert de quelques
pouces de terre végétale, qui annoncent un
édifice carré dont chaque face avait près de
60 pieds de longueur. Après Ul porte d'en-
trée était un vestibule demi-circulaire de
a4 pieds de diamètrt*, au fond duquel régnait
un corridor de 4 pieds de large , communi-
quant à un autre par où on faisait inté-
rieurement le tour de Tédifice. On voit aussi
près de ce village de longs boyaux de 60 k
80 pieds de profondeur, creusés dans le tuf
et taillés en vodte : les plus grands ont à
peine 3 pieds de largeur sur environ 5 pieds
de hauteur ; ils ont des branches latérales ;
presque tous ont une sorte de puits à leur
extrémiié inférieure, oà l'on tronve assez
ordinairement de l'eau en toute saison. Ces
cachettes sont très-souvent sous une masse
de terre de la pieds d'épaisseur, et par
conséquent difficiles à rencontrer : elles ser-
vaient non-seulement à caclier les peuples,
poursiiK-is par l'ennemi lorsqu'ils n'éiaieni
pas les plus forts, mais encore dVmbuscade
pow* surprendre ces mêmes ennemis.
BOUSSAC Petite ville fort ancienne.
Cbef-4ieu de sous préfecture dont le tribu-
nal de première instance est à Chambon.
El Pop. 879 bab.
Cetio ville est dans une situation des plus
pittoresques , au milieu d'une gorge entou-
rée de montagnes, de rochers ft de prcci-
pîces, au confluent du Teron et de In petite
Creuse* Elle est bitie sur un rocher i:-(>^-
esctrpé, entourée de moraîDes
tours , et dominée par un andeii
qui exiftait, k ee que Ton assure, avant
cade, sénateur romain, prince de UétÂ
premier seigneur de Boussac. Jean de
ses, maréchal de F^anoe, ajouta de m
les constructions à ce chfttean en 1400.
édifiée, situé sur le sommet d^nn raelMr
trémement élevé au-deaou de la pi
Creuse, offre un des sites les plus wit^
quables du déparlement; sa position ,
remparts , ses tours en faisaient non
plus fortes places du XT" siède ; les apgl
tements en sont très-vastes; les aiws« m
struits en pierres de taille, ont partout J
pieds d'épaisseur; au rez-de-chaussJe «
une très-grande salle des gardo§; àdr4l
et à gauche sont deux su}>erbea eataWlJ
qui communiquent à des galènes doolj
n*existe plus que quelques parties ; n
lieu se trouve un troisième escalier qui
tJt à la salle de réception, où l*on
ciennes tapisseries turques, qui ■
les appartements de Kinfortuné Zixim
CHi*iI habitait la tour de Bourganeuf.
Ce qui fnrme aujounThni Teneointe i
Boussac était la place dVmes du ehâlei
Les rues de cette ville sont étroites, tii
escarpées, et bordées de maisons génénl
ment mal bâties ; on n*y parvient en voiU|
que par un seul chemin fort étroit.
Commerce de chevaux et de bestianx.'
neries et mégisseries. — A 9 I. de Gi
83 1. de Paris.
CH AMBON.Peiite ville très-agréabl
située, dans un bassin fertile, sur la T
un peu au-dessus de son oon&nent w
Tarde, à 6 1. de Boussae. Tribunal de
niière instance de Tarrondissement aPo(
r,r^6 hab.
ARRONDISSEMENT DE BOGfôAa
ts
8nf«tlI.Biiraa]eD, auteur de Bficlier-
Rir le départemeikt de la
élait la opitale desGam-
, peuple îndiqQé àKoâ la Tàbltf
Cot Pendroit de Combitdlleë
lephn de traces do peuple tlûnt
k làe^Sea : <m y Toit ^n temple
, solidemeiit^eQitniit en'^iiem tail*
midi, et qiâ'dans Voriginé
8BfBrt parle haut ; les Romains 7 ajdtt'
UDSToàte, ainsi que Itattestent 1^
R^ fi% y emidoyèrent : <m uèècoù-i^
rténs Pipiisiem- des murailles \m esoa*
réMé, qui deralt servir à plos d'an
Rie. Ce temple, qui n'offre intérieurement
■ 3a pieds de long sur az de large, lait
fBvdliDi paitie de l'église de Sainte-Ta-
Bs, H forme ladiapelle de cette patrooe.
iTPflède, (âiambon jouissail d'une si
nierépatation comme Tille forte, qu'on
taMporti de Limoges les rdiques de
JMeTakrie, afin de les soustraire à la
psaté de Ghilpéric, qui ravageait le Li-
MÛ. Dsas les fouilles fiûtes en i8o5, on
k«né les fiuidationa de l'enceinte d'un
Iktti fort, qui occupait le terrain que
■«rent sajoordlioi la maison commune et
IfproneDsde publique.
Ias de la guerre ^e la Praguerie, Char-
piTn fit iwéger Chambon par Xaintrailles
I ffaMors astres seigneurs , qui avaient
!%ooo boaunes sous leurs ordres. La Tilla
Éprise de vire force; tous les habitanu
!■ l'édi^pèrenl se réfugièrent dans la tour
ib de l'Horioge f et payèrent cent marcs
r«fmi poor leur rançon. — Commerce de
et " *
à S I. de Boussflc. Bl V fbp. i,3oo faak
' CiATKLUS. Joli bomg, situé A 4 1« de
tPop. 1,094 bab. Il était autrefois
par un diitean jqui fut pris su^ les li-
*n ptr le gouremeur de la Marche d*A-
é^, en 1591.
lAlIAÇBS. Jolie petite Tille, bâtie dans
bt igréable situation , à 5 1. de Boussac.
^ S45 bab.' Elle éuit autrefois fortifiée,
i fa prise en iSqx, pendant les guerres de
i%Qe. — Commerce de bestiaux, beurre et
LéPAOBL'Joli bomg, eituésisr w
tour, Ai^ L de BousaD.'BÉpc/4i»o bab* On
3ir vdt oi andén chàtaait bÊà tn briqnesi
eè lut «aflée en tt^ U^. de Montpeiàîer
aprèS'SNoir laitthnar le^ainaBi ^»la flaàliUe
sur leslsoiipes;dsl|;<eaui& '-
fiOCZOlV. Peiite.yll]e située sur laToiiise,
. SOftHUI (&A4NT-). TiUl«e simé à $ h
}fa de ^ôussac» £op. oSo Itab» On jr . voit
1^ ruines d'4ipoforta9rane b4tie par U» Af-
mains^et ré^blie an 1 1 aoinaBQujbmme ff »
duc d'AïquilMue; ea qW';luv fit damier le
nom de GkâteaM-GiMUivDpîie.
SOUMANS. TlUage situé à 3 L de Bous-
sac. Pop. i^ooo bab. On voit aux environs
les restes d'un vaste camp romain, qu'il n'est
pas permis de confondre avec d'aub«s que
l'on attribue si gratuitement k cette nation.
Dans une plaine entre Soumans et la Belle
Faje, se trouvent un dolmin et un menbir,
situés i dix ou douse pieds l'un de l'autre.
TOULX-SAIim-CBOnK ou TOULL.
Village situé à a 1. x/â de Boussac. Popul.
'i,aoo bab.
Ce village est célèbre par l'antique cité
de Toulx dont on voit encore les ruines sur
le sommet de la montagne, et par des monu-
ments précieux d'antiquités celtiques et ro-
maines. La ville avait six portes, dont qua-
tre répondaient à autant de cbemins bien
pavés, de quatre mètres de large , qui con-
duisaient à des villes fort anciennes : Abun,
Argenton , CbAteau-Meillant et Cbambom
Les maisons n'étaient bâties que de terre
végétale, de tuf ou d'argile non gâchée; les
édifices n'étaient éclairés que par l'ouverture
de la porte, dont on voit encore le seuil ,
les montants, le linteau, sans traces de gonds
ni de crapaudines. Ces cases étaient entas-
sées sans ordre et très-serrées; les rues,
dont il reste k peine quelques traces, avaient
au plus dix à douze pieds de large. Dans
l'intérieur de la ville, on remarque un puits
antique, dont la margelle est en partie usée,
et qui est presque comblé ; les restes d'une
forteresse de forme ronde, et ceux d'un tem-
ple formé par une double enceinte carrée.
Cette ville de Toulx a dû être très-cou-
te DÉPARTEMENT
fidérable , ù l'on «n }u^ pur rimme^se
quantité de dépombrat qui couvrent le sol,
pv CHU qni lobt eneore enlrais , «I {mt
oeuL que » depoit tant d'années, on enlève
ponr dei eetrActkini partioulièni. Non*
leiilMntfnt le haut de la montagne oflk» daa
contre encore benatoi^ au emrana, par-
Uculièremant fur le inont Cbabnit et sur le
territoire de Roosaièret. Beaucoup de sou-
terrains eiistent dails la montagne de Took
et paraissent conmmniqaer entre eui. Le
cimetière oflre dincrents genres do tom*
beaux, parmi lesqilèls plusieurs ont les ce*
ractères romains ; d'antres sont ^ndemment
du moyen âge ou des premien temps du
christianisme.
DE lA CREUSE.
Aux entrons de Toulx a^l
très anliquicés : ce sont
Néll : U plus grosse, con
de Rocher de la Grange, a i
gueur sur i5 de hautcor et i
elle domine toutes les «utres|
on Tok un dolmen imp
lieue de k, sur le mont 1
' pierres Jomathr, en tout i
dlEp-NêH.Leplslleau<
est dominé par une énomiii \
do forme pyramidale ^. ^p^n )
espèce de boule; c*estnnei
dont la boule, où ron i
et des yeux^ a dû iigurer b i
WIM PU DiPAIITBMClIT DK Uk. CaBP|(|.
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du moyen,
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DE LA FRANCE.
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TRAYERSANT LES DÉPARTEMEIfTS
n nmix-BT-om , au loibet, du chkr, di l'indre, de la cmsusEt
M UL HAUTE- VUmrB, DE LA CORRBZE, DU LOT, DE TARlf-ET-G ABONNE,
BB LA HAUTE -G ABONNE, ET GOHMUNICATION AVEC LE DÉPABTEMENT
BB l'aBIAGE.
DÉPARTEMENT DE LA CORRÈZE.
3tinkaivt it parid à Zonlomt^
PâR MOHTABOU, BOTTHaiS , UMOOIS, TUIXl IT MOHTAIIBÂV , 182 LUVIS.
Oc Pkfisi Hefeat«ur'Venimoo (route
daChuBbérj) BI-...>Qr..
Argart....v
U Chapcile-d'Aiif iUoo.
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&8* Uvrtûson, (Coftuèu.)
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vi^ÀMmmsm db la oorrêck
ASPECT DU PATS QUE PAEGOURT LE TOTAGEUR, \
DB MASSERB A CRESSEUSAC. 1
La route suit le aoramet de la montagne oh est bâti le village de Maawré, et denew
ensuite rapidement daps un vallon pour remonter une cdte assez longue qui opndiiil m]
liameail de Saii'it-Georges. Après ce village, on franchit la montagne de la Terrasse, craej
Ton descend par une pente roide, d'où l'on jouît d'un coup d*œil pittoresque sur la viflor
d'Uzercbe, ou Ton entre par le faubourg Sainte-Eulalie, à rextrémité duquel on paise M
Yczère. En sortant de cette, ville, de cootinuelles montées et descentes cooduiaent à Saint-i
Pardoux, à travers un pavs entrecoupé de champs diversifiés de culture^ de prés, «la;
châtaigneraies et de vignoliles. On passe ensuite à Donzenac, petite ville- bâtie dans vam
situation pittoresque, au sommet d*un coteau planté de vignes et entouré de prsiries. La!
longue descente par laquelle on quitte cette ville, conduit, en tournant la montagne, à ifllj
pont de pierre sur lequel on traverse le Moment, dont le vallon frais, verdoyant, et boitiè'i
de eharmants coteaux, offre le plus riant paysage. On laisse, à gauche, la route de Briwt |
à Tulle, et Ton passe la Corrèze sur deux ponts avant d'enlrei à Brives, vîUe située de'
la manière la plus gracieuse, dans un joli vallon tapisse de prairies, et entourée de coUinet '
boisées et de coteaux couverts de vignes. Au sortir de Brives, la route offre plisienrs
sinuosités qui conduisent i la partie supérieure d^une montagne aussi agréable que piilo»
resque, oà Ton remarque plusieurs habitations creusées dans le roc Au somoiet de la
côte, se présente le bourg de Noailles, dont le diâteau grtihique domine la route, qui,
après plusieurs montées el descentes, entre dans une plaine pi^|*seniée de garennes, et as
prolonge jusqu'à Cressensac Un peu avant ce village , on passe du département de la
Corrèze du» celui du Lot.
DltPARTEMENT DE LA CORRÈZE.
APERÇO STATISTIQUE.
La déjiartement de la Corrèze est formé du ci-devant Bas-Limousin, c'est-i-dîre de
tout le ci-devant diocèse de Tiilie et d'une 'partie considérable de celui de Limoges. Il tire
son nom de la rivière de Corrèze, qui y coule ea partie du nord au sud, en tirant oa
peu à Touest. — Ses bornes sont : au nord , les départements de la Haute-Tienne et de
la Creuse; à Test, ceux du Puy-de-Dôme et du Cantal ; au sud, celui du Lot; et à Touest,
celui de la Dordogne.
Le département de la Corrèze gît sur le versant occidental des montagnes qui, groupées
au centre de la France, forment un point moyen entre la Médiierranée et TOcéan. 1 errala
de trau&ilion entre les plaines de l'ouest et du sud de ce royaume vers lesquelles il sU-
longe, et les montagnes de TAuvergiie dont il se détache, ce pays tend à s'identifier de
configuration avec ces deux localités géographiques. Profondement déchiré du nord-eat
au sud-ouest, et mamelonné sur une grande partie de sa surface, il offre des plans saillants
et d^une grande élévati3n, par opposition i des plans inférieurs et profonds : par les pre-
mien, il reproduit TAuvei^gne; par les seconds, il rappelle les plaines de Touest et da
sud. Trois nvières principales, produit d'afQuenis nombreux dérivés de ces plans inclinés,
Sarcourent trou vallées dHine médiocre onvcrture. Ces rivières se dirigent dans le aens
es déchûrures, du nord-est au sud-ouest Un groupe de montagnes détaché domine, au
nord, le département. Le pajs est nu sur ses points les plus culminants, boisé ou cultivé
à mi-côte : dans les vallées, il est riche en prairies; mais cette similitude du département
de la Corrèze avec les' régions limitrophes, désignées plus haut, ne se borne pas seule-
ment k la configuration du sol, elle s*ctend aussi i beaucoup d'autres conditions physiques.
— ^Les montagnes, encore mal explorées, renferment des grottes curieuses, parmi lesquelles
nous citerons celle de Nouars , vaste caverne ornée de stakctiies brillantes et de tout le
luxe des cristallisations naturelles. Cette grotte, qui a été découverte en x83i dans la
DÉPARTEMENT DE LA CORHÈZB* t
MeTsltfe da Puj-d'AniM:, s*éiend à |>lus d'une dtsmi-Ueue sont t€rr»i |wiir b ptrtM
seuJenienl recounue : ou 7 entre par une ouverture situce «u uiilimi de« viguet.
Ob dunne le^oom de Monaîdiêreâ à un groupe de maïueJoM supérieurs qui jiirgivQnt
bnisaiiemeal dans le nord du département. Ce système de montJigues est formi p«r une
nmification détachée du Mont-Dore, qui arri\'e sur la région par une ligue presque cens-
tamuent droiie, s'arrête dans le nord pour y fomier une agglomérat iou mODUmentalef
dsat toutes les parties se rallient et se ratteclient au $ua*om« \ puis s^abaissint tout à caup
astourde ces diTers mamelons, eiie va, par des brandies nombreuses^ enlacer le pays
dooi die peut être coiuidérée comm«» Tossature. Lor*qu*après avoir traversé les vallées et
les phieaux moyens qui eonduiseoi i ces montagnes « où Ton a lour à tour rencoiltré des
arbres de grandes proport ioiu et la végétation herbacée la plus fraîche et li plUs vari6e ^
l'oo viire au pied du Succome. On est surpris par les nouvelles nuances <tui se présénteîit
<Uos la physionomie des végétaux. Là, une autre végétation conuneuee^ c*est la vé|$étatioîl
alpestre; Du pied du Succome jusqu'au dernier tiers de la pentit rapide uar laquelle on y
arrÎTe, on ne trouve plus que le terne et uniforme gazon de la barl>e de boue, l^e dernier
tien de ce plan ascendant et tout le sommet du Succome présentent une épaisse fbt^t
dVtpèoes ligneuses humbles, telles que le petit ebéne, le boux, le petit bétre, le coignas-
si^r. Les changemenu qu'offre la température sont encore bien autremeni remantlialiies*
Si Ton fait son ascension par une journée chaude d'été, accablé de chaleur, accebié de
laisitude par la marche. Ton e>t agréablement surpris, en arrivant sur le Succome, d'y
reucootrer un temps doux et des vents frai^ dont la bénigne impression rappelle la tem-
pérature du printemps. Mais si c'est en biver, à moins d'un jour sec et Serein « on est
plon^ dans les nuages : c'est là leur patrie; ils y arrivent dans toulrs les direciioNS* s'y
Toiicnl dans tous les sens; on en esi environné, saisi, enlacé; bien heureux si l'air n'est
pas agité, car aloi^, condensés et |)ous5Cs violemment par lèvent, ils abordent impé-
tiiriueffleut le Succome, imitant un véritable con.ant de mer, renversent tout par leur
btte, cooiristent tout par l'intensité de leur froideur. Le malheureux i0)ageur a dans ce
■MMneiit beaucoup de {leine à résister et à la fougue de leur course qui enlève, et i ta
pénétration de leur humidité froide qui congèle, coupe la respiration, désarme et laisse
tua défense routre cette tempête lerrestre.Mab lorsqi: 'un est doucement échauffé par la ti*m«
péralure d automne, éclairé par celte lumière la plus propice aux émotions, on contemple
saos péril et à l'aise la magnifique pers|)eclive qui circonscrit de toutes parts. On voit k
forient, sur la dernière ligne de l'horizon, s'élever majestueusement les IHonts-Dore et
Itt Monts du Cantal , en ce moment couverts de neige. Ils tranchent vi\em<'nt et par leur
isoniie saillie et l'éclat de Ipur blancheur sur les surfaces environnantes. A la hardiesse
de leun plans, k leurs pointes ccnit|ue8, à leurs créuelures, à hi ligne frangée qui les
l»He, aux jeux variés et magiques que produisent sur ces maves de neige les jets d'une
Insiièiv étincelante, aux traces de feu qu elle laisse au milieu de leurs ombres légères, on
ks prendrait pour des palais aériens, habités par des fées* Au sud, surgit le Roc-de-Tic,
■ttie tronquée* enluminée d'une couleur noire unjf^orme , d'un aspect sévère et triste ,
^ semble dire par sa seule physionomie, sans qu'il soit besoin d'aucune tradition, tout
; tt qu'elle vit et tout ce qu'elle fut. A Touest , le sol se déchire pour laisser couler tieui
I mioTS principales et les nombreux affluents qui vont \vé grossir. On aperçoit les sinuo-
iitéi de lOirs ccun, surmontées de redaus de figures varices, mais tous d'un aspect sau-
^ On aime à compter les plans infinis qui séparent de l'horizon. Une gradation ad mi*
asie de lumière nui les obscurcit près du spectateur, pour les éclairer à mesure qu'ils le
faâo^ et les rendre presque transparents lorsqu'ils approchent de la li|;iie du ciel , met
àièeuttvnt leurs masses, leiin contours, fait sentir toutes leurs relations, et ressortir
^iiittaux légères nuani'es qui les dilTérencienl. Sur une vaste srèiie, une mimense lumière
fnrfnsese modifie de mille manières, se combine en tout sens pour offrir le magnifique
<1 napque tabksiu de toutes ses illusions. Au nord s'avance, comme un ennemi mena^nt,
biîpic majestueuse des Monaidières; elles se forment aussitôt en mameions saillauls qui,
àlla&tar Je oombreii«es forlei-esses , semblent être posés sur le sol pour l'occuper et en
wkIiv la possessioii.
Ûkos toute sa partie nord, à l'est, et dans une partie de l'ouest, le sot est formé dé
i^ttdies primitives; les variétés princi]iales de ce gisement sont le gitinit blanc, le gris, le
"(■^cÂi et le quartz. A l'ouest et au sud se trouvent des carbonates de chaux de plusieurs
^VKiés. Les terres se présentent sous trois grandes divisions : x** Ic;^ terres rouges de na-
58.
4 DÉPARTEMENT DE LÀ CORAÈZE.
tare argileuse, onctueuses, tenares, rftenanl fortement Duiinidîté et les eaux, d^un
pénible et long, mais dNme gi*ande fertilité; 2** les terres gris-hlauc de composition é
ceust', légères, faciles à soule\'er ef'à apprêter, filtrant abémeiii les eaux, TI*une mévfir^
production; 3" les terres noires, d'une nature à peu près semblable aux pnrédi
ayant les mêmes propriétés , les^moins propres de toutes à la végétation. A Ti^, il
et on exploite un dépôt de fossile vé^^tal. On trouve dans certaines localités à gii
de quai'iz, de beaux cristaux de ce minéral. U y en a deux variétés : le quartz blanc «t!
auartz rosacé. Certains endroits présentent des blocs énonnes de granit blanc-noir macal^p
affectant prescfue tous la forme sphéroïdale ; on a peine k deviner comment ces nin—j^
qui évidemment n'ont pu être formées en ces lieux dont elles sont'comnléicïment détachéci^
et dont elles diffèrent toujours {tar la composition , ont pu être séparées des grandes anÊti
tîGcations granitiques du sol, et transportées, lorsque rien au voisinage ni &u loin n^
dique la trace des volcans; ce phénomène, dont les vestiges sont si fréquents en Ai|«
Tcrgne, n'«i a laissé aucun ici. Le pays ne paraît avoir été submergé par la mer que
un seul point, au sud, dann la commune de Turenne, où Ton trouve, à fleur de U
des fossiles animaux , coquillages bivalves et uni valves, de toutes les proportions;
ques-uns ne sont presque pas encroûtés, et reproduisent assez nettement leurs
originelles.
Le dé|)artement de la Corrèze, quoique placé au midi de la France, a pourtant
température fraîche , occasionnée par les plans élevés de son sol et It^ nombreux <
d*eau qui le parcourent dans tous les sens. Cette vaste surface li(|uide sature incessami
Tatmosphère de vapeur d'eau, ce qui fait que ce pays est éminemment sujet aux gelée*
blanches, et a en toute saison des nuits d'une fraîcheur excessive. Cette condensaiioo d«
vapeur est surtout oppréciahle le long des cours d'eau, où, dessinant, la nuit, sur «â
plan aérien, et leurs sinuosités et leurs volumes, elle pi ésente à l'observateur surpris uae
image tout à fait pittorestiue. Au nord, à l'est, et dans une partie de Touest, là où giaatf
les grandes strati&catiuns granitiques, les eaux sont fraîches et vives, d'une limpidité
extrême, presque l'éduites à l'état de pureté de IVau distillée; ce n'est qu*à l'ouest et aa
midi quVIies commencent à se charger de substances salines. L« thermomètre s*est rare»
ment abaissé au^elà de — io<* R. ; sou terme moyen en hiver est 4- i** IL, au-dessoos de
zéro. En été, la plus grande ascension a été de4-3i* R. Son terme moyen, dans cette sai»
son, est de 18* à + au» R. ; mais à cet égard, dam une région où les lucaiilés oui des diffié-
rences si sensibles et dans les élévations et dans les expositions, ce que je dis n'e^t qw
Texpression d'un terme très-général et très-abstrait, et s'applique plus spécialement à 11
météorologie de la ville de Tulle, ("ette restriction porte aussi sur l'oliservation baromé*
trique qui, dans la localité de Tulle, a présenté des variations peu remait]uables entim
les limites 127 et 29. — L'état élecU-it|ue tend sans cesse à l'équilibre; et cette distribulioD
météorologique est à la fois due a la constitution humide de l'atmosphère et à la confign»
ration aiguë d'une infinité de points du sot. — Ia>s vents dominants sont ceux du nord et dtt
sud; le vent nord y amène les temps sereins, et le vent sud les jours nuageux, les pinîea
et les orages. Les é(|uinoxes y sont vivement sentis ; ils sont froids , pluvieux , venteux , «i
font de ces deux saisons répm|ue dominante des maladies.
Il est peu de localités en France qui offrent une botanique aussi variée et aussi riche
que celle du dé|)artement de la Coirèxe, et ce luxe de végétation il lé doit à rabondanes
de ses eaux, à l'élévation de son sol et à la diversité de ses exjiosilions; deux grandes
familles paraissent cependant y être on majorité et dominer toutes h's autres : ce sont les
gramiuées et les labiées. Les graminées, dont les espèces sont très-multipliées, forment le
fond des pâturages qui tapissent les vallées. Les labiées se rencontrent à mi-côte et dans les
expositions sèches. Après ces deux familles, celle des liliscées prédomine par le nombre,
on les rencontre dans les fonds humides et sur quelques points culminants; l'asphodèle.
font r«
et les espères les plus élégantes des orcliis s'y font remarquer. Les onibelliféres et les
renonculacées fournissent des-cspèces dangereuses, t(>lles que la ciguë vulgaire, la renon--
cule des prés, la renoncule à feuille d'aconit, la renoncule des marais, et la renoncule
flottante : mais ces plantes, à raison de la grande quantité d'eau dont elles s'imprègnent
sur ce sol humide, se trouvent tellement altérées dans leur principe vénéneux, que leurs
tiges peuvent être broutées impunément par beaucoup de quadrupèdes. La botanique
compte encore des espèces très-variées : les mousses, les lichens, les fougères et les chan
pignons, dont les espèces vénéneuses sont sans aucun danger , par la connaissance hai-
DÉPARTEMENT DE LA COKRÈZE. 5
Sère qii*cn ont tous les habitanis. Ou y cultive grand nombre de céréales : le seigle , le
froment, raToine« l'orge, etc., eic. Le seigle, susceptible, comme toutes les antres ce-
ntlcs sos-désignées, d'une carie noire qui lui dooue une sapeur amère, est exempt de
«tfte altération dangereuse et morbUique, éprouvée dans d'auircs j^ys et counue sous le
MB d'ergot. Dans les grands vcgétau^L, Ton y rencontre trois arbres de baute futaie : le
cfataignirr, qui donne un fruit nourricier el qui occupe une vaste étendue de pays, cou-
ine sous le non de cbâtaigneraie ; le no^er, qui se trouve dans les fouds buniides, et le
ckène, qui croit dans les lieux secs. Un phénomène assez remarquable, et qui n'esi pas
nredans la végétation du pa)S, c'est, la carbonisation spontanée du cbâtaignier. La vigne
est cnittvée dans le sud et une partie de Touest du département, et donne un assez l>on
nisoi qu'on convertit eu un vin de médiocre valeur.
Dans ses parties basses e4 humides, ce pays est susceptible de nourrir tous les grands
herfaitores du climat de la France ; les parties sèches et élevées ne sont propres qu'à la
teane du mouton et de la chèvre. La classe des bêles fauves n'y renferme que le sanglier,
Je loup et le renard. L*humidilé du sol favorisant beaucoup la (traduction des n'pliles ,
CM ordre y est très-nombn*u.\'^ on y rencontre une variété considérable de couleuvres;
h vipère y est très-rare. L'ornithologie esi belle et varice. Indé|)endankment des espèces
mdigenes, de nombreuses esfièces étrangères y viennent, l'hiver, chercher un dimat
plas doux; d'autres, en été, une région plus fraîche.
Le sol de la Correze est en géuéral mrdiocre sous le rapport des productions. Ou
trouve, dans U partie vignoble, quelques valions, tels que ceux de Brives, de Saint-An-
loioe etd'Objat, où le ten-aiu est riaut, riche et productif; mais ces ('•uposiiions ne sont
ri irèi-ii(Miibreu<ies. On doit, au reste, pour se faire luie idée juste de la fertilité ou de
stérilité du territoire, diviser le département en deux ^tarties, celle qu'où appelle la
MoDtague ei celle qu'on appelle le Pays bas. La première division comprend tout Tarron-
diaiement d'Ussel et la majeure jiailie de celui de Tulle; la seconde se compose du sur-
plus de rarrondisseiueut de Tuile el de celui de hrives.
Dans la première division, la Montagne, on ne rencontre que monts, vallées, torrents
ma rivières; le sol, que rerouvre fort piMi de terre végétale, est repeudant assez productif
en seigle, avoine, sarrasin, chan\re et lin; on y sème aussi du blé de mars qui donne un
pain léger et nourrissant. 1^ vipie, qui réussit assez bi«'n dans tout l'arrondissement de
Bnves. ne végète là qn avec peine ; si elle parvient à produire un petit nombre de grap-
pes, elle ne peut que bien rarement leur donner la niaiurité propre à en faire du viu.
Les fraits, d'ailleurs peu abondants, y sont de médiorre qualité; on trouve quelques
Qojers dans les meilleurs terrains et les positions les plus favorables , mais leur forme
rabougrie, leur air languissant, prouvent assez qu'ils ne sont ])as dans une bonne teiTe.
le châtaignier réussit cependant assez aux environs du bourg de Neuvic el dans les
aspects du midi; niais l'on u en trouve point dans le reste de rarrondissenient d'U&sel ; et
msqu'on y eu plante par curiosité, ils ne donnent pas de friiit.Kn général, on |)eut esti-
acrque la moitié du territoire qui compose la première division, appelée la Montagne,
est couverte de bruyères stériles; mais si leur asj>e<-t otTie un coup d'œil fâcheux, eu ré-
cooipeiise on rencontre des teires bien culti%ées et de l>onnes prairies à l'approche des
vilk» et des villages. Les terrains incultes et élevés fournissent une excellente |<àtiire pour
les bêles à laine; au&si sont-elles plus multipliées et plus belles dans Tarrondissement
^*ssel que dans toute autre partie du département. Les cantons les plus estimés pour
celle espèce de l)estiaux, sont ceux de Me) mac, de Soriuic, de Biigeat.
La deuxième division du territoii*e, que Ton ap|)elle le Pa)s l)as, située au midi et à
roBe<4, dans un climat beaucoup plus tempéré el même assez chaud, est aussi la portion
h plus belle , la plus riche et la plus populeuse. Elle contient des vignobles consiclérables
dont la qualité varie suivant les locantés. A ces |)rin('i[>aux avantages, do'it la nature a
<iolé celte partie du dé{)arieu»ent , il faut joindre ses autres productions céréales, telles
<pie froment, i«igle, orge, avoine, maïs, sarrasin, indépendamment des fruits de toute
eapéce et d'une excellente qualité.
La culture àea prairii'S artifirtelles est peu connue et point en usage dans le départe-
nwnt de la CoiTèze, mais les prairies naturelles } sont niultipli(-es ; elles sont plus sub-
stantielles, nourrissent mieux Ks bestiaux daus l'arrundissenient de IWives et partie de
«lui de Tulle où l'on en éieve de fort belle race dont on se sert pour labourei- la terre-,
et qa'on engraisse pour Paris. Elles sout plus étendues, mais moins bonnes daus Tarrou-
« DEPARTEMENT DE LÀ GOKKÈZB.
dissement d*Ussp) oà les g;Fos bestiaux sont, en général, maigres et faibles. Les avÎBMK
de l)elle race qiroii y transporte de la partie méridionale, dînèrent et fininent pvi^ '
dégrader. Il en est tout autrement des. t)étes à laine : elles y prospèrent mieipi que parlât !
aillfurs, |)arce qne sans duure elles y trouvent, nhr tes montagnes ei sur les roUincs, OK '
pânire plus analogue à leur espèce. Les cantons les pins estimés pour ce genre de plu» |
rages, et où les moutons sont d'une plus belle nature que dans le reste du départeMli '
sont ceux de Meymac, Somae et Rugeat : on y trouve de Irès-ljeaux iiî^ividos deeddi
espèce de bcsfiatix , et l'on a lieu de croire que les mérinos s*y acdimateraient très-bMi,
fi on les V iutrodtii<ait. .
Les liahitants de Tarrondissement d*Ussel ont réussi à suppléer à la maigreur de loiil
prairies par la culture de la rave, qui sert à en^niiswr les bestiaux t cette proi|ueiiMI
nourricière supplée aux régions, qui manquent eutièremeni dans un climat o() les pralHei
ne donnent, clhique année, qu'une tardive et faible récolte qni ne sufîGt |NIS à U prôvidM i
de rhiver. Mais si Ion rencontre, dans Tarrondissement d'Iîssel, beaucoup de slêfite ;
bruyères qui en couvrent plus de la moitié, nous avons dît qu*on trouvait, surtout prié
des villes , de bonnes prairies qui nourrissent des bestiaux d'une belle espèce, mais d
trop petite quantité.
MfKORs ET USAGES. Lc pcuple de la Corrère est doux, bon, patient, pacifique. Il élal ,
cité, dans le» états de ju<ilic«* ae i8i5, comme le déparlemcut français qui a\ail le maiil
commis de crimes, proportion gardée avec sa poputaliou. Lent au travail, et ménager le
ses rorr<>s, il en al>use rarement; il est sobtt>, et propre à supporter lieaucoup de |)nva»
lions. Timide, circonspi'Cl et détlanl, il i*cnnit n«>aumoins n beaucoup de précision éuê
IVsprit lM*aucnup de finesse. Froid et peu susceptible d'entbousiasme, il vise plus à II
justesse qu'à la chaleur et à rentraînenicnt de Texpression. Aussi, lorsque toutes les Isn*
gués élcnienlaires , comme la sieitne, prcsentcnt de nombreuses traces et des fmgmeoH
entiers de celte poésie vulgaire qui n'a besoin que de Timagination pour se produire,
on n'en trouve aucun essai dans la sienne, et Ton reconnaît aisément, aux adagt^, t"!
proverbes et aux sentences dont il l'a parsemée, IVsprit fin et réflêctii du {MHipleqvi
s'en sert. Il est sincèrement religieux et tolérant, quoique «upersiitteux. La retigionest
un besoin pressant pour lui : il l'implore à tout instant, comme espérance et comme coo*
«olation. Par son aide, il se soumet à tous les nuiux; et celte résignation profond
quVlle lui inspire, explique naturellement celte iucurie et cette insensibilité assez gène-
rales qu'il témoigne pour ses propres cnlamités.
Tributaire, comme tout ce qui a vie^, des lieux qui l'ont vu naître, I*homme ée k
Gcrrèze présente dans son organisation, comme dans la géoçmpbie de son sol, deux
grandes divisions. Sur les montagne^, il est fort, élevé en taille, bien musclé et apte aux
travaux pénibles. Dans les vallées, il diminue de vobime; il est mieux pris, mieux loiinié,
plus propre aux travaux qui demandent de l'adresse qu'à ceux qui exigent de la force tl
de la peine.
Le pays, peu peuplé sur les montagnes par le double effet de la stérilité du sol «pu
bit languir la reproduction , et ae Témigration annuelle de la portion adulte de ses babl>
tants, ofTre nue population assez com|iacte dans les vallées, où une plus grande feriilfti
favorise la génération et attache l'homme au pays. Prise en masse, cette population «t
petite comparativement à celle des autres dépaÎMenients français, et susceptible d'une wsle
augmentation d'bonmies , qui peut aisément se déployer sur les snrfaces stériles dn payf.
Les aliments du campagnard sont le seigle, le sarrasin, l'avoine, la pomme de terre,
la châtaigne, le laitage, etc., etc., et une infiniment petite qtiantité de viandes salées. ,
Sous l'inniience de rxiUe nourriture féculente, l'homme se présente îiaîn, frais, biefl '
rouàclé, mpîs dépourvu généralement de ces constitutions sèches que donne Pusage con-
stant de la chair. Lhabitant des montagnes a pour boisson unique l'eau, qui 2st d'une fraî-
cheur et d'une saveur exquises. Celui des vallées méridionales ajoute à ses eaux salines,
saumàtres, chaudes et stagnantes, le vin, dont l'usage y est général. La stimulation gastrique
est peut-être trop faible dans les montagnes, on l'homme ne mange presque pas de viande,
et trop forte dans les vallées , où le vm se consomme par abus.
Sous le rapport des vêtements, le département de la Con-èzc n'a rien à envier aux
autres localités de la France; le paysan y possède de bons vêtements de laine, d'aoïanl
plus sains et hygiéniques, qu'ils sont plus grossièrement tissus : ils sont aussi remarquables
par leur forme qui est excellente. Quoique Icgen et dessinant assez bien le corps, ils sont
DÉPARXEMEINrr DE tA GORKÈZE. 7
krga et se prêtent au mouvement de toutes les articulations. La coiffure se compose ,
pour Ifs bommes, d^un large chapeau de feutre, sous lequel leur tète est bien aéréi' et
préservée des intempéries du chaud et du froid. Les femmes sont {tarées d%me coiffure de
paille, élégante dans sa fonse, mais peu propre, par son éiroiiesae, i les défendre contie
k temps. La chaussure presque exclusive à la campagne, est le sabot, qui, à côté du grand
avaota(;e de tem'r le pied sec et chaud , produit , par son défaut d'élasticité, ce genre de
défigiiralioo qu'on apjielle ^/W-/7//7/ .* innrinilé Irrs-conimune dans ce pays, et qu'on voit
paraître à tout instant dans les conseils de reforme militaire.
Dans son liahilatiou, le campagnard de la Corrèze est misérable, et souverainement à
ffaiwire ; sa maison présente la trioh image de l'insalubrité, de la salelc et de la misère.
La plupart, adossée:» à des terrains' humides, situées sur des plans inférieurs à celui du
mI environnant, reçoivent Thumidilé qui ruisselle des murs et de terre. Exposées sans
art, percées sans concordance, elles attirent les souffles froids et himiides de l'hiver, eu
cmcrntiant les chaleurs dévorantes de I été. La fumée de leurs foyers ne trouvant pas
d^'iisiw |iar des cheminées vicieusement disposées, se condense dans l'appartement : elle
sedepi^, suib fonne de suie ou d*un vernis noir, sur les nuirs, et la teinte noire uni-
furme qui en résulte, oliscunit le jour et attriste l'habitation. 1,'air, saturé de cette va-
peur irritante, vn affecter péniblement VœW : des opiilhalniies chroniques rebelles s'en-
siÎTenl, et la c<'xriié souvent. I.es pailies apparentes de la |ieau, tilles (pie le visage, le cou
ei les mains, se noircissent; et une couche de substance terreuse noire, en enlaidissant
c» parties, s'oppose à la transpiration nécessaire de leur tissu. Le poumon lui-même,
organe de premier onire, dans rimpressiun souvent répétée de ce gaz délétère, es! exposé
à $'irri:-er et à contracter des maladies graves. Ajoutez à ce ré( it pénible le voisinage
très-immédiat et souvent la cohabitation d'un animal fJile et dégntilaut, le cochon, et on
aura une image assez exacte du malheur de l'habitaiil dvs camjiagues retiré sous son toit,
dpsliné |iartout à être l'asile du repos et du contentement.
Le dé|jarleiDent de la C<*rrèze a pour cheMieu Tulle. I' est divisé en 3 arrondissements
et en ^g cantons, renfennant agS couuuunes. — Superficie, 296 lieues carrées. — Popu-
lation, 394,834 habitants.
MiaiRAi^OGie. Mines de plomb à Chabrignat, Argentat, Tssandon; d'an'jmoine entre
Se^ et Saint- Yrieix ; indices ds mines d'argent et de plomb aux environs d'Ay en. —
Mines de fer alxmdanics à Nespouls, près de Tiirenne, et d^ la greiierie, près de
Meiilan : cette dernière fournit au département entier le fer de toutes qualités et pour
loiB les usages. — Nombreuses mines de houille à Argentat, Saint-Bonnet-la -Forêt, Bort,
la Paiiierie, Saint-Chamont, Saiiite-Saureliere, Oimel, la Chapelle, la Orange, Lanteuil,
t4verine,Malemort, Lepru, IMaudon, Mausac, Meymac, Lanléau (très-riche), Saint-
^loîaléon, Perpezac, Saint-Soinin, Varetz, Voiitenac et Chevene.— Carrières de granit de
différentes qualités, à Tulle et a Ûssel; d'albâtre g^pseux, à Saint-l«'crréol; de porphyre,
de granit et de Utau marbre blanc, dans le lit des rivières de la Curi-èze et de laSoulane; de
très-beau granit noir et blanc, à Saint-Angel , Pesn-levade, Chavagnac et Meymac;
d^ardoiies, à Doiizcnac et à Saillant ; de gi-ès, à Hrives et à Meissac ; de pierre de taille, à
Graramodt; d'argile, a Lapléau et dans quelques autres localités.
Source d'eau minérale à Saint-Exupcrj.
pRODtcTioirs. Peu de froment, beaucoup de seigle et de sarrasin ; orge, mais, raves en
Srande(]uantité; très-bons Iruils; melons; beaucoup de noix; grande variété de plantes;
quantité de champignons (oronges, morilles, agaric). Quelques truffes. — 13,893 oeclares
«ngnes, produisant, année moyenne, aôn,ooo hectolitres de >in, dont i5o,ooo sont
coimmmés sur les heux, et le re:»le livré à rex|)ortation ; les principaux crûs sont ceux
d'Allasiâc, du Saillant et de Syneix. — 1 3,760 hectares de forêts (arbres verts et feuillus).
—Belle race de chevaux limousins, distinguée par sa In^auté et sa vigueur; belles espèces
^le bêles à laine; beaucoup de chèvres, àues, porcs, abeilles. — Poisson d'eau 'douce (sau-
•*»«, aloses, brochets, truites excellentes, écrevisses),
hronsTRiK, Manufacture royale d'armes. Fabri(|ues d'étoffes de laine et de coton ; dea<
teib, papier, huile de noix, cuirs, bougies. Blanchisserie de cire; forges et martinets;
i>3uu fourneaux. Exploitation de houille.
CoxMtftCE de vins, bois, huile de uoix, chevaux et mulets, bestiaux gras, cuirs, papier,
<iaUeUes, fer, cuivre, et aiticies de ses manufactures.
DEPAATEBIENT DE LA GOBRÈZE.
TILLES, BOUEOS, TILLA«BSy CHATEAUX ET HOSUMENTS EBMAEQUABLU;
GUEIOSITAs HATUEBLLBS et sites PiTTOEESQCES.
ARRONDISSEMENT DE TULLE.
ABGENTAT. Petite ville située à 6 1. 3/4
de Tulle. B) ^or Pop. X,i^i bab.
Cette ville dépendait autrefois de la vi-
comte de Tureaiie. Au XIIP siècle , il y
existait un monastère dont Tabbé, Bernard
de Tentadour , obtint le privilège pour la
ville de tenir des marchés publics , ce qui
contribua puissamment à sou accroissement.
Fendant les guerres de la ligue , les habi-
tants avaient bâti , pour leur défense , qua-
tre forts qu'ils furent ensuite oontraiuts de
démolir.
Argentat est une ville assez commer^nte,
bâtie dans une riante vallée, sur la rive
droite de la Dordogne, qu'on jr traverse sur
un beau pont en fil de fer, qui a été livré à
la circulation en iSag. Ce pont, d*une lon-
gueur de trois cents pieds, ouvre une com-
munication nouvelle entre Paris et Mont-
pellier, par Bourges, Tulle, Aurillac et Ro-
dez; il est remarctuable par la beauté comme
par la hardiesse de sa construction. Le plan-
cher est ieté à quarante-cinq pieds au-des-
sus du mveau de la rivière ; ses piles sont
élevées a la hauteur totale de soixante-treize
pieds au-dessus de la Dordogne. Plusieurs
améliorations dans le système des ponts sus-
pendus, signalent celui d*Argentat, élevé
aux frais d'un estimable philanthrope, M. le
comte Alexis de Noaîlles , et constniit ]Mr
les soins de M. Ticat : la maçonnerie a été
faite avec des mortiers hydrauliques; les
Toutes comme tes murs pleins ont été bâtis
à la manière des Romains , et sans aucune
taille de pierre , en employant un granit
schisteux. Les piles sont à jour, et portées
chacune sur quatre voûtes élégantes.
Commerce considérable de boiymerrain,
de blé , de charbon de bois, et \ie houille
exploitée dans les environs. Tous ces pro-
duits s'expédient pour Bordeaux par la Dor-
dogne , sur laquelle remontent de petites
barques jusqu'à Argentat.
GHAMANT ( SAINT- ). Village situé à
6 1. de Tulle. Pop. i,a37 hab. — ExploiU-
tion de houille.
CHAMBERET. Bourg situé dans un pavs
boÎ2>é, i lo 1. 3/4 de Tulle. Pop. 2,800 h.
Le territoire de cette commune est enti-e-
coupé de vallées , parmi lesquelles on dis-
tingue celle d'Enval , dont le site heureoi
réunit tous les agréments d'une paisible re-
traite ; non loin de là, dans un lieu solilairt,
s'élèvent Jes ruines pittoresques de Tantique
château de La&ge.
Chamberet est dominé par une montagne
c|ui forme, pour ainsi dire, le gradin le |^ui
élevé d'un immense amphithéÂtre , qui s'é-
tend jusque dans les plaines de Saini-Viaoce:
Cette montagne porte le nom de Mons-Cez;
on croit y recounaiire les ruiups d'une an-
cienne ville, ei on y a trouvé plusieurs mé-
dailles romaines.
€ORrI:ZE. Bourg situé sur la Corrèze,
où il a un |K>ri bien commerçant, à 4 L i/i
de Tulle. Pop. 1,684 hab. — Commerce de
grains.
EGLETONS. Petite ville située sur une
hauteur , à 7 I. 1/4 de Tulle. EJ \>r Pop.
i,a53 hab. — Commerce considérable de
grains.
GIMEL. Tillage situé à a l. de Tulle.
Pop. 85o hab.
Gimel était, dans le XVI* siècle, la rési-
dence des sires de ce nom , barons fameux
dans le Limousin» On y remarque les restes
d'nn ancien château ; une jolie croix déco-
rée de sculptures gothiques, et une rustique
église |)aroissiale.
Ce village est situé sur la Montane , ri-
vière dont les eaux forment en ce lieu nue
cascade qui s<*rait une des plus célèbres de
France , si le volume de ses eaux répondait
à la hauteur des rochers d'où elle se préci-
pite. Ce n'est pas uue seule chute , mais
bien une suite ne cascades dont la hautenr
totale est de 400 pieds; on en connpie cinq
prind|iales , et au moins autant de secon-
daires, n est impossible de voir toutes ces
chutes d'un seul coup d'œil, et on ne peut
en approcher que successivement à çpuse
des circuits du canal que les eaux se toot
creusé entre les montagnes. La chute su-
périeure, divisée en trois parties par des
roches aiguës, a environ i3o pieds de hau-
teur, et, quand les eaux sont abondantes ,
une largeur de i5 pieds; lorsque la rivière
est grossie par les pluies, les trois
ARRONDTSSEaiENT DE TULLE.
se confondent en une seule , qui offre alors
hd conp d'oeil imposant. Au-d(?ssous de celte
prrinièfe chute, on en trouve une seconde
où Peau suit un plan incliné, fonrié par un
rocher d*une seule pièce d*environ Ko pieds
de haut, et tombe dans un gouffre dont on
n'apu jusqu*à présent sonder la profondeur;
0 7 a encore deux on trois autres cascades
Hwlessoiis de celle-là.
LAPLÉAU. Village situé a 9 1. x/4 de
I^Ue. Pop. S53 hab. — Belle exploitation
tk houille.
UYALBTTE. Village situé 871. 3/4
de Tttlle. Pop. . . . hab. — Verrerie pour
verre blanc et de couleur.
^ LURZAC. Bourg situé à 6 1. 3/4 de Tulle.
FDp. a,ooo hab. Il ' est bâti sur un plateau
qui doiniDe d^excellentes prairies et de bel-
les châtaigneraies. Au milieu de ses maisons
fmqut toutes semblables, s'élève la pyra-
■ide dii docber, qui , comme la tour de
Vise, penche sensiblement sans en être
■oins solide. On esi frappé de Tuniformité
L' règne eo tout dans celte commune, tant
> Wt logements, les coutumes, que dans
ks habitudes domestiques; uniformité qui
contribue à Tesprit d'ordre et d'union qui
distingue toutes les femiUes.
■ASSERET. Bourg situé à 10 1. 3/4 de
•Mie. Pop. 700 hab.
Ce bourg fut assiégé et pris sur les H-
gneors par le comte de Veniadour, en tSgS,
A OD quart de lieue de Masseret , dans la
dirKtioD de l'ouest, on aperçoit un fort re-
dioRé en forme de cône tronqué , de 72
fieds d'élévation , qui a a5o pieds de cir-
onfémice à fai base , et 5 c à son sommet ;
il est entouré de deux fossés concentriques,
inps chacun de ai pieds. On y voit encore
deux renparts, l'un de x5 pieds de haut,
■Memédiaire aux deux fossés, et l'autre
cticrinir, d'une hauteur de xo pieds, avec
deia nisenaents qu'on peut présumer avoir
.ctédrnx portes du fort Cet ouvrage est
prhileaaeni conservé. La culture s'est ar-
ibfeaa pied du rempart extérieur, et un
Mki de hêtres, venu accidentellement sur
tai les rembbis, se constituant le défenseur
Mord du fort , a protégé la pureté origi-
■lie de ses lignes.
A an quart de lieue de là, dans la di*
■rtioB do nord-ouest, entre un marais et
k liiicre des forêts de la Vergue, on voit
*■ caaip retrandié qui préseiite une en-
Mole ovalaire dont le grand diamèlre, qui
l'ctead de l'est à l'ouest, a 80 pieds de lon-
peor, et le petit 4S. Il est évase aux deux
ttrnûlés du grand axe. Le retrancbemeat
qui regarde le nord est presque intact ; il
a , sur sa hauteur , 5o pieds , et à sa base,
ao pieds de largeur. Le retranchement op-
pose, celui du midi, a subi des altérations
qui ont formé comme trois buttes ; moins
considérable (|ue l'autre, il n'a que 3o pieds
de hauteur sur i5 de largeur. A l'extrémité
de Test et dans la direction du sud, existent
trois excavations de la piofondeur de 10 à
la pieds, qui paraissent avuir fourni les
matériaux des remblais.
JMERCŒrR. Village situé kgl 3/4 de
Tulle. Pop. i,o35 hab.
REILUAC-TREIGNAG. Village situé à
n 1. i/a de Tulle. Pop. 1,290 hab. On re-
marque aux environs , sur le bord de la
Vezère, les ruines d'un vieux château, an-
cienne retraite des religionnaires, et une
éçlise isolée au milieu d'une prairie et d'un
difficile accès. Non loin de là, entre Cham-
béret ei la Vinadière, s'élève un ancien
camp gaulois formé de monticules alignés.
RO€HE-€ANILHAC. Village situé à 5 1.
3/4 de Tulle. Pop. 45o hab.
SALONS. Bourg situé à 10 1. x/4 de
Tulle. Pop. a,ooo hab.— Manufacture d'ar-
mes à feu. Forges et haut fourneau.
SEILUAC. Boiiiig situé à 3 1. x/a de
Tulle. V>f Pop. x,6io hab.
SERVIERES. Bourg situé kgl de Tulle.
Pop. x,i56 hall.
TREIGNAC. Petite ville située à xo I.
x/4 de Tulle. Collège communal. ^ Pop.
a,7o4 hab.
Treignac est une ville ancienne dont l'as-
pect n% rien qui flatte la vue; les habita-
tions , couvertes pour la plupart en bois,
{>résentent une masse grisâtre qui n'est re-
evée par aucun édifice; mais l'intérieur
offre quelques maisons modernes ayant une
assez belle façade, et d'autres d'architecture
gothicjue; les places sont peu étendues,
mais bien ombragées; l'église, d'arehi lec-
ture gothique , mérite d être visitée ; le col-
lège, la halle, plusieurs fontaines publiques,
et une promenade assez belle , quoique pe-
tite , ajoutent encore à ses agréments.
Cette ville est située sur la rive gauche
de la Vezère, que l'on y passe sur un poni
d'une seule arche, d'une liardiesse et d'une
beauté remarquables. Elle est dominée par
les ruines imposâmes d'un antique château
bâti sur un roc escarpé entouré de trois
côtés par un circuit de la Vezère. Bien
n'est plus varié que ses alentours; les pro-
priétés y sont frès-divisées et diversement
cultivées ; à la récoite des céréales succède
celle de toute espèce de légumes , notam-
10
DÉPARTEMEICT
ineot 4fs fameux pois verts n'cberchcs
par («s ga&troQomes de la capilale. — Sur
une des plus liauie» el des plus âpres uioq-
tagiies euvironnaales, nonmiée la (a-oix-de-
Lescaut , s'élève une chapelle dédiée k ta
Yierge el destinée à servir d'asile au voya-
geur surpris par la tempête. -~ En remon-
tant la ^ ezere, à une lieue est de Treigoas,
se trouve une cascade célèbre dans le paya,
et di}(ae d'éti'e visitée |iar 1 amateur des
beaux accidents de la nature. Les eBUx de
lit Vezèrc ont long-icmps -coulé daus un
étroit défilé <pie barre, à son issue, une
bauie nmraiïle de-rocbers; là, œ défilé de-
vient tout à coup larj^e et profond, et forme
un vaste entonuoir où les eau.\ se préripi-
lenl avec fracaa de prca de cent pieds d'é-
lévation. Lès bords de cet entonuoir, hé*
risses de ruches abruptes et saillantes, sont
ta|iissés d aH)USiet et d*arbH&«r.'aux, contme
pour diminuer la nudilé de ce site sauvage;
et 0('S broussailles, entretenues dans un état
constant d'bunitdiié |Uir la poussière aipuMise
des eaux de la cascade , offrent , pi'udani
l'hiver, un s|i«ctacla magoiii(pre. Dans la
belle maison, lorsqu'on se hasarde a descen-
dre au fond de l'abîme , on est surpris de
voir errant ^ et là , entre les précipices ,
des chèvres et des brebis qui vienneni y
chercher leur nature jusque sur les bords
les plus escarpes , où des bergers montent
la garde potn* écarter les lou|is (|ut fréquen-
tent assez souvent ce site sauvage.
Fabriques de chapeaux, bas à l'aigiiille.
Filature de laine. — Commerce de laine ,
cire, moutons, etc.
TITLLB ou TULLES. Tille ancienne.
Chef-lieu du département. Tribunaux de
première instance et de coMMnerce. Soeiéié
d'agrrrnlinre. Collège communal. S VSf
Pop. 8,68(| hab.
Tulle , jadis capitale dn Bas-Limousin',
était un château ou ville d'origine gauloise,
snrcessivenienl désignée par les noms de
Castrum Tttttum, Castrum Tttteiiense, Tulla^
Ttitrtln^ Tutela, Taeie, Tule, Tulfe, TuIIls.
Saint Martial, apôtre d'Aquitaine, y fit,
selon quelqnes auteurs , sa premièi*e i)rédi-
cation vers l'an 46 de l'ère vulgaire. La tra-
dition locale porte qu*il y 'fut fouetté dans
la nulle dite encore tiel Tour del Sente , à
IVndroit où l'on voyait naguère une image
expiatoire qui rappelait ce fait. Auguste, de-
venu maître de l'empire, chercha à facililer
les communications de ses vastes états par
de grands chemins ; il fut bien secondé dans
ses vues par Agrippa. Sous son administra-
tion, il y en eut aeux de diriges vers Lyou:
DE LÀ CORKEZE.
l'un traversa la Tarentaue^ et Tautre X^
pvnnin ; ce fut de cette ville qu'il eu d
d'autres dans toutes les pariiez des Oai
rrmi les(|uels ou en i-euiaïque quatre
longueur et la difficulté des lieux ,
nombre des^piels était celui qui, à Ira
les montasnt s d'Auvergne, pénefntit jusqu'i
fond de l'Aquitaine. Ce chemin iravrrsa
le déjiarienient dans la direction d Ë\ga^
mnde, Ussel, I^ipléau, Koiilniariiu el liri%eij
passait prot^be les murs de Tulle, la Cor^
rèze entre deux, el y communiquait \a\ U
|Mn)t Chaiij^iuet ou du Péage, aiiM qu'à la
ville de Tiittignac, et de-là à celle d LJ2rrrli&
pa»- un embranchemeul qui y abouii^aail ci
longeant le faubourg de la RivitTe. (icil»
route donna iiaisi»auce aux faubourgs d'AJk
vert;es ou des Auberges, et du Liou d'or, «m
se bàiirtuil sur ses bords, |tar exieusiou «
celui du Canton qui s'était (uvcedeiuiBeatl
formé à la lèie du pont ; car l«:s .mois kk
canton, liarri ou quartier sigiiiriaienl h
même chose , une réunion dt* iuai*oits Imb
l'enceinte d'une ville et en dé|>eiidant.
Le célelire nmnastèn^ de SaîiM-Martio èe
la même ville fut établi vers 36o sons l'ia-
vocation de saint Michel , |)ar saîiil Martin
lui-même , sur le lerraiu (>xis;aDl entre lei
anciens murs du château et la Gorrèze, et
qui fut dans la suite encloadanssoo enceinte^
formée, à {uirtir de la tour Carrée; qui por-
tait autnfois le nom de Tour de b Sioie,
par un fossé large et profond , qui se diiv
geait d'un côté vers cette rivière, et de faih
tre vers celle de Soulane» et, dans 1 iumié-
diaire , par le lit de toutes les deux réunis
an pont de TEscurol, remplacé depuis iSot
par celui de Milel-Mureau.
L'enceinte de Tulle était percée par qua-
tre portes principales; savoir: celle de li
Rivière ou des Moulins, ceHe du pont Oiaa*
zinet ou de rÉvèché , celle des Mazaux oa
de la Rarrière, enfin eelle de la porte (^ha-
nac ou de la Barussie ; leur entrée éiaii dé-
fendue par des tours , et le tout c^Hiroané ,
pour la défense de la place, d'une galène
de ciitMilaiion, à laquelle, pour la iaciUié|
des rondes, on communiquait de distaMCf
en distance par des escaliers à ce destiofS.|
Il y avait, en outre, deux petites portes oa
guichets pour l'usage journalier « lorsque U
ville était en défense: l'une au nord, aa
bout de la rue qui en conserve le nom, et
l'autre vers le midi, proche du clocher, à
l'endroit qu'on appelait dans les demicfs
temps, iou pount dos Seignours, parce quH
était destiné à conimunitpier de rcxlérieur
avec Penclos ou quartier du monastère, quv
1
ARRONDISSEMENT DE TTJLIE.
Il
p^oe renfermé dans Tenceinte générale,
»t eocore séparé de ceJIe de la ville,
nme auparavant , par des portes qui en
Baieut la communication. Tune desqucl-
était au bas de la rue dite du fort Saint-
Tre, à côté el au pied de la tour Maige,
Bianiere que , lors des incureious des
rbarrs , le monastère pouvait être envahi,
■ q«»e TaDCienne ville fût prise.
paus Ir» dernières années du quatrième
rley sous Tempire dHooorius, les Van-
tes, ravageant l' Aquitaine, détruisirent
»luibleineiit la ville q'j'aprcs la conquête
Rondins avaient bàiie au Heu dit des
ipaes de Tinùgnae^ on Ton voit encore
. relies d*un amphithéâtre et des débris
Érit ux d*antiqiiitês qui ne laissent aucun
Me sur son exiâleuce, quoique le nom ne
n soit pas conservé. Cette dévastcition
irna à l'avantage de Tulle, rendit à cHte
le, avec une partie dr sa population échap-
r an carnage « son ancienne iin])ort»ince,
donna octasion i Tagraudissenient des
Hc* fisiiibourgs qui renioureiit.
Tulle p'ts.sa, aln^îi que li; monastère, sons
domination des Goths en 471, des Francs
i 507 , el éprouva les désordres quVntra!-
!iit & leur suite ces sortes de changements,
que . dans les temp.-; intermédiaires , les
corsions d'autres barbares ne faisaient que
nltip'ter.
Pendant la guerre des Anglais , Tulle ,
nstaDiment fidèle aux rois de France, fut
Kfgéc deux fois par Henri de Lancastre
■i, après avoir eniouvé une vigoureuse
isstaore, s'en rendit maître le l'^novcni-
R 1346, et V laissa une garnison de 400
Dinmcs dont elle fut Incntôi délivrée- par le
nate d'Armapiar qui vint à sfm secours le
4 du mênne mois.
la famine el la peste disaient â celte
poqoe de grands ravages : Tulle en était par-
cnliémnent affligée. Le vœu du tour de
jBaade, qui se célèbre encore avec grande
Iholion A concours, la veille de la fêle de
■ni Jrao, et |>endant POcfave, fut fait par
es habitants pour obtenir du ciel la cessa-
ioB de ces fléaux, et conserver la mémoiro
t ce que leurs prières avaient , dit-on, été
saoctes.
Cette ville tomba de nouveau au pouvoir
les Anglais en 1.369; mais cette fois ses ha-
titanfs, dénués de tout secours , firent des
•ItifTs inonû pour les en cliasser, et y par-
iorent. (iiarles V, voulant leur témoigner
■ aiisfactîon el les récompeiuer de leur
lèle pour son service , leur accorda les mè-
Ms privilèges dont ii avait peu auparavant
gratifié les villes de Cahors, de Montauban
et de Figeac , par ses lettres patentes don-
nées au mois ae mai de l'anuée suivante ,
par lesquelles il les affranchissait pour lave-
nir de tous impôt*;. Il ennoblit en même
temps six des fanûlies qui avaient le plus
Goniribué à l'expulsion des ennemis; savoir:
Durand de Lespicier, Jean et Guillaume de
Bossac, Jean et Raymond de Saint -Salva-
donr, et Guillaume de tabe)lie.
Henri, vicomte de Turenne , s'empara de
Tulle en i3.S5, pour le roi de Navarre» et
y établit Lamaiirie. son lioutenani, en qua-
lité de gouvrrneur. Celui-ci y passa Phiver
et y commit toutes sortes d^ déprédations.
Sur le plaleati (pii si'pare les viillées de la
Corrèze el de la Vezere , à une lieue cti
avant de Tulle , dans la Uirectiou du nord ,
se trouve une esplanade dite vulgairement
les Huines de Tinlignac. Du côté de l'est ,
elle est cernée par wn village du même nom
de Tintignar; de ce côté, elle e,st éc'airée
par la niaguiriqiie perspective d<»s Monai-
dières. A l'ouest, la plaine s^adosse à un
second village du nom de Bach. Au sud ,
elle e.<il limitée par un troisième village
nommé Césarin. Au nord , l'esplanade 86
prolonge indéfiniment. Eti examinant atten-
tivement ce lieu daiis le point précis qu'on
appelle les Arènes de Tinlignec, on décou-
vre à fleiïT de terre cinq carrés évidés de
maçonnerie à ciment , de la giandeur cha-
cun d'une chambre ordinaire, attenants les
uns aux autres. Autour, les plis et les a<ip6-
rités du terrain en font supposer lieaucoup
d'autres. Tout près est un espace ovalaire
ayant deux cents pieds sur son grand dia-
mèlrr, cent cinquante sur le petit , indiqué
par une courbe eu maçonnerie à ciment lé-
gèrement saillante; sur quelques points, la
oourhe plus élancée laisse a|)err<'voir des
débris de gradins également ciivulaiiTS, el
une fouille même superficielle confirme celte
découverte sur tout le i)ourtour de la coinhe.
Il est impossible de méconnaître cette ruine:
c'est celle d'une arène romaine , comme le
dit le langage dii pays qui se trouve là comme
un témoignage surabondant. Auprès de ces
débris, Ton rencontre, jonchés sur la surface
dn sol, des frai^ments nombreux de tuiles
ix>maines : la charrue en soulève jounielie*
ment une quantité prodigieuse, comme d'une
mine inépuisable, et sur un espace environ
de A 00 pieds en carré. Ou y trouve aussi des
morceaux de marbre blanc, par (ilaques, avec
des ciselures, ainsi que des fragments de
granit travaillés, de différentes variétés, sur*
tout de ceux de la belle espèoe dite vipérineu
1»
DÉPÀ1lT£MfiNT
MO* le pmiit et pnelamé roi d'AqiiltHÎrte
en 585. Klle dépeiidait autrefois du Péri-
(|ord , et en Au détachée sous Charles Y
pour être réunie au Limoutîn , aur la de^
mande du ppé Grégaire XI. Elle a eu
loiig-ieinfis la préteaiion d*éire la eipiialè
du Bas*-tifiiijtisin ^ et sel diaciiKiotia avec
Tulle et Uaerche pour obtenir ie siég^ de
la sénéchaiissée de la proviueei ont duré
plNsietirf Siècles.
CL't<e ville est aituéè de la tnanîère la
]ilu9 ghicieuse^ dans le joli vallon de la Cor-
rèze^ ail niilieil d'un baxsin de prairies et
de Verfjen, entre des coteaux de vi^iita d'un
coléf et des collines boisées de l'autre. Elle
0.1 euluurée d'une allée de beaux ormes ,
eu manière de boulevards, et de jolies niai-
stiHs ou pierres de taille. Ces allôcs offrent ,
du bote de la rivière^ une promenade aussi
fraiolie que pittoresquet Mais los voyageurs,
pour emporter de celte ville l'idée aranta*
gousc que semble indiqtier son aspect exté*
rieur, iW doivent pas pénétrer dans son en-
ceinte { ils n'y trouveraient ni belles places,
ni belles rues, quoique les unes ei les autres
soient bordées de maisons conslruiles en
pierres bien taillées; une seule rue, celle
des NobleSf offre un peu de largeur et quel-
ques consiructions de bon goût.
Le collège est un assec beau bâtiment,
dont ou remarque suitout le portail orné
de colonnes; non loin de là, s'élève une
tour en belvéder qui domine toute la ville,
et n'est doniinée elle-même que par le clo-
cher de Saint -Martin. L'hôpital est aussi nn
fort bel édifice. Ou remar(]ue encore à Bri-
ves : la bibliothèque publique , renfermant
a,ooo volumes , et la maison gothique de
M. de Verlhac, bAlie, dit-on, du temps des
Anglais. Cette maison est surtout curieuse
par les scnlpuires qui la décorent iniérieu-
reinenl tx extérieurement : parmi les pre-
mières, on ciie un cerf sur une cheminée, et
parmi les secondes, une femme à la fenêtre.
Non loin de Brives, sur la roule de Tulle,
se trouvent les ruines de l'ancien château
de Beauforl, qui, dans le XV* siècle, servait
de retraite k une de ces iroupes d' entu-
riers, appelés Brabançons, iulroduiis en
France à la suite de nos guerres avec les
Anglaif^, et qui ravageaient le pays. Los sei-
gneurs limousins prirent les armes; les «nven-
tnriers fuirent attaqués dans leur re|»aire et
dôfaits le 11 avril 1477 • 0° en tua deux
mille, et dopuis le nom de Beaufort fut
changé en coini de Malemort. Il existe à
Malemort une magiiiû(|ue filature de coton.
Brives est la patrie du cardinal Dubois ;
DS LÀ OOUKttÉ.
du maréchal Brune ; du génMI Tr«8tolj
ancien membre du Directoire.
FaérhueJ de bougies, huilé de noit. t|i
latmnes de coton. Blauchlsterfe de cire, tw
tillnrtes d'eau-de-'vie. -^ Conùnercé dé bel
de cotistHiction, Vin», Marrons, cUlaigneÉ
moutarde violette, truffes, dindes tniM
renommées, lahies, bestiaux, porcs, ete.
A 6 1. de Tulle, 18 L de Pért^tietix, ii5£
dePariS.— Af/e/^rdeToulmise, de Botileaati
GHABRIGN AC. Village situé ft 7 L dl
Brives. Pop. 700 bab. — ExploiUtîoB d|
mines de plomb argentifère.
CUBLAC. Bourg situé sut* tn H^ drtM
de la l^exère, â 5\. tft de BHvet. ftif
1,084 hab.— Exploitation de houille.
CUREMONTB. Bourg aitllé à 7 L i|l|
de Brives. Pop, 800 bab.
DONZENAC. Petite ville située à s L i/l
de Brives. ^ \y Pop. 3,9 rg hab.
Cette ville est bâtie dans Une rhaHnaniC
situation, au sommet d'une collitie tapisril
de beaucoup de vignes et de quelques prai>
ries, qu'ombragent des noyers, des |)eupKèf4
et des châtaigniers. Les mes en* sont esrir^
pées, tortueuses , étroites , et aaasî mal pl^
vées que malpropres.^ Commerce de tin*
—Aux environs, liellet carrières ë'urtioisli
exploitées.
OLANDTBBS. Yillëge sttné à 6 L dl
Brives. — Forges et haut foomean.
JUILLAC Bourg situé à 7 L de Brti«k
Pop. 3)519 hab.
LARCHE. Petite ville située sur la Un
gauche de la Tcsère < à s L i/« de Brivca.
Pop. 806 hab.
LISSAV. Tillagc situé à a L j/a de Bri-
ves. l'op. 787 hab. — Fabrique de drapi
communs, de croisé* pour pOiVes de pape-
teries, couvertures de laine, pépiera, vmai-
gre, bleu de Prusse. Filature hyar. de bina.
LUBERSAC. Petite ville aituée à 3 L
de Brives. Pop. 3,5o9 hab.
MALEmORT. Village situé Sur 11 rive
droite de la Corrèse, à i L i/a de Brivet.
Pop. x,o68 hab. — Filature de coton.
MEYSSAC. Bourg situé à 4 L S/4 <fc
Brives. Pt)p. 2,447 hab. — Culture en gned
du no)er et commerce d'huile de noix.
KOAILLES. Bourg situé iur une haa-
teur, à i 1. 3/4 de Brives. Pop. 700 liah.
Ce bourg était autrefois le chef-lieu d'os
duché-pairie, érigé en i(t63 en faveur d'An*
dré de Noailles, premier capitaine desgar^
des de Louis XIV. On y voit on beau tW
teau semi - gothique , propriété de M. M
comte de Noailles, ancien ministre d*ëttf
et député, dont le nom est justement véMvi
1
§
l
i
5
O
i
ARRONDISSEMENT BtJSSEL.
15
èms toute la contrée : écoles publiques, ate-
liers d'instruction , fabriques où le pauvre
trooTe du tratail , bopitaui où le malade
reçoit des soins, ^ise où le malheureux ira
chercher des consolations , il a tout fondé à
les frais pour l'usage de ses coDcitoyens.
Un peu plus loin que le château de
Kooilles, est celui de la Faye, maison de
phisance du cardinal de Noailles, parvenu
Sk la pourpre romaine par ses talents et ses
lertus, comme son compatriote et coniem-
poraio Dubois par ses intrigues et ses bas-
seues. Le premier , issu d une maison U-
lustre, et illustre lui-même, aussi désintéressé
que charitable , ne laissa aucune fortune à
ses héritiers ; Tautre, d*une naissance obscure,
aiais ambitieux et cupide, abandonna aux
siens, en mourant, une fortune de deux mil-
lions de renie, qui en vaudrait plus de qua-
tre aujourd'hui.
OBGMAC Village situé à 6 I. 1/3 de
Briic& POp. 1,354 bab. — Forges.
VOaPADOUR. Hameau dépendant de
h coauiuiie d'Amac, situé à x I. x/4 de
Brives.
^ Pompadoor est remarquable par un an-
tique cnâtean, que Ton croit avoir été bâti
m eommencement du XII* siècle, par Guy
éi lastoors , pour se mettre à couvert des
■eonâons des seigneurs de Ségur. Ce châ-
teau, brûlé en laoo, pendant les guerres
qn suivirent la mort de Richard Cœor-de-
lioB, avait été rebâti vers le oommeuce-
■cot du XT* siêde, avec un luxe de sail-
iliBe qu^on trouve raretnent , même dan»
les châteaux royaux de la même é|K>que,
par un cardinal de Poronadour, évêque du
P9j. Les Pompadour nirent long -temps
liealeoants du roi et goii%*emeurs du Liniou-
■a. Celle paissante famille méritait, en
s'cieignant, de laisser une réputation hono-
aUe; asalheureusemeni le nom de Pompa-
éow Dons est arrivé souillé par le souvenir
^ la célèbre maîtresse à qui, en 1745,
LsubXT donna, avec le château et ses
^êpendanoes , le titre de duchesse de Pom-
HoQT. Après la mort de celte courtisane,
la terre de Pompadour retourna à la cou-
ronne. Lofiis XV en gratifia M. de Cboi-
seiil, qui en fit un baras royal, en 1765,
et reçut en édiange la terre de Chanteloup,
où il se retira après sa disgrâce. Le baras
a subsisté à travers la résolution. Presque
tous les biens dépendants du châleau ayant
été vendus à celte époque, ont été rachetés
en i8û5, par M. de Champagny, alors mi-
nistre de I intérieur, et ses revenus sont eo-
oore de 35«ooo fr. ; iU oomisleiit pnncipa-
lement en bois et en prairies.
Le haras de Pompadour n'ei|t plus au-
jourd'hui qu'un dépét d'étalons. Les bâti-
ments du château, qu'un incendie avait
fortement endommagés dans la nuit du ag
au 3o janvier i834, ont été restaurés récem-
meot. L'édifice , remarquable par sa masse
et par jies tonre gothiques, s'élc^e au milieu
d'une haute et belle plate-forme, dont on a
circula irement entouré la roche, sans doute
escaq^ée, sur laquelle il était primitivement
assis; cette terrasse j de deux cents toises
de circonférence , bordée d'une bal usirade
en pierre et flanquée de tours de distance
en distance, est d'un fort bel aspect.
TURENNE. Petite ville fort ancienne ,
située près de la source de la .rivièi^e de
Tourmente, à 3 L 3/4 de Brives. POpuhition
1,988 hab.
Celte %ille est bâtie sur un rocber escarpé,
couronné par les ruines d'un antique châ-
teau, dont la grande tour, dite Tour de Ce*
sar, domine un vaste horizon et un teni-
toire agréable et fertile. Pépin et Louis le
Débonnaire assiégèrent et prirent cette foi^
teresse , le premier en 767 ^ le second en
839. Le châiemi de Turenne fut le T)erceau
de la famille qui a donné à la France un
de ses plus illustres capiiàines.
Commerce d'huile de noix, crains, chaux
hydrauliques, etc. — Aux environs, mines ^
de fer , de cuivre et de plomb.
VI6KOIS. Bourg situé sur la Vezère, à
7 1. t/2* de Brives. Pop. 2,5o4 hab. — Pa-
peterie.
ARRONDISSEMENT D'USSEL.
AXGEL (SAINT-). Bourg situé sur la
IhniiODne, à a b dllssel. Pop. t,45o h.
Ce bourg possède uue église remarqua-
Ue, qui s'élève majestueusement sur une
«linrnce et domine au loin la contrée.
■MT. Petite viUe située dans un joli
nilsn, mr la rive droite de la Dordogne,
À 5 L dllMeL IS Pop; 2,^91 bab.
Cette ville était entourée de murailles
dont on voit encoré quelques restes dans le
auai'tier de Bess«ic. Loi's des guerres de la
gue, les habitants prirent parti ^ur
Hem i IV, qui leur en témoigna sa recon-
naissance par une lettre écrite de sa main.
Le principal faubourg, que traverse la grande
route d'Aurillac i Clermont , est séparé de
Ift
là yi]]e par là Dordogne, que Ton passe sur
uu ancien pont. On remarque à Bort l'église
paroissiale, surmontée d'un clocher en flèche,
qu'on apeiiçoit de fort loin.
On voit de cette ville une montagne ba-
saltique, appelée les Orgues d<^ Bort , com-
posée dans sa partie supérieure, de prismes
irréguliers, mais énormes; de phonoUle
compacte , quelquefois poreux , souvent ma-
culé, et se dilatant ' rarement en feuilles
minces. Cette roclie, qui forme près du tiers
de la hauteur de la montagne , repose sur
une couche de cailloux roulés et sur le
Snetss ; le plateau, dont l'étendue est consi-
érable, est généralement couvert de bruyè-
res, dont quelques parties sont successive-
ment mises en culture. — Du haut des Or-
5ues, dont la partie ouest. est surmontée
'une pyramide construite pour la triangu-
lation de la France, on a devant soi un ho-
rizon immense, un véritable et magnifique
panorama : la vue embrasse à la fois une
quantité innombrable de villages , de châ-
teaux anciens et modernes, d'autres qui sont
en ruine, de vallons couverts de la plus
riche verdure, ainsi que des rivières et des
ruisseaux qui les fécondent;, sur le dernier
plan, s^élèvent les chaînes de montagnes du
Moni-Dore, du Gezalier, du Cautal, etc.
Ou doit visiter, à une lieue est de Bort,
la belle cascade du saot de la Saule , dont
nous donnons la description dans la livrai-
son du Cantal. *
Bort est la patrie de Marmontel.
Fabriques a«^ toiles recherchées dans tout
le midi. Blàncl^sserie de cire. Tanneries. —
Brasseries. — Commerce de grains, fromages,
cire, porcs gras, chevaux, bœufs , fourrures
esiimees, peaux, merrain, planches, toiles.
Entn'pôt du Cantal et de la Corréze. —
Hôtels du Cheval blanc, des Trois pigeons.
BUGEAT. Bourg siiué sur la Yezere , à
6 1. 1/4 d'Ussel. Pop. Sa5 bab.
EXUPIÊRY (SAIKT-). Bourg situé à
z 1. i/^ d'Ussel. Pop. x,45o bab. On y
trouve une source d'eaux thermales.
ETGURANDE. Bourg situé à 5 I. 1/4
d'Ussel. Pop. gai bab.
MAUSSAC. Bourg situé à 3 1. x/a d'Us-
sel. Pop. 44 X bab. C'est sur le territoire de
cette commune que se trouve la mine de
DÉPARTEBiENT DE LA COHRÈZE.
houille de LAVLiAV, la plus considérable i
toutes celles qui existent dans le départi
ment.
nETMAC. Petite ville située dans m
vallée agréable, i a 1. x/a d'Ussel. Po|
3,x3o hab.
Cette ville î>ossédaît autrefois on moiial
tère de l'ordre de Saint-Benoit , auquel ta
seigneurs de Yeutadour firent des dons coa
sidérables en 1080. On y remarque un bd
pice fort bien tenu , ainsi qu'une ancienii
église décorée de sculptures et ornée de t4
bleaux. — Fabrique dVmes à feu dépe«
dante de la manufacture d'armes de Toile
HONESTIER-MERLIHES. Yillage s«
tué à 5 1. x/4 d'Ussel. Pop. 384 hab. -^
Forges et hauts fourneaux.
NEUYIC. Bourg situé à 4 1. d'UsacL
Pop. a,6i9 hab.
SOIINAG. Bourg situé à 3 I. i/a d'UaseL
Pop. 408 hab.
USSEL.Yille ancienne. Chef-lieu de sous-
préfecture. Tribunal de première instance.
Soriété d'agriculture. Collège ooou '
S ^Of Pop. 3,963 hab.
Cetle ville, située au milieu de
tagnes arides, entre les rivières de la Diege
et de la Sarsonne, parait avoir été consiraife
sur remplacement d'un ancien camp ro-
main. On y voit les restn d'une voie mili-
taire facile à reconnaître, et l'on trouve fré-
3uemroeut, dans ses environs, des médailles^
es vases , des unies et autres objets anti-
ques ; l'une de ses places publiques est méiBe
encore ornée d'un aigle antique en granit ,
posé sur un piédestal.
Ussel était autrefois entourée de morailles
et a soutenu plusieurs sièges. Cette ville a
surtout beaucoup souffert lors des (guerres
contre les Anglais ; elle a été dévastée par
plusieurs incendies en i358, en 1404 et eu
147a. La peste U désola en i438, en x564
et en x587.
Fabriques d'étoffes de laine , de toiles à
voiles, ae clous, l'auneries. — Commerce de
chanvre, pelleteries, toiles, cire, suif, bois
merrain, etc.
A x4 I. i/a de Tulle, 17 1. x/a de Cler-
mont, lia 1. de Paris. — Hôtels du Dau-
phin, de Notre-Dame, des Trois pigeons.
riH DU PÉPARTEMEST Dl IJI CORKCZE.
IMPaiMEAIB DB FinUTJr UIDOT PMàBBS,
&VI lACOB» k* «4.
&•<••*' Aui^ t 'ntTtynfTH'^ .
)ELAFR.V\rE
1 • '''
P PRKFRrTrJUS,
)KL.VFILVME
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or nÀPAaTKJÊA
DR
COKR
FASIO&AIIA
PITTORESQUE
DE LA FRANCE.
—•»•>•—<•<•
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TKA VERSANT LES DÉPARTEMENTS
9C tBINB-KT-OMS , DU LOIRBT, DU CHER, DB L'INDBB, DB LA CREUSB,
DB LA HAUTE-VIENNE, DB LA CORRSZB, DU LOT, OB TARN-BT-«ARONNB«
BB I^ ■AUTB-OABOIIHB, BT COMMUNICATION A^BC LE DÉPARTEMENT
DB L*ARTfi6B.
DEPARTEMENT DE LA HAUTE-VIENNE.
2tmvaive ^t ffam à Zonlomt^
rA& MOlfTARGIS, BOURGU, I.I MOC BS , TULU BT MOBTAIIBAV , 182 LIBDU.-
D» Paris i Ho|^rat<mir-VtniiMOQ (route
de Chenbérr) Bl V. .
Giea Bi....V..
Aiipnrt yy..
Lb Cbapene-d'AngiUon V. .
>or..
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......Ba....^..
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8
2
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4
. Limoges
Piente<BiifBerre. .
Magnec ,
Masaeré
Uxerche
Seint-Pardevx...
Brires
Cresseasac
Sonillac
Peyrae
Pont'de-Aodee.. .
Pélacoy.
...^or..
...lor..
...yy..
...tor..
...lor..
Cahors yy. .
La Madeleine yy . .
Caottade yy . .
Montauban • ..|g|. . . .^r. .
Grisolles yy . .
SaintrJory yy. .
Toulonse... (S... .V. .
Communtcotton )( Coulouee à Joir, 19 1. 1/2.
k ToakMue & Vifior». .
liMin.
6 i/a
Pamiers.
Fois
3
3
3
2 i/a
8
3
5
4
6
6 i/a
6 i/a
4
» i/a
5
8
4 xh
8 i/a
4 i/s
57* lÂ9rau9n. rHAVTB-TuiKii».)
^
2 DÉPARIUMENT DE LA lCACTB-TI£NIfE.
ASPECT DU PATS QUE PARCOUBT LE VOYAGEUR
J)S HOUBS A MAMS^i.
Ls premier endroit que Toq rencontre en entrant dam le départemoit de la Hme*
Tienne est le himéau de Boisniandé, aneien relais de poste supprimé, oà Pon aime
après beaucoup de montées et de descentes , à travers des landes et des rhltaignetaieL
Le relais est placé à la YiU»4u-Brun, village après lequel on entre dans un pays sablooneu
et peu fertile. La roule côtoie le département de la Creuse, j pénètre deux fois, rentre
dans le dépaitement de la Ilaute-Yienne , et se dirige entre deux rangées de ckAiaignîen
sur le bourg de Morterol , où l'on passe la Seine sur nn pont de pierre. En sortant de ce
bourg, on se dirige par une montée aouee sur on plateau nui sépare le bassin de la Seine de
celui de la Gartempe ; une descente rapide conduit au boni de cette ririère, que Too travose
siur un beau jwnt d'une seule arehe, un peu avant d'armer à Bassines, bcwrg ou l'on lait
dans le cimetière qui borde la route une figure de sphinx antique, mentionnée par If. Alloo
dans sa Description des monuments de la HauterYienne. On s'élève, au-delà de M oitenl,
sur un second plateau qui fait partie d'une àa plus bautes chines de la centrée. La mie
longe, au pied de k montée , l'étang de Manille , qui se termine environ une Iwue avant
d'arriver au relais de Chantieloube. On passe ensuite an hameau de Raaès, où l'on re-
marque un tumulus sur le sommet duquel est phuité un arbre isolé. Le pajs devient de
plus en plus montagneux. Au-delà du hameau de la Petite-Garde, la route se dirife dam
une gorve profonde, et remonte ensuite sur un plateau d'où Pon découvre dans le loiataÎB
la viUe de Limoges. A mesure que Ton approche de cette ville, le pays, quoique toajoors
onduleux, devient plus agréable et plus fertile. Un peu après la Maison-Roajre , on voit
sur la gauche le bois et le château ae la Bastide; plus loin est le hameau de la Bregère,
et au-dessous, à droite, le cimetière de la ville, qui s'est embelli depuis peu de qudqoes
monuments d'assez bon ^ût. C'est è la descente de la Bregère qu'en aperçoit distincte-
ment et de très-près la ville de Limoges, qui se présente sur la gauche a travers les peu-
pliers qui bordent la route. Le point de vue embrasse une partie des coteaux que baigna
la Tienne et des belles prairies qui en tapissent les bords. On y distingue surtout rédi&ce
sombre et gothique de la cathédrale, dont l'aspect contraste avec la bhncheur édataale
des constiuetions modernes qui l'entourent en amphithéâtre.
Une rue longue et ^rès-esearpée conduit de rintérieur de la viHe au pont Saint-Martial,
où l'on passe la Tienne. Immédiatement après, on grarit, en décrivant plusieurs aigzan,
une céte escarpée d'où Ton jouit d'une belle perspective sur Limoges et ses alentours. En
avançant, on continue k monter et à descendre en parcourant uu pays agréable ; on laisse,
à droite, la route de Saint-Yrieix, et après avoir traversé une lande, on passe entre deoi
monts, sur l'un desquels s'élève le diâleau de Beauregard ; è une demi-lieue au-delà est Bois-
seuil, où l'on traverse sur un pont de pierre la rivière de Roselle. On ne doit pas maoqqer
de faire une halte en cet endroit, pour aller visiter k un q^t de lieue de dislanoe, sur h
droite, les ruines du château de Chalusset {'vojr, ci-après Bozsssuil, page 5). Après Boîi-
jusqu'à Pierre-Bufnere, petite ^ille où l'on remarque
ancien château fort qui sert d'hétei-de-ville. On suit, en sortant de cette viMe, le
d'une longue colline, en passant devant plusieurs maisons éparses. La route n'offre ensuite
cjiie de continuelles montées et descentes à travers des landes peu fertiles qui se continuent
jusqu'à Masseré, où Ton passe du département de la Uaute-Tienue dans celui de la Goncae,
dAsartement de la haute-viennb.
■^» —
APEBÇU STATISTIQUE.
La déitartement de la Haute-Tienne est formé du ci-devant Haut-Limousin, d'une par
tie de h Basse-Marche et de quelaues communes du Haut-Poitou. Il tire son nom de sa
principale rivière qui le traverse de l'est à l'ouest, et le divise en deux parties à peu pRS
H
H
S
H
H
Dl^AAlpIENT DE 14- BJLVTE^WXM. 3
igàes, StÈ bornes tont :m Bord, les dépavCenenCs de la Tienne et defjjndré; àf^t» eébî
de b Creuse; ki sfid, œu de la CoirèEe et de k Horèagja»; k Tovest, cekd de la €hannl«.
Le territoire de oe défMutemeDt est hérissé de montag;nes et d'un gnnd nomiire de ool-
ines sor presqne tonte sa surface; leurs groi^pes, pins élevés et plus nombreux dans lu
|vtie aieiiiale, t'abaissent et diminuent à mesure qu'ils s'avancent vers rocddent; qnei-
fÊÊS-mos sont frappés de stérilité, d'autres sont couverts de bois eu ombragés de distancp
en distance par des masses de cbàtaigniers , oe qui donne au pap une teinte sombre, et
incJqnetMS na aspect sanvane. Les aspérités n'offrent cependant nen <pii afiéde l'ai d\ine
MBicre déiiiffranif ; eUes présentent au contraire, cft diveà en(b>oits, jnruml stn* k^
bords de la Tienne, de trèMwaux sites et des positions yiUmmuss ; il est itaéme fèù 4t
tontrées qui puissent, sous cettains rapports , étra comparées i tscMcs de Ja Hanti»yienBft
pour la variété des perspectives et pour U fhdcbeur des pe^mçes.
Les deox |»rinctpales <iiaines de montagnes ont teior direction de l'est à l'ouest « et tùr^
■ent le bassin de la Tienne : la plus considérable «it celle qui e^ sur la me dreiie de
Rite rivière et qm sépare son bassm de celui de la Gartempe ; la seconde séfiare œ bassim
k cebd de la Ténre et de LiHe. Les différents groupes 4ie tes montagnes n'ont point la
brae de pics élevés, tels que ceux des montagnes tolcauiqnea.i>u couvertes d'une neig»
^omanenie ; ee ne sont point non pks des aommetii plats- el piUongés, tels que eéui qu'on
ipcrçoit dans, les pi^ calcaires, mais des élévations qui se ptvsentent dé loin sous là
farme de mamelons, et qui , par leur forme arrondie , décèlent le principe granitique qui
b oowtiine. Le sommet le plus élevé de la première cbàlne est le mont de Puy-de-Tieux,
près de Gvammont : sa hsuteur est 4^ 975 mètres an-dessus du niveau de la mer ; k
MBmet le plus élevé de la seconde chaîne est le mont Jargeau , dont la bautenr est db
|5o mètres. — JLes bantçs montagnes, surtout «e^es qui «ont h ^lus tavaxioée^ à l'est, sont
Mes et «ouvertes de bruyères : on en laboure quelques . parties tous U» vingt-^cinq ou
tienle ans, et ces tcires, épuisées par une ew.deux faiib|e»/eooUes de snigle ou d'avoine»
MBt abandonnées è leur premier état de fertilité. Ces blutes régiop^ ta refusent à h
piudiaetion des grands végétaux, surtout des chât^igni^ , qui , cultivés avec succès dans
m rwions mc^eones, remplacent le grain et noiirrisâent li^s babitints pendant un tiers de
'année. A mesure une le» montagnes «'abaissent et s'étendent à l'^oest, on voit, sur leurp
vêtes et leurs pencoants les plus élevés , le botileiw et le bétce, qui y pmi^èrent mieux
|ue «ers le bas des coteaux ; viennent ensuite le charme et le d^éne, qui demandent une
sjipoeitîou mof enne. Le cb&uignier occupe ^ordinairement les colesu^L, et m qu'il y a de'
icmvquable , c'est que cet arbre ne réussit bien que dans les pos\|ions élevées de Sfto n^
m drifiiiii du niveau de la mer , et qu'il préfère les pentes qui regiM^depi le ncrd è celUè
\m regardent le midi.— Les penchants inférieurs des montagnes, les gp^ip et les vallons
Ci y preuneat naissance, sont plus ou moins cultivés , suivant rexposilion et 4a qualité
Icmin. Les parties les plus nasses, celles qui avoisinent les rivjbè^ et les «nrisseaux »
pni ordiiiaÎRUient couvertes de prairies. En général, on voit peu de vallées dUme gninda
tadoe : ou peut eependant regarder les bords de la Vienne comme un0 fraude vallée «
■ plutôt oomme une suite de vallées partielles , dont ia longueur totale «tf à peu^ttès
^Me à celle du cours de la rivière, et dout la largeur moyenne est au plus 4« 60 à 70
■êtres ; mais on ne voit partout ailleurs que des gorges et diû vallons étroits lormés na|
Bi revers des montagnes, et qui s'inclinent plus ou moins rapidement veis les lits de^
ivières. . , , .
On ne trouve point de marais dans ce département ; sa pente^ tre9-inc)înée se réfusa
hwraiement a la réonion des eaux stagnaotes : on voit néanmoins quelquefçS^ sur des
s d*argiie s'étendre d» nappes d'eau pins 00 moins considérables, mais qui ne sont
is permanentes ; elles paraissent avec ta saison àa pluies et di^araiâsent avec die;
étasigs sont an nombre de 556, et leur superficie est d*eiiviroh 1,071'iiectâres; ilà sont
tons situés dans des lieux arides et découverts ; j\ en est fort peu qui soient
des bois et dàtts de bokis terrains. Lorsque les bords d'un valloii se rapprochetU
qn'on puisse y constniire une chaussée solide, afin de retenir les eàui et dé
k fun sdluer à quelque itisianoe duu ce vallon , et même dans les vaHbns «upélinfrs^
Ua esc iinpliiciiliinr est ehoist pbnr la cottslnictio& d'un étang.
Cuire les nmnta^nqs se trouvent quelques plaines peu fertiles, d'exœllenles praîriei'f
3Dup de bftdes ut de bmyèrcs. Les terres produisent pen de froment, #1 seigle cil
grande quantité, et du sarrasin ; les prairies donnent de très-bons foins ; les pscageS|
«7,
4 DÉPARTEMENT DE LA fiAUTE-ViENNÈ.
qui y sont d'exceUente qualité , Dourrissent une mmde quantité de chenux ,
estimés pour la beauté des formes , la vigueur et 1 agilité ; les montaenes j sont i
de bois et de chàtaignien , dont les fruits sont , avec une espèce de raie qui i
dans le département, la principale nourriture des habitants. Dans les carapsgnesoa^
plée au pain par les châtaignes. On compte 40,000 hectares réservés aux châtai
qui sont très-nombreuses dans les montagnes, et donnent lieu non-seulement au <
de cbAtaignes, mais aussi i celui du merrain. On évalue à 480 mille quintaux 1
la récolte annuelle de ce fruit, que l'on fait sécher-dans des fours pour le eons«rwr.'|
La nature du sol du département , l'élévation et la direction des montagnes, la i
fdicité des sources et le grand nombre de ruisseaux , j rendent la tempéntuie ho
nroide, et sujette à de grandes variations. — Les vents d'est et de nord-ouest soufU
année moyenne, pendant a 5 jours; le nord et le nord-ouest pendant 60, l'ouest et lesd
ouest pendant 70, le sud et le sud-est pendant 45; le reste de l'année l'air est géncnl
ment calme : l'impétuosité des vents du sud est extrême vers le solstice d'hiver, et i|ad
qoes jours avant ou après les équinoxes ; ce sont des ouragans qui durent a4 00 3o iM
sans interruption. — Les orages sont fréquents et dangereux pendant les mois de 'ym
de juillet ; ils sout presque toujours accompagnés d'une grêle meurtrière et de venis \
pctueux qui renversent les arbres et les moissons. — Le maximum du plus gnmd froil
de x6" de R. , celui de la plus grande chaleur de a8 à 29^*; la plus grande élévatiaa
baromètre est de 760 miL » sa moindre élévation de 721 mil. La quantité d'eau qui ts|
annuellement est de 675 mil.
Le département de la Haute-Tienne a pour chef-lieu Limoges. Il est divisé en 4 SM
dîsseroents et en 27 cantons, renfermant 2o3 conpiunes. — Superficie, 283 lieues cmi
Population, 285, x3o habitants.
Moeurs et usages. Les habitants du département de la Hauie-Yienne sont en géol
p\eins de bonhomie et de candeur; la douceur est leur caractère distinclif; durs em
eux-mêmes, ils sont honnêtes envers les étrangers, et savent apprécier le bien qu*oa il
fait ; la moindre prévenance les porte à rendre tous les services qui dépendent d'fl
Quoiqu'ils soient excessivement économes , cela ne les empêche pas d'être hospilsliel
dans les campagnes , les familles se soutiennent dans les grands malheurs ; les I
phelins sont reçus chez leurs parents , et traités comme les enfants de la niaisoa.^
Les Limousins sont accoutumés à des émigrations périodiques; chaque année, |l
sieurs d'entre eux se dis])ersent dans différentes contrées de la France. On coonsit pi
tout leur patience , leur sobriété et leur assiduité au travail. Il sort annndiemeot 1
parties montueuses des arrondissements de Limoges et de Rellac, huit à neuf mille maçl
qui vont travailler dans les départements de la Seine , du Rhône , et dans le canton
Genève. Tout en parcourant le monde pour gagner sa vie, le Limousin afTectiomie ta
slamment le ^ys de sa naissance; les belles contrées sur lesquelles il promène sa hl
rieuse industrie, lui font rarement oublier ses montagnes. Quelle que soit la disianceil
quelle il s'éloigue, quelle que soit même la fortune qu'il acquière dans d'antres psjSi
conserve pour le sien im attachement et nne prédilection qui l'y ramènent tous les ît
dans la saison des hivers, où il rapporte à sa fiimille le produit de ses épargnes.
MivÉRALOGis. Mines de fer, de cuivre, d'étain, de plomb, d'antimoine, de boidi
Carrières de kaolin et pétusné, les plus belles et les plus abondantes qui existent en Fnig
substances exploitées en grand pour les manufoctures de porcelaine; carrières de mtfi
gris, de serpentine, de granit; améthistes, zircons, grenats, émeraudes, tourmalines, dl
PaonucTiORS. Céréales en quantité insuffisante pour les besoins; sarrasin, légiun
raves, chAtaignes en abondance, excellents foins, bons pâturages dans les montagnes.
x,643 hectares de vignes, produisant, année moyenne, 40,000 hectol. de vins mâîoa
qui ne suffisent pas pour les besoins du pays : on en tire chaque année environ 140,1
hectolitres des départements de la Corrèze, du Lot, de la Dordogne et de la Charenie
20,076 hectares ae forêts (arbres verts et feuillus). — Élève de très-beaux dievaoXt
mulets et de bêtes à cornes. Beaucoup de gibier.
IironsTaix. Manufactures importantes de porcelaine. Fabriques de gros draps, caiia
droguets, flanelles, oonvertures de laine, toiles communes, mouchoirs, liqueurs. Blaad
séries de toiles et de cire. Filatures de coton et de laine. Imprimeries typographiques
Bommées pour les ouvrages à bas prix. Huit hauts fourneaux, 44 forces et aciénes;flj
ARRONDISSEMENT DE UMOGES.
Mil, bitteries de aiivre, tréfileries, clouteries. Tanneries considérables. Nombreuses nt«
k«es dool les produits sont très-recherchés. Brasseries. Verrerie. Poteries et faïenceries.
EmiEscm de châtaignes, rins que Ton transporte généralement dans des outres et à
Cdenniet, bois, chuivre, bestiaux, cheraus, fers, acier, kaolin, porcelaines. Entrepôt
i de Toulouse et du midi de la France.
lUJU, BOUmCS, TILIAGBS, CHATBAITX BT MONUMBlfTS REMABQUABLBS ;
I» CVUOSniS HATUBBLLB8 BT BITE8 PITT0RB8QCB8.
ARRONDISSEMENT DE LIMOGES.
AIXE. Petite rille située sur laj'ive droite
ih Vînme , à 2 L i/a de Limoges. \^
m. 2,6 10 hab.
tcpo(|ae de la première fondation de
pe TÎQe remonte a un temps très-reculé.
le foule de ruines attestent qu'elle était
^ aotrefois sur une éminence où est ac-
rikateot le fauboure de Bourgneuf : on
It encore les restes d'un TÎeux pont, dont
attribue la construction aux Romains; on
tt^ aussi quelques Testiges de portes
vile et de plusieurs forteresses, notam-
tnt de rancioi château d'Aixe , autour
qnd a été bâtie la nouTelte ville. Ce châ-
n fot le reluge de Henri le Y ieux , roi
iILngktcrre, après qu'il eut été battu à
ofeac; la tradition rapporte que Jeanne
'JJiret, reine de Navarre , j a fait sa ré-
Ince pendant les dernières années de sa
ie, et qu'elle ▼ est enterrée. Il ne reste
bs aujourd'hui que des ruines de cet anti-
K diiteau, situé sur une roche élevée qui
nnine la Tienne. La date de sa fondation
l iocoomir; il fut assiégé et pris par Henri
leuoe, en 11 80. La vicomtesse Margue-
lé en avait fait sa principale forteresse et
|ila^, disent les chroniques du temps,
Eipitaine et receveur, Aymar de
, dont les terres se trouvaient
^ lïisina^. Ce dernier , aidé de ses
tRi Géraki et Hélie, exerça tant de vexa-
oBseontre les habitants, que ceux>ci vinrent
■ aiûé^ dans le château , et ne se reti-
rât qu'en vertu d'un accommodement.
^ &t i Aixe que la vicomtesse fit frapper
iMonoaie appelée Limousine, que les bour-
eiU de limoges refusèrent de recevoir, et
u fat eD6n supprimée par décision du roi
iSSfft le Hardi. Dans les querelles sou-
M renouvelées entre les habitants de Li-
ip et les partisans de la vicomtesse, les
mdanees des deux villes eurent égale-
nt k MNififrir ; îl est remarquable que les
dévastations principales se portaient sur les
vignes et les pressoirs souvent incendiés de
part et d'autre. Ce genre de culture , qui
se retrouve encore auprès d'Aixe, a totale-
ment disparu des environs de Limoges. L'em-
placement du château, entièrement rasé de-
puis long-temps, est aujourd'hui cultivé en
partie.
AMBAZAC. Bourg situé à 5 L i/a de
Limoges. Pop. a,8a5 hab.~>Foiges et tréfi-
leries.— Aux environs, on remarque, au mi-
lieu de constructions modernes, une vieille
tour et quelques débris de murailles du ehâ-
teau de Montcocu.
BOISSEUIL. Village situé au milieu de
montagnes, sur Tune desquelles on remarqua
le château de Beauregard. A a 1. de Limo*
ges. Pop. 700 hab.
Non loin de Boisseuil , et à un quart de
lieue du pont de Roselle , on remarque les
ruines importantes de l'ancien château de
Chalussèt , ruines les plus curieuses et les
plus considérables de toutes celles qui exis-
tent dans le département de la Uaute-Y iennc.
D'après la tradition la plus répandue, le diâ-
teau de Chalussèt occupait remplacement
d'une station romaine. Vers le milieu du
XII^ siècle, cette forteresse appartenait à la
vicomtesse Marguerite; elle la veudit, en i a 7 3,
à Gérald de Maumont. Sous le règne de Char-
les V, les Anglais en furent chassés par les
habitants de Limoges , avec l'aide du célè*
bre connétable et maréchal deSaneerre. En
1574 1 J. de Maumont , seigneur de Saint-
Yic, se saisit de ce château, devenu pres-
que inhabitable depuis l'expulsion des An-
glais, et le fortifia de nouveau , prétendant,
dit le P. Bouaventure , le tenir pour ceux
de la religion prétendue réformée. Il com-
mença en même temps à piller les villages
voisins, â rançonner les paysans et les voya-
geurs. Les habitants de Limoges s'étanl ras-<
semblés, marchèrent contre lui, sous la cou-
B DÉPARTEMEÎJT DE
Suite du capitaine Youzene, et le forcèrent
i i'nftrtnèr ^lani tê« murs. Trois ans après,
Im bourgeois de Baint-Léonard , réunis à
téitx âé Limogés , de SoKrnac , d^Eymoti-
^kts i e<c: , firalil le .siège de Chakisset. Le
fort fut investi de tous côtés , et se reiidit
au bout de cinq jours. On résolut alors, pour
assurer la tranquillité du pays , de démolir
Kt|e y l.açe de maaière k ea rendue k réta-
bn^ment impossible.
Les tours de Cbahusat, it seaarqiiablet *
toar rétendue qu'elles couvrent de leurs dé-
bris, le sont peut-être davantage par leur
position singuhèremeni pittoresque. Du haut
d'une roche inculte et èauvage, au pied de
laquelle deux ruisseaux assez rapides vien-
lietit confondre leurs eaux , ces vieux rem-
parts semblent menacer encore l'habitant
des campagnes, dont ils n'excitent plus même
la curiosité. Sur les coteaux voisins, des
champs cultivés et de riches pâturages repo-
sent agréablement les yeux ; en arrivant aux
ruines, toute végétation cesse, aucun bruit
ne s'y fait entendre , mie les cris de la ber-
gère qui poursuit sa oiètre égarée , ou les
pas de réiranger curieux.
Os magniGaues ruines ont déjà occupé
le crayon de plusieurs habiles dessinateurs.
Le château proprement dit , compris entre
les ruisseaux de la Ligoure, au N.-O., et de
la Brianeé au S.-E., Présente la forme d'un
trapèze , doUt l'axe se dirige du S.-O. au
N.-E. , et dont le plus petit côté , qui
répond à la porte principale située au
If .-E., peut avoir 80 pieds, et le côté opposé
i3o pieds. La longueur moyenne est d'en-
vtrou a 10 pieds. On n'observe de fosses que
sur le côté du 8.-0., les autres étant suffi-
samment défendus par les pentes extrême-
ment rapides de la montagne. Sur les quatre
angles du trapèse s'élevaient quatre tours
assez considérables , accompagnées de plu-
sieurs petites qui renfermaient les escahers,
et dont on ne voit plus que les décombres.
1>an8 tout œt espace , se trouve compris
i* une cour d'entrée fort étroite d'abord ,
qui s'élargit en avançant, et oflhiit tout à la
fois, en cas d'attaque , un avantage aul as-
siégés, et un obstacle de plus aux assiégeants;
a<* debx salles assez grandes sur les deux
côtés de ta cour; 3* une tour Irès-élevée,
de forme pentagouale, placée à peu près vers
le centre de tout l'édifice ; 4° une grande
cour ou place d'armes très-va&te au pied de
la néme tour ; 5* enfin deux salles qui ter-
minent, du cdté de la Briaiice, le develop-
pemMt du château ; le tnar antérieur ae
çcHip ma est la j^us vt>isine du centre est
LA HAUTE-VIENNE.
entièrement détruit et laisse an
l'autre bord toute la partie iH
ruines. La struc(ur6 de 'ces diflSérefliet|
ces, totalement découvertes, et 1
ÈBùrs sont presque partout abattus oii i
dés, appartient évidemment au 1 ^
11 en est de même de tous les cfaapilc
colonnes et de ceux des piliers éndt
^Ihiques , à joints allernatiis, qui s'<i|
vent sur les parois des dilTérentes safii ^
aoDtifluieiit des nàAtm m ogives encore 1
conservées.
BONNET-LA-EnriERB (SAIKT-). 1
lage situé à 6 l.^x/a de Limoges. Pop. 1/
hab.—Minesdefër.
CBALUSSET. rojr, BOfSSKua.
CAATBAClfBCIF. Bourg si lue sur bil
gauche de la Combade, i 7 I. de Lin
Pop. 1,384 hab. On y voit les resirs 1
antique manoir, dont la position devt
pittoresoue devait être Ires-forte avant 11
sage de la poudre ; il appartenait i la h
Son de Pierre - BufGère , qui po&sédaitj
outre un assez grand nombre oe domtf
aux environs. Oh croit que ce château 1
tint un sié^e assez long contre les / /
mais l'époque n'en est pas exactement i
nue ; il n'est remarquanle que par la j
ui le
deur des appartements qui Te composent, j
par l'épaisseur extraordinaire de ses m
CONDAT. Yillage situé près de la i
gauche de la Vienne, à i L i/i de Un
Pop. 394 hab. — Papeteries.
ETBOIJLEUF. Village Jsîtué à 5 l.
Limoges. Pop. 371 hab. — Papeteries.
ETMOtJTIERS. Petite ville, située d
un vallon $auvai,'e, mais très-pittoresque, 1
la Vienne, â tf 1. 3/4 de Limoges. F
3,456 hab.
La fondation de cette ville est attribsM
par les chronicjues du pays à une trouai
de Snrrasins qui lui donnèrent le fiom il
leur dief Ahenias ou Abentis. Les Ai^hii
rayant détruite au ^IV* siècle, Charirs 1|
la fît rebâtir et entourer de fossés. Elle p*|
sédait un mouastère sécularise en i2:9»<fc
dont on a voulu faire remonter l'origine tt
règne de Charlemagne, suivant une bnlie m
Siite IV de Tannée 44:5. il parait cerisa
du moins qu'il existait du temps de VhM,
que Turpin d'Aubu<son, c'esl-à-aire sucoj
mencement du X.' siède : il serait donc »
térieur k ttildegarius, qui, d après <
chroniques, fonda le monastère d^
tiers , et y plaça des religieux , ce (
n'ayant occupé le siège de Limoges anev
Tan 980. L'église actuelle dé la ville, t
est celte de I^bbaje, Ait batte, à ce 1
ARRONDISSEMENT DE LIMOGES.
il, anr b sépqliure d'un Tieux solitaire
m l^almet , mort en 63<^ , et dont elle
i k nom. Elle est d'un style gothique ,
» de hardiesse et de légèreté ; c'est sans
lit une des plus belles du département,
a'eOe ait le défaut d*étre un peu ob-
. On remarque surtout le chœur, dont
( Titraux sont d^un travail irès-remarqua-
L— A peu de distance de la ville, se trouve
ndenne église de Saint-Pierre -Château,
itftrefois celle de la Paroisse. C'est une cha-
pelle gothique, qui tombe maintenant en
niiK. — Fabriques de pelleteries. Belle
Une à bluter les farines.
BLB. Tilla^ situé sur la rive droite de
h VioiBe, à I L de Limoges. Pop. i'6g%
fHl». >- Fibtare de coton. Papeterie. Belle
kfeiie pour la trituration du pétunsé et du
polio pour les manu&iciures de porcelaine.
i LAUElÈmE. Boure situé près d'une belle
fcrêt, sur la rive gaucne de l'Ardour, k g\.
p Limoges. Pop. 1,248 liab. On y voit les
Pbris d'un château, autrefois considérable,
^t il ne reste qu'une tour bien construite
Il ^œtqnes portions de \ieux murs. — Pape-
^ LioXARD (SAIÎÏT-). Tille ancienne ,
ituée à 5 1. i/a de Limoges. Lgl Vi^ Pop.
S,:o5 hab.
L'emplacement qu'occupe aujourd'hui
teUe ^ille était couvert autretois de bois très-
épais, que les chroniques du pays appellent
li forêt de Pa\ um. Saint Léonard , fils de
^igoner, comte du Mans et de la famille
deOcvis, s'y retira, suî> anl le récit des
vgeiMiainb , vers le milieu du VI* siècle.
^ rentrée de la même forél était alors un
J^Mteau ro\al uû Clovis vint séiourner après
H bataille de Vouillé. Les prières du saint
wnije a}ant , à ce qu'on prétend , secouru
la reine Clolilde dans les douleurs de l'en-
bolrment, le roi , par reconnaissance, ac-
«ûrda à saint Léonard, en toute propriété et
&QS aucune ser\itude, une portion de la
fort-i puur y bàlir un oratoire. Autour de
«fle demeure religieuse, où accoururent
oioitôt les pèlerins, s'éleva en peu de temps
VBe ville qui, par suite de la donation de Clo-
,^ rr^t le nom de Noblac, celui de son
ftodateur.
I paos le cours du moyen Age , la ville de
I Saiat-LéoDard était assez bien fortifiée et
■nit un chiteau fort qui fut plusieurs
w oris ou assiégé par les Anglais. En 1 433,
b oabitants obtinrent de Charles TII la
Jomisiion d'enlever les matériaux dectî fort
WBoli depuis long-temps, de peur que les
Anglais ne vinssent le rebâtir de nouveau.
L'église actuelle de la vifle , sous nnvo-
cation de saint Léonard, était celle d'an
monastère (devenu depuis une collégiale) fou-
dé, à ce qu'on croit, dans le HC* siècle,
rétabli dans le Xt" par l'évèquc Ilhier Cha-
bot, et qui fut à cette dernière époque (1062)
occupé par des chanoines réguliers. Cette
église, réparée encore en 1484, est d'un
style très-remarquable , et offre quelques
parties évidemment antérieures au gothique.
Le clocher rappelle la construction de celui
de Saiiit-Mailial de Limoges, et présente
de même ces frontons aigus et ces arcades à
plein cintre , soutenus par de lourds piliers.
La masse entière de ce clocher repose sur
deux murs latéraux et sur six colonnes d'une
forte dimension, dont les chapiteaux offrent
des figures bizarres et d'une exécution gros*
sière.
Saint-Léonard est une ville agréablement
située, au sommet d'un mamelon, sur la
rive droite de la Vienne , que l'on y passe
sur un beau pont; elle est entourée de bou-
levards ornés de belles plantations, d'où l'oii
découvre de superbes prairies.
Fabriques de grosse draperie, couvertures
de laine. Manufacture de porcelaine. Fila-
ture de laine. Nombreuses papeteries. Mar-
tinets à cuivre. Tanneries. — ' Commerce de
bestiaux, papiers et autres articles de se$
manufaciures. — Hôtels de la Poste , de la
BonU; d'or.
JfJMOGES. Grande et très4mcienne ville«
Chef-lieu du déi^rtement. Cour royale d'bù
ressortissent les départements de la Haute-
Vienne, de la Corrèze et de la Creuse. Tri-
bunaux de première instance et de commerce.
Chambre consultative des manufactures.
Académie universitaire. Collège royal. So-
ciété d'agriculture , sciences et arts' Hôtel
des monnaies (lettre J). Évêché. Sémiuaii'C
diocésain, [a ViT Pop. 27,070 hab.
L'origine de cette ville est inconnue. Tout
porte à croii-e qu'elle était la capitale des
Lémovices, tribu gauloise qui se souunt vo-
lontairement aux Romains , et leur resta fi-
dèle. Il serait très-diffieile aujourd'hui de
déterminer le lieu précis qu'occupait l'an-
cienne cité des Lémovices, et son impor-
tance, avant la conquête des Romains. Cé-
sar est le premier écrivain connu qui ait
parlé de ces peuples, encore n'en dit- il que
lien peu de cliose. Au-delà de cette époque,
les monuments et les témoignages histori-
ques manquent totalement. Quelques per-
sonnes éclairées, entre autres M. de Lépine,
ont été jusqu'à supposer que la dté de L}**
DEPARTEMENT DE LA HAUTEVIENNE.
moges n'existait pas du temps de César, se
fondant sur ce qu'il ne parle jamais que du
peuple même, et nulle part de la ville. H est
permis cependant de croire qu'une nation
qui avait pu envoyer dé» cette époque au
siège d'Alésia 10,000 combattants , c*est4i-
dire autant que fes Bellovaci , les plus puis-
sants des Celtes, et plus que les villes de
Tours, Poitiers et Paris, qui n'en envoyè-
rent chacune que S,ooo, devait avoir pour
capitale une ville importante , semblable à
oeiles qui existaient alors dans les autres
parties de la Gaule, et dont rexij»tence n*est
pas contestée.
Cette cité passa des Romains aux Yisi-
goths, auxquels Clovis l'enleva après la cé-
lèbre bataille de Touillé. Elle fut prise et
livrée au pillage par Théodebert , après sa
victoire sur Chilpéric, priie et reprise par
Penin le Bref sur Waifre, duc d'Aquitaine,
etorûlée par les Normands, eu 836. Au
commencement du XII^ siècle , les Fla-
mands s'en emparèrent. Henri II, roi d'An-
gleterre , s'y fit couronner duc d'Aquitaine
«n ii53 , et trente ans après, il vint mettre
le siège devant celte même ville qui s'était
déclarée contre celui de ses deux fik auquel
il avait cédé le duché d'Aquitaine, Ridiard
Cœur de Lion. En 1189, Notbilde, épouse
de ce dernier, assiégea encore Limoges, qui
fut livrée par elle à toutes les horreurs du
pillage. Un autre désastre , sur lequel l'his-
toire donne de plus grands détails que sur
les précédents, est la bataille remportée sous
ses murs en i355, par le prince de Galles
dit le Prince Noir : le quartier où le com-
bat eut lieu porte encore le nom de Bou-
cherie, pour conserver, assure-t-on, le sou-
venir de la férocité du vainqueur et du
dévouement des habitants. Sous Charles YII,
ui deux fois visita Limoges , celte ville vit
[es jours plus prospères , surtout lorsque
Dunois eut entièrement expulsé les Anglais
de l'Aquitaine. Les guerres de religion lui
furent aussi funestes; mais après celte épo-
que, la ville respira el se releva de ses ruines.
La ville de Limoges était anciennement re-
marquable, non-seulement par son étendue ,
mais par la beauté de ses édifices ; il semble
3ue les Romains s'étaient attachés à l'orner
etous les monuments de leur magnificence.
Elle avait un capiiole, un amphithéâtre; on
y voyait un grand nombre de beaux temples
et de riches palais; elle était le centre de
plusieurs routes qui lui ouvraient de faciles
communications avec les auîres principales
viUès de la Gaule. Enfin , elle fut du nom-
bre des soixante cités qui élevèrent à Lyon
3;
des statues à Auguste, et qui obtinrent I
permission de prendre le nom de ce pria
elle fut en conséquence appelée Auguste
tum , et garda ce nom jusqu'à la fin ai
rv* siècle, époque où elle reprit celui iti
peuple qui en avait fait sa capitale. Mai
dans les guerres qui suivirent la chute h
l'empire romain, cette ville ne tarda pas |
déchoir de son antique splendeur ; les ba^'
bai^ renversèrent ses anciens monomeai^'
et ce qui avait) échappe k leur fureur aéir
insensiblement déiniit.
Cette ville est située au sommet et sur k
penchant d'une colline dont le pied e4|
Daigné par les eaux de la Tienne, qiK-
l'on traverse sur un ancien pont en pierre;
elle forme une espèce d'amphithéâtre dViè
l'on découvre les sinuosités de cette li»
vière, d'où l'on suit les ondularions di
ses coteaux pittoresques et de son délicioa'
vallon. Comme toutes les anciennes dîè,
elle est assez mal bâtie : aes maisons sdol
presque toutes construites en bois, à partir
du premier étage; mais on y voit aussi hea^
coup de constructions modernes d'une belle
apfMirence ; quelques rues ont été élai|ies
et alignées , et on grand nombre d'amélio-
rations en tout genre se sont effectuées dans
ces derniers temps. Depub qu'on a renrorKi
les tours et les murailles qui la rendaient
obscure et malsaine , la partie haute est en*:
tourée de larges boulevards bien omhragék 1
L'air qu'on y respire est extrêmement pur|
et tempéré; de nombreuses fontaines v ver-l
sent continuellement uue eau limpile ftl
extrêmement légère : aussi le sang y est-il
très-beau , notamment chez les personnes da
sexe. On y trouve plusieurs places publi-
ques, dont deux seulement sont remarqua-
bles. La première, qu'on regarde à jude
titre comme la plus belle promenade de la
ville, est élevée de quelques gradins aii-dessits
de la vaste place où se tient le marché au
bestiaux ; elle est bordée d'un côté par le
cimetière, et de l'autre par une terrasK
qui domine un chemin ]>avé d'où portent
les roules d'Angoulêmc et de Bordeaux. La
place de la Mairie offre un aspect gracieux
et )>ien aéré.
Antiquités. Limoges , quoiqu'une des
plus anciennes villes des Gaules, conscrvi
peu de restes de ses antiquités. Quelques
monuments , dont la plupart ne sont plui
visibles, mais dont on a conservé ladescrip
tio'n, prouvent qu'elle était bâtie long-temps
avant que les Romains pénétrassent dans
cette contrée. On cite particulièrement nn
souterrain réputé gaulois , parce qu'il n'est
^/ ^ ////./'/>///
1
M
o
H
H
»4
1
ARRONDISSEMENT DE LIMOGES.
m de bltisie romaine, ni de celle des Goths;
I conjiieDoe au lieu sur lequel fut depuis
wstniit ramphitbéàlre , et aboutit a la
fiemc. U est en ligne droite sur une Ion-
;arar de plus de gjS m., et a 49 c. d'élé-
■tioQ sur 73 c de large. On pense qu*il
VTiit aux Gaulois pour mener boire leurs
écran à la Vienne, quand leur ville était
ikiqiKe par rennemi. Les deux extrémités
le œ soQlcrrain ont été fermées, à cause da
■auiais usage qu*on pourrait en faire.
On usa de la même précaution pour un
eaple soulemin, de forme absolument
fbenque, de plus de x4 m. de diamètre,
i eodèremeut taillé dans le roc à la pointe
hoiajteau, dont on reconnaît encore les
ntxi. Ce souterrain fut fermé par ordre
brautorilé, de crainte que des malfaiteurs
tt tinsseot à s^y retirer. M. de Tourny avait
■ le projet de le faire rouvrir; mais il fut
kn appelé à Tintendance de Bordeaux , et
I le jnnit pas qu'aucun de ses successeurs
K rat oocnpé de ce projet
Od ne retrouve plus rien aujourd'hui de
hatique égiise de Saint-Étienne, élevée dans
la prewers sièdes du christianisme, souvent
déraslée pendant les temps de barbarie, sur-
iMt par les Goths et les Normands, et plus
knl par le roi Pépin dans ses démêlés avec
IVaifre. Elle avait été bâtie, à ce qu*on pré-
M, nr remplacement d'un temple de Ju-
piler.
LwLxsi AcruiTu DB Sjlirt-Éttbvki ,
fD est très-bien conservée, doit être remar-
ipée panai les monuments gothiques qui
■Ns ratent. Elle a toute la hardiesse et la
■ajcsté du genre, et le rond-point du sanc-
liiiare est surtout d*un effet u-ès- imposant.
Ledocher, qui forme un massif indépëb-
dut do b&timeot de l'édiûce, ne se trouve
point placé dans Taxe de la nef, et est d'un
JJe toot différent. Il fui élevé, suivant les
wooiqiies du pays, en X190 ou 1191 (le
r.Saint-Amablc veut que ce soit en xaxa),
fft réféqiie Sébrand-Chabot , pendant le
»iwr du roi Richard à la Terre-Sainte.
Jl^bé Icgros croit que ce monument est
* |nêine que celui que nous voyons encore
JjOoniTwji. Il se compose de quatre étages,
do« chacun est percé de deux ou trois ou-
'^^B9 assez étroites, surmontées d'ogives
^pea aiguës. Sur les quatre angles s'élè-
^des tourelles octogones, qui se terminent
Jjijoord'hui par des lanternes fort élégantes.
Jfdocher, qui était d'une très-grande hau-
■w, fat en partie abattu nar la foudre, en
Uw, sous Jean-Barthon'de Monbas I".
'li^ déjà été frappé plusieurs fois k des
époques plus reculées. En 1484, le toimerre
abattit encore la flèche , qui fut alors re-
construite en bois et couverte en plomb.
Enfin, le même accident se renouvela d'une
manière plus fâcheuse le jour de Saint-Mai^
tial de l'année 1571. La fondre fondit la
couverture de plomb, et le feu prit à U
charpente, à l'endroit même où étaient lo-
gées les onze cloches , de sorte que, disent
les mémoires du temps, le métal coulait par-
tout au milieu des pièces de bob enflam-
mées et des barres de fer rougies. Le même
coup avait renversé les pyramides qui sur-
montent les quatre tourelles des angles. Le
clocher ne fut pas alors réparé , et ne l'a
pas été depub. Il ne présente pltis aujour-
d'hui qu'une tour très-élégànte dont le som-
met indique encore la naissance de la pyra-
mide. La base de ce clocher porte sur une
voûte en pendentif soutenue par quatre pi-
liers.
En 1537 , Jean de Langeac ou Langheac,
alors évêqoe, entreprit de finir la cathédrale
en réunissant l'église au clocher. Il fit élever
dans ce dessein les fondations des murs et
des piliers de quatre chapelles jusqu'à la hau-
teur de ao ou 3o pieds ; mab ce travail, que
lui-même interrompit pour bâtir son palais
épiscopal, fut entièrement abandonné après
sa mort , et n'a pas été repris. Malgré Tir-
régularité qui en résulte , l'aspect de celte
antique cathédrale, vue surtout de l'autre
côté de la Vienne, est d'un effet très-remar-
quable, et rien n'est plus pittoresque que
le contraste qu'on observe entrn la teinte
sombre de ses vieux murs, et la ))lanchenr
des constructions modernes qui l'entourent.
Du haut de !a cathédrale même, on aurait pu
jouir d'un coup d'œil bien plus magnifique
sur le beau vallon de la Vienne, si Ton eût
exécuté le projet , déjà commencé, d'une
galerie extérieure ou plate-forme, qui devait
régner sur le potirtour entier de l'édifice, et
reposer sur la largetir des voûtes des bas-
côtés. Un des accessoires les plus remarqua-
bles de cette église est le jubé, que l'on doit
à M. de Laneeac. Il a 34 p. de longueur,
et fut exécute en i533 , comme on le lit
sur la l)ase d'un des pilastres , à droite de
U porte principale, au-devant de laquelle ce
monument est placé. Il offre, en effet, tous les
caractères des constructions de celte époque,
et l'on y remarque, à la fois, leurs agréments
et leurs défauts. La forme de l'ensemble est
aussi légère que gracieuse, et les ornements,
quoique très-multipliés , n'j nuisent pas à
reffet général. La partie qui sert de tribune,
et qui forme une nUlie en encorbeUementi
\o
DÉPA&TEBIENT DE LA HAUTE-TIENNE.
est soutenoe par quatre colonnes demi 'ara-
besques ; leurs intervalles sont occupés par
six niches, dont les statues ont éié enlevées,
et autour desquelles .se voient divers ome-
menls, ainsi que la place des armes de Lan-
geac, qtii ont éié cftacécs ; aunlessous, sont
des bas-reliefs qui représentent les travaux
d*Ucrcu!e. (^es dirtiiers sujets peuvent pa-
raître extraordiuaii-es dans un monument de
ce genre ; mais ou s*en étonne moins quand
on se reporte au temps de leur exécution ,
où le mélange des clioses sacrées et profanes
était partout si habituel. Le; devant de la
Irilxine offre six cub-de-lamne très-élégants,
ornés de statues et surmontés de petites ro-
]oi\mts d'une extrême délicatesse. Les deux
grandes colonnes de droite et de gauche
portent, gravée sur un ruban , la légende :
Marcessit in otio virtus , qui se retrouve
également sur le mausolée de Jean de Lan-
geac, et qui a ser\i à reconnaître celui-ci :
c'était apparemment la devise de sa famille,
ou celle qu*il s'était choisie pour lui-même,
suivant l'usage de ce temps. Le dessus des
culs-de-lampe offre aussi quelques légendes,
mais, vu leur position, on ne peut eu dis-
tinguer que des fragments qui rappellent
encore la devise ci-dessus. Les côtés du jubé
étaient autrefois ornés de peintures à fres-
que.
Le jubé était jadis à sa place naturelle
entre le choeur et la nef; mais comme il
masquait en partie le rond-point du sanc-
tuaire , M. d Argeniré se décida à le faire
enlever en 1789, et le fit transporter au-
devant de la grande porte, en face du chœur
où il se voit aujourd'hui. Le déplacement
fut exécuté avec négligence , et ce monu-
ment fut endommagé dans quelques parties.
Toutes les figures qui surmontent les culs-
de-lanipe et qui représentent les vertus théo-
logales et cardinales, furent notablement
mutilées; elle^s durent l'être davantage encore
à répociue de la révolution. — Les portes de
la calJiedrale , du côté de la nie Neuve de
Saiut-Éticnnc, sont eu bois et offrent quel-
ques bas-ivliefs passablement exécutes. On
y reconnaît le martyre de saint Etienne, et
sainte Valérie portant sa tête. Le premier
de ces deux sujets se retrouve encore ex-
primé par plusieurs statues , d'un ciseau
gothique, qui ornent la face extérieure du
roud-point ou chevet de la même église.
IVon terminée comme celles de Beauvais
et de Narbonne , la cathédrale de Limoges
n*a que le chœur . et ce chœur est de toute
beauté. Elle est aestince à une durée d'au-
U^it ^Ivu lougue qu'elle a été bAtie en gra-
nit; aussi est-elle parfaitemetit oontrnéL!
EctiSE SArirr-MiCBSL-Dxs-I«io»s. (^j
on mouument gothique, qui n^a de reÊÊ0*
quable que la légèreté de la Toôtc, K g^i
tout des piliers, au nombre de dix , qslîj
soutiennent. j
Archxvecbb. Ce palais, eatièremeni Ul!
en granit, comme la cathédrale , est d*aat|
architecture noble, qui en fait le plus bas
bâtiment moderne de la ville ; le prélat orf
rhabite peut se cousidérer comme un fi
mieux logés de France. Il Saut en voir itf
deux façades : celle de derrière est la pte
belle. Les jardins qui accompagnent cet édi*-
lice régnent en terrasses sur la Vienne , et
offrent une fort belle vue.
FoRTAiHi D'AfGOULiiTE. Parmi les moiw*
nients du moyen âge les plus anciens qi^
possède la ville de Linu^es , on doit, stm
doute, placer la belle fontaine d^AigoulcM^
qui fournit, en toute saison , i la partie s»
Sérieure de la ville , et même à ût plupaK
es autres quart i(Ts , des eaux aussi pum
qu'abondantes. Elle prend sa source au \^-
laçe de Corgnac, à Test delà ^ille, à 1,040
toises du "bassin où elle s'épanche. EÂe'
coule à 45 pieds de profondeur , dans an
canal de 3 p. 1/2 de largeur , sur 5 p. de
hauteur; la rigole a environ t p. carre. Ce
fut en 1645 qu'on plaça au-des^sus de la
fontaine quatre dauphins et quatre nrafles
2 ni jetaient de l'eau, le tout surmonté d*iiae
gure de saint Martial, revêtu de ses haHts
pontificaux. Cette figure, qui était en pierre
et de crandeur naturelle, la face tournés
vers l'cglise de Saint-Martial, s'était consciw
vée jusqu'à l'époque de la révolution ; dis
a été remplacée tout récemment |>ar one
pvramide en granit, et quelques accessoins
ffassez mauvau goût. On croit que le bas-
sin où retombent les eaux de la foniaioe
est d'un seul morceau de granit , ce qui se-
rait remarquable, cette pièce ayant enviroa
36 p. de circonférence. Cette fontaine ait-
meute un élang situé au-dessous, et dont les
eaux, qui s'écoulent toutes les vingt-quatre
heures, enlèvent les immondices des bou-
cheries, et portent aux jardins enTironuauls
des eaux grasses et fertilisantes.
On remarque encore à Limoges la biblio-
thèque publique, renfermant ia,t>oo volu-
mes ; le musée d*hisioire naturelle , de mé-
canique , arts et antiquités ; le quartier de
cavalerie; l'hôtel de la préfecture; PhÂtel
des monnaies ; la salle de spectacle ; les b^
pitaux, etc., etc.
Cette ville a des courses d« dievaux de
premier ordre , pour treate-deux déjiaatç*
HVPlL 1B« hbhMb «m un montrdi-fÎBté
liMoges «st la pitrie de d'AgUflsaem ; de
l'im des grand» oralBiurs de la
• du maréchal Jonidan ; du bo-
▼dUcnac ; de Tex-iamUtre Bour«
^na ; de rbabile chiruif iea Dufiuy trea.
• Uant^ÊetaÊtea conskléfmbles de porcelatM
il de crcnseu. — Fabnauês de draps , oasâ*
ttin , diegiwsta, cuirs de laine, gilets, mou-
«ho», flanelles, gants de peau, coUe-foite,
htapt^ sabots, doua pour la ferrure des
ebevant. Pilatuics hydrauliques de coton et
de laine ; blanchisserie de cire $ belles pa**
prteries; brasseries; poieries; faîenoene&.
Kirges nt laminoirs, lïéfilerie.
Cammgrcû de grains, châtaigne^, vins,
caux-de-TÎe, liqueurs, sel, fer, cuivre jaune,
bhon , êoniiix , kaolin. — ^Entrepôt do com-
nnite de Tnulouse et des départements mé«
ridionam.
A a4 I. i/a d'AngonléHie , ag 1. de Poi-
iKrs, 97 I. i/a de Paris.— if<^te/i de Péri-
ncd , de la Bonne foi , des Diligences , de
TAigie d*argent , de la Boule d*or.
HIEUL. Village situé à a 1. i/a de Li-
BMges. Pop. 73o hab.
PASAXOt. Village situé à i 1. i/i de
Lioioers. Pop. 1,029 hab. — Fabrique de
flanelles et de droguets. filature bydrauli-
^ de laine.
WTftAT. Bourg situé à 9 1. de Limoges.
PoB. ifiSo bab.
Ce bourg était anciennement entouré de
■urailles rt avait titre de ville. Il est bâti
dios un jolj vallon baigné par les eaux de
la Maude, et traversé par la route de Guéret
i Uaercfae. La fraîcheur et la fertilité de
son pajs^ge contraste singulièrement avec
les iiMHitagnes stériles qui l'environnent.
PlEaRB-BUmàRB. Petite ville située
• 4 I- de Limoges. ^ V>r Pop. 750 hab.
Cette ville est bâtie dans une belje poei-
lioo, sur le penchant d'un coteau qui do-
«âne au loin une belle vallée arrosée par la
Briaoee , que Ton passe en cet endroit sur
es pont en pierre. On y remarque les restes
d'un ancien château fort flanqué de tours »
qui sert aujourd'hui d'hdiel-de-ville. Ce châ-
tcM , aitue à l'entrée de la ville en y arri-
vant de Limoges, existait déjà eu iz83,
AlUKOTMSSBBCSIfr DB UliOQS&
Lastours le titra d«
n
baron du Li-
roousm. Cette terre devint, à une époque
déjà ancienne, une propriété de h maison
de Sauve-Bœuf; elle'passa ensuite dans .celle
de Mirabeai} , qui en jouissail encore à^i'^
poque de la l'évolution.
PmESI^-SOVS-AIXE (SAIIIT-). Joli
bourg situé à a L i/a de Limoges. Popul.
X, 100 hab.
PftIEST-TAITRION rSAIîTT-). Village
situé sur la rive gauche du Taiirion , à 3 I.
t/a de Limoges. Pop. 1,1 35 hab. — Fabri-
ques de fî] de fer. Papeteries.
SOLIGNAC. Petite ville située près de hi
rive droite de la Briance, i 3 1. de Limoges.
Pop. a,784 hab.
Cette ville doit son origine à une abbaye
de bénédictins, fondée vers le milieu du
VII" siècle par saint Éloi , miniâifre du roi
Dagobert, qui, pour déterminer son souve-
rain à contribuer à celte fondation, lui de-
manda la terre de Solignac, pour en faire
une échelle par laquelle Dagobert et lui
pussent monter au cieL Dagobert, flatté de
tette offre, donna la terre de Solignac a
saint Éloi : on ne sait pas s'il en fit une
échelle suffisamment haute pour monter au
ciel, mais il est certain qu'il en fit une ab-
baye très-riche. Qn y comptait, dit le P.
Samt-Amable,jusqu*à 100 religieux qui sui-
vaient , dans toute sa rigueur , la règle de
saint Colomban d'Ecosse. Les Sarrasins la
dévastèrent au temps de Charles Martel. En
1619,. cette abbaye fi|t donnée à la congré-
gation de Saini-Maur. Une portion du bâ-
timent principal ayant été incendiée envi-
ron cent ans après, on reconstruisit tout [a
côté de l'ouest dans un style moderne et
d'une belle ordonnance. Le clocher, qui
était fort ancien, et qui paraissait remonter,
dit Legros , au temps de Louis le Débon-
naire, s'écroula en 1783; le reste, qui me-
naçait ruine, fut rasé en entier et reconstruit
dans un goût moderne. Dans le cours de la
révolution, le couvent devint une maison
d'arrêt, et ensuite une résidence de la mu-
nicipalité du lieu. On y remarque aujour-
d'hui une manufacture de porcelaine.
Le couvent de Solignac, à moitié recon-
struit à une époque assez récente , n'offre
rien de curieux , même dans les parties les
paiiqae cette même année , suivant le P. plus anciennes, que le nombre et l'éteudiin
Bouavcnture,lesBrabançon^, qui ravageaient des pièces qui le composent; la façade est
alors la Guienne, s'en emparèrent après plu- parfaitement conservée, et peut avoir a 80
sieurs jours de siège. La famille qui en por^ pieds de développement ; l'église, ^ui ,^ par
lait le nom était une des principales de la un hasard également heureux et difficile à
il di^MUHl ««& aeipHifs de com^r&dn^ a« point é^ dc^nidiée pe^^i
Il
DÉPÀRTERIENT DE LA HAUTE-TIENNE.
dant une longue succession de siècles, est
nn des monnments les -plus curieux que
nous ayons du département : elle offre in-
térieurement la forme d*une croix latine
sans piliers ni collatéraux ; seulement, sur
les parois des murs de la nef, se présenteàt
en saillie des arcades i plein cintre , soute-
nues par des colonnes sans proportion, dont
les chapiteaux offrent des tëles d'animaux,
des figures monstrueuses accroupies, et d'au-
tres omemenls d'un style barbare. La voAle
est formée d'une suite de pendentifii; les
chapelles , disposées autour au sanctuaire ,
forment au dehors des saillies circulaires
assez considérables , comme dans la plupart
des anciennes églises de ce pays ; celle-ci a
d*ailleurs une analogie très-rcmarqnable avec
celle de Saiut-Hilaire de Poitiers, et semble
appartenir à une époque presque aussi re-
culée. — L'extérieur de Teglise de Solignac
n'est pas moins intéressant : les arcades à
plein cintre qui en décorent les parois , les
ornements et figures bizarres qui forment
les métopes , la dispositioii vnéme de lBtt|
l'édifice , annoncent une haute antiqnilil
une origine bien autérieure au gothiq«,j
On ne peut sans doute supixiser que le n^
Hument fondé par saint Éloi se soit Lnu<t
consenré jusqu à nos jours, el mi*i1 ait 9Ê^\
vécu à toutes les dévastations de rabbmi i
nais il est du moins pxdiable qne Fc^ilil
actuelle date du IX* siede et du règne 4li
Louis le Débonnaire. On reoomuiit, cUns la
accessoires, le goût bizarre d^ ceue époift%
et jusqu'aux figures monslrueuaes et obso^ ;
nés qu'on retrouve si souvent «vec la méaM ;
surprise sur presque tous les
religieux du moyen Age.
SITSSAG. Village »toé à xo L de ]
ges. Pop. 1,2x8 bab. — Carrière de marine
propre à faire de la chaux.
VERNEUIL. Bourg situé à a I. 1/4 de
Limoges. Pop. a,ooo bab. 11 est bitî dsM
un territoire agréable et extrèmeiiieDl Icr^
tile, où l'on cultive des fruits et des Icgniaei
qui approvisionnent les marcbés de I '
ARRONDISSEMENT DE BELLAC.
AZAT-LE-RIS. Tillage situé à 6 I. x/4
de Bellac. Pop. 66a bab. — Yerrerie où
l'on fabrique annuellement environ 400,000
bouioilles. ^ •.■■-■-*■
BELLAC. Petite ville. Chef-lien de «ous-
préfectiire. Tribunal de première instance.
E Pop. 3,607 bab.
L'origine de celte ville est peu connue.
Boson r*', dii le Tieux, y fit construire dans
le X**- .«ièclc un château fort ; mais à cette
époque la ville était déjà considérable et
enluurée de murs flanqués de dix -neuf
tours dont on voit encore quelques vestiges.
]W)sou augmenta encore ces fortifications et
en fit une des plus fortes places du pays.
En 997, Guillaume le Grand, dit Fier-a-
Bras, comte d'Acpiitaine, assiégea sans suc-
ce^ la ville et le château. En iSgt , cette
place soutint avec honneur un siège contre
les ligueurs, qui furent obligés de se retirer
après avoir donné inutilement plusieurs as-
sauts. Pendant les guerres de la Fronde, le
duc de Longueville, à la tête d'un corps d^
troupes du parti des princes, tenta en vain
de s'emparer de Bellac , qui fut défendue
avec courage par les habitants.
Cette ville est bâtie sur le pencbant d'un
coteau rapide qui domine le Vincon du
côté du nond. On récolte sur son territoire
des vins de bonne qualité. Ce qui reste en-
core de l'anden château bâti sur la partie
la plus élevée de la Tille, forme aujoord'&oi
la maison d'arrêt et le palais de justice.
Aux environs, près du village de la Bor-
derie, on voit un oeau dolmen, foraaé d'un
bloc énorme de pierre , posé horizontale-
ment sur cinq morceaux de rocher. Tout
porte à croire que ce bloc ne se trouvait
pas originairement dans cet endroit , mais
il est difficile de concevoir comment il a été
possible de le traîner par les horribles die-
mins qu'il aurait fallu suivre pour le con-
duire jusque là.
Fabriques de draps, couvertures, toiles,
cba))eaux. Tanneries. Papeteries. Fonderie.
— Commerce de bois, vins, châtaignes, cuirs,
peaux de veau, etc.
A g I. x/a de Limoges, 89 1. de Parts.
BESSINES. Bourg situé à 6 I. 3/4 de
Bellac. Pop. 2,699 ^"1>- ^^ ^^ ^'i sur la
rive gauche de la Gartempe , que l'on n^
Terse en cet endroit sur un pont en pierre."
On remarque dans le cimetière qui borde
la route une figure de sphinx antique, men-
tionnée par M. AUou dans sa Description
des monuments de la Haute-Vienne.
CHATEAU- PONSAT. Bourg situé sur
la rive droite de la Gartempe, à 4 1. 3/4 de
Bellac. Pop. 3,74^ bab.
COMPREIGN A€. Bourg situé i 6 L 1/4
de Bellac. Pop. 1,900 bab.
Ce bourg avait autrefais titre d« liBe et
de mors; réglise eUe-méme
ijfilHt crénelée. On y toU les restes d'un ao-
|lfie« ciiàieaa dont il existe encore trois
; titilles loun, ainsi qu*une partie d'un très-
I Jnn bâtiment, supporté par deux ran^ de
iirtannes, qui serrait d*écuries et de greniers.
•ASXAG. TUIage situé a 4 1. 3/4 de
" Pop. ^fiS'j hab. — Fabriques de
ABRONDISSEBIENT DB BELLÀC . ^3
LUSSAC-LES-lÉGLISBS. Bourg situé
sur l'Asse, à 7 1. de Bellac. Pop. i,55o h.
MA6NA€.JLAVAJL. PeUte ville située
sur la rive droite de la Brame , à 4 1. de
Bellac Collège Gammunal. Pop. 3,455 hab.
^ Magnac est un ancien cbef-heu de baron-
nie, qui fut long-temps possédé par les La-
mothe-Solignac-FénétoB. En 1763, Louis
XV érieea cette terre en duché eu faveur
du maréchal Laval-Montmorency; ce fut
alors que h ville prit le nom de Laval, (té-
tait jadis une place forte, défendue par un
château qui a été reconstruit en x73o, et
détruit à Tépoque de la révolution de 17S9;
- . . Ml • • il n'en reste plus que les fossés , où circu-
Le Dofrt ««.«•■>• v>ne aiia«ine qui pi- j^j ,^ ^„, «^^ la Brame. Dan, U nie qui
•Uart a. onhHre b«(i pu Clora, sur I em- ^^j„j, j^ j,^;^ p,roi»i«le aux mines du
château, on voit une pierre en forme d'au-
tel , portant sur une de ses faces une in-
scription latine, dont on ne peut lire que les
mots suivants :
nXBBE-LBS-EGLISES. Bourg
à 3 L 1/4 de BeUac Pop. x,638 hab.
•^ Mamifaclure de draps.
POftAT (le). Jolie petite viOe, située à
3 L 1/4 de Bellac ^ Pop. 9,a37 hab.
I par {
\t duquel, vers le X* siècle, on a
êotistmit mae collégiale Les Normands la
dévastèrent en 886; mais les comtes de la
Marche la firent rétablir et en aogmentè-
iCQt les fortifications. Ces comtes avaient
m Dont on château fort , bâti par Albert
m, pour se défendre contre les Lusignan
^aibn dis|>olaient la propriété de leur comté.
^ Ce château résista aux forces des Anglais ,
qui en firent le siège sous le règne de Char-
les V, sans pouvoir 8*en rendre maîtres. Du
icmps des guerres de religion , les ligueurs
s*en emparèrent, mab les royalistes les obli-
gèrent à capituler, et firent raser le château.
Cette ville est entourée de promenades
lart agréables et dans une charmante posi-
tion , sur la rivière de Sèvre ; on y jouit
d'un coup cTœil magnifique , qui embrasse
un horizon Irès-étendu. L*égiise de Fan-
cienne collégîale est un édifice du X' siècle,
très-spacieux,- d'un bel effet, mais fort obscur,
surtout dans le sanctuaire : il a extérieure*
ment la forme d'one forteresse ; ses murs
sont terminés par des tourelles placées de
distanee en distance , et par des créneaux ;
en milieu de la croisée s'clève un dôme sur-
monté d'un beau clocher, dont la flèche
hanlie est temmée par une figure d*ange
tn enivre doré, orné de deux grandes ailes,
ft soutenant une croix que le vent fait tour-
ner avec la plus grande facilité, malgré son
extrême pesanteur. An-dessous de Téglise
se trouve an souterrain assez vaste qu'on
appelle la Basse-Église, et qui offre la mente
dttpDsition. — Dans rintérieor de Tédifice ,
an voit un très-grand bénitier en granit, où
sont grarces en trcs-minœ relief deux figu-
res de léopard ou de lion du style le plus
Fahri^aes de poîdi et mestnvt métriques»
baromètres, etc
_ ^. . . .SIMVT XNXAB.
D . S . C
Fabriques de poterie de terre et de grès.
Manufacture de porcelaine.
BIAILHAC. Tillage situé à 9 1. de Belhie.
Pop. 787 hab. — Haut fourneau, forges ei
fenderie.
HEZ1ÈHES. Tillage situé à 3 1. de Bel-
lac. Pop. 1,396 hab.
HORTEMART. Tillagé situé à 3 1. be
Bellac. Pop. 36o hab. On y voit encore les
vestiges d'un ancien château qui fut mis au
pouvoir des Anglais par la paix de Brétigny
et reconquis par Charles Y.
MORTEROL. Bourg situé sur la Seine,
au*on y passe sur un pont de pierre précédé
'une belle avenue, à 6 1. 3/4 de Bellac. ^or
Pop. 65o hab.
KANTIAT. Bourg situé à 4 1. x/4 de
Bellac. Pop. x,a45 hab.
RANÇON. Petite ville située sur la Gar-
tempe, a 3 I. de Bellac. Pop. 9,x37 bah.
Du temps des Romains et des Gothf ,
Rançon était défendu par un châiean qui
commandait le cours de laGartempe; ce
château fut brûlé par les Anglais sous le
règne de Charles Y. On présume que là
était le chef-lieu de h cité des Andeeanm"
Unses. Au milieu du dmetière existe en*
core un fanal antique. — Papeterie.
SULPICB-LES-FKUILLES (SAINT-).
Yillage situé a 9 1. de Bellac Pop. 1,783 h.
TAVLRT. Yillage situé â 3 1. de Bellac
Pop. 813 h.— Mine d'étain non exploitée.
14
DÉPARTEMENT DE LÀ HAUTE-ViENNÈ*
ARRONDISSEMEirr Dfi BOCHECHOUART
BRICE (SAINT-). Tillage situé sur la rive
droiie de la Yieune , à 3 1. i/4 de Rocbe-
choaart. P. 1,127 ^' — Fabr. de porcelaine^
CHAMPAGN AC. Tillage situé .«ur la Tar-
doire , à 4 !• '/4 de Rochechouart. Popul.
1,7^1 h. — Haut fourneau, forges et aciéries.
CHAPELLE -MONTBRANDEIX. Y\U
lage situé à 5 1. 3/4 de Rochechouart. Pop.
689 luib. — Forges et aciéries.
CHEIIOirAC. Village situé à a 1. x/2 de
Rochechouart. Pop. 1,047 ^^' — Forges et
martinets.
DOUE5AZAC. Tillage situé li 6 t. 3/4
de Rochechouart. Pop. 9,291 hab. — Hauts
fourneaux, forges et aflinerîes.
JCMIEN (SAINT-). Ancienne ville, si-
tuée à a 1. 3/4 de Rochecbouàrt«^^ ^
Pop. 5,895 hab.
Cette ville doit son origine à saint Junien,
solitaire recommanda ble par ses vertus, qui
mourut vers Tan 687, et fut enterré daiis
un lieu autrefois liommé Comodoliac. La
Jbaute ré|>utation de pi^édont jonissaîi saint
Junien attira de tonte part ^ autour de son
tombeau, une foule de dévots pèleribs ; pli^'
sieurs s*j établirent, et de cette ifé^-oiion se
forma une ville qui prit, le nom du saint à
qlii elle dut son origme. Les calvioiMflS la
ravagèrent en 1569. Pendant les guerres de
religion, le vicomte de Rochechouart essaya
en vain de la prendre par escalade. On voit
dans les environs le vieux ch&tcau de Chà-
telard, près duquel fut exterminée, en iSsa,
une bande de partisans qui désolaient le pays.
La ville de Saint-Junien est bÂtie en am-
phithéâtre, sur le penchant d'un coteau
dont le pied est baigné par b Vienne , qui
y reçoit la rivière de Glane. JfîHe est entou-
rée de boulevards garnis de belles plantii»
(ions , d'où l'on découvre de jdis jardins ,
de belles prairies, et des campagnes dont la
culture est très-variée'. L'éghse paroissiale
est une des plus belles du département; c'e^
un édifice d'un style aussi hardi qu'impo-
sant, qui présente dans ses détails le genre
d'ornemem qui caruclérise les ouvrages du
Xll^ et du Xin* siècle; quelques parties
•ont néanmoins d*um date plus récente :
on y remarque surtout le maître-autel , re-
vèiu de beaux marbres, et décoré d*un su-
perbe bas-relief représentant les disciple
d*£mmaiisi Derrière cet autel est le tom-
beau du saint à qui la ville doit son nom.
A rentrée du pont jeté sur la Vienne, se
trouve une chapelle dédiée a la ViesiBe,^
laqueUe Louis XI avait une dévotion parti*
cnlière; il la visita en z465, et donna ds
ordres pour sa reconstruction et pour saa
embellissement.
Fabriques de serges, convertares dehiae
et de coton , pelleteries, guxts de peau,
faïence, poterie commune. Mannf. de porce-
laine. Nombreuses |»peterits. Teintnreria;
Blanchisseries de cire. Tanneriei. — Com-^
merce considérable de chevaux tH de miielL
LAURENT- SUR -fiOBHB <&AiaT->
Village situé à a 1. 3/4 de Rodiechoiiart.
Pop. »,6i9 hab.
■AISON SAIS. Boui^ ûtmé k 4 1. i/i
de Rochechouart. Pop. i,5i6 h. — Fotfjm,
MARY AL. ViUage situé à 6 L t/4 d«
Roobeohoiiart. Pop. t,434 hab. — Baaë
fourneaux, forges et affineries.
MATHIEU (8AI1IT-). Bourg sitaéâ 4L
de Rochechouart. Pop. 2,193 hab.— Forges
et ailEuieries. — Commerce de bestiaoK.
0&AIM>UR-«UE-OLANB. ViUage sitiii
sur la rive droite de la Glave , à 6 L de
Rochechouart. Pop. 1,72* hab. — Papeterie
. ORAI>OUR«UR-VATaES. Bourg sitii
à a 1. d« Rochechouart. Pop. 3,oSS hab.—
Fahrique de faux et de tailhmderis. Bzphifr
talion considérable de marne.
ROCHECHOUART. Ftetite vîUe. Chef-
lieu de sous-pitéfecture. Tribunal de pos*
mière instance. ISl Pop. 3,996 bal).
Cette viUe^ qu*Adémar de Chabanais ap*
pelle Roca-CtwanU » est bâtie sur le pen-
chant d'un rocher que haigoeot les eaux ds
la Grenne. On présume qu ellejtire son non
de oe roc, ^ui semble sospéaldu dans qoel-
ques endroits et prêt à rouler daos le val-
lon. Les annales du pays n'ont laissé aa-
euns déukils historiques sur son origine ; il
paréit qu'elle ne fut dans k principe qa'uM
réunion de quelques maisons bâties autoar
du château. Dans la suite, elle fut entourés
de murs et fortifiée , et résista aox efiorti
des Anglais oui l'assié^èraat sans axai
sous le règne ae (Parles V.
Le château de Rochechouart oit renuff*
quable par sa situation pittoresque ; cestk
berceau de la brillante Camille des Morte-
jnart, dont l'eiprit était pasaé en provetbs
sous Louis XIV, au milieu des mceuis elfe'
gantes et de la cour la plus polie et kpli»
spirituelle de TEurope. Celte antiq^ de-
meure est en partie dégradée; la plupart dei
la Q
' H
u
H
H
S
H
S
H
1
RtM to Mttè t& FSgBsê; %fô tôuïcè
HéuMi lôot resiê» & roHmènt Tes deux
Mi^ qui n\ml jkÉhOi changé : fls sont
feibttiiéi patr une riclle et magninqué ga-
ife, dont une piinfe; céHé ^ul se trouve
iB k iaietnaifè et te ctiû^t àciuets , se
loMnM admirer; Yanùè est masquée par
ifaicberliiéaiMièifiOlis, quoiqu'elle rïigiie
pendant dé chaque cdîi^ ausd Ibtacte que
Iprenicte»
IfetrcHA'tBL. Boiirg situé au conflàèiit
\TÀisQB rt de la Retourne, à lol. de Laon.
M. 6oJi hab. Cesl un bourg très-ancien,
■ fiit pris 'et entièrement oelruit par les
fcrgu^ons eu x 4 "17.— Marché iinpôrtant
Éir les |raiiis.
lEkTTlLLE. Village situé à 3 1. 3/4 de
lou. Pop. i5o hab. On j voit les restes
un vieux chàleaù fort, jiris, en iSgS, par
i liguf un , qui firent pendre une pariie
I b garmson.
PÔSTÀVKRT. Tillage situé près de la
le droiie de TAis^e qai y foinae un port
nnode, à 6 1. 1/4 4)0 Uou. Pop. 583 h.
-BnsMiie,
raÉXONTRi. Tîllàgfe situé à 4 1. i/a
k laon. Pop. 5oo hab.
n y ÀTaît autrefois, dans ce lieu, une cé-
fre abbaye, chef d'ordre deS Prémontrés^
iodée J»ar aim Norbert; en 1 lao. LbrS de
i pierre cinle qui éclata en 1567, celte
^ye fut saccâjgée paô- les calvinistes. Re-
MsUnHe vers le ibilieu du XVIII* siècle ,
Be resseaiblait pIulÀt à une maison royde
Û'i un monastèi^ : on y voyait an escaliet
fcairAteqtii, nar sa hardiesse, son éte-
inte, Il grâce de ses proportions, faisait
idmiralîon des hommes de Vart. — tJtaè
«tion de cette célèbre abbaye a été con-
f"*^, et, en 1S02 , l'oû a tiré parti dfe
litre, en y éiàSGssaitt Uûe Vefirerfe céfèbrtf,
jl changé le ftonaStèrc en un foyek- d'ift-
Wrie d« enu très-prodtlc«lf piôùr fès hibî-
*p de la contrée. On y ftbnqûc dèl béu-
ws pottr la Vins ittouîbcftti, des vert€l
bHÀtÉAU-TÎilERRT. il
blâbcs pour ta vitrerie, dés àothù de jar-
din , 4^ verKs à bombages , des cylindres
ovales ou ronds, de^ verries de couleur )|>bur
les vitraux d'églises , du flint-gtass pour tes
lunettes et î*ot)lique , et, depuis quelques
ahnées, deà glaces de grandes dimensions.
QUESST. Village situé à 7 1. x/a de
Laon. Pop, 4oq hah.—Fahrîquê importante
d'âlun et de viuioî.
QUÎÊRZT. Village très-ancien, situé sur
la rive gauche de TOise^ à xo 1. de Larâ.
Po|^. 709 hab. On y voit les ruines d'une
maison de plaisance des. rois de ta deuiième
racé , dont les murs oiïrent des restîps de
|)ein turcs à fresque assez bien conservées.
ROSOT-SCR-SERRE. Village situé sur
la rive gauche de la Serre, a lal. de Laon.
S] Pop. 633 hab. — Commerce de Un
ROVCT. Bourg situé 871. t/i de Laon.
Pop. 700 hab. C'était auliiefois une ville
forte qui a soutenu plusieurs sièges; Char-
les-le-(J»auve jr tint un parlement eh S5i.
-^Patrie de B'ethune Charost, digne descen-
dant de Sully.
SAI5CfeNT. Village situé à 7 t. 3/4 dfe
Laon. Pop. 1,774 hab. — Manufactures de
fâTenrie d'excellente qualité.
SlSSO!fi[N£. Boui*g fort ancien , situé %
SX, 3f^ de Laon. Pop.. i,3i3 hab. Il fut
pris par les Anglais en i359 et en i373,
et brûlé par les ligueurs en 15^3.
URCEL, Village situé à a 1. 3/4 dé Laon.
Fop. 6â5 hab. — Fabriques importantes de
poteries de terre et de vitriol.
VACCLERC. ViH^e situé i 4 L r/4 de
Laoû, Pôp. isto hab. Il y avait autrefoift
une abbaye oélèbre, fondiee par saint Ber-
nard en 21 34, BrAfêe par les Aughis en
x3Sr^, pîfiée par ies ligueurs en zSgo et
en tSox:
VntEQITfÉR-AUMOltT. Bourg siDiô
à 10 1, $/4 de Laon. Pop. .1,600 hab. — Fa-
brique dé sucre de betteraves } de sti!£ate de
fer et d'^alumine.
ARftiONliiSSEteÊNT bk CftAtEAU-T&kRKY.
IttîiÉlS. B6m^ sîtué i 4 1. S/1 ^
^tanllaeny. Pbp. 3oo haB. Auk «ivr-
*J. sw la bord de l'Oiircq , on rémarqui^
MMlean de Givniv,.Gonstruit sous le règne
» Fhnçoîs I«» par Chàrfâ de Harîùar. On
7^1 encore, Aiins un «ïoïi voiûté, mSfe
F*Mk diieininéé en pient, tloÂt le manteau
esl orUé de ligures de saTà'mandrcs, avec la
devisé NuMco et exsfin^o.
CnAftiit. Bourg bàti dans une bêïïe si-
tuation, pcëi de h rive droite de la Marne,
i St. 5/4 de 'Chàteau-WiîéiTy. tSi P<^.
i,t5ô3 hikt. n esl environné de Jolies pit>-
14
DÉPAHTEMENT DE L'AISNE.
Ions, draps, serges croisées. Fonderie de
CIli^TC.
CHARMEL. Village situé à 3 I. 3/4 de
, Chàteau-Tliirn-y. Poj». 35o hob. Ou y voir
' un château construit au commearrroeut du
XIII' siècle , qui existe encore avec toutes
ses formes primitivfs.
CHATEAU-TIIIBRRT. Tilte ancienne.
Chef-lieu de sous-préfecture. lYit>unal de
première instance. Collège communal. ^^Qf
Pop. 4,697 hab.
Une ancienne tradition fait remonter To-
rîgine de cette ville à Thierry, l*un des rois
de la première race, qui fit, dit- on, con-
siniire sur un rocher escarpé Tancien châ-
teau dont on voil encore aujourd'hui les
mines imposantes. Mais ropinioii la plus
accréditée est que Chtipéric II, roi de France,
étant mort en 730 , Charles-Martel , maire
du palais, chercha à réunir eu sa personne
le titre de roi et Taulorité qu^il avait déjà.
Le moment ne lui jiaraissant pas assez favo-
rable, il se détermina à donner la couronne
et le tiirc de roi à Thierr> lY, ^nCant de
8 à 9 ans. L*ambitieux Charles, désirant
apparemment retenir dans une espèce de
pnson agréable, le fantôme de roi qu'il
avait couronné, imagina de lui faire cons-
truire un cJiâteau dans la position la plus
riante et la moins éloignée d'une Iiclle mé-
tairie ou petit château que lui-même pos-
sédait aux Chesneaux, et où il résidait assez
souvent. Il choisit, à cet efret, le bel empla-
cement qu'occupe Château-Thierry, où il
fit élever un château de peu d*étendue, qu'il
fit revêtir de fortifications , pour en faire .
un séjour à l'abri de toute attaque. L'achè-
vement de cette construction remonte à l'an
73o environ. Le château reçut le nom du
jeune prince pour lequel il fut bâti; il resta
à la couroune jusqu'à ce cpie Hébert I*''',
comte de Yermandois, se le fit donner par .
Louis-Ie-Bègue , vers 877. Les comtes de
Termandois le conservèrent jusqu'en 945 ,
époque à laquelle il devint la propriété de
Richard, comte de Troyes. Ce seigneur pa-
rait l'avoir ou vendu , ou donfaé en fief i
un nommé Thierry, qui répara et augmenta
considérablement le diâteau et les fortifica-
tions; ce qui avait fait présumer jusqu'ici à '
beaucoup de personnes que ce Thierry en
avait été le fondateur. — Comme place de
guerre, Château-Thierry a eu à soutenir de
nombreux assauts. Raoul, duc de Bourgogne,
l'assiégea en 933, et s'en rendit maître après
six semaines de siège. Le comte de Yerman-
dois le reprit la même année. En 934» Châ-
teaa-Thierry fut assiégé de nouveau par
Raoul et par Hugues, duc de Fruiee, qui 11
prirent après quatre mois de stéf^ HéfaaH
rentra en possi-ssion de cette ville en 9)3,
par la trahison du ooounaodaiit. Les A»
glais l'assiégiVenl sans suooès eo 1371. Li
sire de Cbâtillon, qui tenait pour le ft&à
des Anglais, la prit par trahison ea 1491;
mais en 1425, les habitants firent renM
celte ville sous l'ohéissauce du roi, afvèsai
avoir chassé la garnison anglaise. Cfaaik»
Quiut attaqua, eu i544, Cliâteau -Thien^,
où étaient enfermées des provisions eo ak
dauce, et parvint à s'en emparer. — CbiAt
Thierry est l'un des endroits de la Fraoofl
où les fureurs de la ligue se firent senlii
avec l«! plus de violence. Ijc duc de Maje
s'en empara en 1591 , et rien n'est corapa*
rable aux hoireurs que les Espagnols exer-
cèrent quand ils pillèn^t cette ville wuàn
heureuse. Château -Thierry se soumit ft
Henri lY, en iSgS, pendant quHI Cabait lÉ
siège de Laon. Lcnrs de rinsurrection dt
x6i5, cette ville se rendit au prince dt
Condé et an dnc de Bouillon ; elle rentm
sous robéissance du roi l'aunée saivanie.
Enfin , elle fui prise et pillée en i65a pca-
dani les guerres de la fronde.
En xa3x , Château-Thierry obtint dm
charte commune du comte de Champagne*
Pbilippe-le-Bel confirma, en i3oc, lesfiaD-
ciiises et libertés de cette ville. — En i3a3
eut lieu à (Château-Thierry une assemblée
des grands du royaume pour délibérer sur
les aflfaii«s publiques avec le monarque.
Château-Thierry est bâti en amphithéâ-
tre, sur le penchant d'une colline qui borde
la rive droite de la Marne. Do sommet de
cette colline, couronnée par les mines ma-
jestueuses de l'ancien château, on jouit d'uoe
fort belle vue sur la campagne environnante;
des coteaux riants, des vergers déticieaz,
une promenade agréable plantée le long de
la rivière, forment un tableaa agréai^ ani-
mé par le noouTement des nombreux ba-
teaux qui descendent sur là Biame pour
l'approvisionnement de Paris. — Cette ville
a un faubourg considérable, placé sur la
rive gauche de la Marne, qiie l'on traverse
sur un beau pont en pierre. Du côté oppo-
sé , sur la route de Soissons , est un autra
faubourg, séparé de la ville par une an-
cienne porte dans laquelle on avait pratiqué
de? prisons. Au bas du château est Thôid-
de- ville, édifice qui n'a rien de très-remar-
quable.
Château-Thierry a deux sources d^eaui
minérales ferrugineuses, qui coulent dans
deux maisons voisines l'une de l'autre; celle
' a
H
S
^^
ARROTVDISSEMENT DE LAON.
il
pr It smle, prit odai de Saint-Jean.
icafoiBait sept églises dans son en-
t. Si règk prescrÎTait Toraison per-
lle. Les trois renis religieuses qu elle
lut dcJÉ du temps de Salabcrge,
Il parugrrs easrpt chœurs; et le ser-
éuii odbbré dans toutes les églises
•tirenait, jour et nuit. Cette maison
a, dès sa naissance , les plus illustres
iBHUtés de femmes.
I urhifcs de la bibliothèque publique
vile de Laon occupent aussi uue par-
B Uiiamits de cette ancienne abbaye.
«tL-DiEu. n est établi dans les su-
B Ulinents de l'abbaye Saint-Martin,
Anienl, sous tous les rapports, les
kges que doit réunir un hospice bien
MK. Des salles vasies et bien aérées
lé roostniites en assez grand nombre
qae les maladies n*j fussent pas am-
ies; et on a Dris siir les jardins très-
Ibi, des terrains suffisants pour procu-
n mlades de belles promenades ; la
dTeotrée est très - spacieuse , et en
iepirtie plantée d'arores disposés en
I. On y voit un bon tableau de Bar-
imj, qni orne la chapelle, et un magni-
iCKsiier, moins fameux cependant que
idePrénontré.
Ipital gûkral. On peut regarder le
hil d'Eitrées comme le véritable fon-
■r de cet hôpital, où sont entretenus
rieilhrds des deux sexes, qui y occu-
I des bélnnents particuliers.
I BiiuoraiQux puBT.tQUK. Elle occupe
|irtie des bâtiments de l'ancienne ao-
i de Saint-Jean , où est aujourd'hui éta-
h préfecture. Cette bibhothèque ren-
e i6 à 17,000 Tolumes, provenanl en
de parde des abbayes de Saint-Jean ,
Usi-^incent, de Saint- Martin, etc.
•i in ouvnges modernes, on remarque
ide la description de l*Égypte , donné
le goaTenemenl en x8ai , au déparle-
li à la Bollicitaiion de M. le baron de
t^nnd, alors préfet.
^w« ne MKHoicrrs. Ce dépôt, situé à
(BviOe-was-Laon , occupe les bâtiments
K andcmie abbaye de religieuses Ber-
^Bei II a été créé par décret du x6 mars
ttCt oorert le i*'' mai z8xo, pour 5oo
Abu des deux sexes : depuis, on y a
■ des infirmes et des aliénés.
^ population actuelle du dépôt est de
|o personnes, dont les enfants forment
Iprès le cinquième.
I reourque encore à lAon l'bôtel-de-
ville , le collège , une jolie salle de spectft*
cle et les casernes.
Laon est la patrie de Lothaire, de saint
Rémi, du pul)licis<e Rodin, du célèbre astro-
nome Mécliain, du maréchal Serrurier, etc.
Fabriques de clous et de chapellerie. Le '
dépôt de mendicité fabrique aussi des cou-
vert urt-s de bine, des draps communs, des '
bas et drs chaussoas de laine tricotés , des '
bas de fil et quelques autres articles. — Com-
merce de ble, vin et légumes d'excellcute
qualité. Les artichauts M>nt renommés com-
me les meilleurs de France.
Laon est à II I. i/a de Reims, zo 1. 1/7.
de Saint-Quentin ,34 1. de Paris. — Hôtels
de rÉru , de la Hure.
LIESSE ( NOTRE-DAME DE \ Village
situé à 4 I. de Laon. Pup. 1,24a hab.
Ce village est célèbre jMir Téglise de son
nom, où Ton voit uue image, sui-disaut'
miraculeuse, de la vierge, fréquentée encore
de nos jours par de nombreux pèlerins aiii
y arrivent de diverses contrées, dans les
mois de mai , juin et juillet. La fondation
de réélise de Liesse date de i z34 : plusieurs
rois de France l'enrichirent de leurs libé- .
raUtés. Louis XI y jura, en 1469, le traité
aue CharIes-le-Téméran% favait contraint
e signer à Péronne; François I*' la visita
en x538, et la duchesse de Berri en i8ai.
— Dans la chapelle , on voit un Ubleau où
sont peints Louis XJII et son épouse eu
prière pour avoir un fils.
Patrie de J. F. Hénaut, respectable phi-
lanthrope, qui secourut les pauvres pendant
sa vie , et qui disposa en leur favenr . par .
son testament, d'une somme de xao,ooo f.
• Fabriques d'orfèvrerie, de crucifix, de
croix et de bagues en argent et en cuivre ,
de bimbelotene en tilleul, fleurs artificielles
en papier coloré, etc.
MANICAMP. ViUago situé agi- V« <î«
Laon. Pop. x,ioo hab. — Centre de la fa-
brique des toiles de ménage. Bbinchisserie.
MARCHAIS. Village situé à 4 1. de Laon.
Pop. 5oo hab. On y voit un beau château
qui a été visité plusieurs fois par François
!«' et par plusieurs autres grands person-
nages.
MARLE. Bourg silné à 6 L 1/4 de Laoïu
El Vît Pop. 1,433 hab. — Commerce de toi-
les de chanvre.
MONTAIGU. Village situé à 4 1* i/a ^^
Laon. Pop. 85o hab. On y remarque les
ruines d^un ancien château fort qui fut as-
siégé par Louis d'Outremer en 948, par
Engueirand en xioo, pris et ruiné par lea
12
i
Anglais en i373 et en i4^3, èl déknôti ^
oiéfb de ChàHes VÏ tn U4>.
MoNTCOliNET. Petite ville située ï
^\. 1/4 de Laon. E) Pop. i^.5,35 b. Cétaîl
autrcfoifl uae place forte qîu Tut.prUe par
Ie9 Espagnols en (593 et en i'65o, et pres-
que entieremt'iU détruite par un inceudle
vew Ja fiu du XVIU* siècle. — Commerce
de toiles, lin, chanvre et bestiaux.
MONTHOTRE-DAMB: vlUa^ situé à
6 K de Soissons. Pop. 600 bab.
te vîllâ{;e est reip&hfiiéble par Tté mines
d'une belle eollègWe fondée sobs le régné
de Charles-le-Cbauve. Dès le "Vl* siècle, il
!r avait Une în'oison royale , ({m sen'il dads
a suite de maison.de plaisauce aux vicooi-
tel du lien et aux évèques de Soissohs.
Un détacbemeni de troupes anglaises pilla
le village en iSgS^ les royalistes s'emparè-
rent du cbSiteau en i4àâ, mais il fut rqirift
la même année par les Bourguignon^; Cnar-
lea VII le ^rit «t Ye lit raser eii 1437. Ce
trhâieau aydnt été ensuite rebâti, fut attaqué
en 1567 par les calvinistes, attirés au Mont-
Notre-Dame )Mir respoîr dn pillage; il étftit
bien bâti , lllinqûié de quatre bonnes toiffs
au milieu desquelle» s*é)evait un haut don-
jon, et aurait pu soutenir un long siège s'il
eât été épprovislonné et garni de tî'oopèt.
liés calvinistes t'en emparèrent sans poini
férir, brûlèrent les bâiimenis et démantelè-
rent les tours. Après cet exploit; iispillèreht
réglise et y mirent le feu en plusieurs en-
dl^ts; là cbarpente 4e8 toits et tous les
cetaiMes de ce vaste édi0ce furent consumés
en peu de temps.
T • p.t'Oflp ••^ji-. *'■! '*i<'>n« No?rc-Dam<»,
dont on \olt (.tu-ufc de l\u"\ .-.-stis, fut
Làiie au Xîll* &• •')••, vers le tim>»iu, leuijW
r-t piT^iue £'»!• K luemi*. plan que la caihi'-
dralc de ^iu(> u-» t;V' -it mu \:j- r «••iHice
onic de ùeux portique, coiiateranv u A 'in
praad poriail accoinpai;i;(' dr ('imix Jowrs fort
rli\(T^. De grande*!» lépira^ho»,** luicnt en-
t^fi^ - 'â f n i/iO} : lu cL'> ui\ ]iù nu'.ja» i.t
ruine, fut supprimé en 16^6, au &io)en
d'un mur de sé|>aration entre cette partie
et la nef, dont les trois arcades supérieures
senlreot de chœur et les quatre inférieures
de nef : au moyen dîe cette réparation \ l'é-
difice n'eût pas laissé que d être un fort
beau vaisseau, mais en 1617 un incendie,
alluiné par impnidence, détruisit une grande
partie de ce qu*aval( épargné celui de 1567.
Les cinq voûtes de la nef principale s'écrou-
lèrent en 164a. Vannée suivante, on entre-
|irit quelques réparations, qui se bornèrent
DÉPA&TEMENT DE L*AISNE..
à établir un« ebnpente «hnivchs «ta ttiU
sut* les Vbûtâ dû cbœlilr et (!è la nef. â
pâliir régtUè amit-elfe été mise en élat 4)
céléb^et le Servtee dMn; qu'elle éprouva m
déftstrtî énouvantâble; loa^1]*ené flVit bHHèi
en i^*^, les deùjt tortrs ne hlient point eft
dén^maiéfes ', 'à>iâ'ine dlisi ^ient sâideiMl
blti^ MS UhiGMts dn village s*5 )«lirèRi
et y renfermèrent lents Ikieublea et leflU
efftiâ, kilt de Tapproehë liés llb)iériaax
en tQ5o. Cetlt d'^entra em qui n*«
Eu y h>oaver pla6e s'élaient enfîiiâ; excepi
1- servante «run cbanoine; qoi, ayante
rindiscrélilBn de se montrer; fot sorprii
par les soldats et inise à la torture, afia d
savoir d^Bllè'où las habitants avaient cacfc
leurs meilleurs effets. Vaincue par la dai
leur, la servante avoua que œ que Fo
cbercbait était eacbé dans les deux, toms i
réglisè. Les soldats s'y poêlèrent anssiiôi <
sommèrcttt>les babitants.de se rendre; ai
leur refus,. les portes de l'église sont enfa
cées ; les bancs, la chaire, iea confessioi
naux mis en pièces , et de leurs débris f
forme une pile énorme de matières coa
bu'stibles à laquella on niet le feu. L*e&è
da U cbalent calcina les voàtei et les i
tomber; les meubles (lu'on avait portés a
caa yoOles s^ryîrent. d aliment & riiioendi
et lel Uâbitt^iQS t qui, avaient cru troua
dans ces tour^ un asile assuré , . n'avant^ j
échapper pv ^ ucune î^mv; furent toux br
lés V16. '— t'élise dn Moni-?iîolre-I>a^
lut danaaveau réiiarée en i65q^ par 1
SQins de Pierre noLilIiarl; mais a peine I
tcavaux étaîeiil-iU , achevés , qu'un ourag
des plus furieux en renversa la couverl|
çt en fit. ■ -.sa les vitres;, tpulefoîs ee ôb
\( au à^\..i re n'y suspendit que pendant fî
peu de i aps l'exercice du ser\ice dixîn.
De Cl : î vaste collégiale , ti'op famci
par \v iastres qu'elle a e&si^e&, il,
T^i-tc p!... que la nef. Le sanctuaire ci
( i ou xmt eRlièremcnt délruils. Ce 1
. !r<î us n'était que la nef est aujourdl
I ■ Jim- !• },i paroisse, église encore admi
.pai* ses ririiesses, par sa propreté, et pa^
qui lui reste de sou antique splendeur. &
ron trente pledsde voûte, soutenus Sâtt'^
trc fortes colonnes gothiques , oiA coiiaé
leur régularité et leur beauté primîtîyes.Ci
partie si heureusement conservée fonttS
sanctuaire et le chœur actuels ; elle est
j^rée de ce qui sert maintenant de œf
un mur qui s'avance de chaque c6lé, et •
de nouveaux ouragans, survenus del
1659, ontrendti nécessaire. A ofe mari
rancteone voûte que remplace un nfauK
i
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I
.AFKAME
16 DÉPARTEMENT DE
d'une des forleressea les plut célèbres de la
contrée. Il est bien extraordinaire que le
nom des seigneurs de Montbrun soit au
contraire presque inconnu dans le déparle-
ment , et que les annales du Limousin , de
même que les chroniques manuscrites , ea
fassent à peine mention. On sait que Pierre
de Monibrun , de cette môme ramiile , fut
évoque de Limoges de i433 à 14 58.
COtràSAC-BONNJSYAL. Boui^ &itué à
a 1. 3/4 de Saint- Yrieix. Pop. a,936 hab. —
Hauts fourneaux , forges et mines de fer.
Manufacture de porcelaine. Exploitation des
carrières de kaoUn et pétunsé et des mines
de manganèse.
GERMAIN - LES - BELLES - FILLES
(SAINT-). Petite ville siluée à 7 I. x/a de
Saint- Yrieix. Pop. 3,a5i hab.
GLANGES. Village silné à 7 1. t/a 'de
Saint-Yrieix. Pop. 1,173 hab. — Mine do
^lomb dont rexploilalion est suspendue.
liABlQlf A€. Bourg situé à 3 I. de Sainl-
Yrieix. Pop. a,6oo hab. Il était autrefois
défendu par un château dont les ligueurs
s*ciDparcr«Dt en 1590; le vicomte de Yen-
tadour en fit le siège peu de temps après ,
le reprit et en fit pendre la garnison.
* LASTCHmS. Ancien chAteau dont les
ruines, qu'on distingue d'assez loin, ofiîrent
un aspect singulièrement pittoresque, et
sont, après celles de Chalus et de Montbrun,
]& plus belles de tout le département. Sur
le revers du fossé, à demi rempli d'une eau
bourbeuse , on voit la place qu'occupait le
nont-levis, entre deux grandes tours qui dé-
fendent la porte principale.
MAGNAC-BOURG. Bourg situé à 6 I.
1/4 de Saint-Yrieix. 5of Pop. i,4ao hab.
La position de ce bourg a dû être très-forte :
on y voit les restes d'une tour carrée qui
^ avait autrefois 140 pieds d*élévation. — JFa-
briqitrs de poterie de terre et de grès. Ma-
nufacture de porcelaine.
MEUZAC. Village situé à 5 I. r/4 de
Saint-Yrieix. Pop. i,o3a hab. — Forges et
afTineries.
NEXON. Bourg situé à 4 1. i/a de Saint-
Yrieix. Pop. a,i57 hab.
PORCHEBIE (la). Village situé à 8 I.
LA HAUTE- VIONE.
de Saint-Yrieix. Pop. i,a69 hab.— F«
ROCIIE-L' ABEILLE (la). Bourg j
à a 1. 3/4 de Saint-Yrieix. Pop. i,45S II
Ce village est célèbre par la bataîlfe ^
s*y livra en 1569, entre Tannée rojaieoa
mandée par le duc d'Anjou » et odle 4
protestants commandée par CoUgaj el |
If enri de Bourbon, depuis Henri IT, < —
ce jour-là ses premières armes.
On voit à la Roche-rAbeiUe les rea
d'un château fort qui commandait le hom
et dont l'origine n'est pas indiquée <
annales. Il était d*uae haute antiquité ,
parait ruiné depuis ferl long-temps ; on 1
voit plus qu'une portion de tour coa««i
de lierre, qui s'élève au milieu de dél
considérables et qui se distingue de fort 1
dans la campagne.
YmiBIX (SAINT-). Ville as»
Chef-lieu de sous-préfecture. Tribniial i
première însianoe. Société dVignoulU
Pop. 6,54a hab.
Cette ville doit son ori^ne à un
monastère, fondé, dit-on, vers la ûa du '
siècle par saint Yrieix. Plus tard, elle
fortifiée et soutint un long siège pend
les guerres de la Ligue. Cest maintenant 1
ville tout industrielle , en général «ssex
bâtie , sur la rive gauche de la lAue. i
n'offre plus guère de traces de ses aac
remparts qu'une tour carrée assez haute.
L église paroissiale, autrefois église do
Tabbaye , devenue collégiale en i xoo , «1
d'un très-bel efTet et d'une constniction go*
thique fort remarquable, qui parait reBM#r
ter au Xir siècle : sur les mors des coOa-
tcraux règne une galerie assez large» aoule»
nue par des consoles où l'on observe ém
tètes d'hommes et d'ammaux, des pUnle^
des fruits et des figures fantastiques.
Manufacture de porcelaine. Fabriques di
toiles, fils, faïence. Préparation d'anlimoim
et de serpentine. Exploitation des canini
de kaolin et de pétunsé, qui fournissent di
matières premières les principales manufafo
tures de porcelaine de France. — ^Anx envi-
rons , hauts fourneaux , forges et affineriez
— Commerce de terre à porcelaine, cuirs ^
peaux, chanvres, Ixeufs, porcs, etc.
A 10 L i/a de Limoges, 107 L de Paris.
PXir BU nBPA&TXMEirT DE LA^HAUTS-VXBHUE.
IMPRIMBBIB DB FIBUni DIDOT PRBBBB,
a«B JAflo», a* i4«
LAFUWCE
PITTORESQUE
DE LA FRANCE.
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TRATERSANT LES DÉPARTEMENTS
iB SElNB-BT-OnB, BU LOIBBT, BU GHEB, BB l'iNBRB» BB LA CBBU8B,
BK LA HAUTS-YIBNKiB, BE LA COBREZB, BU LOT, BB TABN-BT-GAmONlIBy
BB LA HAUTE -OABOimB, BT GOMBRINICATION AVBG LB BtfPABTBMBIir
DB l'aBIAGB,
i^oac
DEPARTEMENT DU* LOT.
Itinivaire tfe |)an0 à ^ubti^^^
PAA MOVrAIOU, BOUaOBBJ LIMOGES, TVLLl IT M OirrA1IBA.ir , 182 LIIUU.
Di Fnif à No^«Dt-«ir^VtrBtMOD (roota
étGkMmbirj) a....V..
CicB S>.-*^ûr*-
iffcat ia....\3r..
UChapcDe d'An^OIoo ^ûf..
Gnmgcocavv V/ . .
CkarasL.
VciTj-hiDoax.
aUtMUOTZ....
UF»y...
.^or..
Utille.m.Bran..
ChaatdoolM.
La Hdfoii-Boag*.
^or..
>or..
V»
Limoi^et
Pierre-Boffiem.
MafiMd ..,
MasMfé
Usercbe
Saint-Pardooz.i,.
Bonaenae I
BrJTet ..«
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Somllac
Payrac
rbnt-de-Rodaa.
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3
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3
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5 i/a
4
6 1/»
3
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SiTcrdiu ^Ûf-
6 i/a
5
Pamicn.
Fois. . . .
3 t/a
4 t/a
69* Livraison, (Lot.)
DÉPARTEMENT DU LUT.
ASPECT DU PAYS QCE PARCOURT LE VOYAafi|;S>
DE CR1SSSKKSAC A YBKTAILX.AC.
Grisbsrsac occupe un pbteau peu fertile, qiie Ton desceod pour entrer dans ime iraBéê i
bien cultivée , à Tûsue de laquelle on entre dans une contrée montagneuse , mais cont^ '
nueUement pittoresque. Une desrente rapide conduit dans une belle vallée , dont le foo'^
est occupé par la petite ville de Souillae, où Ton franchit la Dordogne sur nn poat inagn»> ^
fique de construction récente. La route n'offre que des montées et des desœntes csoDiâ-
nuelles k travers un pays nu, aride et peu fertile jusqu'à Payrac, joli bourg bâti ao mi-
/ieu d'un riche vignoi>le. Au-delà de ce bourg, ou monte el on descend plusieurs eôlet
qui conduisent au village de Soucirac, où cemnence une beUe vallée, qui panlt 4*— fiat
plus agréable qu'on vient de traverser un pays monotone. Au Pont-^e-Rodes , oq fmam '■
le Céott, el à une lîeue de distance on entre dans un triste vallon, pois on longe, à gaôche^
le viUage et les moulins de Fraissinet Au relais de Pélaoor, la route suit k croupe de»
montagnes et devient très-sinueuse, mais elle est assez Agréable à parcourir. On P^see •
Saint-Pierre-la- Feuille, petit viUage dont on aperçoit, sur la gauche, le chAteaa gothique;
à une lieue plus loin, on découvre, sur la rive droite du L^ le villaee de la Roque, el
Ton jouit d'une belle vue sur la ville de Cahors, où l'on entre par le faubourg de la Barre.
ÏJà route, en sortant de Cahors, traverse le Lot, el suit on joli vallon bordé de cotaaux
couverts de vignes,' à l'extrémité duquel on eravit une montagne .aride, dont le soannet est
occupé par le village de Ycntaillac, où une nome départementale indique que Ton passe
du oeparlement du Lot dans celui de Tam-et-Garonne.
DEPARTEMENT DU LOT.
APBRÇ17 STATUTIQVB.
La département du Lot est formé de la majeure nartie de l'anden (^erey, et tire sua
nom de la rivière de Lot, qui le traverse de Test à Vouest. H est borne : au nord, par le
département de la Corrèze; à l'est, par œux du Caatal et de TAvcyron; au svd, par cehii
de Tara-et-Garonae; à l'ouest, par eeox de Lot-et-Garonne et de la Dordogne.
Un vaste plateau de calcaire secondaire , recouvert d'espace en espace par des dépdts
argileux et nliceux, occupe la plus grande étendue de œ département. Ce plateau , sor
lequel courent des diaines de coUiocs dans toutes les directions, et qui, sur quelques espa-
ces, est creusé en profondes vallées, s'apouie à l'est sur le sol granitique oo prinûtîf,
formé par le prolongement des montagnes du Cantal. Le sol primitif est hérissé de mon-
tagnes, oû à flancs escarpés ou à croupes arrondies, serrées les unes contre les autres.
enchâssées sans ordre, séparées par des ravins très-profonds qui commencent quelquefois
à la cime des dudnes, et se dirigent les uns vers le nord, les autres vers le midi on le
couchant. Entre les chaînes existent des plateaux étendus, creusés, d'espace en espace, en
vallées étroites et plus ou moins profondes. On y distingue trois chaines principaks :
l'une^ qui part de Labastide-du-Haut-Moat, après avoir décrit de nombreux oontours, se
termine sous une chaîne calcaire; l'autre court de l'est à l'ouest, et finit non loin des
bords de la Bave et de la Dordogne; la troisième suit la rive droite de la Cère. — XVois
sommets de la nremière chaine, Labastide, Saint-Bressou et le Peindit, sont les poinU
les plus élevés du département. Du premier de ces sommets, on jouit d'un horizon im-
mense : à l'est, OQ voit les montagnes de l'Auvergne s'élever en amphithéâtre depuis la
hase des plus basses jusou'au sommet de la chaîne imposante du Ciantal; plus loin, appa-
raît le m^estueux Puy-de-Ddme; au sud-est, on découvre les riches montagnes d*Aubrac;
DÉPARTEMETqr DU tOT. 3
au uni, OD peut lutle hê ranwun ém ^éM qQ*«mMeikt k Gif*, k Bèvt , k 0of*
dqgne; à rooest, les regards parcourent toute la longueur du département et se perdent
daos uo loiniaîa qui s*étend jusqu*au bord de TOcéan ; au sud^est^ la ebaine des I^rénées
CMus la fbnne d*un nuage pisàtre. — Les Indiltagnes qui bordent les vallées s'é-
it, se rapprochent pour s'éloigner enèôre, pôuf se rapprocher de nouveau, et sou-
teol ne laissent entre elles qu*un passage aUx toil^nts: De tOûtes parts sortent des sources
qui, tantài se répandenf en nombreux filets sii^ de6 pentes rapidt«, tantôt se précipitent
tu cascades, tantôt jaUlissent en écume, bliséés par ïé^ angles de$ granits, des gneiss et
àa autres rodicn qui leur servent de Ut.
Le département du Lot renferme une |;haitdé variété die terrains relativement aux prc^
doctioiis, variété qui est due peut-être Uoink encore i la diversité des substances qui
cossiitoent k sol , qu'à la profondeur des coucbes, k leur position sur def plateaux unis,
sur les looBMls d^ montagnes, sur leurs flaocsi dans les bassins sans issues, dans les
nUées ouvoies, et i leur exposition au nord ou au midi, i l'orient eu au couchant Souf
k rapport de la culture, on peut le diviser en sept classes , dont la première comprend
hsjaniiai, la deuxième les champs ou les terres laboirrables , la troisième les prés, la
ynlnèiDe les vignes, la cinquième les terres k châtaigniers, la sixième les 0019, 1«
KpUôaa les pàlun^^et» On évalue ainsi la aurfaca de chaque nature de culturf dans tout
Terres laboamUai «37,980 hcatarm.
Prés 19,754
▼%1M» 47»3a8
^araisis i,o59
Koia 95,683
Pftturages 98, 146
Cbêtaignaraies Kâ,y94
laol le d^MrtameDt, i Texcaptian da sol granitique où le maîs ne croit pas^ pftfçnta
i pis ^ le même oiode da culture. Les terres profondes 7 sont consacrées au qroment,
■I BMÏs à l'arge, à Tavoive; las terres plus légères au seigle, aux rates, au sarrasin; les
fiai fertiles, ou «lies qai ont raça le plus d^engrais, au chanvre, au tabac Les coteaux
fii dooBBMit les rivières sont en général plantés en vignes. Si on a des terres compactes
" 9^9^^ convarlit en prairies. On ne pratique ordinairement ^ne des assola-
is nrièé et rinégdùé dv soi du déjparteiDent produisent da grandes difTércacaa dans
la iflUp^miura sur retendue de sa suriaee. L'hiver règne encore sur les plateaux de la.
pvtie ofieotala da rarromliasement de Figeac, quand le printemps commence dans les
1<al«sdu Lot et de la Dordogaa; la douce teBa|>érature da Taulomna se lurnlonge sur
ks pbiBMik eakatrea, tand» que la neifse lomlie à gros flocons sur les parties les plus
tfeim des aantona de La Tnan^uière, de la Capelle , de Samt-Céré, de Bretenoux. Sous
h nppari météorologique, la département se paitage en trois rc|pons : la première corn-
Clés aMnlagnes siliceuses; la secoude offre tout la plateau «aJcaira; la irouième l'en-
les vallées des rivières et des grands ruisseaux, et se divise naturellement en vallées
Wla et en vallées basses. La première partie, élevée parloat de 55o m. au-dessus do
•HtsB de la ncr, coupée de nombreux cours d'eau et parsemée da marécages, est soumise
à me température froide, humide et variable ; Tbiver y comoaence au mois de novembre
A se prolonge jusqo^o avril; la neige, les longues [Auws s'y succèdent oooliuuellement,
|mm on Miiviea des vents froids, ht climat da la partie calcaire est moins rigoui««ix,
<aiflMt moâna hamida; l'automne s'y proloaga jusque vers le mîUcu da novembre. Las
fômttées, en «éiicral plus basses qua les pkteaux calcaires de a5o à 400 mètres ,
omtia k vaut do aord, éproiivent moins les rigueurs de Thives que les deua
l*«s parties» aaass dka sont particulièremeat aj^»osées aux «eiaas prinumièrea. L'épo-
^éth nmisson varie aelon ks Iwux et k température des saisons; mais le plus souveift
tàtmft k saigk et l'orge dans ks parties basaea du département, du ao au aS juin, et,
ff la pklcaii 0i«ii||iqu«^ du le au ao juillet. On mat un intervalk da quinze jours entre
P «atMoa da aaifk et calk du ffroa^nt ; viem ensuite k moisson 4e Toiige d'été ou boil-
M Cr m'm «a*aw tmmmwmM d'oaiobaa q«'oa fumm k Ida Mmaia et k mai* ,
^ I» pktaanx cakairas-
S/io.
■
6/10.
i
3/10.
9/10.
SJio.
\
g/io.
^
5/10.
a/xo.
4 ' DÉPAUTEBIEflT DU LOT.
Lei yentt donunanta sont ceux de nord-ouest, de I*ouest et du sud. Void le rénhn è
db aimées d'obterratioDS recueiilies à Figeac par M. io docteur Goary : i
Tennc moyca ammél. ]
Nord-ouest* *...;'.«.. 93 jours a/io.
Ouest * 71
Sud 71
', Sud-ouest 49
Sud-est a5
Nord T9
Nord-est x5
Est 10
Jours de calme 7
MoBiTRS iT usiois. L'habitant du sol granitique se nourrit de jpam de seigle, de pd#
tes de blé noir, de lait de vache, de pooHnes de terre, et principalement de cbêtoiMÉ
pendant Tbiver et le printemps ; sa seule boisson ordinaire est de Teau pure et d« Hij
mais s'il trouve Toccasion de boire du vin, il en use avec excès. Quelque peu favorisé ff
aoit par le soi-t, on le voit rarement, à l'exemple des babitanbs de TAuvergne, ses i#
ains, aller chereher fortune dans des pays lointains. Il veut mourir sur le sol qui Ta 4
naître ; il aime ses marécages, ses montagnes humides, comme l'Arabe ses déteris br^tnlt
Toutefois la population de cette contrée est active et industrieuse; elle combine et anêAH
aes projets; les obstacles ne Tarrètent pas, elle cherche plutôt à les éviter qu'à ks vaincre;
elle aime les travaux mêlés de patience et d'adresse ; son esprit inquiet la porte à cberdMr
le mieux , à tirer parti de tout ce qui l'entoure ; les innovations ne lui déplaisent pas, <t
die les adopte dès qu'elle en reconnaît l'avantage ; son habitatiou est plus soignée qu'oo
ne devrait 1 attendre de ses faibles ressources. — Dans la presque totalité du pa)s calcaire^
la classe la plus nombreuse se nourrit d'un pain noir mais substantiel, composé de sei|K
d'orge, d'avoine et d'un peu de froment ; aux environs de Cahors et de Gourdon, 00 mk
le maïs au froment. Lorsque les habitants travaillent leurs champs, ou kmqu'ils se mup-
rissent eux-mêmes en travaillant pour les autres, ils sont aussi sobres que laborieux; i
peine mangent-ils, dans ht journée, une livre de pain grossier, quoiqu'ils commenceat
leurs travaux à l'aube , et les prolongent bien avant dans la nuit. Souvent même, êjm
avoir bêché pendaut le jour le champ de quelque propriétaire , ils vont, à la pâk lûeri
de la lune, cultiver leur petit héritage. Ce n'est qu'a force de peines et de prÎTatioai
qu'ils parviennent à s'arracher aux besoins , sur une terre qui ne semblait pas oestiaée i
nourrir l'homme. Leur demeure indique que leur activité n'a qu'un but , celai d'oblcoir
de ses travaux des aliments pour eux et leur famille : presque toutes les maiaoos 4a $à
calcaire, réduites au seul rez-de-chaussée, n'ont qu'une seule pièce; quelquefois les la»
aes , les brebis, les cochons, la volaille, partagent la même habitation que rbomme, rapî>
rent le même air que lui. Néanmoins, dans la partie de l'arrondiaseoieut de Goordsi
appelée la Bourriane, les maisons sont plus soignées et plus spacieuses; fréqueauMSl
blanchies à la chaux en dedans et au dehors, entourées de haies d'aubépine et debeitf
arbres à haute futaie , elles donnent aux villages de cette contrée un aspect riant et pra-
pre, qni contraste avec celui que présentent les masures grisâtres, couvertes de woaaet,
de lichens et de byssiis, de la plus grande partie du sol calcaire. — La nourriture 4m
habitants des basses vallées du département est meilleure et plus subsUntielle que odb
des parties décrites précédemment; le pain s'y compose de farine de froment et de anây
le vin fait partie de (ous les repas.
Par suite des chan^ments iM>litiques qni se sont opérés vers la fin du siéde èemm
le sort des classes inférieures ae la société s'est de beaucoup amélioré, et les dasss
moyennes ont acquis une somme de bien-être infiniment plus considérable que par le p
Le peuple, en général, si on en excepte les vieillards, s'habille d'une manière phn
gante, d'étofft^ plus chaudes, mieux confectionnées et plus agréables. Avant k révoluf
on ue comptait pas dans toute la province dix maisons de propriétaiies oè l'oa t
des tentures de tapisserie : des murailles blanchies i la chaux, des lits faits aneei
étoffes en laine , des chaises de peuplier aamies en jonc , telle était la déeoritioa <
appartements les mieux soignés. Aujourd'hui , il est peu de maisons oà Too ne •<«■
planeurs pièces avec des teatares de papier ; on recherehe les i^réiMnud'wia r'
AaaONBISSEBfENT DE CAHORS.
B, lies Bwobies pfaii cmunodef, plus éléjsaiiu. Dans les cmpflfMs, c
tesisategci des ^ntatioas et des autres embellissements extérieurs; enfin, rhomme
lyrécw tous les bienfaits, tous les agréments des arts et de Fvdustrie.
Le déparfeoMat dn Lot a pour cbeMien Cabors. 11 est divisé en 3 arrondisBCBents et
■ S7 cantons, reofiermant 3oo oommunes. — Saperficie, 270 lieues cannées. •— Fopula*
loo, 984,5o5 babîiants.
MtftRALoon. Indices de mines d'arj^t Mine de plomb ntfb exploitée. Blinerai de
Ir. ExploiMion de bouiUe, carrières de marbre de toutes couleurs, serpentine, granit,
Aéire, grès, pierres meulières et lilbograpbiques, spatb calcaire, argile k creiiieis et à
pitcrie, terre à foulon.
Sousca mvimALa à Blîers.
PtoDocnovs. Céréales de tontes espèces en grande quantité, mais, tabac, safran, fruits
^ très4MMme qualité, trufiies, cbanvre, pAturaees, mûriers blancs. — 47,398 hectares de
^pMS, produisant, année moyenne, 600,000 bectiilitres de vin, dont aoo,ooo sont con-
MMués sur les lienx , et le surplus livré an commerce on converti en eau-de-vie. — •
|S,683 hectares de foiéts (ari)res verts et feuillus). — Gibier abondant. — Beaucoup de
^•suen. — Chevaux propres à la cavalerie lépère. — Betincoup de bestiaux , quantité de
|Mci; moutons-mérinos. Volailles. Vers à soie. — Pépinière Jépartementale à Cabors.
ImMisraïa. Fabriques de draps, ratines, cadis, bonneterie, étoffes de colon, toiles à
VMles, dentelles. Distilleries d'eaux-de-vie; forges. Nombreux fours à chaux et à tuiles,
ao poteries de terre. 93% moulins à blé. Filatures de coton. Papeteries.
CoMmarm de grains, farines, vin, eaux-de*vie, huile de noix, tabac, chanvre, toiles,.
^ " I de laine, bestiaux, cuirs, sel, fer , menrain, mercerie, épiceries.
, TILLAfiBS, CHATEAUX BT MOSUMBNTS BBMAEQUABUUi
CVBIOiirfa VATUBBLUUI BT SITBS PITTOBE8QVBS.
ARRONDISSEMENT DE CAHORS.
'UJBMQrB (f)- ^ojr. LALsasQua. commune la plus belle grotte du dépaHe-
IKCAMBAL. Village situé à i L i/a de ment, à Isquetle on donne le nom de grotte
Ohon. Pbp. 3,35o habitants, en y rompre- ^ Marcillac, bien qu'elle soit principale-
ant relie du village de Galessie, bili dans ™«nt située sur la commune de Klars. Cette
«ne sgréable position , sur la rive gauche R«>»te> q«» pouvait être comparée aux plus
^ Lot. On y voit un très-beau château. célèbres grottes de la France, avant que la
AtQCBS (les). Village situé à 6 I. de *^'"^ P"^"'*? P»' '« torches dont on se
Cdwr». Pop. 790 hab.-5orKe8. sert pour U vi tier, eût terni Feclat de ses
«^.«„'^_.,, .^ X « j fl . bn liantes concrétions, est Située presque à
4 ^îf; !^ "*;^ P»;»^^" «>'^"^» l'extrémité dW de ces petites Allé<4 qui
U^it ^'f * U '• ^^l?**»"- ^^P: aboutissent au Celé; on y entre par ou
jiok^ On vmt, au-dessus d« rochers qui ^. ^e su à ^t pieds d'élivaiion.
*y^lembo»chufe du Celé, les restes îprès' avoir parcouru une «pèce de corri-
^"ancien chAteau féodal. ^^^^ ^„ ^„,;^ ^ „„^ ^33,^ ^jf^^j p,^^^
■BLATB. Bourg situé dans une belle de toute part des stalagmites et des stalac-
JJ«ioo, aar la rive gauche du Lot , à 6 1. tites, dont les formes vagues et diversifiées
«Lihon. Pup. i,i2o bah. C'était autre- changent suivant le point de vue d*où on
■jBiie place forte, dont U reste encore le» considère. Ce sont des mausolées, des
J«;|ttes vestiges de remparts et de fossés, autels , des pyramides , des obélisques , des
*25M»«>«»I« «t fort ancienne, et le arcades presque régulières, qui font d'au-
■■mère renferme des tombeaux qui re- tant plus d'effet que ces masses sont le plus
■«tentanx premiers siècles du moyen Age. souvent phicées sur les points les plus éle-
^Uia. Village situé à 9 L 3/4 de Ca- vés d'un sol hérissé d'aspérités. Des stalacti-
■n. Pop. 55o hab. tes en mamelons, en quilles, en cierges, en
Oq remarque nir le territoire de cette festons, les unes opaques et jaunâtres, les
DÉPAATEBIENT DU LOT.
autres diaphaiiet et d*an bhme de neige, et
iMMt f lûiéw inr de peliti tubsi cjlin»
ÉriqMei d'«è s^écbapfie IImu qoi dépow o«
comTétions, sont fmntimtsà sur k voéto «t
yHféMBleaiènwiieairaU Ici
D'eipM» «B iipin» d'i
formées par l'csa qui tombe de la voâte,
a^tmidattl sur la aal en Mppn res '
santat ei dasMMot sur en parois d'i
dra^arias au»queiàas de petites
ramifiées femblent servir de franges. Au
bout de cette salle, le sol 8*élève, hiiroâte
•'abaisse, las eàlai ae rappradwnt et ne
laisaent da vide qu'un espace irès-étroit où
un hoasme a de la paîoe à passer. Biemét
la voAte ie relève, las oôtés s^éloignaot , et
l*«n déoounv une autre vasie enceinie qui
préseate la même profusion de stalactites
et da stalagmites. Mais no objet plus impo-
sant attire k» les regards et comniande Tad*
miiEaâon. D*un monticule qui domine le soi
d^environ 8 mètres, une colonne de 19 mè*
^ns de baut, de S déciasétres de module,
s*élance jusau'à la voâte et semble en sou-
tenir le puios. Très-éléçamment ornée dans
toute sa loncueur, demi-transparpntef oou-
▼erie de petites faceites qui scintillent lors-
^*on hvT fait réfléchir la Inmière des flam-
beaux , entourée vers le sommet de petites
ooocrélions qui se groupent autour d^elle,
comme pour lui servir de chapiteau , elle
produit à la fois l'effet le plus majestueux
et le plus pittoresque. Cette merveille du
monde souterrain serait le plus bel ome-
sent d'un temple ou d'une place publique
ai on pouvait mettre les ouvrages de Tart
an barînonie avee les ouvrages de la nature.
La eavema se prokmge encore dans une
troisième galerie, séparée de la seconde par
un espace exlrèmrmeut élroit. Ici les con-
crétions sont plus blaacbes, pins diaphanes,
mais elles affectent les mêmes formes. Le
•ol y est recouvert de petites stalagmiiea
mamelonnées et digiiées, padaitemeui sem-
blablea A dos choux -fleurs. Celte galerie a
la ffirmn d'un lrian|ple. U existe un vaste
àbime k Taagle méndioual » et vers Tangle
nppoaé on trouve sur un rocher élevé de
3 à 4 mètres, «ne nuverture de 6 décimè-
tres de lai^, d'où Ton pénètre dans un
espace pieBC|ua circulaire, orné comme les
autres pariiea de la grotte. Ces galeries ont
das pamifiraiioos latérales où l'on remarque
de prafandes cavités remplies d'eau. A Tex-
trémité d'une da cas raoMficatious, on croit
vnîr ttmt 4 ooup un jeu d'or^^es. Cet effet
al pradwt par un gmnd nombre de aialac-
Bdai'
gés sur la même ligne , et ont leur
apptfé sur un loÂar qui ait «yii^;
paîi en avant, une sialagonia d^ui '
naigeb fortement renflée vers la pulisai
«na urne ff^}^ *vr an
jauuélra.
Les nombreuses inégalités da sal
galei-ios latérales font de cette grolie ua
labyrinthe où il serait dangaraux des''
sans lumière, alors méma qu'an Q
pas à craindre de tomber dans des
Le curé de la paroisse tnv le
da laquelle elle est située, et
habitude de la parcourir deux ou trais
par semaine pour essayer de MÎTie la
vail de bi pélrifiratîon et counaitre le
que la nature a mis à former U gmda;
lonoe, posa une fois U chandelle qui '
dairait sur une stalagmite peur en
une autre; quelques gouttes d'eau, 1
de la voùle, l'éteignirent. Bien que
de lumière , la grande habitude qu'il
de luin-ourir la caverne, lui donna à'i
l'espoir d'en soilir tans aorideni; mais d ,
de vains efforts pour trouver l'issue. TM
metirtri par une chute qu'il fit eo rbo^
chant un passage, il avait renoncé à de noa-
velles tentatives, et il élalt la à aitcuÉI
la mort depuis deux jours, comptant Ici
instants qui lui reslaîent à vivre, au bnii
lugubre et solennel que produit la rhA
des gouties d eau , lorsque ses paroisgrsi,
s'étant rendus à l'église le jour du dim»
che pour entendre la mesite , apprenant qA
avait disparu depuis Ir jeudi, et cnainiùsd
ses goûts, soupçonnèrent l'accideni qui hi
était arrivé. Us se transjH>rièrent à la^rOHà
et ils le trouvèrent sans foit«, âhor^m
la faim, prêt à mourir, et se crojanl Of
le souterrain depuis un mots. La longW^
totale de la groite est de 460 mètirs. "%
H existe une antre grotte dans la ^
commune, à 5 kilomètres de la prfioiè
aon ouverture se veit dnns uu
fond d'un vaste entonnoir produit «arécrt
lement. On suit d*«liord une espèce de <
lerie d'une pente doucie : «Me a 0 mèM
long, 1 de large et 3 de Imnlcnr; cl «a f
vient cnsoiie dans un espaoe pmqut t
culaîre, dont la cireopiëreuor «si de fias
100 mètres , et l'élévation de la «aile 4
le couronne, d'environ fi aMne^fiar
point de la circonférence et vers la mk
ae préaente une autre gaMede a mslRS
krge et d'autasit de banlemr. Andelè
décottvn une vaata saUe de foroe nèHs
golière. Un habitant de BiardUac t'j
descendre à Faide d'une «oida, apitsaK
AKKONDISSEMENT DE CÂHORS.
mesuré 11 hauteur dn rocher^ (pii est de aa par un ciment trèa-dnr, qiii f«sae pour aite
nèlra. PÊrnan wr la mI iÉfcfîew, il m» -ëtt fêmamitmÊm du U ^royinot. S^ ly
fe divne eo dtmf. qui subsia|«
qui M dnigeal Time vert le «id H fHnès de gp ^ied* de haut et
ren reaC. il ne visita que la pre*- «o v diaiiiigiie encore deu^ l
nr une longueur do lào anèlrea; auinntet, qui pariai«i|i 4e la
eonaoi qw la eavreiie
riiHire fên
Fautre D*a paa eseore été parcourue. Ct qvà
k frappa d'abord , ce furent deux concret
Ibof de forme eoniqne ttiachéea par leor
tMe, Tune à la Toùto et Tautra aur le aol ,
et q« tPBibleBt devoir bieni^ ae réunir
parre qu^elles lent dans la même direelio«
verticale, et qn*on capaoe de 3 mètres aen*
Inefll lés spparr. Elles ont environ 7 dé»
ciaiétres 4 leur base. H remarqua aussi deox
■Mies de 3 mètres de eircoiiférenoe et d*au-
bat de hanieiir, formées de lames écban-
créfs, placées les unes au-dessus des autres,
ct comme imbriquées, représentant deait
éBormes pommes 4'artîcliaut.
90UZIÈS. Yillage dépendant de la com-
BiUK de Béars , situé au-dessous du con-
BunU du Lot et du Celé.
Qo Toit sur le territoire de ce village,
do coastrucllons ancienues, connues sous le
QoiB de Chiieau-des- Anglais. En cet endroit,
tant Je rocher de la rive droite du Lot pré-
fmte, depuis sa base jusqu'à son souiroet,
de nombreuses cavités dans lesquelles exis-
tai des vestiges de murailles fumiées de
fiem taillées et liées avec du ciment. Quel-
nes>oiiei de œt eonstniciions sonr assez
fin conservées ; les ouvertures qu'elles of-
&eB(,aiuioQGeat qu'elles avaient trois étages.
jQi péaétrait daus la plus orientale par une
Mtede deux mètres de large sur autant de
IjMatr; au-dessus sont deux ouvertures ,
iqprén par une colonne très-bien soignée,
ri Je termine m ogive. Les ouvertures de
pi» ooâdenlale forment une courbe non
kaée; celles du troisième étage des deux
'MMinirtioQs sont en partie détruites, et ne
# auaireqft ai^ourdoui jque comme des
Bourg situé sur la liwe
Me éa Gelé, 4 7 i. x/a de Çabors. Pop.
f fcafab.
Ct bourg est liÉti an pied d'im rocher
i^ Kmble sans cesse menacer de s*ébo<iler
vks maisons qu'il domine de phis de deux
pts mèlTcs. On y entre par deux porles,
r^ées d'un côté au rocher, et aboufis-
ile raaire à un escarpement à pic q«i
^ioe la rivière. Sur une saillie dn rocher
y s'élève au-dessos des habitations , on
Pil les restes d'une vaste construction for-
Wk de petits blocs bien taillés et léunis
on peiii juger qu'elle ava^t
rjo de long^;
tours carrée «
t base de lédÀ-
éoÊ et s'étevaieiit ju9qu'pu sommet. Op ignora
à quelle épo^ et par qui cette forteresse
A été construite; mais le nom de CbiteaÂt-
des-Anglais ou de ftfaison-du-Diabie qu'on
lui donne, semble prouver qu'elle a été oc-
cupée par ks compagnies anglaises dans laf
Kuerres du XIV* siècle. Par la coideur e^
l'étal d'aliéraiion des pierre^, qui ont jpresr
que la teinte de ceUes employées daus lep
oonslrudiotts romaine8,oo peut croire qu'elle
remonte au moins aux premiers temps de
la féodalité. A peu de disianoe de cette anr
donne forierease, il en existe une autre d'une
construction plus récente et plus soignée,
qui n'est point adossée au rodier comme la
première : bitie en fisce d'une vallée praak
que perpendiculaire à celle du Celé , elle
occupe te sommet d'un rocher taillé ^ \vç
du côté de la rivière, et présente deux corpa-
de-logis qui forment un augle droit : riei^
n'annonce qu^elle fut entourée de remparts
ni de fossés ; mais ses murailles, qui ont au
moins 12 pieds d'éfiaisseur , la rendaient
iiéaumoins très-forte. Toutes les ouvertures
de CCI ancieu cliàteau sout entourées, à Ytok-
térieur, d'un omemeni d'un travail soigné,
qui représente un ti*onc d'arbre d'où parlejit
de nombreuses branches co«ipées à uue égale
distance : on voit, du cèle du midi, une
belle galerie oniée de balustres, d'où l'on
peut suivre pendant long -tempe le cours du
Celé.
Le territoire de Cabrereti renferme une
grotte dans le genre de celle de Blars ou dis
Marcillac, mais moins belle. On y voit aussi,
sur une moniagiie escarpée qui s'élève sur
kl rive gauche du Yert , les ruines ou re-
tranchements de Coronzac. Ce eamp ou fort,
car on hésite entre ces deux aorns, OGctqfie
la cime d'un rocher prodigieusement élevé
et alMolument escarpe à l'oueat , et sur usie
erande étendue du côté do nord et du midi;
il était défendu sur lous les autres points par
des murailles; vers rorieni, il présente deux
li^es de murs solidement i>étis,. «réparées par
un intervalle de 18 pieds. L'enoeinle fiormée
par oes remparts et le rocher préseaie un
espace d'un peu plus de 3«ooo mètres car-
rés : on remarque dans la partie orientale ,
des fondaiioBS de quelques édifices, parmi
leMiuelles on a ncomnu les ruines d'une
égbse, doDt une des portes pnesenle des
colomut ftvee te émfiÊÊma, de
taire, mais d'Un travail trèa-toîgnè.
CABmUl. Tile fort andeMie. CbeMiM
du département. Tribtmaiiz de pmiièTO
Sostanèé «I de eemoMne. Clmabre consiil*
tative des meBufaotoMi. Académie aniver-
ntaîre. Collège royal. Seeiéié d'agriciiltiira
et des arts. Év^bé. Séminaire diooésaiii.
BI ty Pop. ift,o5o hab.
L'or^oe de Cabora se |>erd dans la nuit
des lemp9. Tout porte i qrt>ire que cette eité
était la capitale des CaJutci atant la oon*
quête des Gaules par Oésar ; quelques au*
leurs ont même cru y reconnsltre la vilfe qui,
sous le nom d'UxeUodunmn , osa soutenir
tm long siège contre César; mais M. Cbam-
pollion atne a facilement démontré que ce
' n*est point là qu'on pent trouver ce qui ,
d^après'les Commentaires, distinguait le der>
nier boulevard de la liberté des Gaules.
Dans la description Me sous Tfaéodose et
sous Hondrius, elle est désignée sons le nom
de CivituM Cedurcorum, et Ton doit admettre
avec Sçaliger et Vinet, contre l'opinion de
Juste-Ùpse, qu^elle est la ville que Ptolomée
%ynt\\€Divoha, Les Romains romèrent d'un
tneàtre, de temples et d*un -foram : on at-
tribue à Agrippa la coftstnietion des belles
routes dont on voit eacore de nombreux
'vestiges dans le Qoerry, et qui semblent se
diriger de Cabors vers le Limousin , le
Kouei^e et le Bas-Larignedoc. — Cabors
dut b^neoup souffrir des invasions nom-
breuses de» BarlNres , qui curant lieu dans
le Y* riède. Les Gofhs s*y établirent et y
firent frapper monnaie, ainsi que Tattestent
des médailles d*or où l'on voit une léte go-
tbique, avec bi légende Cadurca, Théodo-
bert, 61s de Cbilpéric, la saccagea, fit piller
les édifices sacrés, et détruisit ses remparts,
que revécue saint Géry fit reconstruire en
^^5. Pepin la prit et la dévasta en 763 ;
Henri II, roi d'An^eire, s*en empara peu
après son nnriage avec Eléonore d'Aqui-
taine ; les Normands la ravagèrent en 894
et pillèrent les monastères de ses environs.
Le honteux traité de Krétigny b livra aux
Anglais , ainsi que tant le Quercy ; mais
bientôt les babitanti de Cabors, de Figeac,
de Capdenac et de soixante-dix autres villes
ou cbàteaox forts, s'arment presque an même
instant et font prisonnières leurs garnisons.
Les Anglais rassemblent aussiiôt des forces
considérables, et viennent, à la tèie de 3,ooo
bonunes, assiéger Cabors; mais ils éprou-
vèrent une si vigoureuse résistanre qu'ils
fnrent obligés' de se retirer, après avpir
éprouvé àk pertes considérables. Le
DÉPARTEMENT DU LOT.
bî- annede It 1
pas sur cette ville, fea retijgiooBains s)
trouvant assez forts pour cmpAchci- IVséca*
tion des ordres atroces de Cntbcnne dellô'
dids. Toutefois Cabors refusa, de reooBad-
tre Henri HT, alors roi de Navarre, qnî ea*
trefirit d'en faire le siège à la tète d'oat
année choisie. Dans la nuit du aa mai tSU,
il arrive sous ses murs sans avoir été sp»
çu ; ausaitét l'adacine eomoieiioe à une ds
portes «i^i'un pétard bit sauier. Le bndi k
l'exploaion évieiMe les citoyens ; ils s'empra-
sent de s'armer pour soutenir la ganusoa.
De toute part on forme des barricades qn
sont attaquées et défendues avec une égali
valeur. Le roi de Navaire est plusienn feis
exposé à perdre la vie; ce ii*est qu'apns
avoir enlevé cbaque barricade une à bbc,
et après cinq jours de combat, qu*îl est ea-
fin maître de tous les postes de la rille. Ir-
rités par une aussi opmiitre résistance, et
encore tout ulcères des massaca^es de la
Sainl-Bartbélemy , les soldats foat an hor-
rible carnage sans distinction d*âge ni de
sexe, et saccagent la ville nendant plosienn
jours.~Sous Louis XI, Cahora fut du nom-
bre des soixante-quatre villes dont les àk-
pûtes assistèrent au couronnement de ce roi,
et elle obtient le treniième rang parmi cel-
les qui furent représentées à cette cérémo-
nie. Cabors avait jadis une nnÎTersiié foa-
dée par le pape Jean XXII, où Cujas en-
seigna le droit et où Fénélon fit ses études^
La ville de Cabors s'étend dans une pc^
ninsule formée par le Lot ; le sol qu'elle
occupe est en grande partie encadré de hau-
tes collines, d'un aspect plus on moins ApK
ou fertile, qui bordent le côté gauche de m
rivière; de vieux remparts la déreodctf
du côté de l'isthme. Elle est bâtie an pied
et sur le sommet d'un rodier escarpé, et se
divise en haute et basse ville. L'inlérieur
est peu agréable; b plupart des mtâ aonff
étroites, tortueuses, escarpées; oependaBt
on y a prati^é de nouvelles mes bien ali-
gnées, et qui n'auraient beaoin que d'ètrej
continuées pour produire un- bel effet; leif
maisons sont assez agréables, et en grande
partie construites avec une terrasse ou plate<
tonne d'où l'oeil aperçoit les sites channaou
qui Tenvironnent. Les boulevards que scix.
la grande roule de Paris , sont décorés de
plusieurs belles maisons et offrent une pro-
menade fort agréable.
Les antiquités de cette ville consistent eai
un poriîaue que l'on croit avoir fait partie
d'un édiuce pour les bains publics ; en ma
théâtre dont les restes annoncent qu'il avait
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le eoiMUijit avec soin et dans de grandes
roportioiis ; et dans les traces d'un aqueduc
m j conduisait l'eau de plus de six lieues.
La catliédrale de Cahors présente une
isle nef sans bas-côtés, de 56 m. de long
ir i5 de large : trois voûtes, dont deux en
Mspoie, la couronnent; la plus élevée des
Mix coupoles a 3a m. d'élévation et 46 m.
B circonférence; celle qui est la plus rap-
rochée de Tentrée n'a que a5 m. de hau-
Mir anrec la même circonférence que Pautre :
He* sont toutes deux sans ornements, mais
B» présentent des lignes très-pures et une
aaslruction très-soignée ; la troltième est
■niée par une voûle a tiers-point. Enire
s pilastres qui portent 1« coupoles, régnent
e chaque côié de la nef, à dix mètres au-
esaos du pavé , des galeries ou tribunes
ruées de baliistres : des chapelles occupent
taçacK qui est au-dessous des galeries. Les
nvertures qui éclairent l'espace surmonté
•r les deux coupoles, se terminent en de-
û^ctxde; celles de l'autre partie sont en
^ve, et offrent les ornements bizarres, mais
Kgams et hardis, de rarchitectnre gothique.
- Il est facile de se convaincre que cette
^îse présente des constructions de plusieurs
poques. I^s deux coupoles demi-sphériques
t les murs qui les siipporient en sont évi-
mmentlcs parties les plus anciennes ; leur
«Me exécution et leurs proportions majes-
neuscs les ont fait attribuer aux Romains;
I coupole qui est an-dessus do chœiu* passe
our être du commencement du VU* siècle.
On traverse le Lot à Cahors sur trois
lonto, dont l'un, appelé pont de Valendre
II de Valendre , du nom de son consiruc-
BUT , est particulièrement remarqiiftble ; il
st surmonté par trois hautes tours can*ées,
hcées une à chaque extrémité et la troi-
ioK au centre. Ce jwnt et les tours sont
itîs de petits Wocs liés par un ciment très-
br; il fut construit, suivant quelques aii-
eus, dans le Xin« siècle, et suivant d'au-
IW dans le XJV*. (roj-, la gravure.)
On remarque encore à Cahors l'hôtel de
I préfecture, anciennement Tévèché, édifice
MJKttteux qui fait le principal ornement
Tmie niace assez régulière; l'ancien sémi-
•ire, biilment vaste et imposant ; l'ancienne
Ibartieuse, qui occupe l'emplacement d'une
•lison de templiers; la salle de spectacle,
^fioe d*un beau stjrle; la bibliothèque pu-
tique, contenant ia,ooo volumes; Tobé-
■que élevé à hi mémoire de Fénélon ; la
épiirière départemeuUle ; le jardin de la
■OBcfure, etc. , etc. , etc.
Un doit visiter aux environs de cette ville :
(9* LmaisaK. (Lot.)
ARRONDISSEMENT DE C.\HOKS. ^
la fouiaine des Charlrpux, qui sort d'une ca-
verne profonde, au pied d'une des monta-
gnes qui environnent Cahors ; elle remplit un
vaste bassin d'où elle se précipite avec force
pour faire mouvoir plusieurs moulins, et
coule ensuite dans le Lot, où v^i eaux vives,
limpides et profondes se distinguent par leur
teinte bleuâtre des eaux lentes *-t limoneuses
qui les reçoivent. L'aquéduc destine par les
Romains à conduire les eaux du vallon de
Saint-Martiii-de-Vem à Divona, avait envi-
ron SIX lieues de longueur; à la Roque, près
de Cahors, il présentait plusieurs rangs d'ar-
ches, qui paraissent avoir été supérieures
par leur architecture gigantesque au célèbre
pont du Gard.
Cahors est la patrie du pape Jean XXII;
du poète Clément Marot , ne vers la fin du
XV* siècle; du romancier la Calprcncde ;
du général Ramel, assassiné à Toulouse en
x8i5.
Fabriques àt cuirs. Filature de colon .Ver-
rerie. — Commerce de vins, eaux-de-vie,
truffes, huile de noix, porcs, cuirs, etc.
A 14 1. de Montauban, i53 I. de i»aiis.
—HôteU des Ambassadeurs, du Palais-Rojal!
CAMBAYRAG. Village situé à 4 1. de
Cahors. Pop. 375 hab. On y remarque l'é-
gKse paroissiale, revêtue intérieurement de
beau marbre.
€ ASTELNAU - MOMTRATIER. Petite
ville située à 6 1. 1/4 de Cahors. El Pop.
4,o53hab. *
Cette ville , appelée autrefois Caltenaiu
de-Vaux, reçut le surnom qu'elle porte au-
jourdlini de Ratier , qui augmenta ses for*
tificaiions. Elle occupe le sommet d'une col-
line courbée en fer à cheval , dont les flonc»
sont d'une pente rapide. Sa position , le»
remparts qui l'entouraient jadis et dont il
existe encore de beaux vestiges, un château
fort d'une vaste étendue, environné de fos-
sés , lui donnaient une grande importance
pendant les guerres du moyen âge. Simon
de Montfort s'empara de cette ville en la 1 4 ;
les Anglais la prirent sous le règne de Char^
les VI, et ils la possédaient en x4a8. On y
voit encore d'anciennes portes surmontées
de toni-s; le presbytère et l'église, dont les
murs ont une grande épaisseur, faisaient
partie de Tancien fort.— Aux environs, on
reman|ue les restes de l'église de Saint-
Ccrnin de Thésel, dont la construction re-
monte à une très-haute antiquité.
CATUS. Petite ville située sur le niisscatt
de Vert, à 4 I. de Cahors. Pop. i,43S hab.
Calus était autrefois une des placu les
69.
1«
plui imtMirlantes an <^aercy, ' pendant les
guerres que cette pro^mce cul à soutenir
contre les Ançlâîs. Elle était entourée de
remparts et de fosiés dont on Toit encore
les restes, et était bâtie partie dans |a vallée
et partie sur le sommet de h ipontagne, oà
existent les vestiges d*an ancien fort.
Les Aiu;lais , après avoir atlaqué cette
ville inutilement , s*en emnarërent sous le
ri^e de Charles TI, et cette conquête af-
fermil leur domination dans la contrée. Les
habitanU de Cahors la prirent sous le règne
de Charies YH, après une vigoureuse ré-
aistance.
CAZUL8. Bourg situé sur la rive gauche
de h Masse, à 7 L V* <*« Caho"- ^^P- 74»
hab. C'est la patrie deSalel, le premier tra-
ducteur 4'Homère en yers français, et de
Maleville, auteur d*une histoire manuscrit^
duQi.iercy.
CENETICHES. TiHage situé sur la rive
gauche du Lot, A 8 1. de Cabors. Pop. 65o
hab. C'est sur le territoire de cette com-
nune qu*est situé le vignoble de Prémiac,
qui produit les meilleurs vins du départe-
DÉPARTEMENT Dt LOT,
CONCOTS. Bourg situé sur ù
Pigeac à Cabors, à 5 I. dç cette
ville. Pop. x,ooo hab.
CHAS. Village situé à 4 L i/a de Cah«^
Pop. 1,100 hab. On reniarque aux envînm:
un vaste camp retranché, placé sur le '
met d'une montagne qui se terqûna
jonction de la val^ de Gutltot et dt ^
ronde. Ce camp a 10,090 mètres de ctrcél^
il est défendu de toute part par des mrliM
escarpés, excepté du cdlé du nord, où Tm
a élevé , sur une longueur de ^lus de C
mèires, des rctrapcbements en pierre et «|
terre. On a découvert dans rintéivur« j
ou découvre encore frçqueniiQentv ep labp^
rant la terre , une prodigieuse quaAiîiê é^
'-'-»
1
On remarque aux environs, sur un rocher
qui domine le Lot , Tantique et vaste chi-
teau de Cénevièras ; Tépaisseur des mura ,
qui ont trois mètres , les nombreuses tours
dont il est flanqué du cété par où il pou-
vait être attaque, aonopcent 014 il fut béii
Kur servir de fort. Mais les dix corps de
timents dont il se compose, et qui for-
inaei prasque tous des anfies aigus ou obtus
qaii In rendent tris-irreguliers, prouvent
qu'il a été construit à plusieurs époque».
L*eiilréc^ située au midi, était autrefois dé-
jGendue par un grand fossé, u« pont-levis et
ua fort rempart. Sa longueur sur les bords
du Lot est de 60 mètres; la surface occupé*
par les bâtiments de la cour intérieure est
de 4,aa5 mètres carrés. L'intérieur n'offre
qu'une longue suite d'appartements, remar-
quables seulement par leur nombre et leun
vastes proportions. En face de la rivière,
s'éland une longue et luperbe terrassa, d'o^
la vue domina une vaUée agréable, diua
la fertilité contraste avoc les coteaux agres-
tes qui la dominent.
ClBfi-MPOFIE («AIHT-). Bourg lituf
à 6 L 4a Cahors. Pop. i,a5o hab. Il v^
bAti sur la rive gauche du Lot, au pied d'é-
normes rochers dont le somurt était autre*
fou fortifié. On y voit let ruines d un an-
tique château o^ Uei^ri IV séjour^ta apiés
la prise de Cahors.-— ^fl^r/^«« d'ouvrage^
ç^ buis , moules <jb bQUtoxu^ çui(ter^ etc.
tessons de poteries ,~de fragments d*am|iè|Y
res, et plusieurs débris d'antiquités. Ce aa||
paraît donc avoir été occupe par les 1^
mains; la tradition du pa}s appreod q|Befai
Anglais s^y retranchèrent daus le %\* A
de , et que c'est une des posiiiona de o4p
contrée où ils se maintinrent U plus ]pa^
temps.
Un des rochers ^ui bomeat le cai^p, |ié-
sente, vers la moitié de sa hauteur, une ca* ,
>erne dont Touverture est traversée par 11^ '1
poutre. Au pied de ce rocher, et au-des«qA
de la caverue, existent les fondations a^^
tour de construction romaine. Diaprés I|
tradition , le camp communiquait avec ^
caverue par une issue aujourd'^^î combltc^
et par celte caverne avec la tour.
DURAYE&u Aucienna viUe, lîMié^ à » l
^1% de Cahors. Pop. S^ooo hab. C'était ae*
trefois une place très-forte où la fainiio^
de CahoK , aésespéraut de défandce t^afim
les Anglais la vaste enc^nts de cette pUf»i
se retira sous 1^ tèffkt de Charias T, «t j
brava avec succès toutes las foNrocs que I»
eiMieiyis anvoyèreni pour rpssiiigif. Vmk
Anglais s'en Qoqparfraitt dans WXIV'sîèck.
— L'église paroisuale 4o oatt^ Tilla pprtj*
tous les caractères d'unq bauta anliquilé»
on y consarva las corps da trpis ssi^ts, oba*
fiés, dit-on, à i!^te églisa par Ottrlçeucpe»
«t dont l'exposition, qui a ueu tous ks trais
ans, attire un gra«4 cenoauca d'éMaPffTfc
«Art (SAIMT-). ¥inage shaé k^lM
Cahors. Pop. g5a hab. H est hâli sw la rivS
droite du Lot , et dominé par uee ehaie?
de rochers oà sont creusées n^ grand neaa*
h*e d'habitations souterraines, qilt'ànt scs^
piiisieurs fois de retraite dans les gnenc|
qui ont désolé si souvent cette contrée.
GREZELS. Bourg situé sçr un CoM
^u\ domine une vaste t\ fçf(i|^'\ali^ 4 f «
ile ûihfA. ftft ikK> hih,^ tW y rekiarjcjuB
: JKwden eliàieftu eaUure «ê hautes mu-
jAi, ^ est aajoiuti'Juii «ÏTeoté à me
jiyUlilioa mnke.
LALlBHOtoB. JMite nHe iMée 4 4 1.
ÊOdMsn. Fop. x,96o h«l>. CUe était aiitre-
iiëmàm ptr «û cbAteâu ]fbit« regan^
jMHM HM fliÀe iniHirtaiiCe )orf oie l^ocoii-
ptk» da (j^iercy par les Anglais. — Fabfi"
far cooiidénble de belles tresses bour ùor
Jtantdfe^e.
LAXUSy tiMBs« Mille à 7 1. de Caliors.
IMSAffT (ftJiirT-). TiHa^ sitvédaM
«Kfcrtik vrilée» à 7 i- ^ Gdion. Peu»,
ffaiiik
Oa wmii^iiii aa nflage 4e ÈoaMtaa ,
^ ftat ^ie lie «etta Mulviaiie, un soh-
4n«a pmi^ dam ubr oaHiiie adeasée à
k dnèie éeîMMa^im 4|w ealui paraHcfo-
twtt à la ^MlKe 4e SMkUvKat» On y ffè-
^ift«, ea pa— t par «ne cave éa vilUÎ^,
«i*i^4Vne ««vermiè ^irenlaif^ 4*«ie
fHltivèMpide, ^i oaiidmi é mh ooid
wV aTeaiârali AevK
ri'eawàh ievK '^m^ «t <letti de iwge
«rûtpiediiefcBat, leqrnel aedmie en-
Mite ca Aèaa Jwanehes « 4o«t TalK «b 4U-
% «ei ie «nd-eat «t fatffre ^rers Je tee«-
chaat Ces branches condnisent à des espèees
4e cfauakres de deaze pieds de long aur neuf
^ ^1^7 n*" communi^ènl entre elles par
fe corridors formant une sorte de îaoy-
riotlie. An -dessus de la colline o& a été
creosé ce soutierrain, i)n rocher <)ui s^atance
« fofaie ^ promontmre , porte les ruines
^n antique château fort , séparé du resie
de k diune par une coi^ure profonde qui
faii servait de fossé ; c*est dans cie ch&teau
90e le comte Bandouin fut fait prisonnier
fndm h CT<ïis«êe de SioiM de MotttTort.
LEKHjlLAC. Tiflage situé près du ruts-
s«u de Sabadel, qui coule entre des molk-
lignes dont les flancs offrent les accidents
^ roclters les plus variés et les plus pitto-
Ffsques. A. 81. de Çahora. Pop. 600 hab.—
On Toir sur le lerrîtoire de celle commune,
«n dolmen placé sur une butte conique , à
•enfoar dnqnel en a décOnveK dix tom-
l'^n qui feofCeftnoieiit im au f>lBsieur8
•jwcKXfes,
LHERM. Village situé dans nn teifStoire
abondant en minerai de fer, à 6 1. de Ca-
w. Pop. 65o hab. — ^Martinet à cuivre.
LIHOGN E. Yilikge silué à 7 1. 3/4 de
<™n. Pop. 1,07a hab.
il
jLlrtKÊcH. î^éiîlè tSIlè tbW «|t«è1ebèiit
située, sur la rïve gaUc^e du toi, i 4 1. ^dje
fcahors. IPop. 1,591 hab. fetle est Mtîe IM1
)pied (Tune montagne és'caY^, «fans Vh^
presqu'île forihée par le Lot. OKi VoR àttt
environs des f^aceà de foHÀ^oMii, «t lés
testes d'iVn ch'âleau toil dont Ta icottstrtitAfMi
paraîl remônréi- au XIÏ« siècle.— lCb»»*i?wb
de vf ns.
IHABJIIGNÀC. Bouk; »itoé li 9 ). 4è
Cahors. Pop. i , lob Sab. Utt y tôîl ïes restes
d'un château foti qtii ^ été pH» pbisretth
fois par les Anglais. ~ tiiwï'èt* tic tùarhi^
dejnfetrosilex et de qolkrtz iig«ti«é.
RAXOC . Village «itniè A S 1. idè OriMft.
l^p. 9^0 hab.
On remarque ptfs du ^age «êe ftinr»-
PiiRRx-LAPEirrr.T.a , q«i fkH parité de tseUliB
eooHiitine, tes raîmi ée l'a^cM cihâtoii do
B:oussilloi^ hAli sur le «Mniiiet d<«M ttod-
tagne rapide, qui m tKBt an ^tklaafa dent
elle est «ne déchii^lÉ«, ^œ par «■ ÎMlime
très-étroit. Ce «èAieaa était défeqjdu a«r oe
IpoiBt par UB ^ge fossé tttr l^fMel é<ait jeté
mi pom-levisi il prabealaii cmattc «eaps de
hétiments fonâaM im ciaré Wm «Moiwant
ww ce*r inCéiieuM; anfe ba«4e «ouf reaide
s'élevait à eha^ie kngia; Km iqmv étaieat
4rè»-épaiB, bàiis de bloes réguiiers et fart
hien iravailiéi; les ««vcrliiTes étaieat soi-
cÉées et %rè»4n«lcipliées; kfe ohenioées des
divers afiparf«>meiii8 ofl^aittnt des moroeaiix
de scu^re Men eftéculés. I>u celé de la
eo«r, lioe gfthne <|«i etfoduiaaii à la eha-
^e tiaii déoorn de peiaiuNS à Iresque.
f\out Tédifioeolfraii m aaptort itspoawi par
sa aMsse «t par sa solidité : «• y reisaniaait
«lAIONt des prisons sOMtorraiiis fart eoMÎ-
4érabl^, <|iii pouwkiBBt vevfaiiKr plus 4e
Swi perâomaa»
te village de Brimikvi.ks , antne dé^u-
dance de ia coaamune de Maxom offre les
restes d'iwe loiir qui railla Jong-^emps aux
Anglais.
HEIICUÈÇ. Village situé prés de la rive
droite du Lot , a 2 L i/a de Cahors. Pop.
530 hab.
On voit aux ehvirôns de œ village, sur
une haute inontagae escarpée du ^ô\k A\x
midi, et dont la base est baignée par le Loi,
un vaste château qui a été, jusque Tépoque
de la révolution de 1789, la maison de
plaisance des évéques de Cahors. On crdit
que ce château fui b&li sur les ruines d*u'n
ancien temple de Mercure : Télévation du
sol où il esl placé; la hauteur des murailles,
2 ni présentent cinq étages ; la grande masse
e l'édifice où Ton comptait un grand nom-
12
DÉPAETEBIENT DU LUT.
hte d^appaitenients ordioaires et trois nlles
immeiiies; iwe crande chapelle; une magni-
fique terrasse d où la vue s*étendalt sur la
TÎue de Q^ors et sur la fertile vallée du
Lot ; enfin , un parc étendu et de belles
allées faisaient de ce diAtcau une des plus
bcUes habitations de la province. Les An-
glais s'en emparèrent en x4a6, et les pro-
testants en i56a; une troupe de brigands
le pilla en 1627.
Mercuès est la patrie de M. deMosbourg,
ancien ministre a Naples , membre de la
Chambre des députés.
MIGHBL (SAINT-). YilUge sitiié à 3 I.
de Gahors. Pop. 800 bab. On y voit d'im-
nnts vestiges de Taquéduc coosiruit par
Romains pour conduire à Cabors les
L de la fontaine de Polémie.
posan
lea R
■ON€LBILA. Bourg situé dans un terri-
toire abondant en minerai de fer, 871. 3/4
de Cabors. Pop. 990 bab.
HONCIJQ. Petite ville située entre deuiL
vallées, i 7 1. de Cabors. Pop. 2,973 bab.
Cette ville, bâtie sur une butte presque
conique, était autrefois une place forie lel-
lemeiil importante, qu*elle fut une des trois
villes du Quercy dont on* obligea le comte
Raymond , par le traité de Meaux , à dé-
truire les murailles. On y voit, sur un rocher
qui couronne le sommet de la montagne où
la ville est bâtie, une tour carrée de plus
de cent pieds de hauteur, qui servait de
citadelle et commandait tonte la campagne.
Cet édifice, assez bien conservé A l'extérieur,
mais dont les voAtes de chaque étage sont
en partie détruites, est bâti en pierres cal-
caires d'une assez grande dimension, et n'a
qu'une ouverture à chaque étage ; Tescalier
par lequel oti y montait, était bâti dans une
petite tour adossée à la tour principale.
FRATSSAC. Village situé sur la rive^
gauche du Lot, i 7 I. de Cabors. Pop.'
1,987 bab. — C'est la patrie du maréchal
Bessières.
PCT-L'ÉTÉQUE. Petite ville située sur
la rive droite du Lot , dans une presqu'île
qne forme cette rivière , i 8 I. de Cahors.
Pop. a,5o5 bab.
L'origine de cette ville est inconnue , et
l'on ignore même le premier nom qu'elle a
porté ; on sait seulement que pendant la
guerre des Albigeois elle embrassa la cause
du comte de Toulouse, et refusa de recon-
naître Simon de Monlfoft. L*évéqae de
hors s'en empara à Faide de ses vassao:
de ses parenu, et obtint du pape la _
sion de la conserver; dès lors elle ôorb |
nom de Puy-l'Évéque. Les Anglais s en ca
parèrent soiu le règne de Charles Y,
l'oocupaient encore en x4a8.
ROUFFIAG. Yillage situé à 6 L de (
hors. Pop. 1,000 bab. On v voH les nù
d'un anaen château dont raspeet eit tvj
pittoresque.
SAULIAC. Yillage situé an mîliea 1
coteaux couverts de bois qui dominent
Celé, à 9 1. de Cabors. Pop. 53o hab.
Ce village est bâti sur les saillies d\
rocher qui s'élève à pie â une hauteur <
plus de x5o pieds ; la plupart des maisa
ne sont aue des cavités de ce même rodu
qu'on a fermées sur le devant avec qw
ques pierres placées presque sans art I
unes sur les autres. On remarque dans i
rocher, au-dessus des habitations, une 1
tique construction qui ferme rentrée d\
grotte où l'on ne peut parvenir qu'à Tii
d'une longue échelle. Sur la rive gauche
Celé, il existe une autre grotte qui fm
sente un long tuyau naturel, d*oà s'éebapf
pendant l'été un courant d*air glacial, <
où les viandes les pins susceptibles d'à
prompte putrébction se conservent
long-temps.
TOUZAC. Yillage situé sur la rive gaodi
du Lot, à xo 1. de Cabors. Pop. i,o5o bal
On remarque aux euTirons , non loin è
bords du Lot, une fort belle source qui soi
d*un vaste gouffre dont on n*a pu , jusqu
présent, mesurer Ui profondeur; les eau
de cette source sont si aboudantes qu'elk
mettent en mouvement cinq meules et ua
papeterie.
YERS. Bourg situé snr la rive droite
I^t qui y reçoit le ruisseau de Vers, ait
de Cabors. Pop. 95o h. On y voit de d
breux vestiges de l'aquéduc oonsiroit _
les Romains pour conduire à Cabors kl
eaux de la fontaine Polémie , et les niiml
d'un château fort démoli sous le règne dl
Louis XL — Papeterie.
YIirCBirT-DB-RIYEDOLT(SAIirT;];
Bourg situé snr U rive gauche du Lot, ri»
è-vis de Luzech, i 4 I* de Cabors. Popf
z,3oo hab.
AMIONDISSEMEITT DE nCEÀG.
13
ARRONDISSEMENT DE FIGEAC.
AIVGLABS. TiHage shné k il 3/4 de
¥içf9c. Pop. 75o hab. On y remarque ua
BQFien diiteau (Taiie coostruction trè»-M>i-
gBfe, adossé à l'égHse paroissiale.
ASSIEB. ySlaçe nttié à 4 1. de Figeac.
Pop. 73o hab.
Ce TÎIIa^ est bâii près d*an rnitteaa qui
s'cngoalfre noo loin ae U pour ne plus re-
paraître; les Anglais le fortifièrent a la fin
ou XIT* siècle , après s'être emparés d*un
aneieD fort, nomme la Tour du Sal, nui avait
Nm pendant long-temps a la défense du
pijs. Sur remplacement de ce fort, Galliot
et Genoulhac fit bâtir un des plus somptueux
diileaax de la proTince, et prodigua pour
m eodiellissement toutes les ressources de
Firt et d'immenses trésors. Le cbAteau d'As-
ner, «pi n'est plus remarquable aujourd'hui
^ par ses imposantes ruines, présentait
«a carré formé par quatre corps de logis à
tnii étages, flanqués d'une tour ronde k
rhaqoe angle. La fiçade extérieure n'offre
de reaiarquable que le fronton formé par
trois rangs de colonnes, h corniche qui cou-
roane Irs murs, et les formes élégantes des
creisces de l'étage le plus élevé : le fronton
le lemine par une balustrade élégante ; les
coknoes du premier rang sont d'ordre co-
nothien et portent une oomirhe très-sail-
haie, où Ton avait placé h statue équestre
de François I** , de grandeur naturelle et
d'nw brUe exécution ; les deux autres rangs
de colonnes appartiennent, l'un, à l'ordre
^wi^ie, et Tautre au corinthien. C'était
friodpalement pour l'intérieur de la conr
£'oB avait réservé les plus beaux ornements
senlpture et d'architecture : les frises des
^niches oui distinenent chaque étage sont
^i^erfcs des plus belles araliesques et de
^"^bérs d'armes et d'amour sculptés sur
j« frés; on y avait aussi représenté les
iirtcs des enperenrs romains , les travaux
dfaçnle, ainsi que des combats oà l'artil-
M jooe le principal rôle. L'intérieur de
(%«« était orné avec la même profusion ;
•«oAiesenarcs surbaissés du rez-de-chaus-
di sAreni des companiments carrés tracés
pf des pierres sailUmtes i^ ni se coupent à
^{ks droits, et soDt enrichies de cannelures
^ mi^ufu ;dcnoiBbreox has-reliefs offrant
M da trophées et des arabêiqnes, ornent
^«■brasures de toutes les portes, et même
•b jdapait des croisées. Les deux escaliers
placés aux deux extrémités dn eorpa-de-lo-
gis méridional, par où on aboutissait aux
étages supérieurs, présentaient surtout de
belles sculptures, tant sur les voûtes que sur
les murs latéraui.
Ce superbe édifice, oomtruit pour braver
les siècles, n'offre plus que de vastes mines.
Est-ce le vandalisme révolutiomuiire qui a
renversé , est-ce la fureur pônulaira qui a
détruit cette demeure féodale f non ; la ré-
volution n'a brisé que la statue équestre de
François I*' : une sordide spéculation ea
fit vendre tous les matériaux vers le milieu
dn siècle dernier, parce qu'il coûtait quel-
ques centaines de francs d'entretien par an;
on se réserva seulement la partie du midi ,
où était la principale porte d entrée, et, quel>
ques années après , on aliéna même celle
partie avec toute la terre d'Assier. Four
donner une idée de la solidité avec laquelle
il était bâti, il suffira de dire que les murs
latéraux ont jusqu'à neuf pieds d'épaisseur:
les voûtes ont resbté aux pluies qui les mi-
nent continuellement; sur les décombres qui
les recouvrent , croissent des ormeaux qui
ont 3o pieds de hauteur, sans qu'elles se
soient écroulées; chaque appartement du
premier étage, sans toiture depuis soixante
ans, ne présente que des bosquets d'ormeaux
enfermes entre de hautes murailles, dout le
feuillage n'est pas plus frais que celui de
quelques paysages peints à fresque sur les
portes et les cheminées. Le corps-de-logis
dont il a été parlé subsiste encore en partie ;
mais les progrès de U végétation des ormeaux
qui s'élèvent sur les voûtes, vont finir par
les ébranler, et bientôt auront disparu
toutes les traces de la magnificence de ce
somptueux édifice.
L^église paroissiale du village d'Assier est
un fort bel édifice, construit après l'achève-
ment du château : une inscription ou'on Ut
sur la petite porte indique qu'elle ftit com
mencée en i545. Elle est surmontée d'un
clocher à flèche de xio pieds d'élévation;
la façade, qui regarde le midi, est imposante
sans avoir de justes proportions. La forme
intérieure de cet édifice est celle d'une croix,
avec deux chapelles de chaque côté; U nef
est large, élevée, et se termine par une voûte
qui présente des arcs croisés et sailianis. A
droite en entrant , se trouve la diapeile où
lut élevé le mauw>lée de Galliot deGcnouI-
14 DÉPARTEMENT DU LOT,
bat ; la ToAte en est très-hardie et offre une
étoile k dix rayons d^ine excention teigM^
qui produit un bel effet. Le saroophage, en
marbre gris, est orné, sur le derant, de six
iMfites tOMÙhÊê iqin aoutieniient un •rila'"
kcÉWManr li frise dnyri é> Kt: Amètla
nwTt 9ùhH9 mtctH/itét ii^ttuFé9% OaluOt ve
OeMuNMe y eil wftréwmé en |ileîn relief
dans Tattitude d'un boom oonché sur le
àùês les nains cimiiéos snr ia |Mntoine; H est
VfiWvHi «^mr KmU'oe vbvk enna 4e MvtTta'
t»S «ft tteii est * tea wè*. Au^etsua du
rtrc<i|nage a vlei^'Mt dRix colonnes n «Nre
ooni|)Oiite y ponant m vBtaiNCMwnt ^pii se
fcMine Mir un Mcnaîllonon aissentaciiiptBCs
les arwioiries de GalKot; à chtfcUBe ées ttL-
«réMîfék €tt tin fénie tmani d>Mie main ane
VHiee fn. ^te I antre an euîtean. Eslre les
<e6lOBiM8 sont icMpténa on ngnres en |Nrâi
ftnèi KpfféMMani GnHiot en ooatune niili-
tnre^ des tropliées d artulene, 4Kt fxnon-
tfiera) et , dans le loinlan ^ une forterasK.
Toutes les f»ariies de ee anosolée sont très-
Men eonniTéttf à l'exception des btna de
la siaitte de GailiM , ifai avaieni é(é déla-
fkH avant la révolution. La chapelle est
termèe par nne ilégantl bdiatrade«n bok.
AtTTOntfe. V?Rag« sitaé à 8 I. t/a de
flgeac. Pop. 5oo hab.
Le village d*Autoîre est situé sm nto roîs-
seau afOuenI de la Bave , qui arrose titie
vallée étroite, bordée d*espace en espace par
des rochers énormes. A l'entrée de la val-
lée, ce ruisseau forme une fort belle cascade
qui se précipite de cent pieds de bont, qiie
les saillies du rocher brisent en gerlies , et
que la disposition du site rend très-pitto-
resque. Entre le village et la cascade , on
voit les restes d'une tour bâtie sur la cor-
niche d'un rocher coupé à pic, qui s*élè%'e à
3oo pieds au-dessus de la vaHée.
AYNAC. Village situé à 61. 1/4 de Fi-
geac. Fon. x,3oo hab. On ^ reman|Ue un
ancien cniteau dont la position au milieu
des bois et des prairies est ou ne peut plus
|ûttoresque; les tours placées aux angles de
cet édifice sont basses, mais crénelées : ceDe
du milieu , qui servait 4e beffroi , a sept
étages et domine au loin la contrée. L'exté-
rieur offre une construction simple mais
solide ; dans Tintérieur, les ornements sont
fort multipliés et portent rempreinle des
siècles,
séMIfiH. Til^9e aitiléaar la pente d'un
«ol«M ^ borde la fève draiie du Gelé, à
• k I. s/4 4e«l0MM. «0^ x«3oo hab.
l Béduer possède un vaste et antique châ-
teau assez bien conservé, bâti sur le vq
aepleatnoDal de la ^ainede snomBj
pied de laquelle coule le Celé. Un
escarpé et une terrasse le défeodaieolà!
iRi nord et à l'ottest; «a ku^m fonni m
^foÀ était jeté un iKnit4evis, \t
•■ nidi. Deoa c6tc il étnit ai
tour carrée q«Â servait de bef&oi cl |
Iftit tM siècles lèodawL; cette tear,
abaissée au niveau des niifirnwtisis
di&ee eA 1793.
BSUftG <la). TiMage âtiié à 3 1
Pigène. Popu 600 hab. L «a^ae pav
de œ «Uage aat renarquaMe par k
4iesle de aon ardôtoetnre et ses o
•es oolounes : elle parait avoir clé i
BEEVCCiSS. Village sâtuè aiir k,
droite du Gdé, à 4 !• </> ^ Ficeab
SSohab.
' i)veB(ga0s|iossédaitaiitreCois deux
forts Mrt on \*oit encore les débris^
•crvi de défeOBe dans les gaerrea os
Anglais. Aux environs de œ villagi^ dti
des retraDcbemenCs, des cainerBea, ém
tisses et des tnohefs imf. remavqoabl
chaîne de aMNitagnes qni bonle k rive
«Kl Celé , est co«q)ée dans cette oo«
pur deux vallées qui hissent cotre cHas j
iwaiagaie dont la oîbm se tcraiifle ynfli
eki deasi globe. La partie qui est en Cm»
k rivière nréiente, depuis sa hase ji
oe sa h
k moitié de sa hauteur» une pente ttèaj
pide; au-dessus, a'èkve à pic, caBai
«Dur recourbé en arc , un -rocher de
pieds de haut. Ealre la base de èe ro
et l'autre partie de k uaonlag^ règns
chemin d'environ neuf pieds de ki^ fà
était défendu aua deua estrénutés par d3
portes bâties avrc de gros blocs bien taSJ
réimis par un ciment uèi-dnr. La perlafh
défendait k celé du oonchant est bknotf
aervée; l'autre est en part» détruite; k «■
dans lenid elles aont prati^iiées s'aM
d'un coté au rocher, et «dMMilit de Vaia^
un esoarpemeaft à pic« il était iiH|inMB
d'arriver a« eheain aans passer par ccidrt
portée, à cause de k n^Hëiié de kpenlM
la taontagne depuis k rocher juaqu à k If
vière. Toutes h» oavitk et Bskue las aaiK|
^ue forme k roeher au-dessas de ^Mi
valle ooBpns entre les deux portes
plusiettiu restes de .cQwtructien,
pha oonaidérable , ei 1'^
porte et Irais creisées^ a environ
4a kog sur S6 de liauleun iûa-««uaosïi^
i^ie feme dans çettefnrtk k aoeMMcl
rocher mettait ce fort à l'abri de toute I
ÀKROI^DISSEMENT DE FIGtAd
15
est élevée de 45 pieds au*
iJB , et aaean reste de sett-
^^. . jMBMot on pouvait y par»
L CeMe Ikilîssejporie le nbra de ehàieau
do aiédie rocher o(&e auM
cÎRvteire tracée par des bloc»
, et présente intévieareiBeRt deux
oà Ton a trouTé des restes de rhi-
de renne» et de oer6 d'espèces
FetHe Yîfle située sor la
^iio'L de Figeac Fop. Soo hab.
ft inisre répoque de ta fondation de
^iiie, qui portait, en 1377, le nom de
tHaoB dX)rlieuda , et qui pins tard a
Mcapée par les Anglais et par les pro-
Mi. Elle était jadis entonree de rem-
b dont il exisie encore de nombreux
teOa y remarque une vaste place
^ ^ laquelle aboutissent des rues bien
» et d'où Ton aperçoil quatre por-
Unra. Vil^e situé près de bi rive gan-
■ ée bOère, à xi L de Figeac Pop. 85o
(à Us-Cabos à la Mativie, fai vallée où
É^b Cèie est si étroite en quelques en-
Hb «l'elle «Mlle immédiatement au pied
Hluuitisqiii kl bordent : quelquefois ceiu
Pj^tM riws sHncKoent Fun vers l'autre ,
ipfï^ïwckeni vers leur sommet, et ne kûs-
(W eoire eux que aueloues toises de dis-
[■>•• I« aspérités du lit de cette rivière,
mnekers en niasse «t en fragments dont
■ «tbèrissè sur ce point, et les cataractes
g* prodaûent , ne permettent pas aux
■•'«•M <le remonter son cours jusqne-l», et
J^* * présumer qu'il y a certaines parties
«icibidsoù rbomme n'est jamais par-
^^---Camcre de belle serpentine expioi-
^^ABB. Petite ville située sur la rive
«* da Lot, à 5 1. i/a de Figeac. Pop.
^Vf^ était antrefois une ville forte qni
"ty^ *»» Anglais à différentes époques
** ^IRoirmie résistance ^ ce qui les déter-
■■••«léiniire, en i36S, nn pont sur le Lot
r*^^ ^t eaeore les vestiges. Les babi-
■* ^ «lie ville ne prêtèrent jamais ser-
■f w »i tfAngletert*, et, dans ks XIH*
^^llV^aiècle, ils empédbèrent , à force
^(■v^ et de sunreilbiiMe, que ces étran-
2",K s^empaïasseni de leur cité, qu'ils
VS^ piwieurs fois de surprendre. Bn
:«», tl^tre fut pris par Lon» XUI , q»
■ ^^wolir les fortificatiei^
«Ne Tille est dMis «ne cbaimmte sîtoa-
tion , au bord d'un bassin fertile et étendu ,
teimîaé par dei oateana cultivée an vi^Mt
et couronnés par de» i«cbers de formes v»»
rié«B, encadrés ^ quetwi. WlÇ àtm àm
m^sHfs de verdure. On y r^w^ue régbap
paroissiale* bâtie ven l'm^ ^a^, dont Vii^
térieiur renfcnna qn9^lM« beaux morceauji
d'architeclur* gotbique) If» rçsks d'nn a«^
cieu fort qui parait reipopt^ à «ne l^iute
antiquité; ei sur les bonis du Lo^ une jolie
ptofliieoade formée de quatre longues allées
pbukiées de peupliers d'Italie. L'intérieur-
de la ville o(Ëre cfes ryes étroites et mal per-
cées; vais les babiiialioni $iiuées sur les
auoiens fossés qui ont été convertis en pro-
menades, ao^t bien construites çt d'un aspect
fort agréable.
BEAULIEU. yojr. Hôr(T4i^l8suifio(.W8.
€APDENAC. Petite et très-ancienne yïUfif
située sur la rive droite du to^ à i 1. de
Figeac Pop. i,35o hab.
Cette ville est bâtie sur le sommet d'une
montagne entourée presque de tous les câtés
par le Lot. C'était jadis une p^ce très-impor-
tante qui conserve encore aes restes de for«
tifications. (Juelques archéologues y placent
même l'antique IJxellodunum, citée dans le
VIII* livre des Commentaires , et sa posi-
tion, ainsi que Ta prouvé M. Champollion
aine, présente en effet la plui^art des cir-
constances qui caractérisent ce dernier bou-
levard de la liberté des Gaules , également
mémorable par la valeur des assiégeants et
des assiégés , et par le traitement cruel
qu^exerça le vainqueur, en faisant couper
les mains à tous ceux qui avaient porté les
armes. On y voit encore une porte à plein
cintre, évidemment de construction romaine,
qui a conservé le nom du conquérant des
Gaules, ainsi que l'emplacement de la fon-
taine détournée par lui pour obliger les ha-
bitants & se rendre.
Capdenac a été successivement occupé
par les Yisigoths , par les Francs , par Fcs
Anglais, et à plusieurs époques par des com-
pagnies de partisans qui désolaient la con-
trée. C'éti^it encore une ville importante
sous le règne de Charles YIII. Sully s'y re-
tira après la mort de Henri IV, et l'on y
voit eûcore le château qu'il habitait, et qin
a pris aujourd'hui une forme toute moderne.
Les traces d'antiquités et de fortifications
que présentait cette cité, commencent à dis-
parartre; la plus grande partie drs remparts
ont été détruits, les fossés sont presque
comblés, une seule tour de la citadelle et
celles des portes sont restées debout , et ce-
pendant cette phea présente ~
DÉPARTEMENT DU LOT.
16
aipect mcaaçailt» tonl u pontion éuit
lieureiiM pour la défense.
CAPBLLB-HASITAL (b). Bourg situé
à 4 1. x/4 de Figeac. Pop. i,a4o hab. On j
voit un château formé de deux corps-de-lo-
gii, dont l'un est de constmetion assez ré-
cente, et l'autre est flanqué de tours et pa-
rait remonter au XIII* siècle; il est envi-
ronné de fossés creusés dans le roc, excepté
du c6(é de l'est où il est appuyé sur un ro-
cher d'une pente rapide. De là parlait une
muraille qui , après avoir décrit un demi-
cercle , allait alrâutir aux fossés , et enfer-
mait dans son enceinte une église d'une
très-antique construction , et d'autres bâti-
ments dont il ne reste plus que des vestiges.
— Contmerce de grains. Foires et marcnés
tiès^fréquentcs.
GARDAILHAC. Petite ville située sur
une montagne Irès-escarnée du côié du nord
et de l'ouest, à a 1. i/a de Figeac. Pop.
i,55o hab.
Cardailhac était autrefois une place fort
iiDpoiiante, qui embrassa a\cc ardeur la
cause de la réforme. Ses fortifications furent
démolies par ordre de la cour vers le rom-
mencemeut du siècle de Louis XIY. On, y
remarque, sur les bords d'un rocher qui do-
mine un ruisseau, les restes d'un vaste fort
dont l'enceinte renfermait quatre tours iso-
lées : trois de ces tours existent encore ;
deux sont carrées , la troisième est roude ;
la quatrième , (Mi'on a démolie il y a quel-
que temps, était aussi carrée; l'intervalle
qui est entre les tours offre de nombreux
vestiges de fondations et de souterrains
voûtés. Les deux tours carrées sont séparées
]Mr une distance de x4o pieds; elles ont la
même forme et présentent les mêmes Cs-
raclcrcs de construction : la hauteur de l'une
est de 75 pieds, et celle de l'autre de 63 ;
mais la première conserve encore ses cré-
neaux et sa plate-forme, ainsi que les piliers
qui portaient la cloche du beffroi, taudis
que l'autre a perdu un étage : la première
eu contient quatre et la seconde trois, tous
formés par des voûtes très-épaisses. La tour
ronde parait avoir été bâtie à une époque
plus récente que les deux auti-es ; c'est près
de celle-ci que Ton voit les fondations de
la tour démolie, d'où on descendait par un
escalier souterrain de plus de cent marches,
à une cavité dont Tissue est. presque au
niveau du ruisseau.
€ASTELNAU-DB-BBETENOUX. Til-
lage dépendant de la commune de Prudho-
mat, situé à 9 L 3/4 de Figeac.
Ce village est remftrqoable par un aidi
château de forme triangulaire, bàlisv]
croupe d'une montagne fort élevée, ht ta
oriental de œ château a 979 peds de lo^
celui du nord aSa , et odui dn sod-w
a58. Il est flanqué d'une grosse tour roai
k chacun des angles et sur les celés
milieu de bi masse cjue forme le corp»^
logis du sud-ouest, s'ehince une lourcan
3ui servait de beffroi , dont TélévalioD 1
e 190 pieds au-dessus du sommet de
montagne. Du sommet de celle todr, la vi
peut se porter sur plus de vingt lieues a
rées, et domine une vaste et fertile pbii
on Ton aperçoit les confluents de bi Cérc
de la Bave avec b Dordogne ; on suit I
sinuosités de ces trois rinères qui tasi
montrent leurs eaux limpides eu nappes 1
gentées, et tantôt les dérobent demcred'
pais rideaux de verdure; des umoI]'
aui varient le paysage, des coteaux couva
e vignes , de vastes prairies , des lar^
cultivées comme des jardins, de nombreq
clochers qui s'élancent au-desaus de viQi
ges de l'aspect le plus pittoresque, des n
nés d'antiques châteaux bâtis sur les i
mets élevés des montagnes, et sur k
nier plan les monts bleuâtres du Limousiii
telles sont les princii)ales parties dn vasi
])anorama qui se déploie aux. yeux de Toi
ser valeur.
Le château de Castelnau était déCendi
dn celé de l'est, par un fossé de 36 pieds i
hrçe et de i^ pieds de iirolbndeur, par m
terrasse élevée au-dessus du sol de 36 pie
et garnie de cinq bastions. A environ il
nicds de cette enceinte, une autre ligne t
fossés l'entourait sur tous les points
excepté du celé du nord. On ▼ |>arvifnl pv '
un bastion situé à l'angle sud-est, d'où oa-
suit la terrasse des remparts qui conduit i
la porte d'entrée défendue par deux loon,
dont l'une est ronde et l'autre carrée. Ce
château , qui pouvait braver les siècles, n'a
point lésisté à de sordides spéculations. Ce
que l'intérieur présente de plus remarqoaUe
est une galerie de xao pieds de long sur ai
pieds de large , qui aboutit à un balcoo
exposé au sud-ouest ; elle était partout or-
née de tableaux et de peintures que le mau-
vais état du toit a entièreaient dégradés :
deux ai^iartements , appelés, l'un, fe sak»
des Muses, et l'autre le sakm doré, présa-
taient aussi de belles peintures ; mais ces
appartements n'ont plus ni toits ni plafombi
et sont encore plus dégradés que la galerie.
La bibliolhèque est la seule pièce encore
bien conservée; on voit sur le plafond des
H
O
a
b
•«
5
i
ABaONDlSSEMEMT DE FlGfiAC
17
(Pooe friicfaenr admirable et du
tov ie plus suve. Près de là , se trouve
I dttpeQe d'une comtmction fort an-
pM, doot les boiseries de Tautel sont
imfa d'ornements variés et d'une exé-
■0 soignée, mais du ^ât le plus étrange.
CEfti (SAIIIT-)- Petite ville située sur
Nfe, i 6 1. x/4 de Figeac. (SI Populalion,
§7 bsb.
{ai■^Cérë doit son orig;ine à une châ-
le Idiie en rhonneur de sainte Espérie.
véttèrelioQ qu'on eui pour cette chapefle,
Ir reliques de h sainte furent exposées,
Herrain fertile à mettre en culture, U
Klé de trouver dans la Ibrèt voisine des
I de coosiructioD , y attirèrent bientét
ibsbibuits. Dès le milieu du Xm< siècle,
ëiblisaement portait le nom de ville,
li qu'oB le voit par une charte de la?^.
Hé fille ert bille dans une île formée par
KiKC, et eaiourée de montagnes qui pré-
Meut ooe grtnde variété de cultive : de
kl allées d'arbres renvironnent , et ses
iica Kohlent s'élancer d'une corbeille
iwidare.
^ nord de Sûnt-Céré s'élève une butte
itttoiMit conique, qui se termine par
I phii-ta en forme d'ellipse d'enviroh
Doo mètres cirrés , élevé a près de 6oo
tdi «Kdesn» de la rivière de Bave. Le som-
rt de ce plateau , formé par un rocher
kaÎR d'une hauteur moyenne de 1 5 pieds,
t eoopé à jHc tout autour. Ce rocher sert
^Mse à un rempart de 7 pieds d'épais-
wjai entoure le plateau , et oà Ton ne
Kfre que par une porte en ogive ; un
■K de 24 pieds de large règne tout autour
■Jmparts. Yen les deux extrémités du
™ diamètre de l'ellipse qu'environnent
i^wapirrs, existent deux toui-s carrées
•jj«i séparées par une distance de 240
»• Ces tours sont connues sous le nom
•Toors de Saint-Laorent : celle qui est au
«, formée de six étages, dont l'un est
[JJ^n, se tprmine par une plate-forme
"wêe de créneaux : elle a laS pieds de
*'. et efaaqne face a 3o mètres de large ;
w méridionale n'a que 84 pieds de haut,
»* lenaine également par une plaie-forme,
piqae ces tours n'aient iamais fait partie
*K«o autre bâtiment , amsi que le prou-
•« leurs murs el leurs angles à rives aré-
% rinlervalle qui les sépare est occupé par
I "T restes d'édifices dont il y en
w de forme carrée assez bien conservé :
■j Toit tossi une citerne voûtée d'une
?^o»slruclion, plusieurs peliu apparte-
"^ ^^oAtés, et les ruines d'une fglise ou
d'une diapelle. Aucune hucription n'apprend
k méHe époque remonte ce fort ; mais on
lit dans un manuscrit composé dans le Xli*
ou le XnP siècle, que les troupes romaines
y avaient établi un camp sous le règne d'Au-
guste. Les tours sont évidemment des con-
structions du moyen âge.
Fabriques de chapeaux , recherchés pour
la diu^e et la beauté de leur noir , qui se
vendent principalement pour l'Auvergne. —
Commerce considérable de toiles.
CQMIAC. Boure situé â 11 1. de Figeac.
Pop. 1 ,3oo hab. Cariait autrefois une place
forte doQt les ligueurs s^emparèrent dans le
iVI" siècle.
■ CORN. Yillaee situé au pied d'un énorme
Mdier, sur la nvedroite du Celé, à a 1. x/a
de Figeac. Pop« 760 hab. On remarque aux
environs deux grottes qui communiquent
e|itre elles par une terrasse naturelle que
forment les sailUes du rocher ; l'une est ap-
pelée grotle du Consulat, et l'autre la Cita-
delle. On ne parvient à la première que par
un sentier très-étroit taillé dans le rocher :
devant la grotte s'étend une plate-forme cou-
pée à pic de trois cétés; de là, on commu-
nique par une corniche awc k caverne dite .
la. Citadelle.
F1€EAG. Ville très4igréablement située.
Chef- lieu de sous - préfecture et de deux
cantons. Tribunal de première instance.
Sociélé d'agriculture. Collège communal. ^
Pop. 6*390 b^.
Figeac parait devoir son origine è un mo-
nastère fondé eu 755. Guillaume P' , un
des al>béa de ce monastère , TetHoura do
remparts » y fit construire des ponte, ainsi
que plusieurs édifices, entre les années loSo
et 1 100. Figeac dut aussi au monastère des
{iriviléges importants pour ses terres et ses
ibertés: dès Tamiée loox , les habitants de
cette ville furent autorisés par l'abbé à choi-
sir sept cfmsub qui la gouveniaieut , et ces
privilèges furent confirmés par Pliilippe-
AiTguste, par saint Louis, pair Philippe-le-
Long et par Louis X.L Les consuls avaient
le droit de faire battre monnaie; mais une
ordonnance du roi Jean leur enleva ce droit
pour punir la ville d'avoir subi volontaire-
ment le joug des Anglais. Toutefois les ha-
bitants , pour faire oublier leur défection,
entreprirent de se. délivrer eiix-méraes de
la puissance anglaise ; on vit leurs femmes ,
leurs filles vendre leurs bijoux et toutes leurs
parures pour redevenir Françaises, et ks
efforts qu'Us employèrent pour secouer hi
domination étrangère firent rendre à la ville
18
tes priTiléges. Soas Charies ▼, Figeac fat
Mrpri« par let ABgliM« ; roccu|MiiioD ék
cette place par les ennemis parut si funeste
à toute la eootrée, qtte les trois états de U
•èoédiaussée du Rouei^ue, les liabitaiits de
la UatHe-AiiveiYDe, plusieurs villes du Queiv
cy, et paiiicuKèrement celle de Cajare, se
reunirent pour payer une fqrte somme aux
êtrangeie, afia de leur faire abandonner
figeac.
Cette ville est on ne peut plus agréabler
ment située , sur le penchant et au pied
d^une colJiite arrondie dont le Celé bai^e
la base. Elle occupe le milieu d'un riant
bassin qu'entoure un amphithéâtre de col-
lines couvertes de bois, de rochers abruptes,
de vergers et de vipobles, d'un effet très-
pittoresque ; les maisonnettes bàiirs au mi-
lieu des vignes, les colombiers, les pAvillons
dont est parsemé le territoire, brillent tous
de la blancheur éclatante de la chaux dont
ils sont crépis , et du rouge presque aussi
éclatant de fa tuile dont ils sont couverts ;
la ville, placée au milieu de ce paysage, seob*
ble Temoellir encore par ses édifices et par
la fraîcheur des promenades qui l'environ-
nent.
Figeac était jadis entouré de remparts et
de fossés, dont il existe des restes sur toute
la partie du nord. Les rues en sont étroites
et mal percées , les places publiques resser-
rées et irnéguNéres , les maisons en général
mal bâties ; mais on y en voit quelques-unes
d'une belle construction. La promeiude qui
est dans l'intérieur de la ville est peu apa^
eieiise et bornée par des édifices, excepté
du c6ié du midi.
Il existe dans cette ville plusieurs édifices
d'une construction trèfr«neienne ; ils pré-
sentent tous des ouvertures eu ogive, or-
nées de rdonacs élancées, et surmontées
de trèfle et de rottces i jour; tous out des
cheminées octogones , très-clevées , et qui
ressemblent à autant de minarets ; quelques-
uns se terminent par de petites colonnes
qui supportent un oourohnemenL Le plus
reman|uable de ces bâtiments est le cbâieau
de Baleine, qui sert aujourd'hui de palais
de justice ; ses murs épais et avec une seule
porte au rez-de-chaussée , sans aucune fe-
nêtre, sa proximité des remparts, les foasés
dont il est environné, démontrent qu'il avait^
été bâti pour servir de forteresse. Ce châ-*
teau est très-élendu; on y voit une vaste
salie de 7a pieds de long sur ^6 de large
et So de hauteur.
L'église de l'andeone abbaye est lanar-
quable par Tantàquicé et la ainpilarité de
DÉPARTEMENT DU LOT.
quelques partiel de son architectnre. Jjb
nef, sans y comprendre les bas-cAtés qui çd
font le tour, a 186 pirds de long, H âc
laige et 63 de hauleiu' au milieu de la voûter
elle présente, vis-à-vis le |;rand autel, dtf^ux
prolongements latéraux qui lui douoeui la
forme d'une croix. Au-dessus du maîi re-
autel s*clève un dôme de 130 pieds de hau-
teur, qui forme d'abord un cvlindre et ae
termine ensuite par un polyèure octogone^
Le portail est surmonté d'uii docber d'une
belle construction, de lao pieds d'élévalioB
an-dessus de Tédifice.
L'église de Nutre-Dame-4u-Pu^ offre une
nef entourée de bas-côtés très-imposanta ;
elle a ia3 piedf de long sur 38 de huige el
48 de hauteur : les colonnes engagées qui
soutiennent la voûte de la nef sont trea-
élancées. Le maitre^ulel est orné de quatre
colonnes torses en bois d'ordre coriutbiess ,
où l'on a sculpté avec beaucoup d'art et de
précision des ceps de vigne ornés de leur
feuillage et de leurs grappes, que des anges
semblent vouloir écarter.
On ne doit pas manquer d'aller voir, an
couchant et au midi de Figeac , deux esp^
ces d'obélisques qui semblent avoir été con-
struits pour supporter des fanaux destinés
à diriger les pèlerins pendant la nuit ae
milieu des épaisses forêts dout celle contrée
était jadis couverte. Ces obélisques, qu'on
nomme Aiguilles, présentent une base db
ciuq marches formant un piédestal; elles
aupporteot un prisme à huit pans, de x 5 pieds
de hauteur sur 12 de circonférence, nui le
termine par une corniche saillante au-ae«si|s
de laquelle le monument prend U forme |i|r-
ramidale.
Figeac est la patrie de M. Champollioa-
Figeac, archéologue distingué, conservatenr
des chartes et diplômes de Thistoire de
France à la Bibliothèque royale; de fen
M. ChampoUion jeune, à qui l'on doit la
découverte de l'alphabet niéroglypbiqoe
égyptien. , .. . .
Fabrique* de toiles. Teinturenes. Taona*
ries. — Commerce de vins et de bestiaux.
A 14 1. 1/9 de Cahors , 14a 1. de Parili.
— HôteU Born, Chaffre, Lèsent, Mourliua,
Pontié.
FRONTENAC. YiUage situé près de ht
nve droite du Lot, à 3 L de Figeac. Poa*
a3o hab. On y voit les ruines d'un teui|]I»
attribué aux Romains, autour duquel on a
trouvé une grande quantité de oeroueijs
creusés dans le grès.
GRiLuueU. Petite ville située à 3 1. 3/4
de Figeac. Pop. 600 hab. On y Topft ka
ARROTmiSSEMENT DE FIGEàC.
19
restes dHine tour autrefois fort âcnrét, dont
les mun oai une giraoïle épaiisear ; elle fut
prise plusieun fois par le» compogoies aa-
gUises.
£a x2çp , les babitants de Gréalou trai-
tèrent «Tec leur écicnrur pourieur coutuDie,
et obtinrent une rnarte en langue romane, -
qui a été publiée avec la traduction fran-
çaise par M. Cham|M)IlioD-Figeac en 1829.
HOPITAL-ISSENDOLCS (T). Boui|;
»itué à 6 L i/a de Figeac Pop. 1,004 bab.
On ¥ remarque les vasles mines d'un mo-
aastere de religieuses de Tordre de Malte;
rétait dans l'origine uu hospice foudé en
li-^io par un seigneur deTbémines, pour re-
cevoir les pàerins qui se rendaient h la
' Terre-5;ainte. Vers la nu du XllI* siècle, un
autre seigneur de la même maison donna
eet étaMîssement aux chevaliers de l'ordre
de Saim-Jean de Jérusalem, pour y former
ira couvent de femmes de leur ordre. Ce
monastère mérita le nom deBeaulieu, par sa
sîtitalion sur un plateau élevé et fertile qui
I offre des mouvements de terrain très-variés :
on y trouvait de nombreux appartements
poor les èli-ançers, on grand corps-de-logîs
pour les pensionnaires, des cloîtres pour
Fiiigi -quatre religieuses , et une église ; le
souvent et un vaste jardin étaient entourés
l'une muraille très-épaisse, d'environ a4
pieds de bauteur. — Le territoire de la
commune renferme une source d'eau miné-
aie qui paraît avoir les mêmes propriétés
fie eeHe de Miers, mais qui est moins re-
JBA!f-1>K-LA«JR (SAINT-). Village sî-
toé â 9 1. de Figeac. Pop. 85o bab.
Ce village e«t bâti près d*un ruisseau qui
»ft d^un gouffre appelé le Lanlouy, d'où il
»rt constamment un volume d'eau considè-
r^le ; ce gouffre est si profond que toutes
fetanoées les torrents y enlraîneat une im-
menae (|iiaalitc debloes de pierre sans C|u'on
a'anerçoîve qac le fond ait reçu le moindre
caiïÂusaeaDent.
On remarque dam celte commnne les
restes d^un retrandiement construit en pe-
kis blocs avec un cimeat trèfrdur. Ce re-
k-aiicbement domine la vallée du Lot , et
4écrit un demi- cercle dont les extrémités
4»ouf issent a un rocher à pic qui termine
■ne montagne d'une pente rapide. A la basa
eu rocher, et sous celte espèce de camp,
^i»ie une vaste grotte, renfermant une
^wda Biasse d'albâtre, devant laquelle on
avait oéti une épaisse muraille dont les fon-
dations existent encore. Cette grotte porte
le nom de grotte de Waiffres : la trvfition
np^oite que la population dn pays y cher-
cha inutilement ua refu^ et y Hit maecaerée
par les troupes de Pépin , lorsque cebii-ei
poursuivait le due d'Aquitaine.
LABASTIOB-DU-BAUTMOHT (la).
Village situé à 6 1. 3/4 de Figeac Pop. 240
bab. 11 est bâti snr une mantagac dont la
hauteur parait correspondre i celle des
montagnes du Cantal de second ordre ; c'est
le point le plus élevé du département. -«-
Commerce copsidéraUe d» haenfii et de co-
chons. Foires très- fréquentées.
LArRBNT (SAINT-). Village situé à
S L j/a de Figeac. Pop. 600 hab. Il est bâti
sur l'emplacement d'une ancianne ville, où
l'on voit encore les traaas de plusieurs rues
et d'une place assex spacieuse. On «ait aux
environs les loors élevées dont dmis avons
parlé à l'article Saint-Céré. Voy. ce mot.
LEHTILLAC. Bourp; situé à 7 I. 6/4 de
Figeac. Pop. 860 bab. Il est bâti dans une
contrée pittoresque, sur le ruisseau de ïtous-
ceyrac, qui se précipite de ^6 pieds de haut
et forme en cet endroit une fort beUe cas-
cade. Une demi-lieue plus bas , ce même
ruisseau forme ane autre cascade dont la
chute est de 45 pieds; là, trois croupes de
montagnes se sont détachées, sont tombées
dans le ruisseau, l'ont forcé d'élever sou lit
et de se précipiler en majestacuse cataracte.
— A peu de distance du bourg, on voit sur
le sommet d\in rocher coupé à pic , les
restes d'un oratoire dédié à la Vierge, près
duquel est un ermitage. .»
LETME. Villaee situé â 7 1. 3/4 de Fi-
geac. Pop. 45o hab. Oa y remarque les bâ
timents d'une abbaye de bernardines fondée
en xaax dans upe vallée profonde, entre
des montagnes couvertes de hêtres touffus
qui forment un ombrage épais et donnent
au pays un aspect sombre. Sous l'église de
ce monastère, qui a été conservée, existe
encore une partie de l'ancienne église où
l'on inhumait les religieuses ; elle n'a que
la dimension d'une petite diapelle et eflit
dépourvue d^ornements.
LIVERNON. Village situé â 5 L de Fi-
geac. Pop. 77a bab.
Celte commune possède trois grottes fort
étendues , ornées de belles stalactites , mais
qui sont moins curieuses que la grotte de
Blars ou de Marcillac. On y voit aussi le
dolmen le mieux conservé et le plus remar-
quable du dc|)artement : la pierre horizon-
talc a 2a pieds de long, 10 pieds de large
et i5 pouces d'épaisseur; elle est si parfai-
tement en équilibre sur les deux pierres
irerticfties qui lui servent de rapport et qui
sont légèrement renflées vers le milieu, que
la seule pression de la main siiflit pour la
faire osciller et lui imprimer un mouvement
qu'elle conserve pendant plusieurs minutes.
Livemon est la patrie de M. Delpon, an-
cien député , auteur d*une statistique du
département du Lot , couronnée par l'Aca-
démie des sciences.
LOUBERSSAC. Bourg situé à 9 1. de
Figeac. Pop. i,5oo hab.
' Ce bourg est bâti sur un point des plus
élevés du platean calcaire du département,
dont le somvet est couronné par un ancien
chAteau d'où Ton découvre un horizon en-
core i^s étendu que celui qu'on aperçoit
de Castefaian; c'est un édifice assez régulier,
flanqué de hautes tours, d'une construction
simpl» et des plus solides. Le territoire de
la commune renferme un grand nombre de
pierres levées , et une carrière de marbre
rouge non exploitée.
HAKCILLAC. Bourg situé sur la rive
droite du Celé , à 6 I. de Figeac. Pop. 900
hab. Ce bourg possédait autrefois uo mo-
nastère dont Teglise, qui est vaste et fort
belle , a été comervée : la nef a 109 pieds
de long et 24 de large , sans y comprendre
les bas-côtés ; la vodfe est supportée par des
colonnes accouplées sans chapiteaux ni en-
tablement ; les ouvertures y sont étroites ,
très-éievées, et présentent toutes d'élégants
comparlinMnts en forme de rosaces et de
feuilles de trèfle.
A peu de distance de Marcillac, on re-
marque la erotte de ce nom , située sur la
commune de Hiars. Toy. ce mot, page 5.
niÉDARD-DE-PRESQUE (SAINT-).
Yillage situé près de la rive gauche de la
Bave, à 8 1. 1/4 de Fiçeac. Pop. 85o bab.
Ce village, où Ton voit tm ancien cbàteau,
possède une des plus belles grottes du dé-
partement; sa forme est celle d'un corridor
tortueux , qui s'élargit et se rétrécit alter-
nativement; elle est ornée de nombreuses
colonnes d'albAtre, et ses parois sont cou-
vertes de stalactites brillantes et très-diver-
DÉPARXEUEMT DU LOT.
sifiées. C'est le souterrain du di ^
où il y a le plus de concrétioiis'»
masses y sont moins grandes que
OBvemes de Blars et de Livemoii.
HOLlifiES. Village situé à 5
Figeac. Pop. 950 hab. On y
sieurs souterrains que Ton petit
ime longueur de plus de 5oo oièl
aboutissaient de plusieurs villages 4
édifice dont l'épaisseur des murs ,
nombre et la forme des ouvertures,
neaux qui entouraient le comble,
qu'il fui bAti pour la défense des
SOUSCETRAC. Bourg situé i
de Figeac. Pop. 1,800 bab. Célnit
une ville importante entourée d*i
élevé, couronné de créneaux , et
par un fossé large et profond; on y
par deux portes nien fortifiées : nu
ancien château fort, flanqué de 1
ajoutait à ses moyens de défense,
et son territoire furent dévastés |
glais dans le XIIP et le XIV* si
les habitants empêchèrent ces
être les tranquilles possesseurs. Tel
du XVI* siècle, elle fut occupée par
testants qui en firent leur placfc
pour se maintenir dans cette contré
mandés par un chef audacieux, n\
sonias, ils entretinrent long-lemps
civile dans une partie du Haut '^
SULPICE r SAINT-). Village
la rive droite du Celé, à 5 1. i/a de
Pop. 5oo hab. On y voit les rest
chîteau très-vaste où l'on distinguait'
époques de construction , Tune qui
tait au Xm' siècle, et l'autre beauoi
récente. — Carrière de pierre meulîen?
ploitée.
TOIRAG. Village situé sm* la rive
du Lot , a 3 1. 3/4 de Figeac. Pop. ifià
L'église paroissiale de ce rillage est it^
construction remanfuable; elle est e»n|
née de murs crénelés qui en fainieBt ]
véritable forteresse.
TRONQUIÈRE (la). Vfllage siiaé i {
3/4 de Fjgeac. Pop. 45o bab.
ARRONDISSEMENT DE GOURDON.
ALVIGNAC. Village situé à 9 1. de Gour-
don. Pop. 720 bab. On voit sur son terri-
toire plusieurs monuments celtiques, des
restes de très^mciennes tours, et les ruiucs
du monastère de Fieux, fondé en iao3.
C'est dans ce village que s^éfablissrntl
étrançers qui font usage des eaux mînêJ
de Miers. |
BASTIDE (la), roy, Laaastihc.
B0URZOi.i.ES. Foy, Soi7ri.u^c.
AKRONDISSEMENT DE GOURDON.
às. TiHtfe'nloé à 5 ]. de Gourdon.
ib. if est béli dans une contrée
^ uTosée par VOuïsse, rivière for-
peu dedislance de Calés» par deux
i fù siii]g;isseut au pied d^une mon*
doat Fiuie porte le nom de Caboui
te (îsloi de Sainl-Saiiveur. Ce sont
M joutât deux gouffres, qui ont
75 pieds de profondeur Terticale,
kl eaux sont si abondantes que, sé-
dks portent bateau. Le Caboui. sort
ifocber ei forme tout de suite un bassin
■a cent pieds de diamètre. La source
I^^BTeur naît à 700 toises de la pre-
|dk fonne un lac autour duquel les
Il la BioQtagDe, où croissent une muU
Ifviim à haute Uge de diverses espè-
■imadissent en cirque majestueux.
pue TiBaee situé à la 1. de Gour-
n i,o5o bab.
yw paroissiale de cette commune
\fm itre une des plus anciennes du
Hcneat; ou y voit une chapelle sou-
he, où est déposé le corps de saint
fÊUt dans on cercueil très-simple.
liUlTAC. Bourg situé sur la rive
kedelaOordogne, à x3 L de Gourdon.
ti,Mohab.
iRmirque dans ce bourg les vastes
peau d'une ancienne abbaye de Tordre
haj. Ce nonasière , où Ton voit des
Kaaa de sculpture précieux pour This-
tde l'ai, présentait plusieurs corps-de-
K àgn l'on desquels on visite, au (|ua-
M étage d*une tour carrée , le cabinet
^cttloD, retraite où Ton assure que cet
tte écrivain composa une pariie de ses
Hi'^; cet appartement n'offre aujour-
B que les quatre murs, et une cheminée
tTirchiteciureest très-omée; toutes les
p y UQt couvertes de noms des admi-
p de FénéloQ qui sont venus visiter
pnac. l'escalier du monastère qui con-
■t à rappartement du trésor est fort
>; il préseote une coupole d'une cour*
t cirante et d'une très-belle exécution.
|*canac est la patrie de M. Dunoyer,
vatcar distingué, aujourdliui préfet du
fi'tnDenl de ia Somme.
upioitation des carrières d'oolilbe cal-
J^^ fournissent la plus belle pierre de
le il département.
OOSCORBS. Yillage situé sur le Céou,
H< i/« deGouidon. Pop. i,a6o bab. On
I sor ona montagne, i peu de distante
^^lltge, les ruines d'un château fort
■ duquel «m reoomudt des vestiges d'an-
21
eiennei constructions , où l'on a trouvé dcâ
armes, des médailles, des pierres gravées et.
plusieurs autres antiquités.
GRESSBNSAC. Village situé dans un'
territoire abondant en truffes qui jouissent
d'une grande réputation , k la l. i/a de
Gourdon. ^ V>f Pop. x, 089 bab. — ^Exploi-
tation de minerai de fer hydraté, qui alimente
le fourneau de Bourzolles.
CUZANCB. Tillage situé k gl i/tk de
Gourdon. Pop. x,xoo hab. On y voit les
ruines d'un vaste et antique chàtgau.
. DBGAGN AC. Boolg situé à 5 1. de Gour-
don. Pop. 2,000 hab. C'était attrefois une
petite ville fortifiée, pr^ de laqpelle ou toit
uqe grotte qui n'offre rieh du remarquable.
DEKIS (SAINT-). Tillage^ situé Yg 1.
de Gourdon. Pop. 720 hab. On y voit une
assez belle cascade, et un abime ëfEniyant
produit par l'érosion des eaux, sur le che-
min de Alartel à Tayrac.
GERMAIN - LES - BELLES - riLLES
(SAINT-). Tillage situé sur le Céou^ qui y
arrose de belles prairies, à 4 1. i/a de Gour-
don. Pop. x,ax3 h. On voit aux environs
l'antique château de Peyrilles, dont Richard
Cœiir-de-Lion s'empara de vive forre sur le
chevalier de Gourdon , qu'il fit périr avec
deux du ses enfants. !« troisième fils de ce
chevalier ,||er(rand de Gourdon, tira une
éclatante vengeance de ce meurtre , devant
Chalus, où il décocha à Kichard une flèche
qui le blessa mortellement.
GOURDON. Ancienne ville. Chef-lieu
de sous-préfecture. Collège communal. So-
ciété d'agriculture. (S Pop. 5,i53 hab.
Cette ville est située sur une butte sa-
blonneuse et adossée à un rocher coupé par
des crevasses de terre humide , d'où s'élè-
vent des touffes de peupliers qui couronnent
la ville et le rocher. Elle était naturellement
fortifiée par sa position, et entourée d'épais
remparts; on y entrait par quatre portes
flanquées de tours et protégées par des ou-
vrages avancés. L'édihce le plus remarqua-
ble est l'église pincipale, bâlie dans la par-
tie la plus élevée de la ville , et surmontée
de deux hautes tours. Elle est entourée
d'une belle promenade qui domine un riant
et frais paysage.
On ignore l'époque de la fondation do
Gourdon ; mais il est certain qu'il y avait
un château dont on voit encore les ruines ,
dès l'année 960. Les compagnies anglaises
8*en rendirent maîtres dans le XIT"" siècle,
et la vendii«nt en 148 x au comte d'Anna*
gnac. En 1G19, les ligueurs s'emparèrent du
Si
diâteau, qui fat pris d^assaut et démoli par
les habiianis.
Faàriquês de toiles» chapeaux, étoffes de
lâÎDe. — Coffhmerce de vins el de noix.
A la I. de Cahon, 140 I. de Paris.
GHAMAT. Petite ville silure surPAlzou,
i 19 I. de Gourdon. ^ Pop. 3,428 hab.
Cette ville est bâtie sur un plateau , dans
là vallée de l'Alzou , qui est resserrée au-
dessous de Gramat pai* dVnormes rochers i
pic; au -dessus, cette vallée s*élargit, et
rorme, A peu de distance de la ville, un
vaste bassin tapissé de prairies où s*éléve
un tumutus de forme conique, de 36 pieds
d'élévation el de 270 pieds Je circonférence.
Graftiai avgiit jadis un chAteau fort dont les
conapagmes angiaiseâ tentèrent kiulileinent
de sVmparer; mais elles fenonvelèrem sa
souvent leurs dévastations dans cette con-
trée , que la population se trouva pour un
moment réduite à sept habitants. Pendant
les guerres des protestants et des catholiques,
Gramat fut successivement occupé par les
deux partis, et c'est dans cette ville que fut
pris le maréchal de camp de Tarmée de
Dassier, qui allait assiéger Figeac.
Gramat possède une source minérale dont
les eaux oui été analysées en 18x8, j^ or-
dre du minisire de l'iutérieur.
Cinq livres d'eau de cette source ont pro-
duit:
Sulfate de magnésie.. . t gramme 4a5
Carbonate de chaux... x — 741
Sulfaie de chaux 8 — 453
Sulfate de soude o — 785
Carbonate de magnésie o — i36
Acide carbonique. ... s décilitres.
An-dessous de Gramat, la vaHée de l'Al-
zou est si resserrée qu'en quelques endroits
elle n'offre que l'espace nécessaire au pas-
sage de la rivière, qui se précipite de trente
pieds de hauteur au milieu de deux rochers
d'une grande élévation, et forme une magni-
fique cascade. En cet endroit , on a profité
des saillies du rocher de la rive droite pour
y construire un moulin de quatre paires de
meules : une partie des eaux, retenues par
ime digue là où les antres se nréci|iitent
en cascade , sont reçues par trois conduits
qtii les dirigent sur quatre roues placées à
trois différentes hauteurs. Ce moulin , en
quelque sorte suspendu à une masse énorme
oOnt il dessine les contours, offre une Miste
oonstniction qui produit un effet surpre-
nant à cette immense profondeur. Près de
cette usine , que l'on désigne sous le nom
de Moulin-du-Saut, on voit un dolmen re-
DÉPAATEMENT 1>U LOT.
marquable, divisé en deux compaHîmenli!
Au village de Bédi, dépendant de If
commune de Gramat, existe un vaste abînf
dont le fond est mis en culture et plaiii
de noyers d'une hauteur prodigieuse ; ui^
crevasse d'environ trois pieds de larce, qd
s'est opérée depuis la cime jusqu'à la biife
du rocher dans lequel il est formé . nencA
d'y conduire des anesses pour en laoounr
le sol. Il est CTirieux de voir des récollci,
des animaux, des hommes s'ocrtipant de
travaux agricoles à une aussi grande pro-
fondeur. I
Gramat est la patrie du célèbre chirur-
gien Dubois.
Commerce important de grains et de lai-
nes estimées.
LAftASTIDB-POmTUHltBB. Bourg
situé à 5 I. de Gourdon. Pop. 1,600 hab.
C'est la patrie de l'un des plus vaillants gé-
néraux de la république et de l'empire, dt
Joaehim Moral, qui fut roi de Naples.
LAMOTHB-CASSBL. Village situé sia
un plateau élevé d*où l'on découvre les Vf
rénces, à 6 1. S/4 de Goutxion. Pop. 600 a.
On y voit une fontaine intcnnitlenae.
LAHOTHE-PéNÉLON. Tillage aitué à
3 I. i/st de Gourdon. Pop. 710 hab. Ce vil-
lage doit son surnom à la famille de l'arcN-
v^ue de Cambrai, qui y possédait des pro-
priétés. C'est par erreur que quelqties per-
sonnes croient qu'il naquit dans le chètem
qu'on y Voit encore ; cet illustre pr^al re^t
le jour à Lamothe-Solignac, canton de Csr-
lus, département de la Oordogne.
IRARTEL. Petite ville silnée à ri 1. de
Gourdon. Collège communal. ^ Population,
a,9o3 hab.
Suivant les historiens du Quercy , Martel
doit son origine à une église qu'y fit bâlir
Cliaries-Martel. C'é lait jadis une des prin-
cipales villes de la vicomte de l'urenne , et
le liéu de 1 assemblée des états de cette prir^
cipanté. L'éciise paroissiale, surmontée d'ut
clocher en forme de tour carrée , est très-
ancienne; elle offre intérieurement um
vaste nef sans bas-cétés, et est ornée de
vitraux remarquables par la correction dts
dessim.
MIcnftL-nE-BAFmrfeltfeS (SAtVT-).
Village situé à i3 1. r/a de Gourdon. Pop.
i^SiT hab. — Tuik^rie importaufe, o<k l'on
voit mi hangar d'une étendue immoise
pmir Irire sécher la tuâe, «t un fbur d'une
vàM« capacité.
Illfiftël. Tfllage vfméi ^ I. deOoordon.
Pop. x,55o hab.
g
►
H
►
e
1$
ARROWDLHSEMENT DE GOURDON.
23
Mien ponède one sourw d'een minérale
BtnfjiaBat» froide, qui jouit duos le pays
l'une grande répaUlion. Cet le source est
OUI inspection dW médecin inspecteur
lonmé par le gouvernement; elle est fré-
[uentée annuellement par quatre ou ciuq
eub Jiersonnes, qui s^élablissent au village
fAUignac.
Aux eoTirons de Miers, sur la route de
igetc à Souiilac, on voit un abîme im-
ense , de i6o pieds de profondeur et de
tus de cent pieds de large, laissant aper-
iToir dans le fond d'autres cavités dont on
t peut mesurer retendue. Pour en consi-
Irer riotérieur, il faut se coucher i plat-
mtit afin de n*étre pas précipité par le
vti^ que produit la vue de sa profondeur.
Cl goome est très-nuisible à la contrée où
0 ta situé , parce qu*il est Tasile inattaqua-
ble d'une nuée de corneilles, qui de là vout
raTiger les récoltes.
1 flOHFAVOOM. Petite ville située à 8 1.
Gourdoo. Pop. a,ooo bab.
Cette ville est située sur une butte assez
, an pied de laquelle coule le Céou.
Se doit son origine à Henri m, roi d'An-
terre, qui fit b^Ur en ce lieu un édifice
7 tenir les asi
forte, où Ton voit encore lîae porte
Uiquée dans un mur très-épais.
HOirVALENT. Tillage situé près de
irÎTe nuche de la DoiSogne, à 8 1. 1/4
iGoordon. Pop. 900 bab.
On remarque d^ cette commune , sur
■des noiinbreux rochers k pic qui s'élè-
■t au bord de la Dordosne , des retran-
konents à pen près semblables à ceux de
>Bt*Jean-de-Laur (voy. ce mot, page 19).
s pied de ces rochers, se trouve aussi une
RDce trés-abondanle, qui dès sa naissance
ne on grand ruisseau. On y remaroue
>C9e les ruines d'une antique église, d un
omsicre et d'un cfaàleau fort, ainsi qu'un
îne trèl-profondf appelé Roque de Corn,
K précipitent les eaux du ruisseau de
as; on peut descendre, en prenant quel-
ES précautions, au fond de cet abîme,
î tA habité par un grand nombre de re-
idi
^ATt AC. Joli village situé sur la grande
ne de Paris à Cabon, k il, deGourdon.
IV Pop. 1,809 ^^' — f toriques de toi-
^ Exploitation des carrières de pierres
•pcs i faire de la chaux.
tOCAMADOCE. Bourg situé sur la rive
>^te de TAlzou, à 7 L de Gourdon. Pop,
»4«o bab
Ce village est adossé à des rodien à pic,
d*où se détachent fréquemment des masses
énormes qui écrasent , par leur chute, les
habitations. Il ne consiste que dans une
seule^ nte , qui descend du sommet de la
montagne à la vallée ; et comme la pente
est très-repide, il est des maisons bâties sur
le bord de cette pente où Ton entre par le
troisième étage.
Sur le sommet du rocher qui domine la
vallée de l'Alzou , s'élève un oratoire célè-
bre , que quelques légendes font remonter
aux première temps du cJiristianismc, où
l'on parvient par un escalier de deux cents
marches ; il se compose de deux ^lises ,
Tune dédiée à bi Tierge et l'autre k saint
Amadour; celle-ci, en quelque sorte sou-
terraine, se trouve directement au-dessous
de l'autre et n'est édairée que du côté de
la vallée : on y descend par quinze degrés;
elle n'a de remarquable qiic les boiseries de
l'autel qui paraissent très-anciennes, et la
châsse de saint Amadour. Au-dessus de l'é-
gHse , on voit sur le sommet du rocher les
ruines d'un vaste fort, construit, i œ qn*on
présume, pour défendre l'oraloiro.
^ ^..^ L'église de Rocamadour InspirÂlt tant de
C*étidt jadis une ' confiance aux fidèles, que c'est là qu'on tint
les États de lit province, convoqués pour
demander au ciel l'extinction des hérésies
des Albigeois. La piété des croyants y avait
rassemblé des richesses considérables , que
le fils de Henri n pilla pour soudoyer son
armée. De nombreuses offrandes les rem-
placèrent; et lorsque les protestants pillèrent
cet oratoire , en. 157a , ils en emportèrent •
dit-on , plus de quinze cents quintaux d'or
et d'argent. On y a conservé un eraod mor-
ceau de fer, qu'on nomme l'épée de Roland,
qui est suspendu par une chaine de fer ai.
mur extérieur de la chapelle.
Exploitation de pierres meulières.
SALVIAC. Bourg situé à 3 1. i/i de
Gourdon. Pop. a,x88 bab. — nombreuses
tanneries.
SOUILLAC. Petite Tille située dans une
vallée fertile, sur la grande route de Paris è
Cahors , près de la rive droite de la Dor->
dogne que l'on y passe sur un pont de sent
ardies , en bette pierre de taille. A 6 I. ae
Gourdon. Tribunal de commerce. IS ^ÛF
Pop. 3,096 bab.
Cette ville esl en général bien bâtie , et
s'accroît journellement de nouvelles con-
structions. Elle a été prise et pillée par les
Anglais en 1 3 Sa, et par les protestante ea
x56a.
34
DÉPAaXEMENT BU LOT.
SouiUac possédait , avant la révolution ,
une abbaye de bénédictines, fondée vers
Tan 96a. Le bâtiment de cette abbaye est
un bAiiment vaste et régulier, de construc-
tion moderne ; Téglise seule est ancienne et
S résente deux belles coupoles dans le genre
e celles de Tcgltse cathédrale de Cahors;
elle subsiste encore dans un bon état de
conservation , et sert en ce. moment de ma-
gLsia à tabac.
A une demi-lieue et au nord de SouiUac,
on remarque un phénomène singulier, pro-
duit par le cours d'eau du Bouley et du
Gourg. Le premier sort, d'une grotte de
g pieds de profondeur, par deux ouvertures
triangulaires ; après des pluies abondantes ,
il lance deux jets divergents, dont l'eau
inonde le vallon, déracine les arbres et cause
des dommages considérables. Si les pluies
sont continues , ou si les contrées voisines
éprouvent quelque violent ora^e, la source
du Bouley semble presque tane; mais aus-
sitôt le Gourg grossit et s'élance avec une
telle impétuosité, que dans très-peu de temps
le vallon est inondé et ne présente plus à la
vue qu'un vaste lac.
fabriques de grosse draperie, outib ara-
toires. Tanneries. Forges et
BouRZOLLKS. — Commerce de 1
cuirs, sel, épiceries, merrain, b
UZECH-DES-OCLES. Tili
5 1. de Gourdon. Pop. 7o5 bal
breuses fabriques de poterie de
VAILLAC. Yillage situé à 7
don. Pop. x,too hab. Il est doi
château foil flanqué de €ix t
constructiqri fort ancienne. An
château , on voit une immense
tée, flanquée de tours , qui p4
5oo chevaux.
VAYRAC. Bourg situé à
Gourdon. Pop. x, 6a 2 hab. Oni
son territoire le Puy-de-Salut,
lée et presque escarpée de ton
Ton a trouvé de nombreux rest
tés. L'architecture de Péglise
ornée de chapiteaux formés de^
nimaux , semble indiquer une
du IX.*^ ou du X* siècle.
VIGAN (le). Bourg situé i
Gourdon. Pop. i,55o hab. 0
ruines de deux anciens château
à huile.
rilf nu DCFARTCllENr DU lOT.
IMPRJMBAIB DE PfHBlIV DIDOT
i
■r
PITTORESQUE
DE LA FRANCE.
■•■•■•■•■•■•■»
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TIIAVEB;SANT les DÉPARTEMEirrS
; , DU LOIHBT , DU CHER , DB L INDRB , DB LA CBEUSB ■
W L4 «AVTS^TUUINB, DB LA CORRÈZB, DU LOT, DB T4Klf-BT-OABONNB,
BB LA ■AUTm««ABttl«NB ET GOMMUNIGATION ATBG LB DifePAATUUNT
M L*AHIÉeB.
DEPARTEMET^T DE TARN-ET-GARONNE-
»ft HOHTAROM, BOVKOU , LlllOOU , TIHXS BT MOUTAUBàH , 182 LIBOM.
^ P«roi KogMWur-VaniiMon (ronto
^Cbambéty) B-.-Xy.
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W Uvrmton. (TAiur-rr-G^OMn.)
60
DËPABTBMnrt DE TAJU^HaP^AUqNKE.
ASPECT DCiPATS QUE PAB€01jaT LE VOTA6E1JK
fis L4 Mk^BiAinn A POMUtGJIAK.
Ariis le relais de U Madeleine, on passe un ruisseau qui fait mouvoir plusieurs i
Uns; on longe ensuite un bois et Ton entre dans une belle vallée, i l'exlrémité de laquelle
on gravit une côte assez longue et fort rude. Le pays que Ton parcourt est pkmté de
noyers et d^arbres fruitiers ; sur la droite, on aperçoit , k une denû-lieiie de dbtanoe , Is
petite ville de Monlpezat , bAtie siu* une éminence. Les montagnes calcaires et peu fertiles
du Quercy, au milieu desquelles on voyage depuis qu'on a quitté celles du Limousin,
Unissent par s'abaisser insensiblement , comme pour Se fondre avec les plaines grassies et
fertiles qui précèdent et entourent Caussade , petite ville aussi agréable par sa situation
dans un pays riche, découvert et ombragé, que par les jolis faubourgs qui Tenvironnent
De cette viUe i Montaùban, k route, bordée d*une double rangée de beanx ariires, offiv
une iiyie dwite et tnvene k beHe -«dléa àm Leyre, rivière qa'o» c4toia à daeite jos^à
peu de distance de son embouchure dans TAveyron. On longe, à gauche, le houi^g de
Réaleville, on côtoie un grand conde que forme TAvçyron, el, après avoir franchi cette
rivière sur un beau pont en pierre de taille nouvellement construit, on traverse une belle
rue du village d'AJbias. Après ce viUage, on entre dans une belle plaine, qui se prolonge
jusqu'à la Garonne, mais dont Tagrément et la fertilité dimiouimt seoriblement. An hnneni
Delbret, on aperçoit le vieux château d'Aussonne, antique forteresse convertie de nos
jours en maison de correction. On traverse ensuite la Garrigue, et après avoir dépassé,
sur la gauche, le chemin de Négrepelisse , en entre dans Montaùban.
On sort de cette jolie viUe par le faubourg de ViHe-Bourdon ; on laisse , à droite , la
route d'Auch , et Ton côtoie , pendant près de deux lieues , la rive gauche du Tua : h
plaine est parsemée de maisons éparses et d'une grande fertilité. Au relais de Canals,
cesse la monotonie des riches plaines que Ton parcourt depuis Montaùban , auxquelles
font place les plaines plus fertiles encore, plus variées de culture et atissi fraîches qu'a-
bondantes, qai précèdent Toulouse. En sortant de Canals, on jouit d'une belle vue aur le
bassin de la Garonne; une descente rapide conduit ensuite à Grisolles, bom^g bftti an
milieu d'un paysage enchanteur qui se prolonge jusqu'à Pompignan, village situé sur les
confins des départements de l^nn-et-Garonne et de la Haute-Garenrie.
DÉPARTEMENT DE TARN-ET«GARONNE.
APEltÇU STATISTIQUE.
La département de Tam-ct-Garonne se compote d'une partie des ci-devant provinces
du Quercy, dû Rouergue , de l'Agenois et de TArmagnae. H i^ «té fonnè en t8o8 : i® de
l'arrondissemenl de Montaùban , démembré du département du Lot ; a* de l'arrondisae-
ment de Castelsarrasin, détaché du département de la Haute-Garonne; des cantons d'Au-
villar, Montaiguet et Valence, distraits de l'arrondissement d'Agen, département de
Lot-et-Garonne; 4** du canton de Lavit-de-Lomagne , extrait de l'arrondissement de
I-ectoure, département du Gers; 5^ du canton dé Saint-Antonin, détaché de rarroDdiaje>
ment de Yillefiranche, département de l'Aveyron. Ce département tire son nom de la
DJi^Jdti^MÉNT bE TÀRN-Èi'.GÂfLbWi*. I
Gordàne et an Tim (|ùi i^y rèanUsent et qiii.ràrroMnt, la première dd idd-èH lii ikM*
ouest, et la secondé 3a sud-est i l'ouest — Ses bornes sont : au nord; le d4p4tteiiiettt
do Lot; à Test, oeux de rA^éyroù et du Tarn j au sud, celui de la Haîte-Oahkliii; âii
sud-ouest, celui du Gers; k l'ouest, celui dé Lôt-el-Garônnë.
Là surface de ce département n'offre aucune chaîne de montagnes dominantes { mais
elle est |piiéralement formée de plateaux plus ou moins élevés, sépares par des yàllées
srpfoiMiçs et i^ar des gorges e$caj;pées, dont Tensemble s'abaisse uniformément vers lef
Sepvtc^nts du Gers et dé Lot-et-Garonne. On peut dire que le département est sihonnç
|)iar trois chaînes de coteaux ; la première , formée des ramifications des (ertîles coteaux
iiu Gers, se prolonge sur la rive gauche de la Garonne et est arrosée par plusieùr^ petite^
»TÎères; la seconde, dont les eaux se déversent d'un côté dans le Ts^m^ elt dé rautrè dans
p Aveyron , voit ses derniers chaînons expirer au pied des murs de Monlauhan ;, la troi*
pème, composée des derniers rameaux des montagnes du Quercy, longe d*abord la rive
[droite de l'Aveyron , puis celle du Tarn après fà jonction de ces deux rivières , et enfin
edlê de la Garonne après l'embouchure du Tarn. — La large vallée- où cotile là GàrOniiÉ
dfre 2 Fceil des chain^ féconds semés de quelques ai'bres épars; elle est bordée de col*
lises couvertes de vignes et d'arbres fruitiers. Sa réputation de ficoridité eli exagérée, H
Foo m eoofidèfc qoe sa fertilité, sans calci|kr toutes les chadees que les nnoojtea doivent
j eonrir; le Ik du fieave ayapt peu de profondeur, la hauteur de ses rives n'/est que 4q
4 aiuo an-dessus de celle des moyennes eaux ; aussi les débordements sont-ils fréquenH
et désastreux. Les eanx s'élevant souvent de ^ mètres au-dessus du niveau àts çaus
Biofciiiies, 00 peut juger dès ravages qu'elles causent sur les terres voisines. Toute lu
plaine arrosée par la Garonne est formée de terrains d'alhmon, composés de oouchai
iigileMsesy de name et de sable siliceux,- pios oi^ moins mélangés. des auties terres; oq
7 trouve point d0 Kancs de, pierre solides. 6i d'ailleurs les hords de .là .Garonne sont
ee deove (ait quelquefois payer cher les agréments de. son voisinage : ,dans.ari
rapide et inconstante, if laisse parfois à sec son ancien lit ppuc s'è» ereuser lii
u dans la plaine qu'il désole et qu'il vivifie tour à tour. Ses rives sont su^nt KO-
nanqunbles par un grand nombre de peupliers qui y grossissent avec une rapidité extrême,
tf peurent I^ disputer, en beauté à ceux même de la Lombafdiè. — Lé Tarn Coulé aussi
Ims une vallée , oii plutôt dans une large plaine formée de couches tertiaires , au inilieii
itsquelles le lit de la rivière a élé creusé profondément; les berges sont escarpées à pic;
0 de lo, x5 et ao mètres de hauteur. Les bords de cette rivière sont presque aussi fcr-
llles qtie ceux it la Garonne ; ils sont moins exposés aux ravages des inondatioris , mais,
en général, inolds beàut et moins pittorescfués. — Les rerifleinenliî de U vallée de f'Avevrod
sont remplis par une argile limoneuse d'un brun jaun&tre, micacée, mâée de sablé, et,'
surtout, d'une grande fertilité. Les assises sont peu distinctes; on les voit interrompues
par des lits tfèi-mirices de galets , semblables i ceux qui soiit roulés dan^ tfe lit dé la
rivière. L'Aveyron franchit plus souvent ses bords que le 'tim , et Se réjiatfd alors ^tîr
inc \tLste plaine qu'elle fertilise par son limon, ou qu'elle dévaste en ëtflévant et entrat-
laôt la terre végétale |H>ur y déposer des couches d'un sable jirësque pur : les rives dé
iette rivière sont très-agréablês ; les coteaux cloiit elle baigne le pieâ dotinedt ai) pâ^sag<y
in aspect varié et gracieux.
Les terres d'alluvion , c'est-à-dire celles qui longent la Garonne, le tarii et l'Areyrôn .*
jînsi que celles qui composent les vallées du département, sont généralement tres-ferlîlcs'
en V cultive avec succès le froment, le maïs, le chanvre, le tabac, et toutes les plan lés qui
exigent une terre substantielle; mais les terres un peu éle\ccs que Ton trouve entre la
Garonne et le Tàm, enti-e lë Tarn et VAveyron, sont peu fertile^ en grains; les vignes f
réussissent très-bien, surtout dans celles situées entre le Tarn et la Gi^ronne : les terrains
ia cotfsaux sont diverseinent fertiles, selon qu'ils sont plus ou moins bîeiî cultivés. JE
feioeptkn des rives de la Garonne, de la Gimone et de quelques autres rivières sujettei
60.
4 DÈPARTEBtfENT DE TAKN-ET-GARONNE.
anz déboideaienU, le reste du département n^offre qu'uae petite étendue de prairiei
naturelles ; les prairies artificielles y réussissent mieux , sans cependant suffire pour h
nourriture des bestiaux. On y supplée dans beaucoup de fermes par une certaine étendis
de terrain qu'on appelle fourragère, où Ton sème un peu du froment, du seigle, de IV
voine, de Torge, que Ton coupe en vert dès que leurs épis sont en fleur, savoir :k
seigle dès la fin de mars ; vient après Tavoine ; puis Torge , et ensuite le froment ; à iBe*
sure qu'on fauche une espèce , on laboure et on sème du maïs ; ces diverses plail^ dio-
nent successivement des fourrages jusqu'au mois de novembre. Les cultivateurs soignes
réservent une partie de ces différents fourrages pour l'hiver , mais la quantité n'en ta
jamais suffisante ; aussi la base de la nourriture des bestiaux en hiver est la paille de fn-
ment, à laquelle on ajoute une petite ration de fèves trempées, des pommes de terre, de
grosses raves, et le marc des plantes oléagineuses; le foin et l'avoine sont réservés pov
la consommation des chevaux.
Dans la majeure partie du département, les habitations ne sont point rassemblées ea
corps de communes; elles sont en général éparses sur tout le territoire, ce qui donne
aux campagnes un aspect animé; la plupart des propriétés sont entourées de haies vives
et de bouquets de coignassiers qui offrent un coup d'œil fort agréable.
Le climat est en général beau, doux et tempéré, mais assez variable; rarement le ther-
momètre descend à x3o R. au-dessous de*D; en été, dans les plus fortes chaleurs, il s'élève
de a 8 à 3x , mais ces extrêmes ne durent guère et présagent un prochain changement de
temps. Les vents dominants sont ceux de l'est et de l'ouest : le premier , appelé Cen,
décline quelquefois vers le sud, et alors il est accompagné de pluies; s'il tourne vers h
nord , il devient ser et froid ; c'est celui qui règne le plus ordinairement. Le vent d'ert,
appelé j4utan, souffle avec assez de permanence; quand il se tourne vers le nord, 1
devient assez fîroid ; lorsqu'il tourne vers le sud , il n'est pas de longue durée et amèae
les orages. Ce vent, ordinairement agréable en hiver, est incommode en été; il cause m
abattement général, des maux de tète violents, et de vifs retentissements des doulcvs
habituelles.
Le département de Tarn-et-Garonne a pour chef-lieu Montauban. Il est divisé en 3 aiw
rondissements, renfermant a4 cantons et 193 communes. — Superficie, 198 L carrées. —
Population, a4a,a5o habitants.
MurxaALOon. Mines de fer à Grésigne , Bruniquel , Varen ; houille i Saint-Anlonin et
k Puech-Mignon. Carrière de marbre à Montricoux, de pierre à bâtir dans presque toutes
les localités. Argiles de diverses espèces , cailloux roulés , etc.
PaomTcnoirs. Céréales de toutes espèces et en quantité, millet noir, maïs, sarrasin,
légumes, melons, truffes, châuignes, lin, chanvre, navette, toute sorte de fruits; mûrien
— Gibier abondant (sangliers, blaireaux, lièvres, lapins, ortolans , perdrix rouges et grlse^
bécasses). — 40,000 hectares de vignes, produisant annuellement environ 400,000 hectoL
\de vin, dont 170,000 sont consommés sur les lieux, et le surplus li\Té au commerce cv
converti en eau-de-vie. La vigne occupe en général les terrains médiocres et graveleux,
et donne d'assez bons vins. Ceux des plateaux situés entre la Garonne et le lïtra se 00a-
servent long-temps et supportent le transport ; mais ceux de la rive gauche de la Garonna
sont sujets à tourner. Fau, Aussac, Auvillar, Campsas, Montbartier et k Yilledieu fou^
nissent les meilleurs vins rouges du déparlement. — 47>8i9 hect. de forêts (arbres verll
et feuillus). -^ Très-bon poisson (saumon, esturgeon, aloses, lamproies). — Quantité éà
mules et de mulets qui font la principale richesse du pays ; bêles à cornes , peu de mou^^
tons, beaucoup de porcs. — Élève en grand de la volaille (oies, canards et dindons). —
Éducation des abeilles et des vers à soie.
ARROTroiSSEMENT DE MONTAUBAN. 5
' Invsnn. Fabriques importantes de draps communs, cadis, serges, étaniines. Fabri-
qua de toiles, bas de soie, coutellerie excellente, cartons d^appréteurs , plumes à écrire,
inM. FibtQres de laine ; teintureries ; amidonneries; nombreuses faïenceries; papeteries;
I considérables.
GoxMEBCB très-étendo de grains et de farines; de rins, eaux-de-vie, prunes, pruneaux,
fcoBe, safran, laines, papiers, cuirs, draps fins et communs. — Un des principaux objets
de commerce, ce sont^les minoteries, dont le produit monte annuellement à plus de
seiie millions.
■» a ■
VILLES, BOUmGS, VILLAGES, CHATEAUX ET MONUMENTS REMARQUABLES;
CURIOSITÉS NATURELLES ET SITES PITTORESQUES,
ARRONDISSEMENT DE MONTAUBAN.
ILBIAS. Bourg situé sur la grande route
deCihors à Montauban, à 3 1. de cette der-
DÎère ville. Pop. i,a5o hab.
Ce bourg consiste principalement en_une
ort beJle rue, que traverse la grande route,
i est bâti à peu de dislance de la rive gau-
be de l'Aîeyron , que Ton passe sur un
esD ipont en pierre de taille de conslruc-
bo récente. « Albias fut pris en i6ax par
)& catboliques , après une vigoureuse résis-
hice : le commandant de la place, les cou-
lis ef ringl des principaux bourgeois fu-
mi pendus ; les autres furent mis à rançon,
ttceui qui ne purent la paver furent liés
k cordes et envoyés servir de pionniers au
%e de Montauban. Abias fut pillé et brûlé;
In'y eut que les filles et les femmes qui
'<ucDt sauvées ' . »
AHTONIM (SAINT-). Petilc ville située
ni. de Montauban. ^ Pop. 5,462 hab.
Cette ville doit son origine à un monas-
re qui y fut bâti après le martyre de saint
nionin, prêtre natif dePamiers : elle a été
ûç-temps gou^'ernée par des vicomtes ; le
iiuer (le ceux qui la possédèrent la ven-
ta Louis Vk, En xaii, le château de
iot-Aoïonin se soumit à Simon de Mont-
t, chef des croisés, au pouvoir desquels
ie resta pas long- temps. Montfort, sen-
t h nér-essité de reprendre cette place ,
■lut de l'assiéger : le vicomte n'avait au-
Bpréparatif de défense ; mais Raimond VI
I. Mercure franciis ou de rnialoîre de notre
y avait placé un chevalier nommé Ade-
mar Jourdain. I/avani-garde de Parmée en-
nemie, conduite par Tévêque d'Albi , parut
bientôt devant Saint- Antonin : le gouver-
neur, sommé de se rendre, répond : « Que le
comte de Montfort sache que jamais il ne
wendra à bout de prendre mon c/uiteau, »
Montfort, instruit de cette fière réponse ,
promit d'en faire repentir le gouverneur.
Ses troupes se placèrent dans la plaine près
du château. Le soir, les assièges font une
sortie, mais ils sont repoussés avec vigueur
par l'avant-garde qui attaque la place sans
en avoir reçu l'ordre; toute l'armée les suit,
et après un combat qui dure seulement une
heure, trois barbacanes sont enlevées. L'é-
pouvante s'empare des défenseurs de la
5 lace, qui demandent à capituler et se ren-
ent à discrétion. Les troupes entrent dans
la ville, qui est livrée au pillage et entière-
ment saccagée; on n'épargna ni le clergé
séculier, ni les moines; trente habitants sont
mis à mort, par ordre de Montfort. Les ha-
bitants de Saint-Antonin embrassèrent avec
enthousiasme la religion réformée, et, dans
les divers combats qu'ils soutinrent contre
les catboliques, ils se distinguèrent constam-
ment par leur bravoure. En 1622, après la
prise de Négrepelisse , les troupes royales
environnèrent cette ville, qui fut obligée de
capituler. Tous les soldats protestants qui
n'étaient point nés à Saint- Antonin furent
désarmés et mis dehors, un bâton blanc â
la main ; quinze habitants furent arrêtés, et
onze d'entre eux livrés au supplice.
Saint-Antonin est hâli dans un vallon spa-
cieux f an confluent de rA*veyron et de la
existe une autre qui ayait cîna éUfet, d
servait sans doute de donjon. ' "^« •
Mtite mjère (i<; Bonnette; \es eaux de celle
dernière rivière, corrompues par les débris
des nombreuses lanucfîes ctaulies sur ses
bords, eti rendent lé séjour màisain. (Test ïa
patrie de Jean de la Valette, 48" grand-
maître de Tordre de Malte, qui défendit
cette île coiitre cent' mîtté Turts."
Saint- Anton in est aussi le lieu de nais-
sance du troubadour "Raymond Jourdain,
qui fut aimé de la belle Adélays de Penne ,
laquelle se donna à lui en Fembrassant et
en lui remettant pour gage l'anneau d'ôr
au^elle portait On voit encore, non loin
e Saint- Antonin , sur un rocher escarpé
et très-élevé au-dessus de TAireyron, (es
ruines pittoresques du château de la fendre
Adélays; des tours à demi renYersées, des
murs couronnés de créneaux et percés de
longues meurtrières, Toilâ tout ce fui reste
de cet antique manoir, dans Tintérieur du*
quel on ne parvient qu'avec difficulté.
Fabriques importantes de cuirs, de cadis,
serges et autres étoffes de laine. Papeterie,
— Commerce de cuirs, pruneaux, genièvre.
BIOCLE. Petite ville située sur la rive
droite de F Aveyron , à ^ 1. de Montaoban;
Pop. i,3oo hab.*
6n attribue à cette ville une grande an-
cienneté, mais rien ne prouve qu'elle exis-
tât dons le "VIII* siècle, ainsi que Font
avancé plusieurs écrivains. Si on en croit
une tradition incertaine, elle fut d'abord
Bâtie dans un lieu qui porte à présent le
nom de camp d'AurîoI, non loin ae PAvey-
ron ; tians la suite, les seigneurs de nîi)u]e,
alin de mieux protéger les habitations de
leurs vassaux contre les attaques de IVnne-
mi , les auraient engagés' à abandonner le
camp d'AurioI, et à construire de nouvefles
demeures près du château. La ville était
entourée dé fortifications qui furent démo-
lies SOUK le règne de Louis XIII; il y avait
deux portes surmontées de tours , qui ont
subsisté jusqu'en 1794*
Le château de Bioule était romanfuahle
par sa force et par sa grandeur : un rem-
part flanqué de trois grosses tours carrée^ ,
et placées à une éçaie distance l'une de l'au-
tre, le couvrait au côté de l'est; un fossé,
rempli d'eau courante tirée de F Aveyron,
en défendait les approches, et celte rivière
^le-méme lui lervait de fortification du côté
du sud : là , paraissent aussi deux autres
tours carrées; «n en voit une pareille au
milieu du mur qui sépare le château de la
terrasse; ei, en/jn, dans l'inlérieur, il en
BEUNIQCEL. Petite ville située sur ii
rive gauche de la Terre, près de son co»
fluent avec FAveyron, à 7 1. de Montaubaa.
Pop. ï,Mï liai*.' ' •
Cette y^lle est remarquable paf les mina
d'un c|)âteau ou palais fortifié a*un a.«pect oi
ne peut plus pittoresque, bâti au sommet d*ui
roc escarpé, sur la rive gauche de FAveyroo.
La construction de ce château est attriboée
à la reine Rrunehault : on connaît la vie
toujours agitée de cette princesse, fijle d'A-
thanagilde, roi des Visigoths, qui monta
sur le tréae d'Austrasie par son mariage a^rc
Sigebert; il est probable qu'elle fit bâtir k
château de Bruniquel comme devant lui oT
frir une retraite sûre, et à Fabri des efibrti
de ceux qui la haïssaient. Tu de la rivi
droite de FAveyron, ce château oflre peu
d'intérêt ; mais considéré du côté de la \ ilk,
U présente encore des formes qui annonceni
Son ancienneté. On voit encore aux em>
rons plusieurs maisbnS très-anciennes, doit
toutes les ouvertures sont fonnées en ogive,
et décorées dans le style arabe.-^ Hauts Toor-
neaux, forges et martinets. '
CAVSSAPE. Jolie ville, située sur la
rivé gauche du Lère. {^ ^ Pop. 4,476 h.
L'origiuè de cette ville est inconnue. Pin*
dant la guerre 4es Albigeois , les croiséi
firent pa>er une forte rançon aux habitauls,
lin x56a. Duras, chef d'un corps de pro-
testants, la surprit et la détruisit pn^iK
entièrement^ massacra les Habiiants qui ii<
voulurent point embrasser le calvinisme, e
fit précipiter tes ecclésiasliqiies du h.-iut d^
cloclier. Après le massacre ^tt la Saiut-Bai
thélemy, les vicomtes de Paulin et de Fana
se rendirent maîtres 4e Caussade et y nûix4
garnison. Mayenne s'en empara ea lO:
Sept ans après, les protestants s'y ciablii .
relevèrent les fortifications, et ne la reui
rent qu'après la capitulation de Montaul
Caussade est une ville aussi agréable
sa situation dans un pays riche, décou'
et ombragé, que par lès faubourgs bien
lis qui environnent en forme de boulev
son étroite enceinte. L'intérieur offre
vieille ville, toutefois assez bien bâtie,
u'a de remarquable que la tour de Té
paroissiale , et la façade de Fhôlel-de-\
décorée d'un périslvle. Ses fortiGcati
n'existent plus depuis long-temps ; ses
hors sont arrosés par la petite riTière
Lère, qui ne contribue pas moins À lea 1
bellir qu'à les fertiliser.
AREONDISSEIIPNT DE MONTAUBAN.
Fabriques de toiles communes, étoffes de
laine. Raffinerie de sucre ''dé betteraves.
Tanneries. — Commerce de farines, grains,
safran, genièvre, pruneaux, truffes, volailles,
Lestiaux, fî^, chanvre, laine, etc. — Hôtels
Cbaubard , Besse. "
CATLITS. Ville ancienne , agréablement
située sur la rivière de Bonnette, à la 1. de
Montauban. fS VîT Pop. 5,3x9 hab. —
Commerce de grains.
.FRA5ÇAfSB (la). Petite ville située à
3 1. i/4 de ^lontauban. Pop. 3,686 bab. —
Fabriques de poterie de terre.
JHIBABEI.. Petite ville sityée à 4 1. i/a
de Montauban. Pop. 1,700 bab.
L'origine de cette ville est entièrement
tnconnne, mais les monuments ^ue Von à
découverts dans son eqceinte et dans son
Vuiàinage indiquent une assez haute anti-
quité.'d- parait qu'elle a été détruite à la
suite d*une attaque violente ; les quartiers
formés par les maisons de îahcienne ville
loot encore indiqués par des voies couver^
tes de briques et d'autres matériaux , et on
ne saurait fouiller dans^ette partie du ter»
ritoire sans trouver des ruines. Lorsque lé
Quercv eut de^ états particuliers qui durent
s'assembler tous les ans, il fut divisé en
quatre villes principales, quatre châtellenies,
et dix-huit villes basses : Mirabel fut la
première de celles-ci. Dans la suite , une
partie des habitants embrassèrent le calvi-
nisme ; mais révéque Jean Desprez en chassa
Itô nligionuaires.
Mirabel avait autrefois un fort flanqué de -
quatre tours surmontées de créneaux, percé
de meurtrières et entouré de fossés qui poi^
lent encore le nom de Fosses-de-la- Ville,
lu milieu de ce fort était une église qui
sert aujourd'hui de paroisse; elle est eu par-
tie voûtée, aiani que plusieurs chapelles; le
clocher est de forme octogone et tres-élevé;
le cimetière est entouré par les restes des
murs de la forteresse.
A l'ouest de Mirabel, sur le sommet d'un
coteau appelé le Lieu-du-Porta), existait un
couvent de nsligieuses qui a été abattu par
les calvinistes.
Le couveut de la Garde-Dieu, dans le
voisinage de Mirabel, mérite l'atlentloa
des archéologues ; on remarque sur les murs
des peintures curieuses. L'église de Notre-
Dune des Misères est célèbre dans toute la
contrée y et Ton y vient en pèlerinage de
I idnsieui:» départements lointauis.
AIOLIERES. Petite ville située à 61. i/a
de Moniauban. Pop. a,4aS hab.
L*origine de cette ville remonte à une
<é|)0que reculée. Vers le milieu du "XIII*
siècle , Alphonse , comte de Poitiers et de
Toulouse, accorda une charte 4ê commune
AUX habitants.
MOXCLAR. Petite ville située à 5 L i/^
de l^ontauban. Pop. 2,187 hab.
Moik9l«r a été soavjeot ravagée poddant
les guerres du XYl* siècle : eue était de*
fendue par un château qui fut rebâti dans
le XV<> siècle sur les ruiaes d'uh autre ooe
l'on croit avoir été construit poor la reine
Brunebàult On voit encore, siàp un plateau
2ui s'élève près de la ville, les ruines de ceà
difice, que lesbabilaats de Montauban dé-
trui5i^ent en 179!.
meNTAOBASr. Grande et -belle ville*
Chef-lieu du département et de deux can-
tons. Tributtaïui de première instance et de
cotomercè. Chambré' consultative des manu-
foctnres. Société des sciences, ^^igriculture
et belles-lettres. Faculté de théologie de l'é-
lise réformée; Collège communal. Étéché.
Grand et petit séminaire. S? H)r Population,
^4*660 hab.
L'origine de cette ville remont,e à Vannée
ii44> l'aile doit sa fondation a la haine
â!une oppression qui, de toutes, était la
plus odieuse parce qu'elle attaquait la pu-
deur, le droit de possession et tes sentiments
délicats auxquels' lés hommes attachent le
plus de prix. Sous le régime féodal , la plu-
part des iselgneurs avaient intt'oduit le droit
odieux de coucher avec la nouvelle mariée
d^un de leurs vassaux, la première nuit des
poces et avant que Tépoux entrâC dans le lit ;
privilège indécent que^ les seigueurs exercè-
rent pendant trop loug-tempS sur les nouvel-
les épousées de leurs (iefs. Ce droit, appelé
prélibation, cuhsage, vrémices ou déflorent,
qui prouve Texcès de (a barbarie des mœurs,
je la frénésie délirante des seigneurs féodaux
et l'esclavage des ()eu))Ies , était perçu non-
âeulement par les seigneurs laïques, mais
encore par lés moines, les abbés et les é\è-
ques. Les abbés du monastère de Montau-
riol exerçaient ce droit dans toute sa pléni'
tude sur leurs jeunes vassales. En xi44) les
habitants , indignés de ce honteux assujet-
tissement, réclamèrent la protection d'Al-
phonse , comte de Toulouse, leur seigneur
suzerain. Celui-ci, ne pouvant priver 1 abbé
de ses droits seigneuriaux , offrit aux babi-
DÉPARTEMENT DE TARN-ErT-GARÛNNE.
tints de leur accorder sa protecTion et des
privilèges, s'ils voulaient venir s'é'ablir au
bas d*un chAteau asseï voisin de Tabliaye^
qui lui ap^rtenaii. Le local était beau et
oans une situation avantageuse; le désir des
habitants était grand de secouer le joug des
abbés ; bientôt Te bourg de Tabbaye fut dé-
serté , et le nouvel emplacement prompte-
ment couvert d'habitations.
Alphonse et Raimond son &b donnèrent
à la nouvelle ville , qui s'accrut rapidement,
le nom de Mons Awamu , d*où s'est formé
celui de Moniauban. L'acte de cession, daté
du mois d'octobre ki44« porte la clause
expresse que la ville ne sera jamais vendue,
engagée, inféodée, ni changée en un aulne
lieu.
L'abbé de Montauriol ne vit qu'avec peine
9ts sujets peupler la cité bâtie par le comte
de Toulouse ; il n'avait point de soldats a
opposer à ce prince, mau l'autorité papale
pouvait le faire triompher : Eugène III re-
çut la plainte que l'aobé lui présenta , et
chargea l'archevêque de Narboone et Tévé-
que de Toulouse de poursuivre vivement le
comte. Il ordonna, de plus, que, dans le cas
où Raimond refuserait de restituer à l'abbé
et ses wusaux et ses dontUs, qui formaient
la plus grande partie de la population de
la nouvelle ville , celle de Toulouse serait
mise en interdit, avec défense d'y adminis-
trer d'autres sacrements que le baptême et
la pénitence, et en cas de nécessité urgente
seulement; c'est-Â-dire, que les Toulousains
devaient être punis du prétendu crime de
leur seigneur , parce que celui-ci a\'ait bâti
une ville pour recevoir des malheureux
échappés à la tyrannie et aux vexations
atroces de quelques moines. La démarche
de l'abbé obtint un plein succès ; le comte
de Toulouse fut force de céder la moitié de
la souveraineté, des rentes et des droits de
Montauban , ainsi que de toutes les terres
[u'il possédait entre les rivières de Tarn et
ie l'Aveyron. Ainsi, les moines, en perdant
quelques droits odieux, accrurent leur puis-
sance et leurs revenus.
Lorsque le Quercy fut soumis aux Anglais,
Montauban ne voulut reconnaître l'autorité
du prince de Galles qu'après que ses magis-
trats eurent reçu à ce sujet un ordre exprès
du roi de France. Ses portes venaient à
peine d'être ouvertes à l'étranger, que Jean
Ghandos y mit une garnison de 5oo hom-
mes. Bientôt la tyrannie étrangère excita l'in-
dignation générale : soixante villes du Quercy
se soulevèrent à la fois; le prince jeta en
vain un nombreux corps de troupes dans
3;
Montauban , ses soldats furent chassés ; et
dans la suite les Anglais n'osèrent qu'en
tremblant approcher de cette ville. Comme
ils en connaissaient l'importance, ils cons-
truisirent dans le voisinage quatorze forts
pour l'affamer et la bloquer entièrement.
Une nuit même ils s'introduisirent dans h
rille et massacrèrent une partie des habi-
tants ; mau les autres vengèrent la mort de
leurs concitoyens , et tous les ennemis fo-
rent passés au fil de l'épée.
Montauban fut une aes premiôes villes
qui embrassèrent les dogmes de la reforma'
tion , et une de celles qui eurent le plus à
souffrir des conséquences de ce changement
de religion. En i56o, Jean de Lettes, évè-
3ue de Montauban, et son officiai , avaient
éja embrassé le calvinisme lorsque les mi-
nistres Crescent et Yignaux vinrent prêcher
publiquement la réforme. On essaya vaine-
ment de s'opposer aux progrès des sectaires
3ui , devenus très-nombreux , s'emparèrent
es églises et en chassèrent les prêtres ca-
tholiques. Le féroce Montluc tenta d'assié-
ger Montauban, mais il se vit bientôt obligé
de l'abandonner. Depuis, cette ville devint
le ihéâtre de la guerre et du fanatisme ; les
habitants poussèrent le zèle de la défense
jusqu'à l'héroïsme; on vit de ces traits de
courage, de fermeté, dignes des r^ubli-
cains.
Après la mort de Henri IV, Moniauban,
qui était une des places de sûreté des pro*
testants , affecta souvent une entière indé-
pendance. En 1621 , cette ville entra dans
la révolte générale des calvinbtes. Le comte
d'Orval, fils du duc de Sully, en eut le com-
mandement; des retranchements furent élevés
au-delà de l'enceinte 'foHifiée. Cependant
Albias, Nêgrepelisse, Caussade et Bniniquel
étant tombés au pouvoir des royalistes,
Montauban fut serré de près : Louis XIII
s'avança vers la ville, qui fut investie de
trois côtés le 19 août i6ai. Tout ce que la
cour avait de guerriers illustres vint pren-
dre part à ce siège; le dUc de Mayenne y
fut tué en attaquant le quartier du Mous-
tier. Dans tous les combats, dans tous les
assauts, les Montalbanais furent vainqueurs;
les femmes même prirent les armes, se
formèrent en corps régulier, et oombattiretit
sur les remparts. Enfin, le 7 novembre, Tar-
mée royale, affaiblie et humiliée, fui forcée
de lever le siège , après trois ohms de tran-
chée ouverte. ^ •
En 1675, des iropôis extraordinaires oc-
casionnèrent une révolte dans la Guienne*;
les protestants du Quercy, invités àfreDdm
ARRONDISSEMENT
part à la sédition , s'y refusèrent constam-
ncBt. Cet acte de fidélité fut, quelques an-
nées après, récompensé par des persécutions
atroces, connues sous le nom de dragonnades,
MoDtaubao était entièrement habitée par
des protestanis, qne l'on résolut de conver*
tir de force au catholicisme; Ja ferveur de
ces reèigionnaires était entretenue par le
souvenir de ce qu'avaient souffert leurs
pères pour la liberté de conscience : il n'y
eut aucune conversion volontaire.Les moyens
ordinaires pour convertir les obstinés étaient
Tevelusion de toutes les charges et de tous
les emplois honoraUes ; les récompenses
données à tous ceux qui se faisaient catho-
liques ; le logement forcé des gens de guerre;
Jes galères infligées aux ministres du culte
réformé; les procédures prévôtales cxintre
les protestants qui s'assemblaient, etc. Ces
moyens ne suffisant pas, on imagina les dra"
gonnoilsj. On ne sait, dans celle circons-
tance , qui Ton doit trouver les plus crimi-
nels, oa les ministres du roi qui osèrent
employer ses troupes contre de faibles su-
jets et déclarer la guerre aux mères de fa-
miUé, aux chefs de maison, aux enfants
encore sons la garde de leurs parents, ou les
Uches soldats qui, oubliant les droits sacrés
de l'honneur et de la justice, se chargèrent
d'une aussi méprisable commission. Les dra-
gons vivaient à discrétion chez les protes-
tants; il y en eut un régiment entier établi
à Monlaaban. Les uns se faisaient donner
tout ce qui leur plaisait, occupaient les bel-
les chambres des maisons, obligeaient les
enfants et les femmes à se servir dans les
clioscs les plus sales, exigeraient des contri-
butions , arrachaieut le nécessaire aux fa-
' milles et les réduisaient à l'indigence ; les
; «très, par nn raffinement inhumain, leur
I iaterdisaient sans pitié le sommeil , en se
faisant bercer le jour et la nuil ; ceux-ci
insultaient ouvertement à la pudicité du
sexe et à Thonneur des maris; ceux-là for-
aient des citoyens infortunés à racheter
leur subsistance et leur repos au prix de
leur boute ei de leur infamie ; enfin , ils se
peruMftaient des actions telles qu'en com-
meiient seuls les brigands. Si quelque digne
magistraty désespéré de voir l'autorité du
roi aussi honteusement avilie, écrivait au
ministre , en lui i;^pondait : « Sa Majesté
• xçal qu'on fasse éprouver les dernières
« rigueurs ii ceux qui ne voudront pas se
• fidre de sa religion ; et ceux qui auront la
w solUe gloire de demeurer les derniers, doi-
• ^ent être poussés jusf{u'à la dernière extré-
• mite. >• Qu'on juge, après un jwrcil ordre,
DE MONTAUBAN. 9
dicté par le barbare Louvois, de ce que les
zélés, les faux dévots et les bas valets de
cour devaient oser et faire.
La ville de Montauban est bâtie sur un
plateau qu'entourent le Tarn, le Tescou et im
profond ravin ; ce plateau est élevé de 60 à
go pieds au-dessus des deux rivières, et de ce
côté ses pentes sont très-rapides. Placée sous
un beau ciel, baignée par un fleuve naviga-
ble, environnée de plaines fertiles, cette ville
est devenue une place importante, et sa
prospérité augmentera beaucoup encore
lorsque le canal du Midi sera prolongé jus-
que sous ses murs. La ville proprement dite
n'est pas très-grande, mab les faubourgs, où
se trouvent les principales manufactures,
sont remarquables par leur beauté et par leur
étendue; on dislingue surtout celui cle Ville-
Bourdon, qui a été bâti par des protestants
diassés de Toulouse en iS^i. Ces faubourgs
communiquent avec la ville par Un vaste pont
en brique, d'une apparence gothique et
d'une grande solidité, (orme de sept grandes
arches en ogive. Au bout de ce pont et du
côté des faubourgs, s'élève une porte en
forme d'arc de triomphe ; à l'autre boul est
l'hôtel -de -ville, beau et grand bâtiment
carré , flanqué de quatre pavillons ; à côté
est l'église Saint- Jacques , surmontée d'un
haut clocher en brique composé de quatre
rangs d'arceaux et surmonte d'une flèche.
L'intérieur de la ville n'offre rien de bien
remarquable : la plupart des rues sont étroi-
tes et mal pavées ; celles des faubourgs sont
droites, larges et fort propres. Les ancien-
nes maisons sont en Dri(|uc et à toits qui
projettent beaucoup au-dessus des rues, ce
qui les rend un peu sombres ; les construc-
tions modernes sont gracieuses et élégantes.
Montauban renferme trois belles places ,
a ni sont celles de la Prélecture , la place
'Armes et la place Royale; celle dernière
est spacieuse, carrée, bordée de maisons
Sropres et régulières, à façades décorées de
oubles portiques en brique ; à chaque an-
gle débouche une porte d'un bon style.
La préfecture est im beau bâtiment élevé
sur une place qu'orne encore le grand et
somptueux café de l'Étoile. Là , commence
l'avenue dite des Acacias, que six rangs
d'acacias ombragent ; elle.mène aux Terras-
ses : ce sont de charmantes promenades qui
bordent la crête de 4a colline du Tescou, et
qui sont soutenues par des murs très-hauts,
seuls restes des anciennes fortifications de
Montauban. De cette position, peu ombra-
gée encore , mais irt's- fréquentée, on jouit
de perspectives étendues et ravissantes. La
|0 DÉPAUTEMENT DE
Tue se promène sur la riche et fertile vallée
du Tarn, sur les riantes collines du Tescouj
sur la magnifique plaiue intermédiaire, qui
semble \m parterre, un verger continuels ;
puis , plong<*anl dans un vaste horizon , y
cherche, à travers les nuages et les vapeurs,
les formes Actives des Pyrénées. Quand le
temps est /a\orabIe, celte chaîne se distin-
gue nettement dans sa presc|ue totalité, quoi-
que éloignée de 40 à 5o lieues de Montau-
ban ; l'horizon semble alors décrire un arc
d'une merveilleuse longueur, et présenle
une formitjiable barrière de monts hérissés
de pics et surchargés de neiges éternelles,
Les environs de Montaiibau offrent encore
d'agréables promenades sur les bords du
Tarn , qui sont embellis , au-dessus de la
ville, par une cascade artificielle, assez haute
et d'une grande loiigueur , formée par une
levée qui barre obliquement la rivière. Au-
dessous de la ville, on remarque une cascade
semblable, une jolie îJc couverte de saules,
et un grand et pittoresque moulm, dont la
forme est celle d'un château.
La cathédrale esi un bel édifice, dont la
construction a été achevée en 1739 pai- Tar^
chitecte Larroque , qui abandonna le plan
d'abord conçu d'élever un clocher sur la
coupole du milieu de régUse , et remplaça
cette tour par deux campaniljes placés des
deux côtés c}u frontispice, et surmoniés
d'une boule dorée. L'église a la forme d'une
croix grecque de 87 mètres de long sur 38
de large : vingt piliers en pierre de taille,
ornés de pilastres d'ordre dorique, et ayant
1 4 mètres de hauteur, supportent une voûte
en stuc de 2 5 mètres d'éiévaiion au-dessus
du pavé ; seize graudes arcades , surmontées
de vitraux, établissent des communications
entre la nti et les bas-côtés, i^uî sont bor-
dés de chapelles. L'autel esl isolé et placé
entre le chœur et la nef, sous la coupole
où aboutissent les quatre branches de la
croix. Un perron, composé de on/e marches,
règne sur toute la façade de l'église, où l'on
entre par trois portes d'un assez bon style;
la porte principale est ornée de deux colon-
nes d'ordre dorique, isolées et accouplées de
chaque côté ; les deux autres portes , plus
petites, sont accompagnées de pilastres du
même ordi-e, avec des niches entre les deus.
On remarque encore à Moatauban : la
bibliothoffue publique, renfermant 11,000
volumes; i'évèché; la salle de spectacle.
Cette ville est la patrie de Cahuzac, poète
dramatique; du jurisconsulte Dubeiloi ; de
Le i^'rauc de Pompignan , homme estimable
et littérateur distingué , auquel la ville de
TARN-ET-GÀRONNE.
Montauban fut en grande partie redevable
cl*ùne académie; deCazalès, un des ^âs
Siiauds orateurs de rassemblée constituante;
u conventionnel Jean-Bon de Saint-André.
Fabriques importantes de draps commons,
connus sous le nom de cadis deMonliubaii,
de moUelons, bas de soie, aaivon, ccoa,
£iïenee, coux-de-vieL Filatures de huBCL
Moulins à foulon. Amidonnerie. Brasseries.
Tantaeries.
Commerce de ^ains , fariné , cuirs fcfftj,
draps, laines, huiles, plumes d'ofes, épi(«-
ries , drogueries , etc. — Entrepôt de com-
merce de plusieurs villes ' du midi, notam-
ment pour les grains.
A i3 1. x/2 de Cahors, xa L x/2 de Tou
louse, 168 J. x/a de Paris. — Hdlels du
Grand-Soleil, de France, de PEurope, du
Tapis vert.
HONTPE7AT. Petite vilje située à 6L
3/4 de Moniauban. Pop. 3,796 bab.
L'origine de cette ville est inconnue, miis
les monuments que l'on y voit n'annoncent
' pas une haute antiquité; l'histoire ne com-
mence a en faire mention que vers la fin
du XIII'' siècle; c'était alors une chàtellenie
qui dépendait des comtes de Toulouse. En
12 14, Simon de Montfort s'empara dn chA*
teau de Moulpezat, dont il fil raser les toun
et les habitations. Ce chAteau fut rebéti
lorsque les troubles qui désolaient les pro*
vinces méridionales furent eotièffemeot
apaisés; il n'en reste plus aujourd'hui que
quelques vestiges.
Mootpezat occupe le sommet d'une col-
line. L'église paroissiale fut autrefois décorée
avec goùc et possédait des tableaux précieui;
on voit encore, dans le chœur, une longue
tapisserie divisée en seize compartiments,
qui retrace diverses scènes de b vie de saint
Martin. Deux monuments existent aussi
dans le chœur de cette église; ce sont dps
statues sépulcrales représentant deux évé-
ques.
MONTRICOVX. Petite TJIle située à 6 1.
de Montauban. Pop. x,6oo bab.
Cette ville est bâtie sur la rive droite de
l'Aveyron et domine une vaste plaiue qui
s'étend jusqu'à Moniauban : elle est ceinte
d'une muraille percée de trois portes et
ûanquée par trois vieilles tours do forme
ronde ; un fossé peu profond 4él«ndait jadis
l'entrée de celte enceinte, et des poiils-levis
étaient établis aux portes. On y voit un
château euticremeut bâti en pierre, qui
5
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O
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5 .1
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H
a'oilre de Ttaurqnable que la jMotie infé-
rieure d^une grande tour carrée, ayant à
diaqiie angle une tourelle, et la chapelle
des templiers , qui étaient les plus anciens
sâgneurs connus de la ville de Montricoux.
L*é^ise paroissiale a été bâtie par les
teoiplicrs ; elle n*esl séparée de leur ancienne
malâoii que par k cimetière, qui aenrait aussi
«ux cbevaliers , mais qui était jadis envi-
ffonné d*un cloî|re«
Les ardiiTea de la lâlle renferment une
foule de pièces inédiles fort curieuses, entre
autres une charte d*afiranchissement et de
libertés en faveur dei habitants de Montri-
coux, donnée en 1176 par FVançois Rostoli
de Fos, majtre des maisons de la chevalerie
du temple.
Exploitation de carrières de belle pierre
deUfUè. ^ '
WÉGREPELISSE. Petite ville située sur
la rive ^uchè de TAvcyron. Pop. 3,ia6 h.
On ne connaît point Torigine de cette
ville , célèbrié par les événements tragiques
cnit Tonf etisanglantée pendant les guerres
de religion. On sait seulement qu'elle avait
litre de comté, et qu'elle députait aux états
de la province du Quercy. Les habitants se
distinguèrent par leur z«e pour la réforme,
et les chefs des prétestants y trouvèrent
souvent des secours.
En 163 r , le duc de Mayenne s'empara
de cette ville et du châlcad de Négrcpelisse,
06 il plaça une garnison de 400 soldats du
régiment de Taillac : on les logea chez les
bourg^is , et Ton forma dans la place des
magasins considérables pour Tarmee. Après
' b levée du siège dé Montauhan, les pritici-
panx chefs de cette ville tentèrent dû la dé-
avrer des garnisons qui , placées dans les
Keux voisins, faisaient continuellement des
«oiurses, el la tenaient en quelque sorte
bloquée. Vigneaux, Vun d'eux, négocia avec
tes habitants de NégrepcHsse, et ceux-ci
résolurent d'égorger les troupes royales nul
étaient dans leur ville , ce qui fut iminédia-
tement exécuté. Le 8 juin 162a, Louis Xin
investit cette ville, quMl prit d'assaut le 10
du même mois, et sur laquelle il exerça une
horrible vengeance; tout ce qu'elle conte-
ikait dliabitants fut passé au fil de Tépce ,
"tens distinction d'âge ni de sexe^ Un au leur
contemporain de celte épouvantable bou-
Aerie s'exprime ainsi : « Les mères qui
« s'étaient sanvées au travers de la rivière
■ ne purent obtenir aucune miséricorde du
« »ldal , qui les attendait à l'autre bord et
« les tuait. En une demi-heure toul fut ex-
m MoirrAijBiLif. h
« terminé dans la ville , et les mes étaient
« si pleines de morts et de sang , qu'on y
« marchait avec peine. Ceux qui se sauvè-
« rent dans le cnàtettu Curent. contrainU le
« lendemain de se rendre à discrétion , et
« furent tous pendus. Les soldats mirent en-
«suite le feu à la ville, laquelle fut tonte
• brûlée en une heure. Le château seul fut
« conservé. » Ce diâieau existe encore au-
jourd'hui : il est dans une situation très»
pittoresque sur le bord de l'Aveyron {vpf,
M gtavate),
JFaMquês de toiles de coton, futaines. —
Commerce de farines, gttûns, vins et chanvre.,
PAMll^.T. Bourg situé à i3 L i/a de
Mon^auban. Fop. x,6oobab*
PUT-LA-ROQUE. Petite ville située à
9 L 1/4 de Montauban. Pop. a,i5o bab.
RÉALYILLE. Petite ville située sur la
rive droite de rAveyrou, â 4 L de Montau-
ban. Pop. 3,o3o hab. — Fabrique de mtnots.
REYNIÈS. Village situé sur la rive droite
du Tarn , â 3 1. 1/4 de Montauban. Pop.
600 hab.
Ce volage possède on ancien château,
bâti- dans une agréable situation, sm* hl rive
droite du Tarn. Le château de Reyniès ftft
assiégé plusieurs fois pendant leiT guerres de
religion qui ont désolé le Quercy. C'est
dans ce châteati que le connétable de Lny-
nes s'abonchaen xôai aveeleduc de Rolian
et les autres principaux chefs des protes-
tants , pour traiter de la paix iienaant le
siège de Montauban , où fut blessé griève-
ment le seigneur de Reyniès. Le ciiâtcau
de Reyniès fut pris, saccagé et en partie dé-
moli par le duc de Vendôme. Un seigneur
de ce nom suivit à Paris le roi de Navarre,
depuis Henri ÏV, lors de son mariai^e avec
Marguerite de Valois ; il aurait été victime
de l'odieuse journée de la Saint-Bar ihélemr,
si M. de Vesins, son ennemi, ne l'eût sauvé
en le tirant hors de Paris , et en le condui-
sant lui-même au château de Reyniès. —
fabri<jué de charrues perfectionnées.
SEPTFOUrDS. Bourg situé à 7 1. 1/4 de
Montauban. Pop. 1,100 bab.— Exploitation
des carrières de pierre de taille .d'une
grande dureté, et d'une beauté pai^fBil®;
celle pierre est inaltérable a l'air et con-
serve parfaitement sa blancheur.
VILLEBRUMIRR. Bourg situé sur la
rive droiie du Tarn, â 4 I. 1/4 de Montau-
ban. Pop, 800 hab.
12
DÉPARTEMENT DE TARN-ET-GAKONNE.
ARRONDISSEMENT DE CASTELSARRASIN.
BBAUMONT- DE - LOMAGNE. Petite
ville située sur la rive gaurhe de It GimoDe,
À 3 1. i/4 de Castelsairasin. Pop. i,465 li.
Celte Yille est remarquable à la fois par
la régularité de son plan , la propreté de ses
constructions, la beauté el la feriilité de son
terriloii-e. La vallée de la Gimone, dont
Beauroont est le clief-lieu et Tentrepôt , est
productive, gracieuse, verdoyante, fertile,
et surtout riche en vignobles. Beaumont,
où toutes les provisions abondent au\ prix
les plus modérés , est située à quelque dis-
lance de la rivière, sur une pente douce, et
construite sur un plan régulier ; la ville est
distribuée autour d'une place spacieuse et
carrée , entourée de maisons propres el jo-
lies. Une grande roule traverse la place,
dont le centre est occupe par uue halle
couverte, carrée et anssi propre que spa-
cieuse. Deux des côtés de la place sont bor-
dés d'arcades. La ville ne possède aucun
édifice somptueux; mais elle a plusieurs
belles constructions, la plupart neuves; ses
rues sont droites et larges , et se coupent à
an^le droit. Son commerce , favorisé par le
voisinage de villes importantes, est fort actif.
— FabrHfue de grosses draperies. Tuileries.
Tanneries. — Hôtels Bios, Desbaux, Régis.
BOUILLAC. Bourg situé à 4 1. 3/4 de
Castelsarrasin. Pop. i,3oo hab.
CANALS. Village situé à 6 1. 3/4 de Cas-
telsarrasin. Ki^ Pop. 45o hab.
CASTELSARRASIN. Jolie vilh^ Chef-
lien de sous-préfecture. Tribunal de pre-
mière instance. Collège communal. ^ \^
Pop. 7,093 hab.
Cette ville est bâtie au milieu d'une vaste
et fertile plaine , dans une silualion agréa-
ble, sur la |)etite rivière d'Azineci près de
la rive droite de la Garonne. Quelques au-
teurs pensent quVIle existait déjà du temps
des Sarrasins, mais on a lieu de croire
qu'elle est moins ancienne; elle élait toulc-
fois connue dès le XII® siècle. Le parle-
ment de Toulouse y chercha un asile contre
lej dernières fureurs de la Ligue.
(^stelsarrasin est une ville propre et bien
bâlîc. Elle était autrefois entourée de murs
el de fossés, que d'agréables promenades
ont remplacés. Quelques restes de reia-
parts, deux portes parfaitement semblables
a celiez de Toulouse, et le poruil gothique
de réglise paroissiale , sont les seuls restes
d'anciennes coDstructions que Ton y rema^
que.
Fabriaues de serges, cadis, bonneterie,
toiles, cnapeaux. Tanneries et teintureries.
— Commerce de grains, huile, salran» etc.
— Hôtel Mounié.
CORDES -TOLOSANES. Village situé
sur la rive gauche de la Garonne, à 1 1. i/i
de Castekarrasin. Pop. 85o hab.
Ce village, nommé autrefois Concordia-
Tolosana, coni>erve des restes d'une grande
ancienneté : des vestiges d'aqueducs, des
vases, des médailles qu'on y a trouvés, indi-
quent qu'il existait du temps où les Ro-
mains étaient maîtres des Gaules.
FINHAN. Bourg situé à 4 1. de Castel-
sarrasin. Pop. i,65o hab.
GRIZOLLES. Tille ancienne, située à
51. i/a de Castelsarrasin. ^ Pop. 6,09c h.
Cette ville est bâtie sur une ancienne
voie romaine, qui de Toulouse se dirigeait
vers Moissac et Agen; plusieurs tumulus
existent dans son voisinage : l'un à Partha-
naïs et l'autre à Canals. Placée entre ces
monuments, la ville de Grisolles ne conserve
point cependant d'objets qui annoncent une
grande ancienneté; toutefois elle jouissait
d'un certain éclat vers la fin du Xlir siè-
cle. Ses habitants, n'ayant point embrassé le
parti de la Ligue , ou ayant abandonné ce
parti, le ligueur Joyeuse attaqua GrizoUei,
dont Fénélon, un des aïeux de l'archevêque '
de Cambrai, était gouverneur; il voulut ré-
sister , fut pris sur la brèche et pendu par
les ordres de Joyeuse. Les ligueurs pilierent
la ville, mais sa situation dans une contrée
fertile contribua puissamment à son réta-
blissement, et depuis elle a joui d'une grande
praspérité. '
L'église paroissiale de cette ville est un
édifice du XIV siècle. L'intérieur n'offre
rien de remarquable; le portail seul |iarait
digne d'une description {xirticulière; il est
de forme ogi\e, composé de dix arcs en bri-
*^j'
EGLISE n>E MCISSAC.
ARRONDISSEBIENT
que et d*an arc extérieur en pierre qui
Krt d'encadrement : huit colonnes en mar-
bn des Pyrénées décorent ce portail , et
sopportent des chapiteaux sur lesquels on a
représenté quelques sujets tirés de l'histoire
sânie, et plusieurs compositions allégori-
ques: CD y voit rAnnonciatioD, TAdoration
des mages , la Cirooneision , la Fuite en
Egypte, le Baptême de Jésos-Christ, Jésus
Kssascité, etc., etc., etc. Un autre bas-re-
lief représente un bon et un mauvais génie
pesant lis âmes qui ne sont plus : le poids
des booâes actions Temporte^il ? le génie
du bien s'empare de l'ame du- juste, et lui
indique la roule des demeures célestes;
mais l'aine a-t-elle été souillée par le crime ?
le génie du mal en devient le maître , et la
pndpiie dans les régioos infernales.
Fabriques de coutellerie.
LAVILLEDIEU. Bourg situé à i K z/4
de CasIelsaiTasin. Pop. 800 hab.
Lavilledieu- est une ancienne maison de
templiers , qui devint depuis une comman-
derîe de Tordre de MaKe. Baudouin , qui
trïhit le comte de Toulouse , son frère , et
qni depuis reçut le prix de sa félonie à
Montauban, fîit enterré dans le couvent de
Villedicu. Dans le XVII* siècle, les Monlal-
banais attaquèrent le châtean et le bourg de
« nom : le commandeur de la Tourettc y
avait mis une garnison de cinquante hom-
mes; mais b place fut emportée de vive
force, malgré la résistance de ses défenseurs ;
00 y mit le feu , et pendant long- temps la
onnmanderie de Lavilledieu n'offrit que des
monceaux de cendres et des débris.
- LAVlT-DB-IiOMAGNE. Petite ville si-
tuée à 4 I. 1/2 de Castelaarraain. Popula-
tion, T^65 hab.
MONTECH. Petite ville située à a 1. i/a
de Castclsarrasio. S! Pop. 9,574 hab.
Montecfa, bâti sur un point élevé, et que
pliBiears écrivains nomment Mons Mtius,
jwrtaît le titre de château en laaS. A cetle
*poque, le comte Raimond VII, assiégeant
Castelsarrasin, avait jeté une forte garnison
dans Montcch. Humberi de Beaujeu, s'avan-
^t au secours de la place , à la tète d'une
Minée fran^nise, attaqua Montech, força le
diAteaa après quelques jours de siège , et y
« prisonnier Othon de la Terrède , ainsi
que plusieurs chevaliers.
Montech fut possédé par les Anglais lors-
que ceux-ci éleniiJrent leur domination sur
DE CASTELSABBAto. n
la Guienne. En i56i , les protestants de
Montauban ayant chassé tous les catholiques
de cette ville , les chanoines de la collégiale
vinrent s'établir à Moniech. La garnison ca-
tholique postée dans celle ville faisait des
courses jusqu'aux portes de Montauban,
enlevait les blés et les bestiaux, et gênait
extrêmement les communications avec l'A-
genois. Ces motifs engagèrent les protestants
à en faire le siège, et au mois de mai 1569
ils investirent la place avec une armée de
six mille hommes de pied et de six cents
chevaux. Us assiégés se défendirent avec la
plus grande valeur, et forcèrent les protes-
tants à lever le siège.
. A l'exception de quelques restes de fos-
sés, on ne voit presque plus de traces des
fortifications de Montech. C'est dans cetle
ville que naquit, en 1754, Dominique Ca-
therine Periguon, que sa valeur et ses ta»
leois militaires élevèreut au grade de ma-
réchal de France , çt qui mourut à Paris le
a5 décembre 1818.
NICOLAS-DE-lJK-eBAVE (SAÏlfT-).
Bourg situé à a I. de Castelsarrasin. S
Pop. a,9Q5 hab. II est bâti dans une con-
trée fertile et donne son nom à deux varié-
tés de melons, dits aussi melons d'Avignon.
POHPIGNAN. Village situé près dfis
confins du département de la Haute-Ga-
ronne , a 6 1. 3/4 de Castelsajrasin. Pop.
7ao hab.
Pompignan rappelle le nom et les tra-
vaux d'un grand poète et d'un homme ver-
tueux, dont l'immense fortune fut en partie
pendant sa vie l'apanage des pauvres, aux-
quels , à sa mort , il laissa des institutions
qui honorant à jamais son souvenir. Le
château où Le Franc de Pompignan mourut
en 1784 est construit avec magnificence; il
est encore habité par le petit-fils de Tau-
leur de Didon,
POEQUIER (SAINT-). Bourg situé à
1 1. 3/4 de Castelsarrasin. Pop. i,5oo hab.
Le sceau ou les armes de ce bourg est re-
marquable en ce qu'il offre l'image de cet
animal immonde proscrit par la loi de Moïse.
POU.PAS. Bourg situé à 6 1. de Castel-
sarrasin. Pop. 55o hab.
VERDUN-SUR-GARONNE. Petite ville
située sur la rive gauche de la Garonne , à
8 1. de Castelsarrasin. Pop. 4,a34 hab. — .
Fabriques de cadis. Tanneries.
H
SÉPAKlCMiaVT DS t AKN-BT-^AftONNÊ.
ARRONDISSEMENT DE MOISSAG.
.. AUVILLARB. Petite viUe située i 5 1.
de Moiasac Pùp. 2,3oa hab.
• Cette ville, oAtie sur une hauteur qui
borde ia rive gauche de la Garonne où elle
a un port très^commercant , jouit de plu-
sieurs aspects variés et étendus. On y voit,
non loin du port, une chapelle bâtie dans
le XIY* siècle par Bertrand de Gol , qui
devint pape sous le nom de Clément Y, et
unît ses efforts à ceux de Philippe-le-Bel
pour déicuire Tordre illustre dos Templiers.
Par une singularité remarquable , le mono-
gramme do Christ , formé d*un X et d'un
P, et flanqué des lettres A (alpha) et O
(oméga) , que Ton voit sur tous les édifices
possédés jadis par les templiers dans le midi
de la France, se retrouve aussi au sommet de
Tare à plein cintre de la chapelle construite
par Cléhient V, persécuteur de cet ordre.
Cet édifice est sous rinvocaiion de stiin^e
Catherine : l'intérieur est peu remarquable
et ne répond pas à Taspect monumental de
son petit portail. — Faïenceries.
BOURG-DÉ-TISSAC. Bourg situe £ 7 I.
à/4 de Moissac. Pop. 1,018 hab.
CASTEL-S4GRAT. Petite ville située
à 5 1. 3/4 de Moissac. Pop. i,5oo hab.
IIITNESJ. Bourg situé à âll. i/a de Mois-
sac. Pop. r,5ao hab.
' LACZERTE. Petite vîTle située à 6 1. i/a
de Moissac. Pop. 3,685 hab. Elle est bâtie
sur une hauteur, près de la petite Bargue-
lonne , dans un territoire fertile en grains,
en vins et en fruits. — Commercé dé grains,
vins el bestiaux.
MAGISTÈRE (la). Petite vifle située
près de la rive droite de fa Garonne, à^ 6 1.
1/4 dé Moissac. [sg XP^ Pop. 1,935 hab. —
Fahriaues de minoterie. -^ Commerce Irès-
consiaérable de grains , farines , pruneaux
communs, etc.; ce commerce est très-suivi,
principalement avec Moissac et Agen.
Bt AL A USÉ. Bourg situé sur Ip penchant
dl*une colline , près de la rive droite de fa
Garonne; â 3 1. i/a de Moissac V^ Pop.
lyxoo hab.
Ce bourg parait «Toir mw origine d-
eienne : un savant recommandable, M. I^
rez, V découvrit, il v a quelques années,
des chapiteaux corintniens, quelques tmm
en mosaïque de diverses couleurs , et dm»
coup de médailles romaines. Les mines di
l'ancien château de Malause occupent ai
plateau élevé d*où Ton aperçoit la vilk di
Moissac.
MOISSAC. Ancienne ville. Çbef-4ieo et
sous - préfecture. Tribunaux dé première
instance et de commerce. Collège commu-
nal, i^ ^Qf Pop. i 0,1 65 hab.
La fondation de cetlç ville remoaic à une
époque fort reculée. Quelques écrivains ottt
avancé qu'elle existait déjà à Tépoque où Ici
Romains devinrent maîtres des Gaules; ma^
on ne |)eut appuyer cette opinion d'aucuna
preuves. Des actes au tlieii tiques prouveol
qu'elle avait déjà une certaine imporiaDce
vers le commencement du Vil' siècle. Trèi-
anciennement un pont, dont ou voit encoi«
des restes considérables, unissait sous at$
murs les deux rives du Tarn^ et il parail
que ce pont avait été fondé sur les ruines
d'un autre encore plus ancien. ■
Une tradition absurde attribue à Clovis Ja
fondation d'un monastère à B^oissac ; ioii$
lés historiens du Languedoc ont prouvé qfie
le vrai fondateur de ce monastère est saiat
Amand, évéque de Maëstricht, qui l'établit
dans le Yll* siècle , sous le régne de D^go-
bert II. Plusieurs souverains, parmi lesquels
on compte Louis, fils de Cbariemagne,etde
Pépin II, enrichirent celte abbaye et lui ac-
cordèrent divers privilèges.
Pendant les guerres que serrent le comte
de Toulouse Raimond V et le duc d^Aqui-
taine Richard , ce dernier sVjnpara du châ-
teau de Moi^isac, qui fut rendu dans la suite
à Raimond YI, fils et successeur de Rai-
mond V. Au commencement du ÎIIP siè-
cle, les cix)isés, ayant à leur tète Simon de
Montfort, usur]>èrent les domaines du comte
de Toulouse; le 14 août 121a, ib vinrent
mettre le siège devant Moissac. Les habi-
tants avaient appelé dans leurs murs un corps
de Routiers et quelques Toulousains; après
s'être défendus pendant quelque temps, ré-
fléchissant mt leur hosition et sur la cruauté
de Montfort, ils résolurent de capituler ,
g
JUIRONDISSEMENT DE MOISSAC.
iS
ma» U svntMm s' j opooM. Enfin, ajirèt pliip
sieun combatt, les habiUnU traitèrent seu-
Icaicat a^ec Montfort, lui ouvrirent leurs
nort», loi lirrèrent les Toulousains et les
3oo Enutiers qu'ils avaient fait venir pour
leur défense ;. œs malheifreux furent massa-
crés sans pitié. Les habitants rachetèrent
leurs qhûsoos du pUla§e , en payant cent
marcs d*or à Pavide conunandant des croi-
sés. En se soumettant à ce chef , ils avaient
cédé à la crainte; mais dès qu'ils crurent
pouvoir secouer le joug, ils U firent avec
icmpressemect. En xai4> secondés par Rai-
|Bond TI, ils attaquèrent le château où
[Montfort avait laissé une garnison; celui-ci
i marcha de suite ver* Moissac ; Raimoud fut
obligé de s'éloigner , ei Montfort eutra dans
'Hoissac dont il diâtia les habitants qui, se
fimt à sa générosité, n'avaient pas aban-
donné leurs demeures. La tyrannie exercée
par les croisés fut longue et sangknte; mais
enfin, après dnq années de souffrances, les
hahitanti de Moissac forent délivrés de leur
Dans PartHe i6 du Utûté de Paris, de
as9 , les fortifications de Moissac durent
Kre ratées. Les inquisiteurs j exercèrent
msdle leur terrible ministère. Moissac de-
fidèle à la France pendant la guerre
outre ks Anglais. En x346, le comte d'Ar-
oonvoqua dans cette ville une as-
Binblée de deux députés de chaque bonne
liile du Languedoc, afin de déKbérer en
1 sur les moyens de repousser les
èrangers. Les fortifications de Moissac fu-
imt réparées en i35i, ce qui n'empêcha
f» toutefois celte ville de subir le joug des
Anglais; mais dés 1870 elle arbora reten-
dant de la pairie.
Les bâtiments de l'abbayé de Moissac cou-
vraient une ti'ès-giande surface, mais la ma-
jeure partie a été, ou détruite, ou consacrée
i des élablisscmenU publics. On parvient à
féçiise vn passant sous un porche qui con-
éint à un pleristyle carré, orné de colonnes,
ioQt rarcbitecture mâle produit un très-bon
kftt. L'église parait beaucoup moins an-
pcane c|oe le porche et que le ]>éristyle, et
l'ofire nen de oien remarquable. A Ventre
la porche est un arc en ogive : de chaque
)dte, Qo voit une haute colonne engagée
bas le mur; Tune supporte la statue de
■ot Pierre, l'autre, oelle de saint Paul. Ce
ptfe de décoration, inusité dans les monu-
imts de répocpie où celui-ci fut construit,
fépare en quelque sorte au sinsuUer speo-
Idc que présente l'intérieur dd porche,
|b est formé de deux foces latérales et du
grand portail intérieur. Des bas-reliels eii
pierre et eu marbra recouvrent ses optes : à
droite, on a représenté l'Annonciation, l'A-
doration des mages, la Fuite eu Égypta; à
gauche , des sculptures singulières attadient
pendant loua-temps les regards des sfMBCta-
teurs. Dans la partie inférieure , l'artiste a
offert l'image delà Luxure, sous des formes
qui ont beaucoup de rapport i celles qu'on
lui a données à Monti^orilloii ; àm serpents
s'enlacent autour de la partie i^féneure
d'une femme entièrement umc, e| \çni sucer
ses mamelles , tandis qu'un éiM»niie crapaud
s'attache A ses parties sexuei^s ; préa de cette
fomne est un démon , dans .la bouche du-
quel un crapaud verse son venuw Le bas-
râlief placé a eété de celui-ci représente un
lliamme ayant sa bourse pendue A son oon ,
et portant un démon sur ses épaules ; un
pauvre s'approche et demande aes secours
qui lui sont refusés ; nul doute qti*on n'ait
voulu représentetJ'A varice. On voit, en ef-
fety dans la partie supérieure' des bas-reliefs,
le Mauvais Riche, à table avec une fenune,
tandis qu'a sa porte est couché -le Lazare ,
dont des chiens lèchent les pUies. Plus bas,
on remarque le riche mourant , et son ame
emportée par le génie des ténèbres , tandis
que l'un d entre eux lui montre une bourse
remplie, qui indique le sujet de sa condam-
nation : tout auprès est une femme qui re-
présente la Luxure touimenlée par des dé-
mons ; et plus haut , Famé du juste reçue
dans le sein d'Abraham. — La décoration du
grand portail a été l'objet de longues contro*
verses parmi les savants du pays.; l'opinion
de M. Dn Mège, k qui nous avons emprunté
cet article, ainsi que la plupart des descrip-
tions intéressantes de cette livraison, est
qu'il représente Dieu , envirouné des signes
caractéristiques des quatre évangélistes , et
les vinçi- quatre vieillards qui, selon saint
Jean, étaient plfK^és sur un trône, près de
celui de l'Étemel.
De l'église de Moissac , on passe dans le
cloître, remarquable par sa forme et par les
sculptures dont U fut orné : une abondante
fontaine était placée dans Tun des angles ;
le pavé était composé de briques sur lesquel-
les on remarquait une foule d'ornements. Ce
cloître porte une date certaine ; une inscrip-
tion atteste qu'il fut bâti en isoo. Des
chapiteaux chargés de bas-relie£i représen-
tant un grand nombre de scènes du Nouveau
et de l'Ancien Testament , supportent des
arcs en ogive peu élancés; panni les scolp-
lares de ces chapiteaux, on en i^emarque
quelques-unes tres-indécentcs.
18 DÉPARTEMENT DR
LaTÎUe deMoUsac est dans ane situation
agréable et très-avantogcusc poor le cont-
merce ma le T«m, ^ y ert nanpible, et
que Ton passe sur un beau pont ; elle est
bien bâtie, dna bb spacieux bassin formé
dé ooteaiH pittoresqnes, d'aspects variés,
poirés de vignobles et de Tergers. Une
asset belle promenade a été (racée sur la
rive droite du Tsm : de ses allées solitaires,
on voit de nombreuses embarcations re-
monter le fleuve ou descendre vers Bordeaux.
Le nouveau pont , la ville , le clocher peu
élevé, mais pittoresque de Saint-Pierre, la
haute colline surmontée d'une croix et qui
parait peser sur les dernières habitations si-
tuées vers le nord, sont des objets que l'on
remarque avec plaisir de cet endroit. Un
cours ombragé de beaux arbres a rein|>lacé
les fossés de Tancienne enceinte ^fortifiée.
Commerce considérable de très-belles fa-
rines qui s'expédient pour le Levant et pour
TAEN-ET-GARONWE. j
les colonies, d'huiles, safran, vins, laines. '
A 7 l. de Montauban, 12. L x/a d'Ages,
168 L de Vuu.'-Jiéteié^ Gnuttd SoloL
MOHTJOI. Bourg situé sur la rÎTadrùte
de la Saàne, à 6 L de Moissac. Pop. 900 k.
HOHTAIGirr. Bedle vaie, attiiM «rli
Seune, à 5 1. de Moissac Pop. 49<7* k^
— Fabriques d'étoffes de laine. Tanneiàii
• ROQUECOR. Bourg situé sur la Seune,
à 10 L de Moissac. Pop. 1,400 hab.
VALENCE-D'AGEN. Petite v^e située
à la jonction des routes de Toulouse et de
Montauban à Agen, i 6 L x/4 de Moissac.
E3 Pop. ^,875 bab. — Fabriques de cuirs,—
Commerce et apprêt de plumes à écrire ; on
tire une partie des plumes brutes de b Rus-
sie par la Hollande.
riW DU DarAaTIMEVT ni TARS-ET-CAROBiai,
UIPBIlfBHIB DB P1BMI« DIDOT rilÀlllS,
EMOS DE LA FRANCE
CABTR '^^^ 'f^
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CAstres
: "^^'r<
PITTORESQUE
DE LA FRANCE.
■■■•■■■•■•■■■•
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TRAVERSANT LES DÉPARTEMENTS
DB SBDn-BT-OISB , DU LOIRET, BU CHEB , DB l'iNBBB, DB LA GBBUSB»
BB LA HAUTB-TIBlfllB, BB LA COBBEZB, DU LOT, DB TARN-BT-OAROmiB,
BB LA HAUTB-OABOBniE , ET COMMUllICATIOlf ATBC LB DÉPABTBMBRT
DB L^ABlAOB.
DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-GARONNE.
VAft MOXTAKaiS, BOUaOU , UMOOU, TUUB KT MÙKTkVhàX , 183 MlOtt.
S* Buis A Hof cat^urVanitM» (route
àtOuuàbirj)..
ArfMt
UCkaprile^Aacilloa.
Ckarost.
KcBTy-Painovx.
CkAteaaitmx. ...
Lotticr
ÂtfemUm
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La Tille-aa-Bran \y . .
U llMMNi-Rooce.
5
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S
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XiT. . 3 i/a
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Limof M
Picrt^BiifBAm. •
MafiMic ,
User^e
Saint-Pardonx.
BriTot..
.\y.
SooiUa
Payrac
PiNit-de-AodM..
PélMoy
CaboA.
UMaa«leiDe....
Caoasade
Montanban
Oriaollea
SaintJory
V Toalooae
..Ga.
Communiratton )e SouUum h Mo», 19 1. 1/2.
è TiTÎcn..
6 i/a
6
Panuen.
Fois....
8 i/a
4l/«
61* 4r/69* lÀvfMons. (HAUii-GAtosHE.)
«I.
. .^SIPJ^CT QU P^TS QirC PARCOURT L^ YOTAfiSUi^
' t
IMK POVPIGVAir A TOVI.OUIB.
Uhk lieue après Pom|n{;iuai, on trfiTerse le bourg de Gaatoiem de Stréfcmd,
par un monticîile. sur leqi)el s'élèyç un antique diftteau« Ef^sorlMit de ce bourg, on ,
devant plosiem^ SMusoni ^fkasses. vu^-tîs dis Capnttft, ^nSb^ sitâé à draite de la rovie, i^
traverse le Len sur deux ponts ; un peu plus loin, on est entre Aeapie et Martres, d^où V^
découvre une belle vue «or la oûor^ ^^estoeux de la Garonne et sur les charmants paf»'
sages qui bordent ses rives. On traverse ensuite Saint- Jory, village où est établi le rdsn
d^po^an^pi^ <^ village, la roule, aaien droite, entre dans une licbe vallée, bordée
d'un càle par le lers et de Tautre par la Garonne. Gfetf e vallée est peonlée d'un giaal
oémbre' d^abitalions éparses et d*a^ables maisons de eampagne; à ganobe, on vnaét b
«i)lw e^r^ariiii^ op^vcat de Bniguières, bâiis au milieu dSpne des plus belles «t dcajpbi
productives contrées de la France. Au village de I*Espinasse, on jouit d*une vue eDcEan-
teresse sur les Pyrénées, que Ton aperçoit à rhoriaon , et sur les sites frak «i gradeax
qui environnent la ville de Toulouse, .«u Votk ttsixerpar le foubourg d^Amaud-Bemaid,
en travanant le canal du Languedoc
DÉPARTEMENT |>E LA HAUTE-GARONNE.
APBEÇU STATISTIQUE.
La dépiafliincnt Jde la> Hau^it^ftiiwm est formé da Tauiçienne généralité âfi Toulouse,
qui élisait ptrtie du oà^vant Haul-Ianguedoc. Il tiie son nom du CQWT* sqpérieur de b
Garotiçe qvjt;^ a partir do point oà epe eptre sur 'le territoire français, traverae œ dépsr-
tement dans toiile sf bôgti'ÇU^, 4^ siul-onest au nord-est. — Ses limites sont : au nord , fe
dépansmêiil dêiTâm-îkrCaronnei a resl, celui de l'Aude » au sud-est, celui de FAriége;
au sudj, lés monts I^vénées <mi le séparent de l'Espagne; et à VoHies^., Ics.d^uurtçmeaU
du Ge)^5 et its Hautes-Pyrénées.
Le api 'd« départéinént est éntreçoujM^ presque partout^ sur fes neuf diidèqies de sou
étendue ,. de coteaux, d'une loagiieur inégale et 4'^ne médiocre élévatioti, qui le coupent
en divers sens, ei eependant à d'assez grandes distances, pour que les parties unies ^ui
les séparent, présentent airvoy(u;eQr des plaines spi^euseS , fertilisées par de bcUea ri-
rières et pJEkç un ^ grand i^ônibre oe ruisseaux : presqi^ tons ces coieaiiz sont eouverts de'
vignes qui ttonAcnt des vins de médioore qualité. A Textréoiitç orientale du département, '■
le sol ^ezfaaipse et commence a fonta^r la base de la montagne Noire située oaRS le dé-
partement 4&^fAt)4e. Au sud, il est hérissé de hautes montagnes qui appartîenncni à la
chake des Pyrénées, entré lesquelles s^ou\Tent des ports ou coU phjs ou msôns aeceaafliles ;
la Maladetta (mon|aene. Maudit^} dont le sommet est en Espagne, et qui a sa base au
pied du revers méridional du port où passage de la Picade; lepic Quairot (Pio-Éqaarri),
le mont; Crabère, semblent des bornes placées sur lea confins du département fiour mar-
quer h séparation de la France et de l)Espagne. La parli^ svpérieuurei de cet montagnes
oflrcf les scébes les pbu piuoresques et les plus magnifiqnea : là sont suspendues , au-
dessu5 des forêts oui couvrent les premières zones, des lacs glacés d'une profondeur in-
connue. Plusieurs lacs profonds se trouvent enfermés entre ces montagnes ; d'affireox pré-
cipices et d'énormes rccbers nus se voient assez souvent prés de beaux pAtnrages , d'é-
paisses forêts et de riantes vallées; des sommets des montagnes d'Oo, de Tenasqne et de
Çtabére , jaillissent des cascades et tombent des torrents qui vont former des rfvîères^
ï .
H
CASCADE DE CŒVB. ,
sÉPAicfBdgrr ta, ul uLvn^aiJismtm. 3
(te fc brait énmM «n mttiia <te retraits pnfeadei «t mHkmm. iA gwaiitiif «t b
mille infinie àm aspccli et dés points ée voe, le métengetle peyntya rhen—nli et 4*um
Muie «ttvage, produisent les sites les pliD pittorasques qnè Ton niiiBie itÉagiaer» et Jeltant
kipeelateiir (fains one espère d'encfaentencnt. Le pente ifes meniiigoes est» pour l|i pUiporti
de3o i 40 de|^; en «|uelf|ties endroits, dks §oiit A pic et droites oemnaeiu aùr; quel*
qwhenes sont en surplomb, c*cst4-dire que leuss flânes ee lasdsent dn unniéra que In
psrtie sa|»êrieoi« s'etrence dans la lifçne faori/outaife^ et déborde la paitie iQfiéne«i« z on
nit priaHiialeiiient cette lemarque dans les raoolagnes de granité et de çalraira prinûtif «
d il nBpect dn sud; leurs somarats paraissent ijénMenaeni aoeessililei, excepté œnx des
■oatapei dY)o, de Qoaimt et de Clarabidè , couverts de fiaœs et de aiei||^ étemelles.
La dincfioo des pentps et des fallées est en général du nord au sud; les vaUées les pkM
fralngèn, les plus directes et qui offrent in passages les plus faciles on les plua fré»
quaUs, sont eeUes de Luchon, dans laquelle on entre par le pon de Venaaqiàe, eello
dH)Q^ cl celte qui ouvre un passage à It Gai^nne par reuaroil appelé le Pottt-d»iRoL
Le d^iarfcBieat de la Hauie-Oaronne est Justement renomme par sa grande fertilité;
switage qu'il doit autant à Tinduètrie de ses cultivateurs qu'à la bonté de son iol^ Laa
récoltes eu grains y sont ordinairement prodi^euses , surtout dans Ja partie au sud de-
Tooluose; celle qui est arrosée par la petite rivière du Peiit-Gef, est dbbtiimellement en-
Kmencée, et donne des récoltes de la plus grande beauté. Les environs de Toulouse for*-
neni une des plus belles et des plus fertiles ^plaines qu'on puisse voir; les terres des en-
nrons de Rieux sont si fertiles, qu'il y a des cantons 06 Ton i^it deux récoltes par an.
Cappens sur la Garonne, et le vallon de Moutesquieu de Vohrestre, sont aussi remar*
quibles par leur fertilité. — Les vignes sont un objet de grande culture, et c*est même te
plus ooittidérable après les grains. Quoique sillonné par une multitude de rivières et de
niisKaux, le département possède peu de prairies naturelles, les bords des cours d'eau
éUflt presque toujours affectés à la culture des grains; les prairies artificielles n'y sont
pas 000 plus très-multipliées , mais l'étendue des terrains qu'on y affecte devient d'année
CD sonée plus considérable, et tend à s'accroître encore. — Les habitai ions rurales sout
céoèaInDent éparses sur lout le territoire de chaque commune, et cette dissémination de
la population sur une vaste étendue, donne aux campagnes un aspect fort animé.
Le dimat du département de la Haute-Garoune est doux et tempéi^ : le thermomètre
jdexend rarement à — 10 degrés R. pendant l'hiver, et en été, durant les plus fortes
dttJeon, il s'élève de a8 à + 3o. La température moytmne de l'hiver est de a à -H 3**;
celle do printemps et de laulomne de 12 a + 14; celle de l'été de aa à + a4. A l'ex-
ception de la région des montagnes, il y a des hivers où il ne tombe presque po^ut de
aeige; mais assez ordinairemeut la terre en est blanchie deux ou trois fois; les rivières
ae gèlent que très-rarement, une fois au plus sur dix années, et seulement encore dans
les endroits où la pente de Peau est peu rapide. Où compte annuellement cent et quelques
joun d'un ciel pur et serein , autant à peu près de jours pluvieux , et environ la même
qtaotitè de jours d*un ciel nébuleux et sans pluie. — Les vents dominants sont les vents
amest et de l'est : le premier, nommé Sers, tourne quelc|uefois au sud, et il est alors
Kcooqiagné de pluie ; quand il décline vers le nord , il devient sec et osses firoid (c'est le
^vnt le plus dominant). Le vent d'est , ou Autan , tourne quelquefois un jpeu au nord ,
•Mdie avee assex de permanence , et est accompagné de beau tenip»; lonquil décline vera
bnd, 3 n*cst pas de longue durée, mais il amène les orages. Ge vent^ ordinairement
ipéable en liiver , est incommode en été par sa chaleur pénétrante qui cause un abatte-
■est général, de violentr maux de tète et de vifs ressentimenu des douleurs habituelles }
^ue la terre est humide, il favorise et accélère La végétation; mais dans les terrains
wnaeox, il flétrit et dessèche les firuiu et tes fleurs.
Le département de la Ilaute-Oaronne « pour chef-lieu Toulouse. B est divisé en 4 «r-
ntidissements et en 3g cantons, renfermant 607 eoinaiBndB.-^uperfcie, SaS L earréee»
-Popubtion, 4^7,856 habitants.
1lnKiiAi.oon. Mines de fer, cuivre, plomb, xine, antimoine, bismuth, cristal de r«eba*
Vooille, jayet. Paillettes d'or dans la Garonne cl le Sahit Carrièns de marbre de lêiilM
•Miami et do ■Mrbre slatiiaii«, granité, grès, ardoises.
Sooacu luiriaALBs à Bagnères-de-Lucbon , i Barbaxad, Encaotse, FIourenA. flonrei
idèeàSalies.
' 61,
4 ' DÉPAKTBBIENT HB lA HAUTE. OÂKOimÊ.
PMMMwnom. Toutes opèoei de oérédes, mais, millet ooir, aarrasin, pomaet de ien^
tous les lépnncs secs, «1 en aboudmoe, lin, mebns en pleine terre, chAtaigoes, tnifia,
tabae, quantité de plantes indigènes et exotiques, arbres fruitiers, ona^rs pour ks
fleurs. — 54,000 hectares de vignes, produisant annoeliement 65o,ooo hectolitres de vin,
dont environ 990,000 sont consommés sur les lieux, et le surplus livré au commerce; la
principaux vignobles sont situés dans les arrondusemenis de Toulouse el de Muret; sa
en trouve peu dans celui de Saint-Gaudens, et enoore moins dans celui de ViUefranche.
Les principaux crus sont ceux de Tillaudric, Fronton, Montesquieu de Volvestre, Cap-
pens, Buzet et Cugnaux. — 69,739 hectares de forèu (arbres verts et feuilhis). — Grand
et petit gibier (pndrix rouges, bécasses, gclÎDoltes, ooas de bruyères, ortolans, ours,
loups , différentes espèces d*ajgles). — Grande variélé Je poisson de rivières et de lia
(truites communes et saumonée). — Billes races de chevaux et de bseufe; beaucoup ds
mulets. Anes, moulons; quantité de porcs et de volailles, notamment d*oies, dont il le
fait une immense consommation : ou en sale la plus grande partie pour les conserver
comme provision de ménage; leur foie sert i îaan des p&tés estimes, qui s*expédieBt
principalemeni aux marcbauds de comestibles de Paris. — Peu de vers à soie et d'atidllei.
Iv ocjSTRXK. Manufactures de grosses draperies, ras, cadis, bnrats. Fabriques de toiles i
voiles , couvertures de laine et de coton , ruban de fil , faux , jwterie d'etain , bougies.
Distilleries d'eau-de-vie. Filatures de laine el de colon; scieries de marbre; forges à fer;
ferblanteries; fonte et laminage du cui\Te ; faïenceries; verreries; tuileries: amidouncries;
tanueries; niaroc|uineries ; fours à trisiaux. Fonderies de canons ; poudreries etralfineries
royales. — Manufactures royales des tabacs. — Émigration annuelle de cbaudronnîeny re-
mouleurs et autres ouvriers, qui vont exercer leur industrie en Espagne.
r CoMMKRCK de grains et de farine pour les colonies, eaux-de-vie, huiles, savons, binei,
pâtés renommés, oies salées; grand commerce d'épiceries; entrepôt du fer de l'Ariége,
et d*un grand commerce entre l'Espagne et les départements de rmtérieur.
YILLEt» BOVRÛt, VILLAGES 9 CHATEAUX ET ItOMUXElfTS EEMAEQUABLES;
CURIOSITES NATURELLES ET SITES PITTORESQUES.
^— ^
ARRONDISSEMENT DE TOULOUSE.
CADOCRS. Village situé à 6 1. de Tou- FLOURE5S. Village situé à 9 L z/4 de
Pop. 937 hab. Toulouse. Pop. 3oo hab.
^^n^î''- ^^'l' ^"^ "*"f Ç"^^" **«^ iiiirBa^L«i ni PLOxranrs t.
canal du Midi, sur la grande route de Tou-
louse è Garcassonne, à a I. de la première La commune de Flourens, une des pks
de ces deux villes. V^ Pop. 1,064 hab. riches du département de laHauie-Garoime,
Castanet est un bourg fort agréable, em- possède une fontaine d*eau minérale, oon-
belli et animé par le voisinage du canal ; il nue sous le nom de Sainte-Madeleine, dont
est surtout remarquable par l'abondant ter- *» «««« sourdent près de la grande route
ritoire qui l'enioure, et par la prospérité àe Toulouse à Castres, dans un petit vnUon
générale qui règne dans ses habiuUona, allongé, d'un aspect agréable. Ce vuHonest
toutes propres et généralement bien bâties. fo™e par deux coteaux couverU de chênes.
séparés au nord-est , dans une étendue de
CASTELNAU-DESTREFONDS.Bourff 5^0 mètres, par une double allée de peu-
situé sur la grande route de Mootauban à
Toulouse, à 5 1. de cette dernière ville. ^
Pop. 1,800 hab. n est bâb au pied d*un i. Noos devons eetle notioe k M. le .__,
monticule sur lequel s'élève l'ancien château Cany, médecin inspecteur des tmaa minérales de
ou oistel auquel il doit son nom. Floareos.
AUlOinnSSEMENT DE TOULOUSE. ê
|liai, te nppndumt ensuite au sud-eit en iSai, par M. Magnèa jeune, ^ihannadea
pour fonncr une gorge dont les côtés, douce- i Toulouse, el par une conuniision de mè-
nent mcUoés , sout sillonnés de petits sen- decins el dé pluutnaciens de la même ville,
tiers sinueux qui oflreni un bois touffu d'un nommée par le préfet de la Haute-Garonne
aspect très-pilioresque. Cest vers le milieu en iSaa.
de ce joli vallon que s*élève la belle fon- La commission a reconnu : x* aue cette
taioe de Sainle-Maddeine , a laquelle on eau contient de Tacide carbonique libre, des
atrÎTe par plusiears avenues garnies de deux carbonates de fer, des muriaies, de la cbaux,
iingces d'arbres. des sulfates et de Pair atmosphérique ; a° que
La source de la Madeleine a été déoou- 6 kUog. de cette eau ont produit o grain 786
vene en i Sa i par M. Cany, docteur méde- d*acide carbonique, ce qui, en volume, donne
dn i Toulouse, qui en a été nommé méde- o litre 39,65 , c*est-à-dire environ le quin-
ân-itt^pecteur par le ministre de l'intérieur, zième du volume de Trau; 3** que ia,ooo
le 3( mai i8a3. L'établissement des eaux grammes d'eau minérale, limpide, soumis à
de Flourens est très-agréablement situé; les l'évaporation, ont donné pour résidu une
malades y respirent un air très-vif et très- substance d'un jaune doré, pesant 9 gr. 375»
par, et trouvent autour de la source des qui, après avoir été traitée suocessivemen
promenades très-Jolies et très-variées. par divers ageuts , a fourni :
Saisoh dss xaux. On fait usage des eaux Muriate de soude a,a35
de Floums toute l'année, mais i>lus parti- ^ magnésie 0,240
catièrement depuis le mois de mai jusqu'au Matière bitummeuse ou
■ois de novembre, i cause du préjugé qui résineuse 0,090
semble prescrire de ne prendre les eaux que Sulfate de soude 0,88a
dïns la belle saison. Le nombre des mala- — de chaux o,a33
des qui frétfnentent la source est peu oon- Sous-carbonate de fer 0,938
sîdérable, attendu qne la plupart boivent de chaux.. 3,6x4
kseaux i Toulouse où on les transporte de magnésie o,x75
joameOement Silice o,i35
Prix dv looivist kt di ia niruiSB Matièivs végétales ou étran-
JOuiiHAi.xiR£. Le prix du logement et de la g^res o,xa3
dépense est relatif aux individus : il varie perte 0,7x0 "^
éfok 3 jusqu'à 4 et ^ francs par jour. .^_....»
Tkniv i>v PRIX DES BAUX, 5 ocut. ic verTC. 9)375
dfa,ue de cette«.u. proe 4 l'«eo«etre de ^ i,Teint..re de tourna.». La teimun
HwhOB, est de i,ooo6>. Lonqu. I Mde J^^^'j^ 1^, ,„i fei, p,„d« «ne coo-
euteuMioe .-«D est d^e i»r I expo«t.on ^« »»« P pruJîle de pota». loi
à rav, la pesanteur se porte a 1,001 3 5. 7*" "^ *■" i^..»ti„....
Elle eJt fnddie et limpirau moment où <«°'>»« °~ couleur bleue,
die sort de la fontaine; elle a une odeur et Propriétés médxcxitales. Les pronriétéa
ane mveur ferrugineuse très-prononcées, et médicinales des eaux de Sainte-Madeleine
kûsse sur les parois de la bouche une astric- de Flourens sont les mêmes que celles des
liou bien manifeste; toutefois elle n'est pas autres sources ariduh» femigineuses froides
^o^réable à boire. Exposée à l'air, ceUe de France, telles que celles de Cransac,
esu se recouvre d'abord d'iipe pelUcule Forges, Passy, VaU, etc., qui jouissent d'une
irisée; ensuite elle perd sa ckirté et prend réputation méritée.
ane couleur rougeàtre dans Tespace de quel- Ces eaux sont toniques ; elles produisent
«pies heiutss. Recueillie dans des vases fer- de très-bons effeU dans les affections des
■es hermétiquement, elle conserve plus voies digestives dues à un étai de foOilesac
kng-iemps sa transparence , mais elle bi radicale, dans les pâles couleurs, la sura-
perd an boni de douxe à quinze heures, et bondance de la lymphe, la débilité gêné-
après une journée environ, elle n'a plus ni raie qui Arrive à hi suite des maladies de
odeur ni saveur métallique; on trouve alors long cours, ou qui est produite par des per-
an foud des vases un dépôt ocracé. Sa tem- tes abondantes. Elles sont aussi trèsnsfficaces
pcraliire est de -|- i3» Réaumur, celle de contre les fleurs bbnches aloniques, les ca-
rair étant à l'ombre de -H i6«. tarrbes chroniques de la vessie, les incon-
Propriktés cmMiQuxs. Les eaux de Sain- tinences d'urine occasionnées par riiiert|e
Is-Maddeîne de Flourens qnt été analysées des voies urinaire», les engorpnenls ind^^
DÉPlft'
BB lA HAVnMJJUMNE.
vents Ot^yMOBKS ûtt vSl^VMttMy IM I
dns flcroniteiMcs y de
Elles sont botiiies é|;slwwil f»
ver le ooars de Yèfcmtàm férkutt^pie dst
fiemmies, poiir npueler te flux meiMiMMl, et
wur le modérer lmrsi|u*teB leiicilcMcal de
ratérns rend eetto éfWiiAtMo trop aboif
dflnte. EnQD, enes eonvwnacMt dstis toutes
les naliRlftes astBenM|ues où m pfweîpMs
tedication est de stintiler les organes et es
redonner i leur» IbncCioBS PéMrgieq«*«lles
ont perdoe.
UoDB D^ADvnrxsrRATtoir. Les eaux de
Flourens se donnent aiix adultes à la dose
de deux à trois verres te nuftîn à jeun, à
Wie demi-heure d*intervane l'un de Tautre,
que Ton réitère, selon tes cas, dans la jour-
née.
On peut eonsniter ht TfoHee sot les eaux
minérales acidulés femt^ocnses de Sainte-
Madeleine de Flourens près Toiribuse, par
G. Cany, dodeiur'mcdecin, inspet^eur des
eaux minérales de Ftoorens, t vol. in-8*,
Toulouse, i8a4.
FRONTOM. Jolie petite viïïe située à
7 L de Toulouse. V)^ Pop. 3,aa5 hab. Elle
est bien bâtie en briques, et possède de
charmantes promenades.
C^KN ADE. Jolie petite ville , située à
6 1» 1./4» de Toulouse. ^ Pop. i,%Ao hab.
Elle est régulièrement bâtie, en briques,
dana. un territoire fertile en grains, sur la
rive droite de la Save, un peu au-dessus de
son confluent avec la Garonne. — Pubri^ues
de cadis, ras et serges communes. Tanne-
ries.
LÉGUÉTIir. Tilla^ situé à ^ 1. x/» de
Toulouse, vy Pop. 978 hab.
LBVroNAC. Bourg situé à 5 1. de Tou-
I(Mise. Pop. 75)o hab.
«ADILLELNK (la). Voj. Floureits.
HMITASTWG. Boux|p situé à 5 1. de
loukuasaw Pop. x,i3â>hab»
TOULOUSE. Grande. beHe, riche et
très-ancienne ville. Chef-lien d» départe-
ment. Cour royale d^où rcHsorlisssnl. las dé-
jnrtenients de I» HbiHn-GaronBcv de TA-
nége, du TSm et àe Tar»et>Garooiie.Tri-
ftunaox de première instance el de eom-
merre. Chambre et heime d^roBunetct.
Chef-Kev de W ro^ division mililaipe. llàtel
des monmiiei^ (leitre M). Archevéehé. Aca-
démie nnivm^irei Faculté dé droit, des
sciences, des Yefim, er de théologie pour
la confession heKétique. Académie royale
^spieneet, loieriptiow at bettas^etlMs.
dMSl
i393. Sœîél
inrfc Société anchéologîqvo du 1
Pranoe. Société des heanx-«rts. Éoals
de «Mleciiio. École d'nfCiUarie.
tieale royale vétérinaire, fiéaiinairti diooè-
snin. S^Qf Pop. 5^,630 haU
Il est pas de villes on Fnmco dont ron-
gine soit aussi ancienne que eeDe de Ton-
Mnae; quolquea aïOws préleadesl
rsa fonriolion cal pins ancienine <|iie c
àome. Ce qui poMît eonstant, e*cst
celle viiie a efieciivement élé uao des 1
modes,
llerissanta
^ fhia populeosea et des pias
ites de» C
cités de» Gaules , chef lien da
pays hahilé pa» les VokesTcelasageft. V^iibé
Audibert , qni * fail sur ee sujet one sa-
vante. déssartUsan, anajfftinm» d'nprès ph»-
sicttrs mené— nH détonveito. dans le Sdi
appelé TseiBeTouloiiie» nnnirr le ifmtiwst
do pins gsnnd nemhro dea hialenea», 9K
eeMe vile a cemmanisé d*exM%er dons Fe^
droit qui porte ea neas* et qn» cet tfoiiné
d'une isrte lieim de h ville actofllk; il
]iroiive ensnile qno Teqieuia êleil nae «1-
eienaa colonie foodô» par les Grecs de Bt»>
seiUe. Les Romains, spass awatr cnnipiitii le
Cys des Yolces, mirent Toutense an mmo-
e des villas alliées, de leer aépuhbque.
Piw lird , ils y étahlirant vne tiiloBie qui
devini riche et puissMle : rewnmgede PlB-
léméa et des médaillBs de ca teflapSi te»-
firaaani celte déneoùnaiion, dont louttfois
il est diffiofe de fixer Vêpoi|ias ci^el^ Les
&oBuàns aabeUiffcni cette ville d^kia cepâ'
toK dW palais, d'un amphitiiéitre, ei de
plusieecs antres édificea publias dôat en
voit encore quelques misgri
Lobs de L'icruption dos Umhves» ks hn-
hitanlB. de Touleose , séduits on êpenvaaiés
papcesBachofes, embrassètent leur parti,
et fieeni prisonmees les soldais lomniiM qui
étaient dons hsor ville. Le ooqsuI Q. Setvi-
Hue Cepiott, ^ae la ni^ublique vomaàie
avail envoyé pour gouverner la province ,
s'émut ménage dans Toulouse des inlelU-
gences , entra pendant ù nuit dans ceUe
viSsv s*en rendit mailre^ et, sous prétexte de
punie hb Imhison des Toulousaiflfc,. aban-
donna leuB ville au pillage^ On croit que qe
hil après ce désastre que les habitants aban-
donnèrent iiiaen.siblemeot leur ancienne vilfe
d jeièrent les fondements de la nonvefli;.
licnlàt son eammerce» ses éc(»les 1^ peiadiji-
fenl célèbre. Au «ommencemeni dai. V siè-
cle, les yaudal«>& déMtlereiit tout le pi^,
mais Toulouse fut , dit-on, préservée de œ
fléau par ka prières et les vertus de au.
■t, /anendireBi MBiite, «1 V»-
bandoôiièrent pour passer, tn Stagne. En
4*^ itt ▼■MDthn ■entoèrtBt è TMiduse ,
r'i iB«r fat cHè» ftr 1 cmpHnur Uononw ;
y l'IÉHiwftnr k lié^ <!« kor empin r et
Mtle Tint érviat la eap^akdtfleHTrojrnnie;
péMii§alfw doMl die jooiltÉiis inlamipdon
■I n— tm fPigt-liMt aBk
5o#, CtoMWf «ptèivroir,
I itatftMi de r^qttitanKy eaM un» tfu-
CMW léHBfiBW dan» oette ville^ Le ra^Mmane
âgTeeJpiue eaue d*eaciicer dmis daHe eon-
ipiflt, «I If arkenne fat alof» te chni-iiea du
fmf fat rerttit Jdx ▼isi^tlk. Chairleangde,
epfè» âvmr dèlïvré VEgfsfbe des Samtoifts,
fa« le wùjmmt d'Aqnvlehié , doai Tou-
la &ipM9. Cette rille pe^a
M» h doafeitiatibo de» eoiMes, ciii
iM fimmi le défendre eoMn Tiarf tfsion oes
Tbiileuse fac le l^éânv oà divers
fareM fem» et eà oei aueniblées
giaérjtiLâ de la chrétieMé signatèreiit par
de» artee éffatanls leur saofénme penssaoee.
Après la répudtatioii'd'Éléonere d^Aqurfarme
par Lonfa le ^iiiie, cette tille fat aariégée
par fifedri, roî d'Angleterre, qai fat ebhgé
oc se lefirer après trois AOis d'efforts im-
iSÊtM pour s^en rendre maifre.
Ter» fa fai dà W sîède, le lAiigvedoc
firt imniienté par les Iroobki qne fit mitre
fa acdis dire des Albigeois, et RaimoiidTl,
eonofe de Toulouse, tut accusé de favoriser
fes settaîrcs et d'en négfiger la rethercbe.
Aa hnàt de cette dootelre^ fa papo lAno-
eent OI eoToîe dans les états m ftaimond
ftt>is légats chargés de chasser âts provinces
■léricifooafas les hérétiques onde les rame-
aer à la foi ; leurs efforts fnrent tains, et le
saeoës ne favorisant pamt leurs entreprises,
ils doreat se retirer, l^eu de temps après
avoir quitté Toulouse, Fnn «Peut, Pierre de
Castemaa» fut assassiné au moment de s'em-
barquer pour traverser le Rhône. Kaîmond,
ajant été accusé auprès du saint-siége d'a-
voir dooné uu asile aux assassins dans ses
élafs, fat excommunié par une bulle publiée
Cft 1 X99. tJne croisade pareille à celles qui
avaient été entreprises contre tes infidèles
de FAsîe, tut préenée^eo Fiance, du consen-
tevicnt âa roi ; et pour qu'il d*y eût aucune
diffiereBce entre cette croisade et les autres,
fas peines réservées aux coupables éraient
ooouDUoes aux sectateurs égarés du Christ
cC à ceux de Mahomet; de même aussi les
jCcoBApenses promises ài^ leurs vainqueurs
daienl la remise de leurs péchés , le^ par-
qua et les indulgences, accordés même poor
fai|fu»|
Mal
Le pfe fai amie
qnt>aa fil aamattr», Mar
aa garfmiet ha sept chAtaaMx ^a^passaéait
fa coBit* êaxm fa ^tinee^ et oamaHlit à
fat doBnrik* ïtàmaÊaAâtk BaiiiinJ s» rei^t
m «et aflefc A Samt^iMéa^ at sa pvfama,
au Jasqc^à fa cfeiiitriÉey au aiilfali d^nafaafa
iaiBrime, detaai h porte de Féalne» od il
fit senaaail d'abéi» am otdrea dn pape et
des Mgata. Le senkeitf ^vèlé, oot fa fit ealrer
d^tt» fa teaipfa aa fa frappant de varaas,
d«paw fa porta joaip'àPavtet, aà le légat
fai iiliMaa tofattgatioD de prendra part à la
croisMda «aoum mé proprai sniet». SiaM» de
Moiitfort aa fat déefaré fa chef; la pfapart
de» aaigaama aùtrèréwi dans eette milice
odfanse a» fafMitlirBa? rarméa aièala* p#ès
4» 5o,ooo boaniea; GarvaaMwaè ei Béxien
MT farent fa» premièrai» tictidma. L'tn^uisi-
tioii fat établie fmt reelMpefaer et livier
«u aappUoe fai AJbigeoii, Vandoiaet autres
aeciaires cpii p^èefaiteat eoertra fa lote du
elBV^é , tté pVéfennOM dé Ronfte et la ear>
rtfption dés eMlfakutd^ftles : eN» fét d'abeixl
eottfiée aux évétftes on A des prêtres séi^-
Bers ; mais- enfin les dommiesans forent eliar-
gés exetosi^Hmafent de eet adieux mfai^lère;
Saint Domfakftfe efV frft un de» principaux
soutiens : oh teft encore à Totileme la mii-
son qurbabifàit ce moine et ses inquisifeors ;
fa me où momentanément siégea eet hor-
fttile triimnal, n'a cessé de porter fe nom de
fne de llnqnisjtfon , et elle le porfe encore.
Les habitams de Tonlonse , après avoir
été assiégés , pillés pafr FooVqnes , leur été-
one, et Simon de Hontfort, tetir nsurpa-
ttrur, se virent pendieint long-temps en butte
aux déj^rédatrons , aux furenrt, aux super-
cheries de ces deux brigands. Après s'éfre
soumis pat* force à ces tyrans, et avoir tu
leur ville démanf elée, l'erTonfansafas éprou-
vèrent de nouveaux désastre». Sfawn de
Montfort, soupçotmant leur fidélité, marcha
avec une armée formidable contre leur vfHe.
?our éviter les maux qu'on leur préparait ,
tes habitants envoyèrent au-devant de ce
général, des députes pour l'apaiser et ftrîre
leur soumh»ion'. Montfort, n'écoutant <pie
son inhumanité^ et tes conseils sanguinaifes
de Ironiques, fit arrêter et lier ces députés,
et tes envoya an château Narbonnals. t'é-
vêque Foulques, joignant la foin-herie k la
cruauté, offrit à Montfort d'aller lui-même
à Toulouse, et de déterminer tes hahifanis
à venir lui demander grâce, afin qn*étl^t
tous i sa disposition , îT pût s'en' ren^
DÉFAKTEHEirr DE LÀ HÀUTE-OAAOmiE.
^ irir. ttontlort accepta Toffine ;
révèqne entra amaitAt dans Toulouse, mit
tout eu usage pour pefmuder ks habitanu
d'aller ineoMamment implorer la démence
du séoéral, en leur nromettanl qu'ils se-
ntent pardonnes. ConnanU dans la parole
de leur pasienr, les Toulousains lesuirirent;
nnis à mesure qu'ils aninùent devant Mont-
fort, ils étaient arrèlés et chargés de fer.
Une si noire tmhisoii jette l'épouvante par-
roi ceux qui venaienà les derniers; ils re-
tournent en fttvant, rentrent dans leur ville,
et annoocent a ceux de leurs concitoyens
qui y étaient restés, celte malheureuse nou-
velle. La désolaiion se répand dans tous les
esprits; Tindigne prélat arrive aussitôt, Cut
mettre la ville au pillage , et par ses ordres
Im troupes dépouillent les maisons, violent les
fiUes, ksfenunes, et laissent partout des tnœs
de leurs brutalités et de leurs brigandages.
Le peuple, ind^né de cette trahison',
pense à défendra ses biens, sa vie et sa li-
nerté; tous les citoyens courent aux armes,
s'aitroupenl dans les rues et s'y barricadent.
Les soldats de Mootfort s'avancent contre
les Toulousains; nuiifl ceux-ci les chargent
avec toute Tardeur que peut inspirer le dé-
sespoir de leur situation, en font un car-
nage horrible, et forcent les autres à pren-
dre la fuiie. Mootfort, piqué de tant de
résistance, ordonne de mettre le feu à la
ville; mais les habitants font main-basse sur
les soldats , les poursuivent de rue en rue ,
et les forcent à fuir de nouveau. Ne pou-
vant réussir par la force, M ontfori a recours
à la trahison ; par son ordre , Tévéque ren-
tra dans Toulouse, où il publie que le géné-
ral des croisés se repent de sa conduite
passée, et est prêt à donner la liberté aux
prisonniers et à vivre désonnais eu bonne
intelii(^ence avec les habitants , pourvu que
ceux-ci voulussent rentrer chez eux et lui
remettre leurs armes, ainsi que les tours de
leurs maisons. L'évèque et l'abbé de Saint-
Semin se rendant garants de cette promesse,
les Toulousains acceptèrent cette proposi-
tion. Simon de MonUorI , instruit de leurs
intentions pacifiques, fil déclarer par les
mêmes prêtres que, pour rendre la paix plus
authentique, il irait le lendemain lui-même,
suivi de ses barons , la signer dans Thôtel-
de-viUe. Il s'y rend en effet à la tète de ses
troupes, fait déposer les armes aux habi-
tants; mais à peine s'en sont-ils dessaisis,
qu'il s'empare des tours des maisons, y met
sas soldais en |[arnison; puis, par la plus
aohv des perfidies, il .&it arrêter et mettre
i|ans les fers les principaux citoyens qui
assistaient à la réunion, et exige pour leur
rançon la somme exerbilBBle de trente ■aifls
marcs d'argent.
Bientôt après cet amn|emefit, Monlfert
part pour aller s'opposer aux propres que
le jeune Raimond faisait contre loi dans Je
Lsînguedoc. K peine l'usurpateur a-t-il quille
les murs de Toulouse , que , ranimant son
corps courbé sous le fitix des ans et des
. malheurs , le vieux Raimond sort d'un an-
tique chftieau qui lui servait de retraite dnas
les Pyrénées, et pénètre dans la capitale de
ses états, où il est accueilli avec joie par les
habitants , qui . s'arment tous pour sa dé-
fense. Montfort, instruit de cet événement,
s'empresse de se rendre sous les murs de
Toulouse; tandis qu'il médite de s'en em-
parer, une pierre, dirigée par un des assié-
gés, le frappe i la têle et délivre la terre
du monstre. Après la mort de Montfort, le
roi de France , cédant aux instances réité-
rées du pape, se croise contre Raimond et
vient mettre le siège devant Toulouse, mi'il
est obligé de lever après aix semaines d'ef-
forts inutiles , et afra avoir éprouvé des
pertes considérables. Sur ces entre&iies,
Raimond YI fut enlevé presque subitement
à sa famille , par une maladie dout il fut
atteint au mois d'août, à Toulouse. Dès t*ia-
vasion de ce mal inconnu, il perdit U pn-
role. Il conserva cependant assez de con-
naissance pour donner beaucoup de signes
de contrition ; on lui vit, entre autres, bai-
ser à plusieurs reprises la croix du manteau
des frères hospitaliers de Saiut-Jean , dont
il avait été couvert pendant son agonie. U
s'était voué à cet ordre dès répoc|uc des
persécutions auxquelles il avait été en butte;
et tous les malheurs qu'il avait éprouvés par
l'intolérance de l'égltse, n'avaient point suffi
pour étouffer sa dévotion. Il avait fait d*»-
Dondantes aumônes aux prêtres et aux mo-
nastères ; il s'était montré scrupuleux dans
l'accomplissement de toutes les pratiques de
piété ; et dans le temps où il était excom-
munié, on le voyait demeurer long-temps n
genoux , en prières , aux portes des éguses
où il n*osait entrer. Mais les religieux lui
reprochaient de sentir quelque pitié pour
les hérétiques, de ne point se complaire
dans les tourments qu'il leur infligeait, d**»-
voir même souvent dérobé des sectaires «n
supplice. Ils le punirent de sa pitié , non-
seulement pendant sa vie, mais encore bien
des siècles après sa mort Sou fib ne pot
jamais obtenir que son corps reç*U les hon-
neurs de la sôptilture ; son cerrueil fut dé-
posé auprès du cimetière de Saint-Jean 4t
ABBOKPySSKMBOT DE TOULOUSE.
, «B tUendant que l'Église permit
Il y était encore au xrV' siè-
1 ooaune il était en bois, et que
ne prenait soin de le garder, il fut
it Je XYl*, et ses os furent dis-
le crioe seul de Rairoond YI fut
loo^-temps encore dans la maison
'fia hospitalien de Saint^ean de Toulouse.
k Sous le règne de Cliarles IX , Coligny
-leats, sans succès, de s*emparer de Tou-
loase, dont il dévasta les envurons. Quelque
|eaps après, la nouvelle de la fotale journée
|e h Sami-Barthélemi servit de prétexte à
tottloose pour Texéculion des plus horribles
iHMera; elle fiit annoncée aux capitouU
far ime lettre du fameux Joueuse , qui n'é-
nici!la que trop la haine des catholiques.
' • En ces temps, dit un auteur conlempo-
nia, lei catholiques de Toulouse firent
MBsi oo grand massacre de ceux de la re-
ii^k». Les choses s'y passèrent comme s'en-
tÙL Le dimanche, huitième jour après le
nassacre de Paris , sur les huit heures du
BMtin, les principaux catholiques eurent
aïoiisseaeot de oe qui s*estoit passé, et
ktiRs du conseil secret touchant ce qu'ils
noieat i bire ; cela fait , ils s'assemblent,
cl au sortir de œ conseil font fermer les
paides portes, ne laissant ^iie les petites
oavertes, ès-quelles ils commirent gens pro-
fres. Incontinent le bruit court par la ville
fae ks seigneurs et gentilshommes avoient
ciè saccagés dans Paris. Ce ou'éiant rap-
parié à ceux de la religion dudit Toulouse,
qui cMoient sortis de la ville dès les cinq
bcares du matin pour aller au prêche de
OuHnet , les ua« turent d*avis de se retirer
aiflcnn, les autres, de retourner dans la ville
^oer ordre à leurs affaires. Quant à ceux
fii csloient si mal avisés, on les laissoit en-
Inr paisiblement en telle sorte qu'on rete-
UNl leon épées et dagues à la porte. Sur
k soir, les corps-de-guxle furent posés en
<fivcn endroits. Mais d'autant que plusieurs
dMisetlIers de k religion estoient hors, afin
<|e les attraper , on ne aarda pas les portes
«iioipieusement le lendemain : ainsi entroit
« iortoit qni Youloit sans être aucunement
aquis. Gela estoil fait pour attirer aussi les
aalres simples gens errans sur les champs,
dpoar surprendre les villes circonvoisines
JtL sunt de la religion. Le premier prési-
aeal, nommé Daflis, homme caut et inhu-
■aifi, même à l'endroit de ses propres en-
ftai, qu'il ne peut voir ne sentir, manda
an conseillers absens que sous sa parole
ih s'en vinssent , et que leur absence ne
iwoit qu'à émouvoir les babitans dudit
Toulouse. Qu'il estoit bieo vriy qu'on avoit
nussacré a Paris, mais ce n'ettoit que que-
relles particulières, et que pour cela le roy
n'entendoit point romp« son édit de paci-
fication. Aucuns se laissèrenl persuader et
s'en retournèrent. Les autres flairans le dan-
ger, ne laissèrent de se sauver, comme à
Montauban, PuyUiurenSy Réalmont et ail-
leurs. Le mardy, pour retenir ceux qui
estoient dans la ville et attirer les autres
estant dehors, le parlement fit publier à son
de trompe quelque forme de volonté du roy,
par laquelle défenses estoient faites de ne
molester en rien ceux de la religion, ains
de les favoriser. A cette proclamation estoient
les (irésidens , le sénéchal , les capiiouls , le
viguier et autres, accompagnez de leur guet
avec armes. Cela mit en soupçon plusieurs
desdits de la religion, spécialement les con-
seillers , qui dès lors se transportèrent par
devers le premier président pour savoir à
quoi tendoient telles fa^ns de &ire. Il leur
répondit que c'estoit seulement pour em-
pêcher l'émotion du peuple. Or voyant que
leur pipée ne |K>urroit attraper les oiseaux
échappez, ils. se déchargèrent sur ceux qui
estoient en leur puissance. Ainsi donc le
mercredy, jour suivant , sur les dix heures
du matin, ayant divisé leurs sergens par
troupes et ez quartiers , ils les firent entrer
ez maisons desdits de la religion, qui furent
emprisonnez en divers couvens et prisons
de la ville : ce qui fut fait partout, le mer-i
credy. La garde fut redoublée aux portes*,'
et un du parlement, avec quelque marchand
catholique, dépuiez pour commander en
chacune des portes, pour reconnoitre tous
ceux qui sortiroient et retenir les fiiyans.
Commandement fut fait aussi à toute per-
sonne de déceler ceux de ladite religion
qu'on saurait estre cachez, à peine d'en ré-
Sondre. Au moyen.de quo^ plusieurs estans
écouverts, furent constituez prisonniers.
Entre iceux estoient cinq ou six conseillers,
hommes doctes et notables, lesquels conso-
loient les autres. Or ib demeurèrent ainsi
an-ètez l'espace. de trois semaines. Cepen-
dant les catholiques faisoient entreprises
sur les villes circonvoisines, firent surpren-
dre Castres, où il eut quelqu^ gens de la
religion tuez. Les autres ayant fait quelque
résistance, se sauvèrent.
« Les irais semaines expirées, ils mirent
tous ces prisonniers ensemble dans la con-
ciergerie; en ^uoi on commença i oonnol-
tre leur inientiou : car ils n'avoient différé
que piiur amples mandemens de IHiris, qui
leur furent aussi apportés par leurs dépu*
DÉPA&'nsHBirr de tk wjuniMâmsxsfE.
10
tet f ûtuonotz Ddpçdt tt Madron , nclwt
Bourgeois de Ut rille, Icfmieh ex^ibèreat
le commandement de par le for, que m le
masacre n'estoit encore fait , us ne diffé-
rassent plus longuement de mettre k eiéca-
tion sa Tolonté. A qnoi îb forent prompts-
Et on samedy maân, avant sofeîl le^, qtfel-
(pies écoliers , batteurs de pavé, et antres
garnemeas , an nombre de sept ou boît ,
armez de bâches et de coutelas , entrèrent
dans ladite conciergerie, et faisans descen-
dre ces pan\Tes prisonniers les uns après les
autres, tes massacrèrent an pied des degroc
d^lcelle conciergerie , sans fetir donner ao-
cnn loisir de parler, ny moins prier Dicn.
On tient qu*ils massacrèrent josques au nom-
bre de trois cens. Après les atoir piRez et
dépouillez de leurs accoutrements, ib Tes
estendirent sur la pfaice tous nuds, feor
6raot même b chemise, et leur laissant
rour toute couverture une feuille dfe papier
chacun d*eux sur leurs parties hontenses.
Ils les faissèrent en vue de tous l'espace de
deux jours entien , pendant lesquefs on
cava de grandes fosses en rareherêché du-
dit Toulouse, où les corps croellemenc mu-
tilez furent jetés Ton sur Pautre ainsi nnds.
Quant aux conseillers prisonniers, après
avoir estez ma&sacrez, ils ftn-ent pendes
avec leurs robes longues ^ au grand orme
qui est en fa cour du palais; et cependant
les maisons desdita de la religion forent
saccaaées et pillées. -
Telres fuirent les scènes sangtantei qni
se passèrent dans foulbuse après qu'on y
eut appris Tes événements, plus terribles
encore, arrivés dans Paris , et les suites fu-
nestes de la journée de la Saint-BarthéTemi.
Depuis oeUe époque , tous les ans on célé-
brait à Toulouse, par une procession de re-
liques et par dés feux de joie, Tanniversaire
de cette journée. En vain plusieurs ordon-
nances royales avaient défendu cette odieuse
fêle, les liîabilants de Toulouse Ta célébraient
avec le même empressement que les jeux
floraux : elle fut encore célébra en 1789.
Pendant les guerres de la ligue, Toulouse
S rit parti contre Henri III. Après la mort
u duc de Guise aux états de Blois, les li-
gueurs de la province, et surtout ceux de
Toulouse, se portèrent aux derniers excès.
Le ^mîer j^ésident Durant i, violent en-
nemi des bérétîqnes» mais fidèle au roi, fut
assassiné; son corps fut iraîué tout sanglant
par les pieds avec une corde jusqu'au mi-
lieu de la place Saint-Georges ; el comme
'9 n*j^ avait pas de potence, on le mil au
^ibri, en attachant derrière lui le portrait
de Meari m. Les t
barbe , le» aoim le 1
««ail aqiiikia, an lui disant :
« cher, t»Toâà awinignaai
Toeat gWral Dulfis fut égafemeot I
Toulouse ftt alors de» aervioas pstir fe i
de Goiie, ei ae touBst an dec de r
ifai mmmta litaMnaiit genênè d«b Iê^p^â
Languedoe le grand-pneur dr Jojrei
Hempleeeneil de sott père; Lon^ae 1
▼ette de raagesriwn de: HevilU fiit m^
à Teeloase, oa reBHfc»pnUi<|iKiaentDiit
de sa mort, et V<m ftt aamesA é^é§ar^ierU
premier ^ pariaraât de reeevov Hcaai rt
Les ToeloMaiBs fimat im scrriœ aoloaié
pour Jacqwes OénROl; te prorinâai àm
màtAmt» en fit ronôaoB f^pMère et le aii
au raa; de» onn-tyrs;' enfin, les aélés fi-
l^urs eaposèreot ses nmapea à ht vénna-
tien pBbliqae , le oveat de» lea IîIiimi i
des saftafa, et le parteaMBtdéelaray les chwa-
Ares asscMiblcaa le aa aoAf xdM^, «qnaate
« cour , avertie de hi aairamleuee et cpoo-
• TMitable- mort de Henri lU, advesMe la
« preaiier jour de ee aBoisy fnjaân à loai
« prince», ^préhts , seigneor» et anirea 4»
« quelque efiit et condMon <pi'iis soient « <te
« s^nnir derechef peor la eoeairvaiiaii de la
«'foi catholf^tie; arvce oadre à toas ha éaè-
• qtiea et fMSlenn da lenort, de readra
«graee k Dtea de la défivnoaee de Paiîa et
• dl» auQpea viHea da royanaw, ei da Cbîk
« des processions et des paiérea paUiqBei
» tof» les aae le s*' draaûi, ea ffirni— ai
• sanee desbjeaftiits qa^il laor avait faits ee
« joiir-l!a; avec défense de feeoanaitia paer
troi Henri de Boorbon, prélebdii rot de
« Navarre, et de le fliferiaef, à peina d'toe
•rfuni de arort ooommt hérétiqaa, et ia-
•jonction à tous les cvèyies cl paeteuia da
« faire publier de aeavaau ei gaidar la balle
«du pape Sixte T, donnée oeatre ledit
« Henri de B6urbea« ea vann et par l'au-
« torité de laqtreUe la^e eoar i'a déclaré
« et déclare incapaMa de jaaiaia saacédei' à
« la couronne de France, poer les crimes
« notoires et manifêsles aiwpleBeeat eaaie-
« nus en icelle. • Le» Tonleoeains a'oofvr»-
rent leurs poHes à Henri' IV quVa tSg&^
trois ans après aon ab{ttratioa,
après son' entrée à Paris , seiia
h reconnaissance de towt le rmrat _ - , ^
lé duc de Mayenne elleseben dea Kgueafcs
avaient tsài lenr accomaio<feaM»t; tAoM^ifmt
le ror catholi(|ne> lé démea du Midi, euai
mença à vouloir la paix, et qae la papa la
désirait entre les deux coaroone», et sea^
lement an moment où te rpddittei» da
conpHlrit kl MQminkm eénénkc
Bmb le temps defe Ligue jittqo*à la ré-
Heo, Toukwsejotiil d*oa repos tardif,
«rai ae fol treoblé Mr aueun événe-
désastreui. Bn vaiB la Fraude 8*agit»-
t-dfe daM la Guienne, les Tcfflonsaim,
!4daMs par Peipéfienoe du malheur, restj^
mt fidââ 1 Pafttorité royale. —Le procès
le Odss, otfrre do faBatisnio et de la bar-
^ipfidté de ses Hmars, fat mxnsik d*a<vo(T
lraiif;ié son fib, booflie d^vn raradère soaï-
^ inquiet, qui, passant rapidement du h-
krtioage i la dévotion, vrait, dit-oii> Touki
iBÎder la reKgioo d» son père fMi«r ea»-
traser le catMieisaie : ce fili foit trouvé
blés suites. Le maréchal SoÉk éltil décidé
h s'ensevelir sons les décombrea loi et son
armée; mais fai voix de rhumanité et de la
raison dompta cet inirépifle guerrier : il
céda k des forces sopcrienrca ei abandonna
la ville, dirigeant sa reiraile sur la rouie du
Bas-Languedoc
Dans cette journée mémorable, vingt-cinq
mille Français, sous les ordres du araréobiu
«pirante, est un épisode rennrooa- 8oult, dispueèrent la victoire, pendant qua-
iede miorre de cette viHe. Galtas, néao- torze heures, à une armée de eeat mille
éuit de Toulouse, de la reKgioB réformée, Aagteis, Portugais et Espagnols, commaa-
rwornorandabiè par sa probité et la dés par le doc de WeUin^ton. L'affaire eom-
' " ' asença à la pointe du jour par nnoeadie
de «fuelqnes maisons éparses dans la cam-
pagne, et ne se temùna qu'à la acuit. Atta-
qué» successivement dans toutes feun poaè-
tions, par des forces iafiament supérieures
è ceHea qu'ils pouvaient opposer, les Fran-
fUB se maintinrent partout, et même pri-
rent roffeasive sur quelquca points, avae tant
de valeur el d'audace, que Pennems cAl été
forcé à la retraite^ si quatre régiments de
eavalerie, que multipliait cependant Phabs-
leté du général Soult, qui les coramandaif,
avaient pu snflbv pour défecmiaer le mou-
vement rétrograde de Pannéu anf^aisc. On
a^étonnera moioa des prodifcs de» aoidats
fraaçaii, daaa cette grande jouknée, en se
rappelant qu'ils avaient pour chef le vain-
queur d*OportD, les générana Drouet, &C7,
Soult, CkMel. Harispe, Gazan et Bertoo.
Ils 7 |icrdîrcttt trois mdle }mmmea^ et Peo-
nemi évalua lui-même sa nerlu à sift mille
morts et dewte milie blesses. AvanCPaetwo,
les étudiants en droit et en médecine se
distinguèrent par leur zèle à travailler aux
mdoutes et aux tètes de pont. Flusieun pé-
rirent stu* le champ de bataille où ila allaient
relever les blessés, eu partageant leur péril.
Des femmes codaient de rang- en rang sous
fai mitraille ennemie, portant desrafraichia-
sements et des secours aux soldats , décfai-
rani leo» préjuges vêtements pour étancher
leur sang et couvrir henrv blôsurcs.
âr le gain dfuoe bataîR&doit èure assigné
9 œhii qui en retire le» avantages, l'armée
française, oWIgée d'évacuer la ville vingt-
quatre heures apnis hi bataiUe de Toulouse,
tf dû s^avouer vaincue; s'il appartient à ce-
lui qui enlève les posions de son ennemi
Le parlement de Toulouse jugea
qa'ea père protesUnt était bien capable de
fcaâre son fis; et ee malheureux vieilkutl
W roaipu vif te 9 mars 17*». Ce supphce ,
fuî réverta PEorope entière, fut consacré à
Toaiouse par un Te Dettm solennel!.... La
kme de Galaa, son fib ouiné furent ban-
lis. Cette malbetrreuse nmille appeb au
ii de cette atrocité : en revit le procès;
n pensa cra^un père âçé de soixante-trois
ns a'anrait jamms pu avoir assea de forée
|8arpe«freseul un jeune heuanie de viu^
Itaf saf ; on remarqua qu'aucun témem
tEDkire n'avait déposé eontre Cslas, etc. ,
ititaquante magistrats assemblés (wur cette
ttnde affiiîr^ déclarèrent à Tunanimité Ca-
■ et sa familte innocents. Toutefois » Par-
ité Al conseit qui |ustifiait €ahu, ne put
^ affiché à Toulouse.
U 10 avril r8 c4, pendant q»*à Paris le
*m dérrctait la détfiéance fie Napoléon
(I & toote sa famille, le maréchal Soult ,
fi coamiandiait à Toulouse, ignorant ce
foi se passaK dans la capitafe, prenait ton^
fes hs mesures- pour défendre la ville me-
Urée par Pamice anglaise , so*» les ordres
J» général Wdlmgton. En effet, le 10 avril,
iil» Ktra sous les murs de cette ville, entre
'lu dSnix armées , u«e bataille sanglante où
jPaietdes prodiges de valeur de part et
î*«ilrp. A cette jmiméc de gloire pour l'une
!«t Pantre armée , succéda une journée d'ef-
ifnipour les habitants de Touibuse, lorsque
le II on vît farmée combinée, occupant
mutes les positions extérieures de la viMe ,
■aîtiesse de tenter un dernier effort, sûre
<fc réussir et d emporter la place. Alors on
K rappeb les desastres d'une ville prise
Aamtt, et chacvi en redouta les dépiora-
et reste meître du champ da bataille, au-
cune dus deux années n^ obtenu cet hon-
neur ; mais si le nombre de» blessés et des
morts décide de la victoire, si les succès
balancés dans une lutte inégale s'estiment
en raison des efforts de courage qu'ils ont
dû coûter A Tua des deux partis, hi halaitt^
n
DÉPAKTEMENT DE LA UAUTE-GA&ONNE.
de TottlottM doit être inacrite dans les iastes
militaires de la natiou française, au nombre
des vietoires les plus glorieiises.
Lors de la seconde rentrée des Bourbons,
le département de la Haute-Garonne, ainsi
que plusieurs autres départements du Midi,
virent s^organiser des associations politiaues
qui répandirent une terreur profonde dans
cette contrée. Sous prétexte de comprimer
les partisans de Bona|)arte et s*anaonçant
coomie chargés de la vindicte publique, les
membres de ces associations satisfirent leur
haine, leurs vengeances privées, et se por-
tèrent à de coupables et dangereux excès.
Cependant le maréchal -de -camp Ramel,
commandant à Toulouse, était parvenu à
contenir leur fureur, lorsque lui-même fut
surpris, égorgé , et berbarement mutilé par
une bande de forcenés qui s*étudièrent à pro-
longer ses dernières souffrances. Ce cnme
fut commis au milieu d'un peuple fanatisé,
tout aussi passivement attentif à ce spectacle
qu'il le serait à celui d'une cérémonie fu-
nèbre, ou d'une exécution judiciaire ; toutes
choses dont le peuple toulousain ne cessa
d'aimer la vue, depuis la croisade des Albi-
geois. Les assassins se trouvèrent aussi com-
me encouragés par l'inaction des habitants
f|[ue leur éducation devait garantir des pas-
sions populaires. Plusieurs fonctionnaires
administratifs et judiciaires étaient en %iUe
au moment où le crime se commit ; n'ayant
pas essayé de le prévenir ou de l'empêcher,
ils s'abstinrent de le constater. En vain ,
long-temps après, les lois poursuivront-elles
les assassins ; les lois seront éludées ou im-
puissantes.
La ville de Toulouse s'honore, à juste ti-
tre, d'une institution célèbre, connue sous
le nom de Jeux floraux. Les peuples de
tous les temps et de tous les lieux ont aimé
les jeux et les fêtes; et le plaisir est telle-
ment le vœu de la nature, que sans lui ses
plus beaux ouvrages ne se conserveraient
pas. Parmi les diverses sortes de jouissances
3u'il est donné à l'homme de goûter, celles
e l'esprit sont, sans contredit, les plus pures
comme les plus nobles, et les institutions
qui les consacrent et les perpétuent sont
celles qui honorent le plus l'humanité. Tel-
les furent dans l'antiquité ces réunions d'ar-
tistes et de héros , de savants et de philo-
sophes , qui dans les jardins de l'Académie
et dans les autres lieux se rassemblaient
pour parler des choses propres à agrandir
l'esprit humain , à élever l'ame et à faire
admirer toutes les produrtiçns du génie,
fx>nune à en répandre les gcTntci, Ces réu-
nions polirent, civtlisèreot les hoimieBfl
perfectionnant les arts et les SGienres;f
mêlant le plaisir à U vertu, elles détruisiili
l'ignorance, qui est i Tesprit humun ce g^
les ténèbres sont à la nature. Au oomatfk
cément du XIT* siècle , et malgré riof^
fection dans la(|uelle étaient les lob m
France, et la rouille ^thiaue qui s'aflaciàl
encore aux conceptions de Fesprit hunan
sous le beau ciel du Languedoe , sept amr
tilshommes de Toulouse s'assembièrekit mi
un des jardins du {aul)ourg Saïut-ÉtieBM
de cette ville ; li , ils invitèreat , par «ai
épitre en rimes prévenues , tons les Ina-
vères ou troubadours, c'est4-clire les poà
tes de la langue d*Oc, de se rendre osH
Toulouse le premier jour du mois de mai ,
s'ençageant solennellement de réeompenKi
celui d'entre eux qui aurait le mieux eo»
posé une pièce de poésie. Ils annoncèrqt
que cette récompense, conforme en t(M|
aux motifs qui l'avaient hit naître , consis-
terait en une simple violette d'or. A peiac
leur projet fut-il connu, que noD-«eulemeat
il eut l'assentiment du peuple toulousain ^
mais des capitouls eux-mêmes, qui décsdè*
rent, dans un conseil général, que noo-SBa
lement ce serait la ville qui ferait les dé-
penses nécessaires pour les frais de rélablis<
sèment et des prix, mais que cette fête senil
renouvelée chaque année. Tous les Crouba-
dours qui jouissaient alora de quelque celé
brité s'empressèrent de répondre à la Ca<
meuse épitre , et la tJupart d'entre eux ai
présentèrent au lieu du rendez- vous au joui
indiqué. Ils lurent leurs vers, et ce fut Ar
naud y idal, de Castelnaudary, qui remport
le prix et obtint le premier la. violette d'or
L'année suivante, les sept fondateurs prirett
le nom de Maintenours de l'acadéroîe ; mo!
le nombre des rivaux dans cette sorte di
lutte augmentant, et leura vers n'ayant f»
tous un mérite égal, on crut devoir ajo«|H
une égkintine et un souci d'or , qui fum;
destinés à servir de second et de troisàè»
prix. L'académie ajouta de plus , que cdi
aes prétendants qui remporterait les troj
prix à la fois, serait proclamé doctemr e
gcàe science. Cette insiiiution, à la fois spj
rituelle et galante, fut attribuée à une jeu^
femme aimable, et parait en effet èusani
d'un sexe que l'on doit considérer coma
le premier législateur des temps héroîqu
du moyen &ge. Toutefois cette tradiitm
dépourvue de preuves , et qui date seol
meut de i54o, n'a que des traces incerli
nés et vagues , taudis que la tenue de Ta
semblée des sept gentilshommes fondutoa
AKÈOTXDVSSBMEBtT DB TOULOUSE. f3
4cs J«nx floMU, est conitatée par l*exîs-
Hnoe des registres de ces jeux teous dans le
Capitale. Biais soit que Clémeoce Isaure ait
fondé ou non ces jeux, on n*en prononce
moÛA son éloge tous les ans pendant
oélélnratioa; on couronne même sa sta-
des fleurs que le printemps fait naître,
eela parce <|ue , dit-on , elle a assuré et
retour et Tedat de cette riante fête, en
kiasant de grands biens aux sapitouls, sous
m eonditioa expresse de les employer à sa
•naécration. — Soumis, comme tout ce qui
^iflte , à Tinfluence destructive *du temps,
Mis BKglîgés plutôt qu'oubliés, les Jeux
loraux languirent sans doute pendant les
'Hëriea de troubles et d'anarchie qu'éprouva
fe Languedoc aux jours fatals des guerres
de religion. Sous le règne de Louis XIY,
un Français, né à Toulouse, y ranima le zèle
qjiie celte ville avait eu pour les Jeux flo-
raux. Les troubles politiques de la fin du
ftiècie dernier anéantirent momentanément
cette institution, qui fut rétablie en 1806,
tons le gouvernement de Napoléon.
Toulouse est une grande et assez belle
fille « fort agréablement siiuée sur la rive
Iroile de la Garonne que Ton y passe sur
•n beau pont en pierres de taille, qui com-
Mioique au grand faubourg Saini-Cyprien,
kavcrsé par une belle et large rue. Au
lord du laubouig, des jardins, des prome-
* et de belles babitations le séparent
' du liidi , qui s'y joint au canal de
Cette jonction est une des belles
qu'offre Toulouse aux étrangers, tant
le Ms-relief dont est décoré le pont jeté
w les deux canaux au point même où iU
se réunissent, pour la double et magnifique
alléé^ui borde ces canaux, que pour la
double et magnifique écluse par laquelle
leon eaux s'épanchent. La ville se présente
agrcableaaeot du côté de la Garonne par les
quau qui bordent le fleuve; du côté
elle est entourée de remparts flan-
de grosses tours rondes, placées de
en distance , dont on a commencé
la dcoM>lition , et qui disparaîtront bientôt
* entièrement. La forme de reoceinte est un
' maie irrégulier qui comprend Tile de Tou-
nîs, située en fiice du faubourg Saint-Cyprien.
Vîniciieur de celte ville ne répoud à sa
' bcBe position , ni par TécUt de ses édifices,
ai par l'élégance de leurs formes; elle est
wnesque toute composée de grandes maisons
aune arehitecture surannée, construites en
Wqoes rouges mal cimeulées avec de la
, ttne glaise ou de mauvais mortier, qui lui
it un air asseï triste; les plus oncien-
naês de
Jistaneei
i et les bas quartiers tfont con-
struits en pans de bois dont les interstices
sont rempus avec du torchis. Les rues joi-
pnent le défiiut d'être étroites , et dès lors
incommodes, à celui d'être tortueuses et
désagréables; elles sont on ne peut plus mal
pavées en cailloux roulés tires de la Ga-
ronne , et leurs nombreuses sinuosités sont
loin de contribuer à la salubrité de l'air
sous un ciel dont l'ardeur tend sans cesse à
le corronipre. Toutefois il est juste de dire
que depuis quelques années, l'administratioa
municipale s'est livrée à de grandes amélio-
rations en élargissant ou redressant les prin-
cipales rues, en rajeunissant les anciennes
constructions , en assainissant les (|uartiers
qu'on ne peut embellir. La place du Capi-
tôle est vaste , ornée de quatre jolies fon-
taines placées à chacun de ses angles; les
deux façades , parallèles aux angles du Ga«
pitole, sont régulières; plusieurs projets
sont présentés pour embellir celle qui est
en Cm». La place La Fayette est circulaire,
environnée de l>Atiménts uniformes, ornée
d'une magnifique fontaine, et très-belle;
du milieu , on voit vers l'est une fort belle
Îromenade composée de trois allées paral-
;Ies qui conduisent au bord du canal du
Midi; l'un des côtés est occupé par Thôtel
de l'Europe, près duquel sont des bains de
santé fort agréables. La plare de la Trinité
est aussi décorée d'une belle fontaine. Outre
les belles allées qui bordent les canaux de
Brienne et du Midi, Toulouse possède plu-
sieurs autres promenades, dont les plus re-
marquables sont : le cours Dillon, situé sur
la rive gauche de bi Garonne; la magnifique
avenue de la porte Neuve; l'Esplanade,
dont les allées se réunissent comme autant
de rayons à un boulingrin circulaire, au
centre duquel on a placé nn jet d'eau en
gerbe ; le jardin pubhc ; le jardin des pbin>
tes, le plus vaste et le plus beau de France
après celui de Paris, etc.
Lb Capitolb, ou L'HÔTXi.-sx-yii.Lx, est
situé à peu près au centre de Toulouse, sur
la place qui porte le même nom ; sa façade,
expo^ a l'ouest , a été terminée en 1769;
elle a 60 toises de longueur, et est com-
posée d'un arrière-corps et de trois avant-
coq», dont deux termment les extrémités;
la grande entrée est dans le troisième. Cet
ouvrage est décoré d'un ordre d'architeo-
ture ionique colossal, qui porte un soubas-
sement continu, avec des portiques refen-
dus, et dont les claveaux sont ornes de têtes.
L'avant-corps du milieu est enrichi de huil
colonnes de marbre rouge de Carrare. Il est
ta
le tympan duqMl mniI 6||^aréslciiDédaiiloM
de Lomi Xni, de Napoléon et de Lôaîs
XVIII, amufaela en a mbstitiié, depois li
révekttioB de i83o, cette légende en leltrei
detées : Lniaid, onnas vobuo. — Sur les
eéléi, on voit deuK génies, et anx extrémi-
tés, la For» et la Jttstice. Les frontons des
afant^carpe laténux sont drculaircs; ils
Rnfenneat, dans leur tympan, les annes de
la ville, et ils sont teriauéê par «n croims
deignret. On voit sor le frontim de la salt«
da speciflde, la Tragédie ei k Comédie,
avee lenn attributs. Moi de Tantre extré-
mité do bâtiment est surmonté par la figure
de Clémence Imure, restauratrèce des Jeux
floraux ; elle lient dans sa main les fleurs
que Ton distribue aux auteurs courounés
par racadémie. Yit-à-ris est PaHas, déesse
des sciences et des arts. Ce grand morceau
d'architecture est de la composition de Cam»
mas , peintre de la viUe et professeur. Les
sculptures ont été exécutées par Parant, pro-
fesseur a réoole des aru de Toulouse.
Bn entrant dans Thétel-de-ville, on trouve
d'abord un grand vestibule orné de trophées.
A droite est un \'aste corps-de-garde , et à
gauche un péristjfte et un arceau par lequel
on airive dans les bureaux de la police, ce-
lui de rétat-civil , et celui où Ton vise les
passe-ports des étrangers. -^ L'on trouve
dans la première cour, terminée i droite et
a ganche par des arceaux qui soutiennent
les galeries supérieures, deux portes ornées
de colonnes cannelées d'ordre ionique , et
de figures. On voit , au-dessus de l'entable-
ment en charpente, on peu surchargée d'or-
nements , une niche où est placée la statue
de Henri IV, en marbre noir ; la tète et les
mains sont de mari>re blanc. Cette cour fut
bâtie sous le règne de ce prince, et c'est
lé oÀ le doc de Montmorency eut ki tête
tranchée.
La porte dont nous venons de hite la
description , sert d'eutrée à une espèce de
vesiibule, au milieu duquel on trouve, à
gauche, une belle grille en fer qui sert de
dôture au grand escalier qui conduit aux
salles des Ilinsires et du TIrône ; après cette
grille est l'entrée des anciennes prisons de
la ville, et au-dessus de cette entrée se
trouve celle de la caisse municipale ; puis
attenant ce local , la porte de sortie du vesti-
bule, par hquelle on entre dans h seconde
cour du Capitule : l'on aperçoit , en face ,
une petite porte carrée qui servait dHntro-
duciion à un bel esoalîer dont la construc-
lioii permettait d'y feire monter des che-
vaux. Ceit par là qne r4Mi
archives et ' '
hiquelte on
Cette ^t
qui était , il y n pen de temps e&eore, tm
monté d'une statue en ploacib reprcseatfll
la Renommée. Cette statue portait , d^nB '
main, une girouette, et s'appuyait de l'att* ■
mv on cartouche, sur lequel sont giavé» <
In huit lettres initiaiea CP.Q.TJf.lXLf*
(Capiteliom Popoins QneToloanmMy z55Sf^ i i
Dans celte mène cour, à droite, on inwip' I
une porte qui conduit dains un local appdè I
le Petit-Consistoire. Cette salle est encan ,
digne d'être visitée : la voéte caest godih i
que; elle est soutenue par plusieurs ara-
doubleaux ; on voit anHleasus de h chea»*
née un grand tableau allégarîquc, peint pat ' ,
Jacques Boulevène, de Moissoc, en i5i^. '
On tfoit au milieu de ce tableau un jeuat
guerrier vêtu à la romaine, et couronné da
laurier; il tient de h main gauche une pi-
que, de Pautre il couronne la Pnideottt
Celle-ci tient dans une main une spbèrS)
dans l^tre un sceptre surmonté d'un oeil,
et une chouette est placée sur son épsufo
A gauche , on voit un jeune homme qoi
tient un sablier; nne grue eA à c6té de ha.
C'est dire aHégoriqoement aux magisinls :
«Voulez-vous que votre administiatioa soit
« glorieuse^ Soyet prudents » sages et rigi-
« lants. »
Le ^nd escalier , dont Tentrée est som
le vestibule que nous venons de déernt, i
introduit dans la première galerie •ppclée
mile des Pas-Perdus, et, par cette gakm,
dans la salle des Illustres ToufcHuains. là,
sont placés dans des niches, au bas desquel-
les on lit des inscriptions Ulines, les bustes
des grands hommes auxquels la viUe ds
Toulouse se glorifie d'avoir donné le jou;
La salle de Clémence Imure est le iim
où l'académie des Jeux floraux tient m
séances; elle est située à l'extrémité deedi
des Illustres ( une porte grillée, placée à 11
droite du buste du roi, y donne entrée^ U
statue en marbre de Oétteoce Imure, fia-
cée autrefois sur son tombean dans Pépim j
de la Daurade, a été mise dans cette suie,
où elle semble présider : on lit au-dessous, 4
gravée sur une table d'airain , nne copie de
nnscription qui décorait autrefois son sé-
pulcre ; nou^ en donnons ici la IraïkictieD:
« Clémence Imure , fiHe de Louis itaurt^
«de l'illustre famille des Isaores, a'éttol
« vouée au célibat , comme PéUt le pim
« partit, et ayant vécu dnqnantennsmgi^
« établit, pour l'usage public de «a palrfti
JECL.ISB ST SBBLlfUf
,7 ' '.'^/y^Y/.'t' .
E^^n j * iç
ECUSS DSS «TACOBINS
H
.^
8
M
o
AREONDISSEMEfiT DE TOULOUSE.
15
• WnMrcfaés att blé, «u poûsoo, au vin et
■ aux Wbes, et les légua aux capitouU et
• au cilojeDs <|e Toulouse, à coodition
•r 011% câébreraient cbaque année les Jeux
• Jlûraux dai» U maison puUique qu'elle
• irait ùÂt bàtir à ses dépens ; qu'ils y doih
«neraient uo festin, et qu'ils porteraient
I (kl roses sur son tombeau; que s'ils né-
«ifi^eat d'exécuter sa volonté, le !uc
• l'emparerait, sous tes méfnes charges, sans
« aatre fonne de procès , des biens Ic^ués.
< Elfe a voubi quon lui érigeai en ce lieu
• an tombeau ou eUe repose en paix, EUe
• a fait cette institution ne son vivant. »
On renoarque eneore dans la salle de l'a-
GMiémie, le buste en marbre blanc d'André
Beroard, religieux augustin, né à Toulouse,
et oourooné poète lauréat par Henri YII ,
roi d'Angleterre; ceux de mesdames de
Monlégut et d'Esparbès, maîtresses des Jeux
lovaux, et le portrait du poète Godoliq,
pv Xicolas de Troj, peintre de la ville.
La C&THxnKAi:.a, dédiée è saint Étiewe,
et digne de fixer Tatteotiou par la difle-
reaes des genres empreints sur ses diverses
parties; la plua ancienne construction est
la nef, b&tie vers le commencement du
im* siècle, pur les ordres de Raimond YI,
oomiede Toulouse, dont on voit eneore les
VOMI sculptées sur une des cle£s de la voûte.
U grand portafl » d'un style tout différent
àt celui de la nef» a été conatruit par Pierre
Dmnoolin, ardlievèque de Toulouae; on
rem^fue aundessus, une grande rosace donjt
Ib compartimeQia sont sculptés fort délicar
taneot. Le chœur , brûlé vers te oommei^
«neot du XVÏl^ siède, a été reconstruit
de i6oy à 1619, ainsi que l'atteste une in-
iriptioQ gravée en lettres d'or snr une tabte
de Durbre noir placée au-dessus de la porte
<ta cboear ; i| est aisé de voir que œ cnceur
^ le commencement d'une niuivelle église,
qni n'a pas été continuée , et dont on a
duQgé remplacement, de manière que l'ax^
du diciar ne répond plus k celui de la neft
U aaitre-antei, place dans un angle de la
Kf I est d'ordre corinthien ; les coloones ,
^ises et panneau;^ sont en marbre du Lanr
pedoc.
L'Î6£zaa n« SitRT-SxajVJnr » ou Saint-Sar
Mn, ne promet pas, par son extérieur, le.
^^ girani£ase qnoffre son iniéirieur. EUe
I k forme d'une croix allongée et est re«
lanjuable en ce que , bâUe avant i'intro-
daction en France de l'architecture goihi-
fDe, et au moment de la déoadcwce de l'ar-
^lecture romaine, elte e&t néanmoins con-
Inutie djws les prînripes de celle-ci ; 00
voit partout le plein cintre, nui est em-
S 9^é jusque dans les moindres oélails. Celte
Use passe polir avoir été bâtie vers te
XI*' siècle. La coupole » dont la voûte est
ornée de peintures d'un a>«es bon style, est
formée par quatre pilier» qui supportent on
clocher à ftèche fort étevé; autour du chaur
, se trouvent des chapeUes renfermant plu-
sieiu*s reliquaires. Sous le maître-autel, qui
est très-étevé et surmonté par un balda-
quin , existent des châsses fort anciennes ,
parmi lesquelles figurent celle de saint Sa-
turnin : on descend dans ees caveaux, qu'on
a érigés en chapelles, par de«x esoaliers en
pierre.
L'bglisx PB LA DAunAna est un édifiée
moderne dont l'intérieur est fort beau ; mnîs
les bas eûtes ne sont pa« en rapport avec
la nef principale.
On croit génératemeqt que Clé«enee
Isaure fut inhumée dans cette «Hae; et
c'est pour œte que la bénédiction om fleun
en or et en argent, destinées «ux vainqueans
du concourt des Jeux florami, a lieu ions
les ans dans cette église,
L'iousa na la, DAL9Ana paraît une con-
struction très -ancienne. Elte n*a qn'uM
porte gothique dont tes scajiptureft s«t aases
curieuses,
-L'ÉGLxsaS^nrT^issj^i; se ftût remarqoer
par un dûme d'un trè*^n goût» sunaoalé
d'une sta^e en plomb d'une très^gnmdte
igroportion. L'intérieur a été orné par phi-
«ieura articles toulousains,
L'nÛTXL na la raapxonnm,
ment l'archeivécha, est remarquable par sa
masse imp<w«ntei c'est le. plus bel édifioe
moderne de Toulouse,
te Gapiiote^
après ]
L'intérieur est très4>eau ; les 14 _
du reï-de-«haussée, la salte du 'mode «I
tes jardins , mériteni surtout 4e wier l'a^
Mention.
La Musâa est établi daua te beau WMetli
dA l'église des Augustins; on 7 arrine par
un cloître où l'on remanque i|uekiiMS fnf-
ntents de sculpture et d'inseriptions aotif
ques. Comme tous tes musées, oehû dte
Toulouse renferme quelfMS tièteami en-
gioanx et un plus f^rand nombre de eopies.
hs milieu est occupé par «ne larye et'4oft»
gue table sur tequdfe soni itn^ divets
objets de curiosités, entre autres uia bean
torse antique, desvaaea,. dos lampes, et deux
rôties de char antique <n bronae» Uen
couservées.
Le cloître attenaat au mvHée mfanae te
riche produit de» fouiUea faites en iSay
près de la ville de Bilartres; Dana un asaee
.10
DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-OARQNNE.
petit ttpaœ , oq a trouTé , i quatre pieds
aa-deasouB du sol , soixante bustes d'empe-
reors et d'impératrices, en marbre dltaiie;,
une statue de Jupiter Serapis, plusieurs
fragments de bat^reliefs représentant les
tra'vaux d'Hercule, un grand nombre de
diapiteaux corinthiens, de frises et d'orne-
ments d'archileciure, d'un très-beau 8tWe.>
Au milieu de ces marbres si remarquables
par leur nombre et par leur exécution, on
dislingue une tète de Vénus en marbre
grec, qui le dispute , par la pureté du style
et la beauté de» formes, i tout ce que Tàn-
tiquiié a produit de plus parfait.
FOITTAIHIS PDILIQUIS. TouloUSC pOSSèdc
un grand nombre de fontaines, alimentées
par leA eaux de la Garonne, qui sont élevées
au moyen d'une machine hydraulique con-
struite par M. Abadie. Ijcs eaux sont dis-
tribuées par cent et une bornes-fontaines ,
par cinq fontaines monumentales , par (rois
abreuvoirs, et par deux gerbes jaillissantes;
leur distribution ne se borne pas au service
public , i5 pouces d'eau ou 3o,ooo litres
par vingt -quatre heures, sont réser^'és pour
être concédés aux particuliers qui désirent
en avoir k domicile.
La fontaine la plus remarquable est celle de
la place de la Trinité, exécutée sur concours
par M. Urbain Yitry, ingénievr de la ville ;
die se «ompose de trois marches drculaîres
en pierre de taille, supportant un bassin on
"vasque de x5 pieds de diamètre, au milieu
duquel s'élève un double socle triangulaire
en marbre blanc; il supporte trois sirènes
en bronze, entre lesquelles est un balustre
de même métal. Ce groupe soutient, à. la
pieds au-dessus du sol ae la place, une
oonpe , également en marbre btaoc , de 6
Siens i/a de diamètre : sur les pans coupés
u socle sont trois létes de lion ou masca-
rons en bronze. L'eau qui jaillit du milieu
de la coupe, s'élève à a4 pieds au-dessus du
sol; après être retombée dans la cuvette
supérieure, la majeure partie tombe en
nappe, et forme comme un voile d'eau au-
devant des sirènes. Une autre partie pas-
sant par les tuyaux qui traversent les ngu-
res, va couler par les tètes de lion on mas-
earons ; celle destinée à la consommation
se rend du bassin inférieur à trois bornes-
fontaines établies au bas des marches.
Li PoMT qui réunit les deux rives de la
Garonne est remarquable par sa largeur et
sa solidité : commencé sur les plans de'l'ar^
diitecte Bachelier en i543 , et terminé en
1600, il est percé de sept arches, dont celle
du milieu a cent pieds d'ouverture ; les piles
sont percées eiles-oiéBaes de Croos en forae
de coquilles, pour l'écoulement des eaaz
dans les grandes crues. Une porte en sr
de triomphe et eif*briques, qu*on attrftui
à François Mansard, le termine da c6lé di
fiiubourg Saint-Cyprien, qu'die a^wre de
la ville.
On remarque encoVe à Toulouse les hôldi
de Malte, de Levy, de Mac-Carthy ; le »
lais' de justice et celui de la oour royJes
l'observatoire, oue l'excellenoe des instn-
ments qu'il renferme et le talent de se%êb-
servateurs ont rendu célèbre; Técoie vété-
rinaire^, l'abattoir; le châtean-d'eau ; lliàlcl-
des-monnaies; les bibliothèques publiques,
contenant ensemble 60,000 volumes; Yecak
d'artillerie ; les casernes ; l'arsenal ; le noir-
gone; le moulin i poudre; l'hdpital ne B
Grave et ThÂtel-Dieu, qui, réunis, penveni
contenir a,ooo individus; la maison d'arrèl;
les moulins de Basacle et du Château ; le
temple calviniste ; la synagogue, etc. , etc.
Toulouse a vu naître un grand nomb»
de personnages remarquables, parmi lesqiiell
nous citerons : Clémence Isaure; Gui Da-
faur de Pibrac; le vertueux président Dii-
ranti ; le célèbre jurisconsulte Cujas ; le poda
Maynard ; Thistorien Catel ; le peintre An-
toine Rivalz; Palaprat; l'annaliste Gennain
Lafaille; Campistron; Timmorld Paul Rir
quet; l'idgénieur Deville; l'ex-minislre Ber-
trand de Molle^lle ; le général Dupoy, mort
au Caire les armes i la main; les génénox
Roguet et Terdier; MM. Picot de Lapey-
rouse, de Villèle, Baour-Lormian, Soumet,
Esquirol , Lamothe-Langon, de Puymaurin,
de Montbel , Laîs , etc. , etc. , etc.
Beaucoup d*esprit et de gaieté; be^nconp
de penchant à robligeance et aux sentimenlB
affectueux ; beaucoup de douceur et d'ama-
bilité dans le commerce de la vie, tels aoot,
avec un grand fond de vivadté, source ord
naire d'une excessive promptitude dans la-
jugement comme dans la détenninatioUy las
traits éminemment caractéristiques du Toit*
lousain. L'étude des lois et leurapplicatioc,
les travaux scientifi^es et littéraires, la
culture des arts, particulièrement de la mu-
sique et de la danse, les plaisirs et les fêlea,
tels sont les principaux et divers élément^
.des occupations auxquelles il se livre avee
le plus d'ardeur. Extrême dans le biea
comme dans le mal, il met, il porte tout att
superiatif. Malgré les excès trop nombreux
que nous nous dispenserons de citer, le
peuple de Toulouse, si prompt a s'exalter,
n'a pas dans son assiette naturelle lesmonln
brutales qu'on reproche à cerlatiies autrai
AkkoNniSSEMlÈNT t>H SjLltrr-GAUDENS. 17
pressé, mab toujours un chant ptir et mé-
ndieux : chacun des musiciens fait sa par-
tie avec une rare intelligence. On ne peut
se lasser d*écouter les chants nocturnes de
ces Orphées populaires. Jamais , dans ma
contrées du Nord, on n*a éprouvé une pa-
reille jouissance. A Paris, surtout dam ht
dernières classes de la société, les voix sont
raw^ues , et comme noyées dans le vin ou
les liqueurs spiritueoses : on souffira «i en-
tendant chanter les enfants de Pairit, tandîe
qiie ceux de Toulouse et de la Fmee mé-
ridionale paraissent faire periie de cet trou-
pes d'intelUgenGes éihérées, envoféet pen-
dant la nuit pour consoler les mallieuieux,
ou pour donner à quelque dévot penouniftt
un avant-goût des concerU du ciel.
IttJusirie. Fabriques de grasse draperie,
couvertures de laine, soieries, gaxes, indkft-
nés, amidon, vermicelle, iiougies, ciitoa,
cordes d'instruments, papiers peints, fakara^
&UX.— Filatures de coton, teiniurcries, dis-
tilleries d'eau-de-vie, martinets à suivra ,
fonderies, tanneries et maroquineries. Ma-
nu&ciures importantes de fiiux et d'aeicr.
Xeintureries.--Fonderie de canoiis.--Pon-
drerie et raflGnerie royale. — - BtanufiMStura
royale des tabacs.
Commerce de grains et fiurines pour les
colonies; de vins, eaux-de*vie, denrées colo-
niales et du Midi, épiceries, huiles, savon»
fer, laines d'Espagne, draperie, quinraille*
,rie, plumes et duvets. — Eotrepôi des iet%
de l'Ariége et d'un grand eommeree entra
l'Espagne et les départements de l'intérieur.
L'heureuse position de Toulouse semble
inviter les habitants à se livrer aux mécu-
lations et aux entreprises les )ilus baniiesel
les pfus lucratives. — On peut évaluer le
commerce du blé à un million d'hectolitres
par année, el la circidstion qu'il produit; à
dix millions de francs. Six minoteries four-
nissent annuellement cent quarante mille
hectolitres de grains convertis en minoto.
A la 1. de Mootauban, 16 1. d'Albi*
z8x I. de Paris. — Hôtels de France; du
Grand-Soleil, des Ambassadeurs, d'Espagne»
Baichères.
VERFBII.. Bourg situé à 3 L 3/4 d«
ToiUouse. Pop. a,558 hab.
VIELMUB. Boui^ situé sur le Tam^i^
9 1. de Toulouse. Pop. 6,o53 hab.
du Midi : on remarque même une
certaine douceur dans son langage,, dans
ion patois, son accent et &es manières, com-
pères surtout au hingage rude , à l'accent
désagréable et aux manières bnisques du
peuple marseillais.
Le sexe , à Toulouse , surtout dans les
classes inférieures, allie à la vivacité de
fesprit le charme séduisant de la beauté;
les Toulousaines sont , en général , petites,
et quoiquVUes aient ordinairement les che-
veux noirs , la blancheur de leur teint ne
peut être surpassée. Dans leurs traits, le
piquant s'allie à la graoe ; la fraîcheur de
\tir risage , rineamàt de leurs lèvres attes-
tent la pureté du sang; des dents petites et
déea, des yeux superbes, presque toujours
os en amande et voilés par de longues
popières, ajoutent à leun agréments. A
fcs qualités extérieures, elles joignent «une
ame ainante , et un caractère d'une péiu-
bnœ singulière; elles font de l'amour la
principale affaire de la vie : c'est là le be-
soin ^ leur jeunesse. Ce sentiment leur
phit , les entraîne , les enivre et les occupe
constamment, même au milieu de leurs tra-
vaux; elles sont franches, gaies, commu-
aieatives. De tout temps, on a accusé les
! eriseltcs de Toulouse d'avoir un faible pour
! les étudiants en droit : c'est encore anjour-
;. ffaiii comme avant la révolution ; toutefois ,
sossi bien pertaeées du céfé du cœur que
mis une foule d'autres rapports, elles ne
: amgmt pas à tirer parti de ramour de leur
aaianl ; aucune idée d'intérêt ne se mêle i
Ion* tendresse; dles reçoivent peu, et pres-
se toujours des cadeaux sans censéquen-
f», fûts i de longs intervalles; elles ont
: iras sorte de délicatesse naïve qui leur fait
I altaebcr un grand prix i se donner, et point .
I à se veodre.
I La jeunesse toulousaine est douée, à un
' haut d«é , du génie musical , et dans au-
ruiie ville de France il n'existe des oreilles
fins sensibles à l'harmonie. Le Toulousain
Aante , pour ainsi dire , en naissant. Pour
« fiiire une idée de son goût exquis et de
Feipression délicieuse de ses chants, il faut
favoir entendu pendant ces belles nuits d'été,
eè des centaines de groupes, parcourant les
tues , font entendre des aeecnts pleins de
1; tantôt c^est un air simple ou mé-
tantôt un mourament gai, rif.
ARRONDISSEMENT DE SAINT-GAUDENS.
ABBAS. Village situé à 5 L 1/2 de Saint- salwto et de peignes. Forfe à la catalane*
ludeiM. Pop. 1,1 39 hall. *-« /a Arr^irej de VtTiTrît'.
û\^ et ^'K* Livraisons, {Mkvrv.'CsnoTuyv.) 6Î
dérajeltëmekt m la haute-gaeoitns.
' • ASPET. Petite ville siluée à a j. i/a de
Salnt-^aiul^ns. Pop. 5,575 Uab. Elle est
bdtlc daivs une [jositioQ pittore$<|ue sur le
iorreiU de 5ouhei) et près de la nve droite
4u Hers. — Fabriques de clous, de peigne^
et d'ou\Tiçe« en buis. Martineû à parer le
^. — Commerce considérable de porcs pour
^ France et TEspa^ue.
: AUUlfîllAC:. Jolie pelÎMl ville situ«e à
3 L Vi 4t Sainl-G«udei»«» Pop. i,433 hab.
SUc «Bt ^M« bieq bâtie »ur k pencbanl
d*Ua ••MU «U l^d duaud cpule U Louge.
--- MtaM'iqU$s d'éwfhà 06 laine. Tanneries.
-ri^fVMn» de euifv, laine, et bestiimx.
. BA«llàKM*BB«UJCH(Hr. Mie pélilê
tJVe, liciiér à 9 1. i/i de S«mi-Gaiid«n8.
^ vy Pop* t»,«P77 fanb.
. CfÊS^ ville «et b&tie i l'eitrénité de la
vaUéè de Lncboa , Tecs lef oonfini du ta*
4e«nt dioeèee tie Gonminge , à peu prie
^n BMtteu de h chaîne dea PyréDées, Ette
éal placée auprès d'une ffnrge qui oonduil
eux ▼allées populeuses aOneil et du Lai^
iMOfs, sur le nve droite du 60, au nord-
ouest if un rianf et fertile rallon , aussi en*
tonré de OMnlagnes cuttâvées à leurs bases^
et eûuveites à feurs sonmeis de bois pro«*
près à la construction. Uue autre rivière,
■emnée le Fifue, prend sa source dans les
heuics menfaigiies que l'on voit au midi ;
épris aveir fertilisé de ses eaux ec engraissé
de son li«ion les belles et immenses prai-
fies qui entourent Begaères, eUe Ta se con«
fendre atee la rivière du Go; qui descend
à grand bruit du lae de Séeulé|o. De la rén*
nîon des eaux de Ift Pique et du 60, se
forme, au-deaMus du bourg appelé Barcn<«
gnaSf une nonrelle rivière qui prend le nom
de Neste-de>Lucbon , laqueUe, après'nvoir
traversé dans toute sa longueur cette belle
et riche vallée, va grossir la Géironne de ses
eaux au-dessous du village de Oerp.
lAUx «isRMAUs na aAOVBaas-nK-Kucen]!^.
', Bagncres-de-Luchon lire son nom de sei
eaux thermales , Aquœ Balnearîœ IUjcO'
hienses. Elle est bien bâtie , traversée dans
tous les sens par des rues larges , propres el
men pavées, dont la principah; mène à ré-
tablissement des bains.
I. Nous devons cette intéressante notice sor «
les eaox minérales de Ra^nèrcs-de-Luchon , à
Fextrèm» obligeance de M. le docteur Barrîé,
inspecteur de cet établissement important, «nie
MB père et grtod-pèrc ont dirigé pendant i^es
d'un siècle.
La ville forme un trian^ dont «Kjynnf
des pointes est prolongée par une aDée,
I^une de platanes , l'autre de sycomores , la
troisième de tilleuls. Celle-ci est, sans con-
tredit, la çlus agréable , surtout pendant ks
mois de juin et de juillet, où ces. arbres sont
en fleur , et répancfeot l'odeur la plus suava
C'est cette allée de tilleuls qui mène de ta
ville aux bains ; elle est bordée de maison
de droite et de gauche pendant une grande
partie de son cours. Dans peu d*annees, ces
maisons joindront la ville aux bains. Cest là
le beau quartier.
te climat de tucbon est en aéneral très-
doux» le fi*oi4 J est très-modéré pendant
r))Iver. L'été est assez cliauc|« le pnntemps
et Tautomne présentent de beaux jours. La
température qui rèçne dans les mois de juil-
let et d'août est quelquefois très-élevée, mais
elle est presque tou^oura adoucie le matin
et le soir par les bri$es des montagnes et
par les zéptij^rs qui |iaraissent sortir du fond
des forêts environnantes de manière que les
chaleurs ne sont fortes à Luchon que depuis
dix heures du matin jusqu'à quatre. les
vents qui dominent dans la vall^ de Luchoo
«ont ; \ nord, le sud et Vouest; ces trois
espèces de vents y rèpent tour i tonr. Le
vent du nord, s'il souffle long-temps, procure
des froids Apres; il est vif et pénétrant, et
règne ordinairement pendant l'hiver. Les
tiedes vapeurs du sud, qui ont pour barrière '
la chaîne des Pyrénées , portent sur la vé-
gétation et sur l'économie animalep une im-
pression dont elles souf&ent singulièrement
L'ouest, qu'attirent les gorges de Payssas et
les vallées d'Oneil et du Larbouts, amène de
fréquentes pluies. Les orages y i^t assei
fréquents vers la fin de juillet e^ dans le ,
mois d'août. La grêle, fléau dévas^teur des
moissons , n'y tombe presque jamaû.
L'élévation de Bagncvès-de-Lu^n au-
dessus du niveau de la t^ar, est de ^4 toîsek
Le territoire de eette viUe n'a point de vigno»
blés; la proximité des montagnes, dont Ici;
sommets sont toujoun couverts de neige, le
rendent trop froid pour que la vigne pui
y prospérer* La fnose et la franiboise m
rissâit avec profusion dans les
qui se trouvent à une exposition
elles ont ub perfeai et un foAt
Cest dans la vallée de Luchon que \
ger admire la patience MustrieUe^ péni
ble de riiabilant des Pjrrénées; on y voil
combien le peuple sait ta^er parti de la tem
la plus stérile , du sol le plus ingrat ; toute
les terres se fertilisent sous les nniai d« ci
laborieux cultivateur. Le grand nontee 4
o
H
S
H
3
s
i
h
3
Ka[e^ig!l!^âilE~i^
AtlKONDlSSEMENT DE SAINT-GAUDENS.
19
hii&seaux qui entrecoupent les prairies don-
Mil à la végétation im luxe et une voicté
|n cbKUMit. Les champs, drrâés par dés
Ini», el les mmUireiises lignes de démar-
DMiiHiqa^oa obserie, annonoenl à rélran-
pK le prix qu*on attache à fai propriété. On
k'ol paa moiiis étonné , lonoa'oD ape»^
|ni nonhirnitin population animée, vivifier
lir des tnvanx les plus pénibles cette con-
iés qm k nature sembfeil ^voir condamnée
hwÊt émnelle stérilité, sans le bienfaxl
iHpprâciahle dea souroea salftareases qu'elle
i La «Bée de Lnchon est asset large près
Il Mgnères , poiB" mériter presque d*étre
■■niée plaine; elle est partagée en prairies
iftcB Hrm labourables ; les prés sont bien
^raiéa. Les champs sont coltivés en maïs et
li«èéales graminées; ils rapportent souvent
imx récohes dans la même année; après
b feigle on le froment , on sème dn sarra-
qui a le temps de croître ou de mûrir
Bi la mauvaise saison. Outre la plaine ,
flancs de bi montagne sont culirvés en
et en froment vers le bas, pois en sei-
si haut qu'il peut aller , et toujours
haut , comme dans le pays de Foix ,
•e dans presque toofes les montagnes.
^ OoAre le bénéfice que retire Bagnères du
Maeottrs des étrangers que ses eaux j attî-
tait , il s*¥ fiait quelque commerce (surtout
Ér contrebandeO avec l*Espagne. On élève,
•Ms les bames montagnes des environs ,
kaacoQp de gros bétail.
Autour de Bagnères , on nourrit une
^awle quantité de chèvres qui rentrent
bas les soirs dans h ville ou dans les villa-
fi voisins , au Ken que les vaches restent
m- la Bioniagne, où elles sont retirées dans
les granges. Il n'y en a qu^un très - petit
tombre qui rentrent en ville, surtout dans
m belle saison.
Les routes qui conduisent h Luchon sont
Mies et praticables. La vallée de Luchon
bonanence à Cierp' et se termine à la tour
le Gastel-Tieîl , oh les montagnes de Barè-
Ets et de Saint-Mamet semblent se réunir.
Djepais le village de Cierp jusqu'à celui de
Ciâwle-Liichon , tes montagnes se séparent
soor laisser, dSm côté , un passage à une
les nrincipéles sources de la Garonne , et
le tantre , une route extrêmement varice
a' offre plusieurs villages et de rianies hâ-
tions sur les hauteurs , dont quclques-
■Ms sont siloées d'une manière pittoresque.
Les eaux thermak'S sulfureuses cfe Bagnères-
fc-Liichon jouissaient d'une gi-ande célébrité
h temps des Romains , ainsi qu'il est facile
de s'en convaincre par un grand nombre de
débris d'autels , de saroopnajjès , etc. , sur
lesquels on lit des inscriptions latines. Lfs
restes, impérissables des monmnents fondés
par oe peuple étonnant , ^i portait l'em-
preinte de sou génie , de sa magnificence et
de son bon geSt dans tout ce qu'il entre-
prenait, furent découverts > ainsi qu'une
vaste piscine très-bien conservée , dans les
fouilles que firent les Célèbres Bayen et Ri-
chard , dont la mémoire est encore si chère
aux savants et aux hommes vertueux. Il est
naturel de croire que ces débris avaient servi
à élever un édifice thermal et des autels vo-
tifii. Ces monuments annoncent en outre ,
d'une manière certaine, que l'efficacité dea
eaux de Bagnères était déjà connue et révé>
rée dans les temps les plus reculés ; ils nous
apprennent qu'à cette époque les bains de
Luchon étaient en réputation, et qu'alors
comme aujourd'hui ces sources thermal^
étaient propres à la guérison des di.*^^erses
affections morbides, ou à leur souVagement.
De là, sans doute, les .vœux que l'on adres-
sait aux aimables divinités des eaux et des
montagnes ; c'est du moins ce que l'on est
fondé à croire par Vinscription suivante:
Nymphis Lucanus et erotis montibus. De là
aussi , le dieu au'on fit de la vallée de Lu-
chon , tîxoni deo falferta-V, S, L. M. Sur
une autre pierre on lit : S, V, M. Pompe^
nu MasenUnus-F^, S. L, M. Mais de tous
les marbres portant des inscriptions, celle
oui a fixé j^lUs particulièrement Tattention
aes antiquaires est la suivante : Nymohis T^
Claudîus Rufiu. V, S. L. M. C'est ici que
s*est accompli le vœu de Qaudius Rufîis, aux
divinités des eaux.
Le maréchal duc de Richelieu se trans»
porta à Bagnères-de -Luchon dans l'année
17612 ; ce protecteur des sciences et des arts
utiles favorisa le rétablissement des bains.
 cette même époque , Luchon n'offrait
guère que des masures en ruine , quelques
chaumières et un très-petit uombre d'habi-
tations. Dans le mois ae juin 1765, Bayea
et Richard firent, par ordre du gouveme-
menl, des fouilles qui mirent à découvert
les précieuses sources de Baguères. Creusant
à une certaine profondeur , on trouva des
quartiers de marbre blauc en forme depilas-^
très, où étaient tracées au ciseau des mou-
lures , des figures symboliques. Sur l'un de
ces débris on lisait : Deo iùxoni; sur l'au-
tre : Nymphis augustissimis sacrum.
Depuis plus d'un siècle , les eaux de Ba*
gnères-de-Luchon sont sous la direction d'un
membre de la famille Barrié. Un des aïeux
62.
DiPAATBMEEVT DE lA HLVTE^ÙÀMCÊmE.
» apipartaMiit à k «une d«i
Let' «mbU et let étruigtn qui «# khé*
d«iit à LwsImni dans la «ÎMn des «tiu , no
«MMiuent jamais d'alter jouir de h vue du
iajc d'Oà, qui eai un olûet d'une graode ctt«
rtottié. Poidant plus de deux lieues de oel
igr^ble vojage « on a*aper^t que les sites
In plus ranéfi ; de YBStosndeauK devins et de
sa^uis qui se gnpupent au loin, forment dca
* foints de vue où l'attl aime à s'égarer. Quel-
aues moments avant d'arriver sur les liordi
du lae» on entend le bruit tiunukaeaz de
la cascade qui tonabeavfic fracas, et qui ae
{Nféaipite de plus de luiit cenU pieds de faao*
leur ; son eau alimenta un vaste bassin de
trais mtUe toiaea de eiroonférenoe, désl|^
Mtus le nom de lac d'Oô ou de Çéculéjo. Aju^'
dessus de oeltt»4à, oo trouve enoore quatre
autres laos; le dernier est le lac glacé du
port d*Od. On ne doit pas nùmquer non pki»
de visiter la HmiaiUttm , montagne d'une
étendue prodigieuse et d'une Ifautwir «ur*
prenante, Aot^enra douivertede neiges ébloois-
saotes et de glaosa étemelles; le part de la
Picade, oelui do Yenasqa&f etc. Foy. Vb-
Le voisinaipe de la vallée d'Ànrnn, previnoe
de Catalogne, et deYenasque, province d*A-
rnÇMi , engagent beaucoup de baigneurs à
visiter ces lieux, pour y observer les mœors
si pittoresques de l'un et de l'autre peuple.
Un autre endroit propre à satisfaire la
curiosité est Barcugnas, séjour remarquable
de goiireux, qui toucbe à Dagnères, et d*où
r«n jouit de la belle perspective du vollon.
De toos les temps, on a cèerdié l'origine
de celte disposition qu'ont ks babitanla des-
Alpes et des Pyrénées m. goitre et au çrë"
tinisme ; les auteuvs (pii se sont oconpés de
oea aliéralioBs,'ont beaucoup varié sur les
causes qui peuvent les produire. Le goitre
est endémiipM dans les vallées pyrénéennes;
on l'observe rarement sur le sommet des
montagnes de première formation , mais
presque toujoum dans les vallées étreifes ,
resserrées , hiunides et exposées à la réver-
bération des^rayoof solaires. La stagnation
de l'air, fafotisée par la foitae . tortueuse
des vallées, parait être la principale cause
de eetle maladie. Il oe font pas croire que
cmuL-qui sont atteints du goMre soient éé
véritables crétins. On observe daiB l'un et
l^autre sexe des personnes de beaucoup
d*eBpriC qui ont des gottres.
; On ae fait pas attention aux goitres dans
lès Pyiénées, tant celte difformité est com-
mune. Cette maladie , qui est souvent héré-
ditaire dans les familles, dépend i
des localités. Les femmes y sont plut su j«i«iM
^na les bonunes. On observe que Ti
tam des lieux très-ébvés, les voyagea ,
émigratians dans les pays étnmgcrs <
buent à faire dispanitre cette amcisoi
jonnes gens qui quittent leiMBSTiHny '_
courir le monde, et qni soat aiteiota de \
maladie , sa trousant , «n nevnnast 4piek|ttè
temps après au saif de lenr feanille , <|ébnr*
' deœtled^agpwslilei
On observe qdn dans les làttei, et «n gé-
néral daiis Ja (^asae aiaée, le gaiire eft înfi-
plus- rare que dans ies viHngea
ka hàraeanx où il est aases commim.
• «La vue delà natuee humaine (dit M. dé
Saussufe, dans aan Voyage an BloDt>>Biuic),
avilie et dégradée , cause à tons lea laoni-
mes vu sentiment pénible. Ceini qna n*ctt
pas habitué à vair Fespèce dégénérer «I
deaœndre, ppur aînai dire, au denâer degré
de récheUe animak^, icix être ïàetà aurpria
quand il jette Im ooap d'ceil sur eoa malben-
réux créiius, le rebut de k nature et de In
société. QeeUes impressions datrioureyaes
ne produisent-ils pw? Presque fmnoora k
rimbé ■■ . . - - .
bécillitéou à l'absence tptak des I
istelleciuelks, ils réunissent k igore In ]
hidease et la plus dégoûtante. On i
chez ces individus ainsi dégradés, un giMid
relâchement dans leur ]Àysique ; leur panm
est flasque, ridée, livide et d'une oodleur ter-
reuse. Leur tailk ne dépasse que très-rare-
ment quatre pieds; ils sont presque tosi-
jours sourds et muets, et ne profereat que
quelques mots mal aitioidés. On observe
parmi les crétins des nuaiuses assez grad nées;
dcpub eeUe aboUtion csmplèle des facultés
penssnies jus(|u*à une psitaiie intciligencry
on peut établir j^losieurs degrés. *
Cetts crnelle infirmité) qui est souvent le
seul et triste héritage que les parents laàsseni
i ksum enfanta, est devenue , depnk une
vingtaine d'années, moins frèifuente dnns
la .vallée de Luchon; il n'y" a mène f4uv
aujourdliui qu'un trèfr«ctit nombre de goi-
treux dans toute l'étencHiedu baesin de Bn
gnères. Le croisement des raees, le plus
d'aisanœ dont jouiassat les habitants depuis
que les eaux sont fréifuentées ; lea nnîsons
aérées et saines qu'ils ont conétraites ^ une
nourriture coarposée de bons altftients , le
vin , dont ils font nsage quelquefois , parsis-
sent avoir eencôum à changer ces cnnstitQ.
tious si frèks et ces vices héréditaires. Ces
mêmes causes contribuent chaque jour à
diminuer k nombre des goitreux.
Bagnères-de-Luchon est , dans la
de» linéritogiBleB, aiiiM <|ue ém
, %m vienooit dctwMr le» Immul
<ks «Wolouf»: le botroiilt y Wnmë
nrt» «ft curieuMftiKmr «nrkUr
> ; le wlimc dos imeeln, ëes
«I A'attlrea «unaui ^ te nmm^
peut y fiure te obfiwUMBs mmik
Xm» clMmun en euiK» de Lwho», peu
illa per kun flumcs esténaunett
ém d*iimii <wpèee perticolièra. lie
dm fcree* de ^goaur et de co»^
et eDOtent d'm pu rapide et ferm»
lee apmiuigBef, ean praMoe jenudi
m fias. pee. Ln «tna^tM les tfecher*
dieot pour 1^ oounes qu'ils font, soit daaie
b piaÎBe, eoit fient les Ken éMk
de leetare, miooKe si pe^
hmm dfi tieîyieuii, méiÂ'
■Uiéi ; a» en trovve, à Lu»
cfaeBy 4e lvèe4MeB montés en bons IhrMs.
gitenw »£• SMix. C'fst ordineirament venr
le i|ysij BMâ que leséinuBiievs commenoeot
m anrmr à Lud|«n; Us ne le quittent qu'à
b fin «ifooiobre. La donoeur do «limât , la
Wasié de» aJlet, la focce de li véeétation
piMMaonuiit é'y vesicr jusqu'à eetle epooue.'
Il est ftdla de prouver que les eaux suifa*
MB^aa peuvent étfe ordonnées avee succès
en twil tenBfps et dans tontes les saisons, en
pnMDt ee|)êndanft les précautions nécesiai-
las pmr veppert am iidluenoes atmwpliéri-
qaeSL On n^ ohaque année des maladea
paaser Miimr à LuÀon , prendre les bains
et tes ^onèhes tous les jours, et obtenir des
cNKsa tDCtfveiHeuses.
Les cttrengers qui fréuuentent les sources
thewualea TNMir cause de maladie sont en
grand nombre. En aénéral, les personnes
qui se rendent à Ludion sont atteintes d*af-
ftelietia fhx9 ou moins graves qui néce&ri-
lent ^administration prolon^ des eaux
«nWsrenaes. It se rend chaque année à Lu-
ffton de t4 à i,5oo personnes de toutes les
classes de la société.
FKtx W Looiweirr rr dk ui DsrawsB
jMrai8rAX.TibRs. Bans toute cette partie des
FVrénéçs, -la nature se présente sous Taspect
U^ùs Varié et le phis briffaut ; elle étale
lioe ïnflulté de productions différentes. Bans
une pôsJtiqp aussi fieiireose, doit -on être
torpns 'qtie Ba^éres fbumisse tout ce qui
éWnfcesiàiie à la tie. Tout y abonde pen^
dm In saison da éaixx. Les tables d*hôte
sdtft nombrenses et bien pourvues des mets
lés plus sains et les plus delicafâ. Le prix de
la Aiûïiituie est de trois francs pu- jour.
DE skmr-ùAvmssB. u
On pcBl raugaerteron le diaÛMicr suiMBl
l'aisanoe des personnes. Les maisons qna lae
étianfiers occupent à B^nèrci sont nieu^
bices airee autant d'élégance que de faèt.<
Les appaitemenis en sonl nammâdcaet aftém
kles, aurtoni oeitx aimés aer la grandeallée
des bains. L'homaie liobe tranre à'LedMn
des bétels ; Humnoe aisé des nianons sans
kne, el l*indi§eaÉ, des imiaens sainsa ai
sakibres» Fanr les pramitr»; cbaqueappaT'»
tement eoûie de 4 à 5ffr« par jenr, pouajes
saoands 2 fr. Laa nalbenieax fseuvent se lo*
gar et senearrir au phn bas pnx possâUef
«SBir bv awx nés «mu, %àni av naDceaaf
Dans les beignaiies da grand bétinient 4
aonnne dans adles des bétiaMnts Richard
et Ferras, les prix des bama aont iistét aiasl
qu^ swi t
Bu r** povembrc au 9o arrîî, com-
pris le chauffage du linge 40 c;
' Bouche i5
Bu i**" mai au 3i octobre, chauf-
fiige du linge compris 'jS
Bouaie 3o '
Bans tes rondes de trois et quatre
heures du matin, le prix da bain
dans le grand bâtiment n'est que de 5o
Cdui des doucliçs nS
Bains d'éiuve; le prix du baîn ordi-
1.^ naire S. A. B.. 75 "
Boissons.
Prix du litre , bn aux sources'. . . . o5 c]
là. transporté non bouche 16 '
Jd, ia, bouche... i5 ;
«Mia 99 sxnraaATuas ]>as seçacas Ta&a^
Eau delà grotte sapérieiue. . . . 600 c '
Eau de ta Reine. . : ^i i/4 '
Source aux Teux 48
y Source blan<*e. ; :..... §r f/4
Source froltfe '14
Eau de la grotte inférieure, dans • -
• rétnve ;.... «o 3/4 .
Source Ricbanl 5ri/^ '
Eau de la source Ferras, à ta bu-
vette 57 3/4
Source Ferras pour les bains. . . 35
Source des Romains, qui doit '
^re utilisée aux piscines, dalii
ta restauration prochaine de
nos thermes " 4> t/» '
n est vraiment remarquable que„ dans
l'espace si rétréci ùà viennent sourdre les
sources , on trouve des degrés dé chaleur si
différents , depuis ie a 4* jusqu'au 6o*.
U n*e^ pas inutile non plus de fan«
observer que la montagne qui domina les
H UÉl^AIlTEMENT DE IsA HAUTR^ARONim.
Immm ei ë>rà s'écoulent lès cmik Ihcnoalet BriciiNlé par l« stiKale de enivre aeiMè|ld
et sHifaiouies, est de iwivrr granitique, eu- resceplion de la Source aw "tem qei^
rieuife à obsenror |iar 1rs dtmenaioBs de aes anelo^ à oeNede la Reine, et de «eUedH
ttttiftux, et par ki variétés infinies ipie pté* ftoniMns qu*on n'a pu bmM« à décmiil»
aanle leur agrégnlion. ' mm qui est aussi tras-sulfoicune. ^
AvAitVSB DIS sovacn. La seule analyse L«s travaux diiniiipMsde M. LoogelMap
eueie et publiée mù exirie snr les eaux mi- doiveul nous faire espérer nmi nnn^yrre nm
airdes et ikermales sutfnrauses de Bagne- pèète, mais bien ddréraile, eous tous I»
rss-de-Luckm, est celle qui fut Csile en 1766 rapports thérapeutiques, de oeHes de iOir
por le savant et modeste Bajen , qui s'oo- Bajenet Save. Déjà, il a couatuté Texisteatt
eupu avec ardeur de la lechmw des diClé- de la soude à Tctat eauslique dmù les cmé
rantm substanom qui mirent dans la 000»- sulfureuses des ^renées. Ce lut impensiA
position des eaux. Après un travail long et pour Tart médical nous expliqjve ki com
auidu, après avoir répété plusieurs fois les merveilleuses qui s'opèrent dMqne anaéfr
mêmes oxtoérieneesi cet bomme de génie, cbet les malades atteinls» soit de plaimd^
4 qui Ift eiiimie doit de si grands progrès « mes à lieu, soit d'ukèrm alouqacs et scm-
hn conduit à coodure oue em osux étaient ftdeux.
minéralisées par le sulfure de soude. U y PaopaiénsramQuas.Leapnipiiéléspby>
trou%-a encore du carbonate de soude , du siques des diverses sourem de Ludion çfA
muriale de soude, du sulÊite de soude, àpeuprèslesaièmesprindpes.E]lwnedîfiè>
une matière grasse (|ui est vraisemblablement rent que par les proportions des «altéras sal-
la barégine découverte par M. Loogchamp, fureuam qu'elles cootiennenL Eilm sontclsi>
et une certaine quantité de silice. Cette ana- rm et liflB|Hdes,èresoeption delà Uancbequi
lyse, faite avec Une rare sagacité , se trouve est iouchcL Leur mveur est fade et doureèirt;
consignée dans l'ouvrage intitulé Opuscules les personnesqui les boivent pour la jgrmihe
chimioues, etc. fois éprouvent une oartaine répugnanoe. Ces
M« Save , pharmacien distingué à Saint- eaux , surtout les nins duNions , ont uns
Méncard, a voulu rectifier cette analyse. Ce odeur forte et pénétrante de aonfre; dks
chimiste ne croit pas que le sulfure de soude laissent exhaler des émanationa semMiblfi
soit le niinéralisateur des eaux de Ludion ; à celles des oeufs couvés. Cette odeur frappe
il croit, d'après ses expérieDces , que c'est Todorat à une certaine diaiaBce da bétimeni
le gas hydrogène sulfuré. Mais le travail le thermal. La froide et la blancàaeoaliennai
pliu récent et le plus complet sur la nature une grande quantité de matièrm lilamnolen-
cl la composition des diverses sources de ses blanchâtres, que l'on aiipeile gUkime ou
Lucbon t'St Tanalyse que vient de faire barégine. Les plus chaudm , f^ai sont ks
M. Longehamp, si connu par ses recbercbca plus miuéralisées , laissent sur les canin
chimiques sur les eaux minérales. Ce savant, par où 'elles coulent et dans ks hmsx, où et
expressément chargé par & E. k ministre les viennent sourdre, des masses da aouitc
de l'intérieur de fiire l'analyse des sources sublimé qui forment quelquefois dea alako-
de Lucbon , s'est acquitté de sa mission tites. Les pièces d'argent que Pou trempe
avec autant de xèle que de talent Le public dans ces eaux prennent une couleur noirs,
attend avec impatience k résultat de ses mais plus promptement dans ocUes qui enl
travaux. une température plus ékvée. Cette onukuTt
Malgré rexactiiude et k multiplicité de qui est due à k combinaison du aouiEreaiee
ses inrocédés analytiques, l'illustre fiayen ne l'argent, est aussi foncée , el dure plus kng-
put parvenir à dctenniner d*une manière ri- temps que odle que les eaux des antres sour-
Kureuse les quantités de soufre contenues ces leur impriment La source cbnnde de&i»
ns les différentes sources de Lucbon. Toid chard prétenteks mêmes qualités phqrsiqnei;
les résultats obtenus par les expériences de mais, plus douce, plus savonneuse^ ok eon-
M. Lougcbarop : tient eu plus granae quantité œtte suhstanoa
Sulfure de cui\Te produit par 4 liv. 5 onc. gélatineuse, quin'esi peut-être pas sam'tetion
d'MU des différentes sources. sur notre économie. Dans k liea où vicn-
Grotle inférieure 0,140 granmi. nent sourdre les sources de k Keine et de
Source Richard o,x x6 k Grotte, on voit s*ékvcr à leur sur£aoa des
, Grotte supérieure 0,1 z5 bulles que Ton croit être du oz axoie.
So!irot: de la Reiue. . . . 0,1 oa Les oeux sources de l'étabTisseose&t Fer-
Source iUanche. ...... 0,004 ras ( nom de l'ancien propriétaire^ sont
J4« autivs sQurf^s ue fournirent aucuit claires et Um(>ides } elles ne ini^aeat difager
AÎUtO?<blSS£MBNT M SAINT-GAUI>I£NS.
pi^iiiririe sulfureqx, ainsi que h froKie
te grand éTamJssemciit. On nVlMerre aucun.
jMeipiré par le sulfate de, cuivre acidulé.
Oft peut regarder les bain^ Ferras comme
ftéparatoires à ceux plus aciib de Richard
^ de la Reine.
Plfcopa fwriscnrmtqvn. L'ana^rse des eaux
' ; Luchon fut Cùte, ominie nous
f^ons déjà 4it, par le savant Baren. Le pubKe
étiit aiteodre le noureau IraTail de M. Long-
dbamp , qui a fui un séjour prolongé aux
«MU de Luchon, dans le seul but de se li-
vtvr aux recherches les plus exactes sur la
composHion des diverses substances fixes et
pactises qu'elles contiennent
Jje mêlaiige de certaines sources offre au
naïade qui se baigne, une couleur laiteuse.
Ge pliéuomène chimique, que les étrangers
sont à raénae d^observer quand ils ont resté
qnclgue tempi dans le bain, est iniéressant
à coonaitre. Yoid tliypothèse que présente
*M. tongchamp : Veau de la source blanche
est kmcbe-, ce qui résulte du soufre qu'elle
retient en suspension , et qui proTÏent de hi
dêcompositicm de Thydrosulfure contenu
dans cette eau. Tl est probable que Teau de la
source blanche renferme dans le sein de la
terre une quantité de sodfre plus grande que
cefle qui est nécessaire à la saturation des
bases. Cet hydrogène sulfuré se trouvant
brûlé par noe cause quelconque, il en résulte
que l'ean contiendra plus d'acide suUnrique
que les bases ne pourront en saturer, et par
eimscc|uent elle se trouvera pourvue d'une
\ eertaitie quantité de cet aeide libre.
Lors donc que l'on mêle TeaB blanche
avec celle d'une autre source quelconc|ue ,
die réagit sur celle-ci à la manière des aades;
et cet acide se combinant avec les bases,
met 'k nu rhydrogène sulfuré que contient
r^u de la sourop à laquelle on a mêlé h bfaoH
che: Cet hydrogène sulfuré , devenu libre ,
est btentdi décomposé parle contact de l'air
et par la lunûère, et de là résulte le trouble
que présente dans quelques instants le mé-
hngc des deux eaux. Cette couleur laiteuse
devient plus prononcée à l'époque des grands
ora^^crs. M. Longcfaamp n'a observé ce pbé-
aomcue chimique qu'à Baguères-do'Lucnon.
PkormvTss bboicimalks. Les eaux miné-
* nies de Bognères-de-Lucfaon , qui par leur
' nâange fonnent un composé savonneux^
' looi employées avec succès depuis plus d'un
* slëde dans un grand nombre de maladies
diraniques , ei -sont rangées parmi les plus
taàes nicd icaments dacette nature. Que cf ol>>
* Bitvatioiis vraies et exactes ae pourrail-oa
f fia publier pour eoutater leur efficaeitél
Les dix soaroes« soit thowalfs, joitaa^
fnreiises, dont se compose réiabliasemeat de
Bagnère»de-Liichon ; permettent aux bm-
decins de varier les moyens thérapeutiques
qii'orfrent ces sources , et de les utiliser siiir
vant leur force et leur éncigie, dans un
praad nombre d'aliaciions morbides; Mais
il est toujours nécessaire, dans l'emploi d»
tel ou tel bain , dans le mélange des eaax
qui doivent le compoaer, de bien connaître
le tempérament, la sendbililé plus ou moins
prononcée des organes, la mobililé aerveuse
des nsaladei. La manière de les employer
doit être méthodique. Les eaux de Lucboa
sont cuntives dans un grand nombre d'af-
fections morbides. Elles détenniuent, par
leur action qui est toujours vive, ua mouve-
ment qui s'opère du centre à la circonfé-
rence. Elles agitent beaucoup pendant qu'on
en lait usage; mais il ne fsut pas ks Jt^cir
rr les effeU du moment. HUes sont propret
rappeler l'exhalation cutanée; eUes sont
très-utiles toutes les fois qu'il est nécessaire
d'exciter le système dermoide. Elles méft*
tent hi première place parmi les moyens si
multipliés qu'on a proposés pour la curation
des dartres: leur propriété pour guérir ce
genre d'affection est connue aujourd'hui de
tous les praticiens. Elles font transpirer
abondamment ; prises an bains et en dou-
ehes, elles donnent de la douceur et de la
souplesse au système cutané, et favorisent,
de cette manière, des mesteurs, qui sont si
salutaires dans les rhumatismes fixes ou va-
gues , et dans certaines dartres où la peau
est sèche et rugueuse. L'utilité des eaux de
Luchon est constatée depuis long-temps dans
les engorgements glandulaires, soit du cou,
soit du mésentère, lorsqu'ils ne sont pas
trop anciens. Chaque année on amène à
Luchon des enfants atteints de oes cruelles
maladias. J'ai vu des affeelions très-graves
se dissiper insensiblement par l'usage des
eaux , surtout en leur associant jes anti-
seorbutiques, les amers, un régime tonique
et fortifiant.
On les emploie aussi avec suocès dans les
roideurs des tendons et des ligaments arti-
culaires. A la saile daa luxations, des frac-
tures et des entorses, elles dégpi-gent eea>
parties de manière à feur rendre liBur pre-
mière souplesse. Les eaux de Luchon con-
viennent dans les dérancemenls qui siuirien-
aent à la tète du fémur, dans les tuiueun
bUudies des ariicubtions ; maladies qui sont
presque toujours produites par le vice scro*
fuleux, et qui sont si fréquentes et si grar
vrx) "Xtiti les eulautft. Les maliulci qui p9^pfQ>
VKPÀMtMKST DE lA HAUTE-GA&OIRIIE.
et le Plin-d6«Gouéou, riooraie gôuffi«
«MM , «ne Ionisé promenade ombragée
«ne tour carrée en ruine, restes d'anôeii
fortificaiioDS, qui, à uae époque très*reca-
iée, dé^îndaient cette porte des Pyrénées.
De oe côté de k Geroime, cl au-dessous du
pont , est on mamelon de roches que cou-
ronnent, ^ la manière la pbn pitlareaqae^
tes débris d'un diàtean fort do moyen âg&
Le mtfbre puant abonde dans le voisinage
de Saint-^Béat, et Ton voit à Test, au lieu
appelé ]a.Penne^nt-Marin, Une vaste car-
rière taillée dans un marbre compact isa*
belle et blane rosé; celte carrière, jadis
exploitée par lesEomains, est creusée en
large cheminée jusou'à la dme du mont ; on
a Irauvé dans Im décombres des blocs énor»
mes de mfibre paHattement éearris. Une
carrière plus interessanle est celle située
sur la nve gauche de la Garonne; elle
donne un beau marbre blanc statuaire.
La Garonne du port de YieUa , et cello
d'Artigues, plus importante, serrent i char-
rier des troncs de sapins que Ton abandonne
au oDorant, et qui sont airétés, vers Saint-
Béat, par une estacade. Là, chaque proprié-
taire reoonnait les bois à m marque; cV
et h
voyagea»
Camx-
le oriocipal oonmerce de la vallée , dont
les habitants s^richissent de rexploitation
des foiéfii espagnoles. — ^Exploitation des car^
rières de marbre et d'ardoises, — Commercé
de chevaux et de mulets pour TEspagne.
On iw doit pas manquer de visiter aux
environs de Saint-Béat les sources de la
Garonne. Après avoir passé Bososte, et près
des ruines deCasteI-Léon,on bisse, à droite,
remboucfaure et Tctroiie gorge d'Artigues-
Xelline , qui fournit les principales sources
du fleuve. Cette gorge n'est qu'une fbrèt
continuelle de la plus grande beauté. A son
centre , se voit le beau village d'Artigues,
pittoresquemeot placé dans un site sauvage,
doit. Ton contemple, dWepart, le bnu
vaUon où elle débouche , et de l'autre, la
rhttte rapide et tumultueuse du torrent dont
les eaux viennent sans cesse se briser contre
les roches aui encombrent son Ut. On passe
cette brandie de la Garonne sur un poat de
pierre, et bieutél les habitations éparsessur
Je penchant des monts diminuent, ainsi que
les champa, et ensuite les prairies. Après
avoir dépassé la station d'un antique ensii-
4Bge auquel tient une maison hospitalière ,
on s'enfonce dans l'épaisseur des îoréu par
nn sentier assez uni , et qui monte insensi- «
hiement au-dessus des précipices du torrent
«t aous de magnifiques ombrages. Ils abri-
tout le voyageiir jusqu'au point où se pré-
•■'*''* ^ ••» ««ivds surpris, an iien nonuné
vomit par deux bouches la noble aouroe dt
la Garonne, Fone des singularités les plm
ranarquables des Hmites-Pyrénées ,
plus digne d'être visilée par les voy
etiescarieux.
BBRTBAini-DB-0IIHmiV«B9 (S^V
Ancienne et jolie viHe , située à 3 1. x^ de
Saint-Gaodens. Pop. 847 hab.
Cette ville, l'anaenne Lr-^
manam de Slrabon et de
nom actuel à saint Bertrand, l'un de se
évèques, qui la restaura en iioo, do sac
qu'elle éprouva, en 584 ou 585, par Goo-
trand, roi de Bourgogne, pour oToir donné
asile au fiiùx Gondebaod. EUe fol jadb or
née par les Romains d'un grand nombre de
monuments et de constructions, dont on a
recueilli et découvert, à divenes époques,
des restes précieux, au milieu des miae& de
cette nouvelle Acropolis, qni, telle qu'on
nid d'aigle, couronne vm monticnle ornes
élevé. Les pins mnds restes d^lîqoilés se
trouvent au bas delà montagne, dnnsla petite
plaine de Ydcabère, où s'étendait la vîHe.
Saint -Bertrand est agréaUenenl sitaé,
dans une contrée fertile , près de l'Amie et
non loin de la rive gancbe de In Garonne.
Ses rues sont larges et bordées de maisons
vastes et bien bâties. L'andemie çalhédMe
est une jolie église, ornée intérienremeot
de boiseries sculptées d'une ^mnde beauté.
Atelier de marbrerie. Scierie hjdrouliqoe
de marbre de trente-six kmes, mue par k
Garonne.
BOCTLOieHE. Village situé àAli/^à»
Saint-Gaudens. (S Pop. i,5«7 hab.— Tan-
neries.
EirCACSSE. Tillage situé à 1 l. 3/4 ^
Sainf-Gaudens. Pop. 600 hab.
Ce village est situé dans l'une de ces gor-
ges riantes et cultivées que fonncnt , psf
leurs ondulations, les collines boisées qui
de la Garonne s'élèvent progressivement «»
la chaîne des Pyrénées et en forment I»
premiers degrés , & peu de distance de la
route départementale qui conduit de Saint»
Gaudens à Aspet.
xAvx BinrBaAi.is n'ancâossa ■•
On trouve à Encausse deux sources d*eaui
thermales désignées sous les noms de Grandit
f . Cette notice a été tédà^ d'après les ren-
aeigneiaenU qui nous ont été adressés par M. le
docteur J. F. Doaeil, médecin inspcctenr dft
mnz Biinéralcs d^Bocausse,
ArKONDISSEM^NT l>fe SAlM^-GAODENd.
elPeûle Source, qui penvent fouruir à 34o
bHiB dans Tespaoe de a5 heures. Ces sour-
ce», fré^uenlées depuis l'anoce i564 , sont
U proj^été de la commune.
U bâtiment, nouvellement construit , est
inpre et commode. Il contient x8 baignoî-
lojm marbre. Les cabinets, spacieux, beaux
et parfaitement éclairés, où sont placées les
bailDoires, sont rangés sur deux lignes pa-
nllcfes, adroite et à gauche, et séparés par
1111 vaste corridor, pavé jèn larges dalles. A
côté se trouve le cnauiToir et un superbe
taloii.
Sàisoa OIS KAOX. La saison dure depuis
le mois de jviUet jusqu'à la fin d'octobre.
\£ Bombie des malades varie de 3oo 6 400
par an. Des laUcs de bal et de jeu, des pro-
menades charmantes dans les riantes prai-
rio qui entourent, le village, offrent aux
nulades des objets de distraction agréables.
Pan Dv xnoBisaaT vr db Lik nanssi
JOvRiALcàRB. On trouve à Encansse toutes
lescoBUBodités néeessaires à la vie, à un prix
(KMiodéré. La d^ense journalière peut
•'élèvera t fr. 3o c. , et le logement à Soc.
TaMT du niX DBS BAVX , BAin ST DOV-
caiL Boisson', par jour. . . o f. o5 c.
Rain o 5o
Douche o a5
PtopsikTis raTsiQVES. L'eau des deux
noires est parfaitement claire et limpide ;
eUe n'a aucune odeur; lorsqu'on la goûte,
ou éDTOUTe une saveur désagréable , mais
I trè-faible. La pesanteur spcciBque do celte
^n est a celle de l'eau distillée comme
i ^0017$ est à X, 00000. Sa température est
I toiutamment de 19* i/a du th. de Réaumor.
pRoraiKTis caixiQUBsl Os eaux ont été
^ysées par MM. Gassen de Plantin, mé-
^ «un è Rieux; de Bernard , professeur de
ncJccine à Toulouse; Sase, chimiste à Saint-
Mancard, en r8o5, et par M. Saint-André,
profciieur de médecine à Toulouse.
^ divers procédés chimiques qu'on a
<^P^és, oDt donné le résulut dont le dé-
^ &uit : 4,891 grammes 5 (10 livres d'eau)
^ produit un résidu de x3 gr. 85), qui a
e:e séparé en six substances salines dans les
proportions suivantes :
GrMB.
SuKate de chaox 7,961
: Sulfate de magnésie et soude. 9,866
Muriate de magnésie .... 1,751
^tthonate de magnésie . . . 0,91a
'^f'wnate de chaux i,o6a
<3,859
PROPBIBTÉS ltiDl€t9à$.fÙ» U»
dans lesquelles çn les. administre avee le
plus de succès , sont les rhumalisnKs , lea
coliques bilieuses et néphrétiques, Ica afieo*
tiens cutanées , mélaneoHquea , hypochon-
driaques, hiatériques, la leuconiiée, la chlo-
rose et autres maladies des femmes; lea
obstructions des viseèrea ahdomiwmx , lea
fièvres intermittentes, de hmg eourr parti-
cttlièrement. On les emploie fréquemmeat
avec avantage contre les paralysies.
Les observations reooeiUies sur lea effets
généraux de ces eaux, ont démontré qu'cl*-
les étaient très-efiicaoes pour ramoUur le
tissu fibreux. On attriboe a œt effet la gu^
rison des personnes atteintes de rhuanatia-
mes. Les jeunes personnes frappées d*aoci«
dents qu'occasionne une menatmatioa dif*
ficile , doivent le retour aiaé du oom pé-
riodique à l'effet émollient des baina. On
voit souvent des fièvres intermittentes quar-
tes , après avoir résisté à tous les remèdes
usités en pareil cas , guérir comme par en-
chantement par le seul usage de l'eau de la
Grande sourte en boisson. J^est-ee pas è
l'effet purgatif désobstruant qu'on doit atti i-
huer ces cures ? n'est-ce pas aussi à l'effet
émollient des bains qu'est due famélioratiob
de tant d'affectioos nerveu8es,mébufiooliques,
hypochondriaques , etc. ? Le sentiment, le
mouvement et les fbrees sont souvent r&>
tabtis par la douche forte snr les membres
frappés de paralysie.
MoDB n*ADiianaTaATio>. On administre
les eaux d'Encausse en bains, en douches,
et en boisson le matin à jeun. Elles pro«
duisent, chez les pituileux surtout, des selles
abondantes.
FOS. Joli viUage situé près des frontières
de l'Espagne , à 8 L 1/4 de Saint- Gaudens.
Pop. 1,400 bab.^Meries hydrauliques de
phinches.
OAUDEHS rSAINT-). Jolie ville. Chef*
lieu de sous-prefecture. Tribunaux de pre-
mière instance et de commerce. Société d'a-
griculture. Collège communal. Direction des
douanes. (S X)f Pop. 6,179 hab.
Cette ville, jadis capitale du Nébouzan,
est fort agréablement située, sur une col*
Une, près de hi rive gaudie de la Garonne;
elle se compose principalement d'une rue
spacieuse , propre et bordée de plusieurs
maisons bien béties, parmi lesquelles on r»
marque une magnifique auberge (l'hôtel de
France). On y voit une des plus anciennei
églises de la contrée, dont les voûtes sont k
l^in cintre et à double archivolte.
Sainl-Oaudeos fst h véritable dof des
fiir It iMitie orientale des H«ip> cette situation sur les riants paysages formé
tai-Pyrénéei. Sur le bofxi 4e U Garonne»
Mfne wn eapAanade d*où Ton jouit de cbar-
nants point» do tue sur la vallée.
Ikàtfioues do codÎB, bHraU, ftoffes do
loine, itinani do iU. Papeterie». Tannerie».
Yorrerias. Faïencerie». Tuilerie». Scieries
kydioldiiiiie». Moulia» à feriqo » o huilo et
àfralpo.-*- Cmkmerce do proin», grosse»
dni|Mrie», fil, obii», bougie»» muJo^ et
bestiaux, afvoe l*£»jpagno, elc.
A t% 1. de Ttahmi &i i. do Toulouse ,
aoa I. do'ftri».--»- MM do FroM^^—Yoî-
tnre» pour TohAouso, BagQère»«de-Bigorro,
BaHigOB, Cliuiorats» SoH*-6aaveMr et |U0Bè-
res^do-Lucbon.
GOrEDAV. YiUago situé «3 1 de Sain|-
Gaudens. Pop. Sr^ ^7 bab. Il est sur U rivo
droite de la Garonne, on it a un beai\ pori
de constructioo.-^Ganrière» de marbre.
l8LB-Eir-l»0D01f (F). Petite viUe située
à 8 1. T^ de Saint-Gandèns. BJ Populotio*
1,69^ bab.
MARTOET («AllIT-). Petite riUo situéo
à 4 1. i/a de Saint-Goudens. ta Populatioa
i)i67 bab.
La situation deSaint-Martory est i U foit
pittoresque et favorable à »on commeix^e :
au centre aboutiasent quatre grandes routet
qui communiquont aui grande» villes envi-
ronnantes ou qui conduisent en EspogacL
Cette ville s^lttid* »ar le» deux rive» de lu
Garonne ; mais la partie la plu» conaidéniblo
Occupe la rive gaucbe; se» deux quartiers
communiquent par un poat de trois ar-
ches, d'un effet romanjuabk à cause do k
beauté du site. Une vieille et grosso tour
carrée en ruine, une antique abboye , qui
»*élève sur un roc dont la Garonne a rongé
la base, avoisinent le pont et ajoutent à so*
effet; tandis qu'au-dessus, iur la rive gau-
che, se dressent d'âpres falaises couronnée»
de débris de chAteaux féodaux.» J'oÂfllfi/0
de draps.
MIRAMOirr. Yillago situé à nno demi*
Ketie de Saint-Gandens. Pop. 1,497 bab.—
Fabrique de draps commun», filature do
hîne.^^inturerie.
mOffTREiEAU. Jolie petite vilfo, fort
agréablement située au confluent de ta Ga^
ronne et de la Neste , à 3 I. do Saint-Gan*
den^. ^ Pop. 2,991 heb.
Il est difficile de U-ouver une situation
plus délicieuse nue celle de Monitejeou;
oâtie au débouché des montagnes, cette ville
Occupe un de ces beaux plateaux qui exis-
tent le long et au pied de la chaine de»
Pyrénées, et les regards se promènent de
par le confluent de la IVeste et de h 6»
ronne , sur le riche terril on« qne ces dcu
rivières arrosent avant leur réonion ; enfia,
sur le magnifique amphithéâtre des noais.
Oi^ jouit de ces beaux points de vue de pk-
sieurs maisons particulières, notamment da
terrasses qui ornent Ui bdle habitation de
M. Lassus de Camon.
Montrejeau est une vftie propre et bien
bâtie , qui a sur Ja grande route une fort
belle rue , et sur la Garonne un quartier
bien construit, dont les deux parties comma-
niquent par un pont en marbre de six arehes,
d'une élégance remarquable.
' Fabriques en grand de trioot» et bas de
laine a rairaille. Tannerie». — CamtÊttnt ds
grains, bcstniux, mulets, pelloiorie, bob de
construction, merrainr, efe.
PLANCARD (SAntT-). Booig siUié à
3 I. de Saint-Gandens. Pop. x,i5ohab.
00. TiHage situé A xo L i/a de Saint-
Gandens. Pop. 376 hak,
Ge rillage est le dernier do k vallée da
tarboots; it occupe i^n bo«in en fonoe
d'entonnoir, qui sembk être sans i^ue. Avaat
d'y arriver, on laisse, sur lo droite, une pe-
tile gorgo qui conduit 9» pOrt die Pejre-
Sourde, pour aller dao$ la vallée de Louroo,
qui est peuplée de charmanis villages pitto*
re«(|qement situés. A partir d'Oo pour s»
diriger vers les montagnes du Larbouls, la
yallée devient irès-étroite ; on monte d'abonl
un peu, et bientôt se présente, à droite,
une beUe cascade qui s'étend en naupe sur
la ponte unie d'un rocher. Apres avoir pavi
pondant une demi-heure un sentier qui suit
le cours du torrent, dont les eaux tombent
on haute» et bruyantes cataractes, on arrive,
an aortir du Uc de Séculéjo, à sa première
chute, la plus forte de toutes. Cette cata-
EOCte est d un effet admirablç , mais moins
l^eUo toutefois que l'énorme cascade qui ali-
mente lo lac, oui est à 7x8 toises d'élé>-a-
tion, selon M. Charpentier. Là, se présepte,
dans tout son ensemble el toute sa majesté,
l'un des plus beaux spectacles de la nature
sauvage ; un lac de forme ovale , qui a plus
do deux cent mille toises carrées, selon les
supputations de M. Hamond ; une enceinte
presque entièrement circulaire de haute»
montagnes qni, partant de la digue du lac ,
ne œssent de s'exhausser et s'escarpent 100-
jour» plu» iusau'à leoroen(re; de ce centre,
une cascade, la plus volumineuse des Han-
tes-Pyrénées, tombe perpendiculairement do
huit cents pieds Ue haut , un léger ressaut
seulenent partageant sa chute en dota par*
e
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PORT D£ VENASftUE.
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^ qui jpmisawt éenles. Ce tabletm Qt cet
mcaarement sont dienes I^in de' f autre;
M doublent Tadmiration e( ta portent jus-
^*â Tex-tase. — Au-dessus des cîoies $upè>
kieares de Séculéjo, après avoif passé \a^
bwteur d'«^ part la oasçadi, on ipônte par
p nTÏn qui conduit au îassîn ()uV*cupç
m lac d*Espingo , spuroe immé4iat« de la
nnde cascade. Un autre netit lac, nomn^e
Moansat, baigne le9 pieds ou pîc d^EspiugoJ
nr ks flanc» duquel op parvient au porj
2lOo, passage élevé de i^Sgo toises, ^u^
ttaduic au ceveri dTfiMuma .
SJUJES. Petiî^ 'yfSfTfinçç i 5 I. de
laint-Gaudéiis. Pop, 79pi b. 99 \ ^ou\e v'ne
«Mircc salée dont on exlrait Uu sel très-l>UnG.
^Fahrùjues d'étoffes de laine. Faïencerie. ~
SAUYETERRB. Petite ville située à a I.
de Saint -Gaudens. .Kop. <,3(J€ hàSL
TEOlIILl.E.TDlag« situé à 5 1. x/a de St-
teudcna. P«p. k^ Mhz-^-Forges; TerMrie.
' VALRIITIIIK ^«tito vitte située flnr K
'■«e droite d« la 0«roiine, à S/4 de K dd
HÎBt-OaiideBS. Pop. iiOi^o hahr^Fairiftieâ
|fétoffes de laine.
TBIiASQUB (tmrr m)^ A tvoia beures
I it «fistanee de BMDèrc»-d€hLuchon , en y*
■ooiant le court de la Piqué, oa tmuvé
fHospiee de Luebon , liefuge ou point dé
irpoft i l'approche deÉ monta élevés, «i dan^
lereui quand Toitt'agiiii y i^e, qu'on y «
/>owf J0B /Zj,. ni /b y?i[r ^o« pcre; ce n'est
qu'une cabane de pasteur, habitable seule-
ment Tété, et qu*on abandonne Thiver, en la
laissant ouverte et pourvue de bois , peur
let voyageurs qui vtenneni ou qui vont en
Espagne. De cet endroit , pour atteindre !«
cretç des Pyrénées, on monte par une rampe
àsset développée jusqu'à un bassin d*iii^
aspect sévière par l'état de déchirement dta
montagnes, au nied desquelles se présentent
auatre lacs remarquables. On monte ensuite
ae' phis en plaa rapideaunt-, à travers d e-
nermea âMMilenaeaû^ par un lentier en zig*
zags M|<|e«|in#iH leplié» wr eux-»iémes,
Çl l'on ^rvivç en deux heures, comme au
sommet' d'un ravin, à respèce de déchirure,
qui traverse la Penna Blanca, ou le rocher
Blanc , formé d'une masse de marbre gris
dair vëinè dd bhuûi ; d'est là le passage qui
conduit sur le versant espagnol; c'est le port
deVenasque, anqèel M. dotfdier dedne ta3i
toises d'élévatieo ; il conduit à la ville espa-
gaole de iRenasque, avant laquelle ert aussi
un bcupiee , a« baa de lapranuëre descente.
\ Du passage de la Penna. ftlanca, on voit
se déployer , an letant , fénorme mane des
lAonitigfies Maudkea; oalle qui porte te nom
de l^ladeita est le peint le plus élevé dea
Pyrénées.
VILLBMMnrK^0B-RIVlBEB. Bonr^
Ihué à ri. dé 9àiii4-Gaudens. Pop. 1,593 h.
-^ Piltff4ire de laine.
AHEQNl%IS3£itf£NT BB MURET.
I AVTBRITE. Bourg aitué sur U rive
iraiie de TAriége » qui y est nav^able et
,|ue Ton passe sçt uo pont de briques , 4
i i 1/2 de Muret. iS Pofu XtQoah. — Fabri-
i§uâs de draps pour Thabillement destroup/^^
f CALHOST. Ifourg situé a 7 ). 4f Muret*
Itop. x,5oo hab.
CARBOKNE. Petite ville fort agiéable-
ment située sur la riv^ gauche de la Ga-
tOQoe , près dti confluent de F Arize , à 5 ).
de Muret. Pop. 1,981 hab. — Palriaues de
draperies. Moulin à foulon.Tefntnrenea. Bri-
qo^eri^ — Commerce d'huiles et de laines.
GAZE BBS. Jolie petite ville , située à
8 L3/4 de Muret. P^p. 2,597 hab. Elle est
asKi bien bitie , sur la Garonne , qui com-
ble.—- Ta-
_ cet endroit à être navigabU
hritpus de chapeaux communs. Tanneries
et teintureries. — Commerce de bestiaux.
CINTEGABBLLE. Petite ville située à
^ L de Muret, au mnfluent du Len et de
f Aôtfe* dont la navigation eommence en
cet endroit. Pop. 3.»738 bah»
FOI (SAINTE-). Bottrg situé à 6 I. df
Muret. Po{). i,25o hab»
rausSBBET (le). Petite vifle située à
10 1. de Mnrel. Pop. 2,1 15 hab.
«AltLAC-TOITLZA. Bourg situé à 0 L
9/4 de Muret. Pop. 1,700 hab.
1.YS- (SAINT-). Bourg situé à S L x/a
de Muret. 13 Pop. 1,2 3 3 hab.
MARTRES. Petite ville située à 9 L 3/4
de Muret. SI K^ Pop. x,55o hab.— Marn»-
fiicture de foiencefiaçon anglaise.
MmraiOBIT. Petite ville située à 4 1. x/a
de Muret Pop. 1,248 hab. Elle est batte
sur un coteau entièrement tapissé de bois,
au milieu desquels sont disséminés çà et là
de nombreux villages et quelques châteaux.
— Briqueterie.
MONTESQUIEU - DE - YOLVESTRB.
Petite ville situ«A sur une hauteur, au bord
du canal du Midi à 7 1. x/2 de Muret.
Pop. 3^747 hab. — Manufacture dedripe,
ras, droguet. Salpétrme. Tuilerie.
MUBET. Jolte ville, Chef-lieu de loa*^
il
DÉPAKTEM£NT DE LÀ HAUtE-GA]LON]!l«.
préfecture. Tribunal de première insUnce.
Société d'agriculture. CS} V)^ Pop. 3,787 h.
Cette ville est agréaUeuient ûtuée, danf
ttae belle vallée, au ooofluent de la Loug»
et de k Garonoe, qu'on y paise sur un
pont suspendu d*une dimension et d'une
solidité remarquables. Elle est asiez bien
bitle en brioues, sur le penchant d'un co-
teau, et célèbre par le siège qu'elle soutint
contre le roi d' Aragon, en xdiS.
Fa&rûfmês de grosse draperie, de liienoe
blaoche et fiiçon anglaise. Tanneries.
A 5 L de Toulouse, 177 I. de Paris.
No£. Petite ville située à 3 1. r/4 de
Muret. [S ^ Pop. 800 hab.
PLAN (le). Boure «laé à 9I
Muret, pop. i,x5o hab.
EIEUBnS. Petite ville située à j
de Muret Pop. x,6io haK — Faèm
toiles.
EOSrX. Petite ville située à 6 I,
Muret, la Pop. x,s^4 hab. EHe |
bâlie, dans une position agréable sitf
et possède une oclle ^U» smmogl
docfaer d'une hardiesse rerotrqnabl
iri^uei de draps et de d&apcaux. 1
tene.
8I7LPI€B (SAIHT-). Bourg sitill
3/4 de Muret. Pop.~x,aoa.hab.
YENBRQUE. Bourg situé à a L '.
Muret Pop. gSo hab.
ARRONDISSEMENT DE VILLEFRANCHS.
AURIAG. Petite ville située à 5 1. i/a de
Yillerranche. Pop. 1,737 hab.
AVIONONBT. Petite ville située près
du canal du Midi, i x 1. 3/4 de Tillefiranche.
Pop. a, 450 hab.
BASIEGE. Petite ville agréablement si-
tuée sur le Lers et le canal du Midi, à a L
de Villefrancbe. ^ K^ Pop. 1,695 hab.
'CAR AMAN. Bourg situé à 4 1* x/a de
ViHefranche. tSl Pop. a,4a5 hab.
FELIX-DE-€AEAMAN (SAINT-). Jolie
petite ville, située à 5 l. 1^4 de Yilleminche.
Pop. a,5oo hab. Elle est bien bâtie en pierre
et |K>8sède plusieurs habitations remarqua-
bles; la promenade publique domine la
plaine de Revel , à l'extrémité de laquelle
i' 'élève la montagne Noire, d'où descend la
i>lus grande partie des eaux qui alimentent
e canal diiMidi. — Aux environs, et non loin
du bassin de Naurouse, on voit un obélisque
élevé à la mémoire de l'immortel Riaiiet.
I.AIITA. Petite ville située à 5 1. x/a de
Villefranche. Pop. i,537 hab.
MONTGISCARD. Petite ville située sur
un coteau, près du canal du Midi, à 3 1. x/a
de Yillerranche. Pop. 1,475 hab.
NAILU>|}X. Bourg situé à 3 t de Yil-
kfranche. Pop. i,353 hab.
EE YEL. Petite ville située à 7 1.1
Yillefranche. IS Pop. 5,456 hab. m
bâtie sur une hauteur qui domine uneA
fertile , et d'où l'on jouit d'une ni
agréable. On doit visiter , aux envirsl
beau bassin de Saint-Féréol , que do||
crirons dans la livraison du dépaitemi
Tarn {vojr. Soaiz). — Fairù^ àk
bonnets, toiles, couvertures , liqucua||
tures de coton. Teintureries. Tuilerioi
neries. — Commerce de grains, Curinf
YILLErEANCIIE-DB-LACRAQi
Petite ville. Chef-lieu de sous-prèM
Tribunal de premièrr instance. Sodcli
gricullure. IS V>f Pop. a,65a hab.
Cette ville est située dans une vaste A
renommée par sa fertilité, sur le Lerv
du canal du Midi. Elle est généraloî
bien bâtie en briques , et formée pria
lement d'une rue très-longue que tm
la grande route.
Fabriques de toiles i voiles. bonneU
couvertures de laine, poterie de tenne.1
nerie. — Commerce de grains, maïs, ch^
toiles, etc.
A 9 I. de Toulouse, X90 L de Fteîs»
pxff no DEPARTaMairr nx la lAirrE-ûAxoHirx.
nsFUiscsmiB de viamik oidqv FaiRm,
PITTOBBSQUE
DE LA FRANCE.
>•••■•>■■••■■•
ROUTE DE PARIS A TOULOUSE,
TRAVERSANT LES DÉPARTEMENTS
M tBDfV-BT-OnB , DU LOIRET, DU CHER, DE L'INDRE, DE LA CREUSE,
DE LA HAUTE-VIENNE, DE LA CORBEZE, DU LOT, DE TARN-ET-OARONNB,
BE LA HAUTS • GARONNE , ET COMMUNICATION AVEC LE DÉPARTEMENT
BB l'aRI<6B.
DEPARTEMENT DE L'ARIEGE.
Itinhaive de |lan0 à tottlouee^
PAE MOHTAKOIS, BOUllGBS , LIMOGES, TUT.T.B ET MOlfTAUBAH , 182 LIEUES.
IWPariȈN(
I Pari» à Nof «nt4ur>venii«
dtChaMbéry) IS
liMn
iif «l
U CkapeUa-a'Aagilloq
GrangôeiiTe
SuM'norcot.
•Vernisson (route
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Limoges >Qf . .
Pierre-Budierre. xy. .
Magnac >Qr. .
Maueré >Qr. .
Uzercfae xy. .
Sainl-Pardous X)f . .
Donzenac X)f • .
Brivei Xy. .
Cressenaae X)r..
SouHIac xy. .
Payroc ^. .
Ponl-dc-Rodet X)f . .
Pélacoy xy. .
Cahors.-. X)r..
La Madeleine ^Qf. .
Canaaade X)r. .
Montauban S* • > «Xy. .
Grisolln X)r. .
Saint-Jor}' Xy. .
TonloQte iS* • • '"V* >
Communirotbii br ftouloner à iotr, 19 1. 1/2.
Be Tovlouse ^ Virien.'.
..xy.
6 i/a
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«A
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Painien ^Of • • S i/a
Foi» W.. 4 i/a
63* er 64* lÀvraisons. (Asiioi.)
63
9 DBPAATEBfENT DE T ARIÉGE.
ASPECT DU PATS QUE PARGOUKT LE TOTAGBUm
DS TOtTLOUSS A POIX.
Eff sortant de Tootoose, on entra dans une ricbe et fertile plaine, oà Ton cèAoie h
rive gauche de la Garonne jusqu'à Portet, bourg situé au confluent de ce fleuve et de
FAriége. Peu après , on laisse à dbroite la route de Bagfièret-de-Ludion , puis on tratene
la Garonne sur un beau pont nouvellement construit en briques, qui aboutit au joli village
de Pinsaguel. Au delà de ce village, la route longe la .rive gaucJie de TAriége, qui reçoit
la Lèie à une demi-lieue phis loin. On passe ensuite au Temet; à Viviers, joli bameia
^îf-à*via duquel on aperçoit la petite viÂe de Miremont, bâti sur un coteau boisé oà se
montrent plusieurs villages et de nombreux cb^eaux. Un peu plus loin, on Toit &nrli
rive droite de TAriége, le bourg d'Auterive, qui communique à la route par un poot
récemment construit en briques; à une demi-lieue de distance, oa laisse sur la droite, ao
bord de TAriégê, le village de Baocarest et le beau domaine du marécbal dausd; pea
après on passe du département de la Haute-Garonne dans celui de FAriége. Savêrdia
est une ville bien bâtie; et fort agréablement située sur un coteau qui borde la nyt
gauche de PAriége, que Ton j passe sur un beau pont. Au sortir de cène viHe, on entre
dans une plaine extrêmement fertile, bordée d'un cà^é par le Grieu et de Pautre par
l'Ariége; à l'issue de cette plaine apparaît la jolie ville de Pamiers. Au delà de cette ville,
la roule est parfaitement tracée le long de l'Ariége, dont les borda, extrêmement boisés,
offrent des sites charmants. En remontant la vallée, on traverse Saint- Jean-dn-Falga,
Tarilhes, Saini-Jean-des-Vergers, et, après avoir joui de plusieurs beaux aspects qu'of-^
frent les charmants châteaux et les jolis villages qui décorent le pied de la colline boisée
qui règne le loag de l'Ariége, on découvre la ville ei le château pittoresque de Foix.
DÉPARTEMENT DE L'ARIlUSE,
AFREÇU STATISTIQUE.
La déploiement de l'Ariége est formé du ci-devant pays ou comté de Foix, du Goose-
rans qui dépendait de la Gascogne, et de quelques communes de la d-devant provinot
du Languedoc. Il tire son nom de FAriége, qui le traverse daus sa plus grande loogoeur,
du midi au nord, et prend sa source dans le petit étang appelé l'Estagnol de rAvrigera,
au pied du pic de Framiquel , entre l'Andorre et la vallée de Carol. — Ses bornes sool :
à l'est, le département de l'Aude et celui des Pyrénées^)rienlales ; au and, ce demÎCT
département, le pays d'Andorre et les Monts-Pyrénées qui le séparent de l'Espagne; k
l'ouest, le département de hi Hauie-Garonue; au nord, ceux de la Hanie-Garonne et de '
l'Aude. i
Ainsi que les départements situés au pied des Pyrénées, ce département se compose da 1
plaines et de montagnes. Des trois arrondissements qui le forment, celui de Foix est latt i
entier dans les montagnes ; celui de Saint-Girons y est dans sa presque totalité ; nuds cefan i
de Pamiers est presque complètement en plaine. Ces montagnes s'élèvent gradueUesoent 4
du nord au sud : d'abord peu remarquables à la limite septentrionale du départCBDcnt, l
elles acquièrent une hauteur considérable ven le centre, et parviennent à la plus grande |
élévation sur l'extrême frontière ; leur direction est , en général, celle de Test à FoueaL i
Elles forment trois lignes distinctes et à peu près parallèles entre elles, dont les deox <
antérieures sont appelées .les Anti-Pyrénées. La première qu'on trouve en allant vers ^
DÉ^Ml^ËMENT DE L'AAIÉGË. 3
fkipagae, eit une Imigue eofliiie appelée Planttftirel; elle n'est mterrémpue tjue par dés
«■pnrei où pttwiit TAriége, l« Lers/la Touire et le DouCtouirè. La ligne de moyenne
Inilcor qui esi entre la préeédellte et Vextrânie krontière eit hérissée de pia frès-rè-
■anpnbics, tels que e^M d'Ofdzét, d6 Paîllères, dé Sàînt-Bdrthélemy i oStte lîgiie, qni
M tutti eoiipée pif l'Ariége, est continuée par la chaîné qui borne au nidi'la vallée de
ItrpiMère, où eoutè !è targel. Entin, ta ligne lA pîUs élevée «omprend le u». Blane près
Iti^Mgttt, lé puy PHfue» les piH de Fontârgentef de lA ^rre« du port d'Auzat, du
fort^ NègM»-de-rOs, «l Ifl montagne de Môtitcâlnl, point té plutf élevé dé ttfute la
fkiie«rie&ta]e dés Pyrénées. Lé» pdintè cnlminaiiits dé écâi îhonta|^ itt-deén» du nitCâti
k rocéan (Hit été évfhlés àinii :
Le glacier de la pif|uè de Mttnteafari. «... 3d5i mèlpaa»
La fâqued'Eailita......... * 9o^o .^
l^ pic de la Serrera ...<..• agSS '^
Le pîe du port de Signer •«.••• 2931
L^ pie de Pedrava. 4 k^oi
Le pic de Hont-Yalier * %Stê
Le pic de Fcmtargenle ...<•. « iSao
le pic dé Saint-Bàrthéleuy ou d'Appi . . 3i38a
I La pique des Tres-Seigootts • a333
|, A trirers cette partie de la vaste dialne dea Monts-Pyrénées existent des cols ou ^en*
jln plas ou moins pénllenz, spécialement désignés sous le nom de Porfs, servant de
||Magc» entre la France « TAnddrré et T&pagne. En voici la nomenclature dans Tordre
^'iis présentent du aud-ést au nbrd-onesl i le port de Meringues , appelé communément
|irt 4' Andorre; il pent être franôlit à cheval une, partie de Tannée, ei eontinoellement à
iM dam les temps ^inairea. Le port de Fray-Miquel , praticaMe en tout temps à pied
^ (|iielques mois de Tannée è clieval. Le port dé la Porteille-Blanche , pratiqué par les
VHletirrs. Le port de Puy-Maurin ou de Piiy-ldoreut, qui conduit dirc-ctement d*Ax è
Vl^eerda; il est le plus firéqdenté de tons, et priit être, franchi A cheval en toute saison»
Pne par une année avec <|uelqucs piècea d*arlillerie de petit calibre. Le port de Fon-
wgeate ou de lA Cdbane, praticable A cheval pendant quelques mois de Télé, et par
N |Mcloii& pendant leute Tannée, eacepté dans les mauvais temps. Le port' de ItegnelSf
katirable à dieval pendant la beUe 8fflsén.J<é port de Signer, praticable pendant toute
Naaéa, maia aenUroeni è fwé. Le port dé Nieure^ passage très-périlleux qui ne peut
jlR fréquenté qu'à ,pied pendant quelcfoes mois de la belle aaison« Le port Yi«ux-de»
lArbdUé, encgte fans périlleux fpie le pTéeédent. Le port d« TArbrille ou de Virdessos,
^Mnabte seulemcfl^A pied dans la belle saison. Le port de Ganroussan, praticable pour
^ piéieia dvam la beHe saisoir sëiileaient. Le port de Rat, fréquenté presque toute
^>iaée pai; les piétcMâ, et pendUnt éjfinelquea renia ieuleoBent par des chevaux qu'on tient
^ kl bride. Le port d'Arfens , praticable è pîed dana la belie saison seulement Le port
I^Bouet, pralknble toute Tannée pa|ir les piéÉpna, et pendant trois mois de Tété pour
<> fleiaax aniitJ e^ Ékaiv. Le port 'Viewx-de-Rcnaoazet et le port de Staz , praticables
^ ks psétnaa pendant (pielqMui ibdà snvlement. Le port du Plat, praticable pour les
^ fie pied péhidn'iil qoekpiè» moia dé hi belle sai^n. Le port fie I^bascan ou dé Lan
f^i priticÂMb panfr iêk pi^tonb, et, pnmEini treis en quatre mois,- pour des monturas
Mées en asaiÉ. Le» pérbr d« finrbet, de Gnièlbn, dei9a'nnous, d'Annés, d'Arcius, de
^, cattdnisdÉt A Tkfeaaeim fEspagnè) ; iift ne peuvent élré iranehis que par les piétons
'*Qn MBS dnngnr. Lan porté de la 'fsasé-d'Alet, de la Loé, d'Ustou : ce dernier pent
^ passé à cheval dans la belle saison; les autres ne sont praticables qu'A pied. Lé poîrt
ff J^Vf firéyienift prinelpIdcaBent par ka contrebandiers^ ^ ne penveni le MverMr
l^tpied dans la belle saison* Le port de Salau, que les chevaux et les mulets peuvent
* M.
4 DÉPARXKMKNl DE L'AIUCGE.
franchir dan» la belle saison ; c'est le oieillenr et le plus fréquenié de Uhis les ports k
J'arroodissement de Saint-Girons. Les ports d'Aure-Noire et de Rerbegné, fréquentés s»
Jement par les bergers et les contrebandiers. Le port d'Aula, qui mèue à AUdus, àh
.vallée d'Aran et à la célèbre chapelle de Montgard; il peut être fraiichi à che^ enèè,
I4CS mauvan passages deTindareiUe, des Montagnolles, de QaTière, de GweUe, m
qualifiés de ports, et fréquentés seulement par les bergers et par les oonlrebandienw Le
port d*Orte, praiicablé à cheval dans la belle saison et très-6^oenté. Le port dTrd,
qui conduit à la vallée d*Aran; c'est un mauvais passage, pratiqué seulement par les b«-
gers et par les contrebandiers. Le port de la Hourquette , assex bon paifigr que Toa
peut traverser i cheval en été pour se rendre dans la vallée d'Ann. Le porliUoii d'AU
t't le pic de U Crabère, mauvais passages qui conduisent dans la vallée d'Aran, que'frt»
«{uenteiil seulement les bergers et les contrebandiers.
Il est peu de pays où le sol soit plus varié que dans le département de rAriége. Oa r
voit des terres fortes, principalement aux environs de Mirepoix, Lexat, Danmaan; dn
terres légères, comme la plaine de Boulbonne; des terres graveleuses ou pierreuses,
comme à Pamiers, Saverdun, Laroi)ue; des terres noires , comme à Saint-^^iroos» Massât,
Erce, Castillon, et dans la plupart des vallées; des terres sablonneuses, comme dans h
«allée de la Barguillère; des terrains arides, des landes, des bruyères, surtout au somiift
des montagnes et de la plupart des coteaux. ¥a général, le sol se divise en partie haute rt
liasse : la première fournit principalement des bois et des pàturagies; la seconde est rt-
marquable par sa fécondité, notamment les territoires de Pamiers, de Saint-Girons et de
Mirepoix ; elle produit du froment, du mais, du millet, du sarrasin, des fruits exceiloits
et du vin en assez grande quantité. La culture de la vigne est même propagée joaqu^n
milieu des plus hantes montagnes; il y en a en hautin largement espacées, q«*on kâsa
croître h la liauteur d'environ six pieds , en associant les souches avec rérabie on ai«c
d'autres arbres ; il y en a en espalier qui tiennent le milieu entre les hautins et les vignes
basses ; enfin , dans les endroits où un terrain de bonne qualité était presque tout cou-
vert de grosses pierres roulées, piincipalement du côté de Montgatllard, on a ramasaé ces
pierres dont ou a fait divers tas dis|>ersés çà et la , dans lesquels on a placé un pins on
moins grand nombre de souches de vigne, suivant retendue de ces tas : on labcMnele.
reste du terrain qui se trouve débarrassé. Cette variété, qui contraste avec des vignca
ordinaires et des vergers qui sont en plaine, avec les arbres qui bordent PAriége, et
avec les rooritagues que l'on voit i différentes distance^ forme un coup d'cril eharmarit
pour le voyageur qui parcourt la route de Foix à Tarascon.
La vallée d'Andorre, qtii limite au sud le département de l'Ariége, est un pays neutie,
sitné sur le versant méridional de la chaîne des Pyrénées. Cette vallée, bonic« de tmei
eôtés par des pics élevés, a environ sept lieues de longueur du nord au sud, et à peo pns
autant de largeur de l'est- à l'ouest. Le sol en est extrêmement montagneux , rooaillenx d
peu fertiie. Cependant les hauteurs y sont couvertes de pins et les pâturages escellenta. EBs
renferme six communautés qui sont : Andorre-la-YieiUe , Canillo , Encamp , la SInsaane,
Ordino et Saint-Julien ; et trenie-qnatre villages ou hameaux formant une espère de rr-.
publique gouvernée par ses propres magistrats. Le gouvernement seoompoae d'un conseil
général de vingt-quatre membres nommés i vie : quatre dans chaque conununantétf Cd
conseil a deux syndics qu'il choisit ; ils convoquent les assemblées et gèrent les alTaîrdEJ
publiques. Avant la révolution de 1789, le tribunal criminel était composé de deux jfagn
appelés viguiers, l'un nommé par le roi de France, Tautre par l'évèque d*Urgèl, et nux<«
quels étaient adjoints six habitants de la vallée, nommés par le conseil général , pool
juger ensemble en premier et dernier ressort les afbires criminelles. — Il y a dana etXté
vallée des mines de fer et plusieurs forges. A l'exocpiion des ouvriers employés aux mi-
nés , tous les habitants sont pasteurs. |
Le département de l'Ariége jouit d'un dimat en général fort doux , mais il est pl^
DÉPARTEMENT DE rARIÉGE. S
I Mipérê au oord qu'iiu midi. Les plus grands froids se font ordinairement sentir du
todéoembre tu ai janvier; ils ne sont pas excessiCi, et il est très-rare que le tberroo-
■ècre centig. descende au-dessous de — la*. Les plus grandes chaleurs régnent aussi
CBiinn un mois, du ao juillet au ao août; le thermomètre monte alors de 4- 35 à 36**.
I b température de Thif er est de — 3 i 4" ; celle du printemps et de la fin de Tautomne
iie+ia à i4*, e) œlle de Tété de + a5 à a8*. Les plus grandes variations du baromètre
li'eicèdcnt pas un ponœ et demi. — Pendant les mois de mars, d'avj-il ei de mai, le temps
«t eilraofdinairement variable et le plus souvent pluvicui ; on remarque quelquefois en
iDieal jour le chaud, le froid, la pluie, la' neige, le grésil, le soleil, le vent, en un mot,
kl diRerents phénomènes qui ne se montrent ailleurs qu*à différentes époques. L'été est
■tHnaireaient fort chaud; Tauiomne est hi plus belle saison ; en hiver, la nature se mon-
te prodigue de venrs, de pluies, de neiges, d'ouragans, eic. — Le vent nord-ouest est
I ttiui qui règne le pins fréquemment dans ces contrées ; et lorsque d*autres vents soufflent
I air le sol, souvent le nord-ouest agite les couches supérieures de Tatmosphère : après ce
I tcBl, le phis dominant est le vent d'est , puis le sud-est. Les vents impétueux sont assec
I évalue à laS la moyenne des jours de pluie et de neige.
Le département de TAriége a pour chef-lieu Foix. Il est divisé en 3 airondissemeuts
et eir 20 cantons, renfermant 335 communes. — Superficie, aSo lieues carrées. — Popu-
hlioa, a53,73o habitants.
MurûàUMis. Indices de mines d'or. Paillettes d*or dans PAriége, le Salât, l'Artse». et '
éum plusieurs ruisseaux; traces de mines de plomb argentifère, qui passent pour>avoir été
iKploitées par les Romains. Mines de fer très-riches (voy. SBK,pag. t4). Mines de cuivre, -
k plomb, de zinc, de manganèse. Houille, jayet, plombagine. Carrières de marbre, d'ar-
4ises, de plâtre, de pierres de taille calcaires et de grès. Pierres à rasoir, pierres de .
[Isoehe, amiante. Terres à faïence et à poterie, terres alumineuses et pyriteuses, marne,
t8wbe, etc. , etc. , etc.
Sonds MnrÉEAua à Ax, Audinac, Carcanières, Aulus, Ussat, la Bastide-sur-rHers
PKODijcnoHs. Toutes les céréales, mais, millet, sarrasin, châtaignes, fruits excellents
châtre, lin, pâturages. — 7»a3a hectares de vignes, produisant, année moyenne,
100,000 hectolitres de vin qui se consomment dans le pays et ne suffisent pas pour la
nosomaialion. — 93,567 hectares de forêts, (arbres feuillus et arbres verts). — Gibier très-
; >l»a4aDt (ours, chamois, renards^ blaireaux, coqs de bruyères). — ^Très-bon poisson (iruiie!^
l<*i<>MMiées, excellentes écrevisses).~ppu de chevaux, mais de belle race. Bôies à cornes
I l^eaiieoQp de moutons. Éducation très-soignée des mérinos.
I IvovïTRii. Fabriques de tissus de coton et de bine, de draps, bonneterie eu laine .
K^et, peignes de corne et de buis ; filatures de laine et de coton. Plus de 40 forges à I&
^alane, et des martinets donnant du fer, de Tacier, des fiiux, etc. Verreries, tauuerie»,
fcîeucwies et papeteries.
0)]iji««Gs de grains, beurre, fromages, cire, miel exoelleut, huile à brûler, inoii(uri<(
^ *«aux gras, laines, bois de construction, fer, résine, poix, lérébeulbine, liégo, maiUrr,
DÉÏÎAIITEVENT DE VARÎÉGÇ,
yii.|.M« Bpr»6|, \I|.|.AGE8, CHATEAUX ET SfOp V|ÎS;T8 )|^|k|A^QUAftUSfi j
CVRIOSITAfl !f ATV1IVLUB8 KT «TB8 PITTO|IMQItW.
AKRONDTS^fili&VX QË FQ12.
ALZBV. Vittige situé t 3 L <Iq Foa.
Pop. 9^4 hib. On y voit ici vuînea d'jin
vieux ehêléân, UM antique chapelle, et une
belle cascade fortiséa par u|M petite mien
qui traverse la piaiMagoa. -^ Soiirs^ 4'aa«
miDérale.
APPI. Village situé à 7 1. i/a de Poix.
Pop. 936 bab. On y fèit toi kaoB Icèa^vaête
et une grotte renarqnAUe. '
ASTON. Yillage situé à 6 1. i/a de Foix.
Pop. 5^9 baU II est ai|r Yétâng tràKfiPitf
sonneux de Vtofitaifapte, ^ pWHjjt iiM
source d*iMU minérale snltyfatw.
AI7ZAT. "Village aitué à 81. t/4 de Ftoix.
Pop. 1,^75 hal). On y remar(|uc^ ruines
du château fort de Montréal , avec lequel
oomoiuniqueut plusieurs grottes remarqua-
bles.
AX. Petite vîïïe située au pied des Pyré-
nées, sur rArîége, è II 1. de t'oix. ^'Hjf
PÔp.' 1,9^7 bab.
Cette ville est assise en partie sur un ro-
cher peu élevé, au pied des Pyrénées, %
365 toises au-dessus du lîîveau de U mer,
Elle est assez bien bfttie, à rintèrsection de
trois jolis valtons arrosé^ par leç WAIchIb
d^Ascou, d'Orgeix et de Mèreos, qui, «a |Cï
réunissant tous ses mura, pmuaoBl b mmi
d*Ariége. ]EUe est entourée de montagnes
granitiques, en grande partie cultivé^^ qui
offrent Une agréable variété de Lois, de'pi^
et de terres labourables , entremêlés de ro-
chers agrestes, de cascades pittoresques, for-
mant un tableau véritablement enchanteur.
I^ sol des environs est très- maigre : aussi
ses productions sont loin de suffire aux be-
soins des habitants. La masse des montagnes
parallèles qui forment la vallée d*Ax est
généralement composée de granité k travers
lequel on rencontre des schistes alumineux
%fmsm fit dii f^lçMs- Im w^m^ 1 ^^09
ymxA dt Tor* H y 11 fUMilqm mixi^ ^ fer,
m^ia pauyr^ «t ipégligé«î à eînq Uen^aa-
étmm d^As, im U iniki vaU^ da Tic-
Daaios, fixisiA la fuMiue vioe 4e Hmé,
Cette TiHe est la natrie du eélèbre méde-
du Roussel, un de no» plus ingèuiéiix écri-
vaioa, wt^ur d^ ^^ffo^i p|tt«H|M,e «Ç wxtà
BAUX THBaKAT.ES I>*AX ■.
Ax est célèbre par aea aoure(a#eaiix sal-
fureùsês tliermalès! dont la températiire varit
de 10 i 6a degrés du therraomètre dé R.
Les eaux d^Ax élaiepi connues dam W
teini» içs plus reculés; rhîstoîre du comte
de Foix, rédigée en 160^, en fait mention;
nn large bassin, qu*on appelait le bassin des
La^kes OD dea ^preux , cxiato eottire tout
pràada rbàpltal, at fiil eonsintil en saoo;
une étuvo adossée «qx mmrp da ce| édifioé
attnte IVintiquité «t la bonté dca eaux. Mais
c*«st surtout depuis la i»flMDeaoaBcnl du
XVIII* siède, qne Isa aouvôes d'A^ asnt fine-
ipientées avaeaiaidniiè. Leur abondanm est
telle que Ton marche «a qMiqaâ siirie sur
^ qcé^p s^9.\M«irrfl|jn, ç^r <n ne peut guère
Ç^çi^e»^ te soi 4 ^ing^ pif»;^ di profondeur
^ao5 rç|CQut^-çv it^ q»ux qhwlèâ. Les éla-
bfissemenis sont aiu(^u(ijt*hB| organisés de
manière à pouvoir donner, Si ne travaillant
que cinq ketihes le autîn et tulnft le soir.
I. Nous devons rctte notice à rextrène obli-
geance de M. le docteur Astrié; impectear des
bitoa d'As et Tun des médecins les plos iostraits
cl les plus zélés da dëpartemest de rAriége. Né
dans le pays nène, M. Astrié dirige depuis sept
ans, avec autant de talent que de anoeèa, lesb^
gnean dans les divers modes d'admîniatratitn
dont les eaux d'Aï sont snseeptiblet.
H
^L^qNmsssMSNx jïf, Foa,
nit très-iadlemeni étendre pfj QQf^hrS,
Quc^Hf^^pes de^ sources ^ppartienoent
k k OMQOiupe; ||i plMps^t «oi^t la pro|iriét£
de plusifsim pwlip"Iim flMÎ ^ônl peu (le
chose pour eo favoriser fa vo|ue. Toutes
les sonroef «pnt chaudes. Poiir avoir à Ax
de reao fratcbe , À f^t It pk«ttdre daiis la
rivière, et eDfore on doit choisie tel efiétotb^;
cv 3 y sourd bamoMp à» m|umm dNMdes.
n txirte à ix oa hoipk» ciiâl, «I Vu f
conslniH détis eè inomeni on Mpit^l miU«>
bire, dâliné à dmai» tu» mfitwmfede
Bvè^sL Az pofiMdfiflti tSk^im «flHi «lissi
I diesels el hmicwup ^M ilto>il4iR(«%
! Ftosieiiis soiwcet w «cuit «ppliv^
qatei usage» W» fh» iflgiiritj M »*en
! fertpaur kkn^ des bÎDfiS 4Qil il H fût
linttMBmene hwa peu COiMi4çc<U4t.f«Bi-
I {d^UfOnent à ce qu'il élait autrefois. Le
I pravre trempe sa soupe dans Teau thermale,
> M «m iti iMPrliiii to KiPii^s k« «H^s*
, kir sHipéi: «A «pi fSl 4^ gf^ ÇÇOf
P'aqlres sources coulent sans uiiKté. Ce
jajsesl, sans co^^lrçdit, ^e plus riche de
i Fnuceeneaox minérales : tous les voyagçprs
CD ooi^iennent. Vne vapeur sulfureuse çn-
MQce {iQ loin i rodçrâf la nature de ces
I eeqx salutvres.
I On compte à Àx environ cinquante- trois
I Milices. LesiprinGipales sont :
i U Gmalelte , + ait» x/d de R,, située au
Couloabtet^ fraîchissante, apéritive.
L'sai» M Çlwl, -i- a5' ;/» ^ R. ^ wtuéç
«u Breil. Rafraîchisse^, ftpéçîlive.
Saint-Roch, -^ 24*" dç R., située au
îeîx. Mêmes propriétés.
l'eai^-^Jtetfc^ -t- 37* R^, située au T'eix.
Diurétique, légèrement tonique.
le n* 4, + 34 IV., siiuée an Teix. Mêmes
propriétés.
le n" 5, -^ 44<», située ^^ teîx. t))^l«^
Wia'»«»«t«.»ulaçté.
L'eau de Bain-Fort, -+- 37* 1/2, située ^h
Ceekn^bre!. La plus u^téç çq^ bpJi$§9JB «9^-
^ lies maladies dç '^ ^pîtçi^jg.
rttane, +5^0, si^ j^-jj^ jjç yîj^ô^l.
"iHftive et détersive.
U Pvrapiide, ^ 53« i/^, àtqée au Teix.
ti^-açtîve et d^lefslvé.
l«l<ÏAflP«9rhpsi% diluée pris du bassin
4e4 \êàm' U m^ ^^ ^ il» plu« es-
pensive.
i^m t^ 4" %^^ Çil ilt^iri^bk dt^as loutes
Jm «mi^l <«m (|e(l ^mrei». bmsçe pendant
l'jii^^.ï^ fiP.Urpes %¥} fo.wnîs§en( eux b^ns
el %i^ 4Q^cbe« sQDt itparMes dans trois
^lahlis^çipnç^t^ : |e éotJQubyçt , le Teîx o)i
kïÇ<*|Çttelfea
Lefi»itonbmt, MUié pei» 4e rhôtol de
naaHe, aur le tiVA 4^^ <!• l'Ariége, est
bphiaeikiwénhlMmpinUii 4i(te«|€| 17S0.
Qà j eon|i)et wpzi Mg^»iMa» trois doH-
ches et un bai» 4ft vnnii»} l»flH «qufoee y
fournissent Teau nécessaire an service. Ye-
B^ visit^ ces soyrcés en i754, ^t Chaptal
içs analysa en 1787.
\fi 'Çeu.g iao4é pçBT le^ $(ù«s 4e ]W. Bou-
<iéf ÇiwVfiWiR 4'Ai^ , fi ç^é «utori^é par |e
gç^¥iyqe9peq| 4*«prè^ Tava^se Jes «purces
ée^l f«t Àmé W^ ^V9ff^% FO^esseur dq
■chimie à ki .{|CH(vé 4^ ^çieuc^ 4e Toutou^
Cet établissement est le plus considérable
des trois ; if possède treme-cfoq bafgnoires,
Ax douches ^ nn bahi de vapeur , et huit
sources principales.
Le ^reil doit son ndda â iitiç fontaine
trèsT^-équentee par fes buvcyrs. l( a élé for-
mé en 1820, au fond 4u îar4in de t*bôtel
dTbpagne, au sud-esl de ta Ville. Cet éia-
hMment'TOi^nM hoîi hagnoineB) deux
douches et un bain de vapeur; oisif «beeee^
distribuées m lA f9sp\ W9i!sr^ 4e céa^r-
Ifçiffi dkff et 5i|r9y)9tée« dfi voûtes e^ ma-
çonnerie , y feismifS^t ^ «bofujii^ce les
eaiiv néfessaires.. Les hfMfi «oa^ CQuronnés
de terre vé^çt^ très-productive , quoique
la PlAiçl:^ soit |é^é^^J^e^t trQs-mince ; la
végétation ^ es^ très-active, i cause de la
chaleur souterrahte.
Saison d^s ba^. La saison des bains
s'ouvre au çiqîs de Juin et ne finit qu'en
octobre. Ia, durée du Vaiiemeiii est, en gé-
néral, de qtiqitie « ciucj seçnaiues. C'est pen-
dant le» mois (TaoAt et de septeoiDre qu'a
lieu la plus graV<fe àlITuehcë des étranç^.
p XiçH^ annueitemenC à ces eaut pî«3 de
1
g DÉPARTEMENT
miUe malades, dont enTÎron un tien se com-
pose d'indigentt à qui l'on donne grrtaite-
ment les bains. Une ligne de' poste direcle
de Toulouse à Ax a été étaWie depab qnn-
tre ans.
Un Climat tempéré , un air infinîmenC sa-
îubre, des eaux de riTicre fraldies, Bmpides
el légères; un excellait gibier, deralimenti
très-sains, les vios dn Houssillott et de
rEs|)agne , des sites pittoresques et ▼ariés
qui sont un puissant attrait pour la curio»
site ; une belle route semée de nombreux
ûHagcs, de faciles moyens de tnmsport, des
logemenU commodes, ToUà le résumé des
avantages et des ressoums qu'offre cette
contrée. On y troow à peu près tons ks
ol>j«ts d*utilité et d'agrément
Prix du i.oaKMiNT bt db la dépkssx
JOURirALzàaa. Tontes les classes de la société
peuvent se loger et se nourrir à Ax selon
leur convenance et à bon marché. La plus
belle chambre ne coûte qu*un franc par
jour, et Ton «i a à cinq sous. A 4 francs
par jour, les phis exigeanU sont logés et
nourris dans de superbes hôtds.
TaRIV du FBXX DBS BAUX, BAISS BT OOU-
CBBS. On boit les eaux à discrétion , sans
rétribution. Le bain coûte 75 c. et dure
une heure, y compris le temps de se désha-
biller et de s'habiller; la douche , 75 c. , et
dure une demi-heure au plus ; Tétuve, 75c.,
%t dure aussi une demi-heure au plus.
AlTALTSB DE
Uttî^ du Bràl:
\ BAUX d'Ax, par M. Magnes.
Première source, fournissant
aux cabinets n»* 1 et a . . . 39* 00 c.
'Deuxième source, fournissant
an cabinet n* 3 43 35
Troisième source, fournissant
aux cabinets u*** 4 et 5. . . 4a 5o
Quatrième source, se rendant
au n* 6 40 00
Cinquième source , désignée
sous le nom de Bain-Fort et
destinée au^ service de la
douche et du bain de va-
peur 66 5o
Sixième source, dite de la
Pdmpe 40 dé
DE L'AEIÉGK.
Leur poids spécifique diffère pen de ci-
lui de l'eau pure.
Les sources x, a, 3, 4, founiissant su
bains i, a, 3, 4, 5, 6, sont, à fort peu de
chose près, identi<{ues quant à leurs partin
constituantes.
Tontes fff»ii^»^t de l'adde hydrosul-
fiiriqne libre.
Cent mille parties de œs eaox éfaixiRO
à siecilé ont donné nn résidu sec peant
«3 63, et formé, d'après Bf. Magnes, de
Cbleraredesediam (séliuini) 3 53
Matière végétiHinîoMle 3 i»
CafboiMle de sonde. < la
Siliee 3S«
OxidedemanginèiB o 35
Alttunne. ..•••...•••.••• .. o 17
Perte * ■ S 70
a3 63
5twrcef n«* 5 et «. Ont Mille pvties tni-
tées de la même manière, ont foonii, eMe
l'acide hydrosulfuriqne lAre, nn réflda m
pesant xa 17, et formé de
Chlonnv de sodium a 65
Matière végéto-anlmale a xs
Carbonate de soude 3 5s
Silice » i5
Oxide de manganèse 01:
Alumine o 17
Perte M»
»• •■ 5 »* '7
Toutes ces eaux sont gbireuaes, propri«tc
due à la matière végéto-animale qa'dies ir-
tiennent en dissolution.
E€iux au Coulaubrct. Deux analyses des
eaux du Couloubret sont dues à M. Magnes;
celle du Bain-Fort et celle de k source rf 4
de cet établissement
Bain-Fort au Couloubret, Cad mille par-
ties de ces eaux, outre l'acide hydrosulfurir
que libre , ont fourni par Fcvapoiation à
siccité un résidu sec pesant 18 5o, â forme
de
Chlorure de sodium > *«
Matière irégéto^miroale ^ ** .
Carbonate de soude V ^
Silice. k.4..* * ?5
r
AAROÎ<imSSfcMEM DE FOiX. 9
Oiide de mangancM o-aa rient plut do matière elbumineuie. Vew
Ahmiiiie.. o 44 minérale soumise à rébuUition perd bob
Perte • a 83 caractère niUiareox ; ce qui pron^ qu'il est
dû simpteaneal à lliydrogène sulfuré dont
x8 5o elle est abondamment pourvue.
Eau Je la source n* 4 <& Conlouiret» » _ *_« - « . t
r . Il -.• ««^ 1». • J-. k j-^ . I PaopaiiTts ManicnràLES. Tontes les eaux
Cent miUe parties * outre Facide hydrosul- «.• jl_^i •. . i ^ .
t . fi, /# ^ m -«.• minérales excitent plus ou moins, et ont une
Dinqiie libre, ont lonrm par revaporaUon _^. , . , '^^ . . , .,
i *Lii ». *£«»i» — «Zln» .rZ^ «» •*■**" spéciale sur tel eu tel système. Les
t sicciie un reawu sec pesant 17 70, et .^ ^ mÏ ^ ± 1 1 « •>• ^
• .. *^^ ' ' * eaux d'Àz sont en général apénUTcs, dki*
rétiques, détersires, fondantes et sudorifi-
Cblonne de sodinm 177 ques; elles stimulent vivement tout l'orga-
Maliàe végélo-animak a ai nisme, et poussent vivement à la peau , au
Carbonate de soude. 618 point de provoquer des sueurs abondantes,
Peroxidedefer 088 et quelquefois même des éruptions généra-
Q&idedemanganèseelmagnéaie o 44 les. Leur activité, qu'elles doivent au prin-
*'^ • 5^4 dpe sulfureux, triomphe des catarrhes in-
^^"'^'••••» » ** vélérés, des rbumatismes chroniques,. des
affections cutanées (les dartres et la gale),
17 70 ' * des maladies scrofuleuses ; en un mot , de
PxofxiiTés nnrsfQuxs. Les eaux d'Ax toutes ces infirmités rebeUes aux trailcmciils
wnl cUies et limpides comme celles des ordinaires, et qui ne cèdent qu'à des agents
.Pjrëaéet. Leur saveur et leur odeur res- pénétranU et k des impressions vives.
ttaïUent à celles des muis couvés. Quel- , , .
lUttMNiroes sont onctueuses au toucher; M*>" n'AMiiwfTaATion. Elles sadmi-
•«ei contiennent en quantité notable une "»w^nt <*«» toutes les formes : i» en bois*
mûkrt albumineuse végéto^inimale, dont *°^ • ^^ ^ λ"P« d'abord avec le lait, l'eau
Il nature n'est pas encore bien déterminée «^'^rge, le sirop de gomme, etc., pour pré-
|ar la chimistes , mais dont l'heureux effet ^«™'' o" «««Uûer une excitation trop forte.
«de nodérer l'action stimulante des autres ^^ ^ ^»^ ordinairement de quatre à su
priodpes minéralisaleurs. Les orages et les ^«^ '« ^^^ à jeun; on procède par tà-
pl«ies ne tioubfent jamais les sources ; elles tonnementet par gradation; a' en louons,
•eioot point gelées même dans les plus tres-appropnees aux ulcères, aux dartres,
nàn hiten. Nulle part , dans U chaîne ^' i 5* «" injections, pour déterger les ul-
«l« Pyrénées, k chaleur des eaux n'est si aérations internes; 4<» en bains, dont on
«riee ni si élevée. EUe offre , dans sa gra- ««due à volonté la force et la dialeur;
Amion, une Hèa-longue échelle qui s'é- 5» en douches ascendantes et descendantes;
« depua 16 jusqu'à 6a degrés du ther- ^" ^ «^"^«» ^ ^^^* de vapeur qui agissent
«oaKdede Eéaumiir. Les sources au^ks- *^^ ^^ «"^de énergie, et sont un puis-
»> de 35 degiés ont une température con- «nt instrument de guérison.
JjMile et un volume invariable dans toutes OasaavATions oiiréaALas. On sent facile-
W4MMws.il n'en est pas ainsi des autres ment que U réunion dans un même lieu de
«ml la chilear baisse un pen^ pendant hss i^A ^ sources médicinales , et la grande
«iSuei pluies, et sous rinfluenoe d'un froid variété de minéralisation et de température
^^^*^* dont elles sont douées , est , pour l'art de
Paoraurâs oomxquh. Las eaix d'Ax guérir, un avantage inappréciable , vu l'im-
^"^BÛMcnt ou nonrdssenl les méitvx blancs, mensité d'indications fournies par les tem-
*f*iqaerargent, le plomb, le bismuth, l'an- péramcnls, les âges, les sexes, et par ccfr
'■■0^ ete. Les proportions de leun prin- dispositions particulières, infiniment diver-
âpet Goostiiuants diffiront beaneoup dans sifiées, que présentent les maladies. Aussi l«
dî^ne source. Certmnes déposent plus de gouvernement vient de jeter enfin ses re-
'**6« que d'antKs,qni, en revanche^ char* fndtsur ce lien ^Mnnal si digne de son
10
•ttendon; il donne lui- même Theureux
Memple de la confiance que ces eans méri-
lent d'inspirer, en y cmrojrant les déiettsem^
de la pitrie. Nul dôule «ji'ie la viHe d^Ax ne
devienne un jour, comme Bafè|^, fiimeuse
dans le» annales militaires. LNdentiié de
pr^cipcf à^f» les eauj^ gV9U(ii TiflfUltité
des r^snltat^ ^\ V^pên^nçR 1> depuis loii§-
lempf déo^ontir^. V V<^n but di» t>ewçaup
que cea ét^Ui^^em^nU sç^i^m fréquentés e»
raison de leur «ippor^a^ifiS* I^ |n«priélftires
n*oot millieiiPiiHsameni ni U «olomé ni k»
moyens fie suivra b mouTcoMDi (éiiénl qui
s'imprioHi de nos jours i o« psm^ d'iodusr
trie. Quel parti le sésiedes sficfiuli)tio^i ne
ppurrail-il pas tirer des bienfaits que lii nar
ture prodipie dans ee pa^s prasqu'en pqra
perle 9 Tkau des mains liabiks, les sources
de la sanic deviendBaieot ceUea delà riclicsse«
BASTipE;DE-S|SROr (la). Jolie petite
ville, siludê sur la \l\'e droite de TArize, au
èonfiuent du ruisseau de ^ujol , à 4 I. x/ai
deFoix. Pop. 2,911 hab.
Ters it5o, estait déjà un bourg connu
sens le nom de MeiiteMpiiea. Rtt 1689 , lés
habitants dé laeampa{>ne, pour se soustraire
aux bngaiida^ des Gsmisards, s'y réfti^
rent^en foule, et les comtes deFoix leur
permirent d'en a{»ra»dir Tenceinle. Ce ftit
de la cireonslanee de ce refuge provoqua
par la frayeur (eo pstots firùtt), que ce bourg
aurait pris le nouveau nom de la Rastide-
de-Pérou , et par corruption la Rastide-de-
Serottf Son vrai mrni actuel , indiqué mal â
propos dans le BuHetïn des lois, dans toutes
les caries et ouvrages géographiques, soiis
celui de la Kastide- de-5cr<i/< ou dé Cérons.
Cetle viHe est assca bien bâfie, «ut TA-
rize, que Ton franchit sur un poni en pierre
d*M9« squk «vche. Oik y fi Goustf iiit réeem-
v^IffKt, 4PQ i^\ bfiUe baU«. — Avt «axintas,
oAremarfpiQ u;w firo^ spaeiensB, aiuiw
oiioA da ciiipira dont Vo»plôttaliûn est abao*
DÉPARTEMENT DE ^ ARIÉGE.
Fabriques de bonneterie, en laine. Faïen-
cerie. Fifature de laine. Tuilerie, bricjiiete-
rie. Scieries hydrauliques.
^«WUnMÇ. Yi)iag9 siMii à 5 l 4»
Fouu Qop^ âôa baJ).
. Ce tilki^ pMèdb «Ir des plus l)cUes.
grottes du département, dont la profondeor
est d'environ une dciiii-fiene; pour Ht voir,
il fjiut s'adresser au maire m an cnr^ , qui
donnent , avec la permission , nn guidé de
leur choix. L'a%'euue de la grotte \ de Bé-
deîjlac n'offre point de difficulté ; on y arrire
par un chèmiii ^e pied assez commode, la
beauté de $a voûte fi^ne d'admiration le
^nd nombre dé curieux qui la vîsîte&i;
Tien n'est imposant comme son entrée; la
haute4ir , sa hardiesse et sa masse laisseoi
bien loin- tous les iravani que lliomaK
pourrait entreprends poor cbercber i H-
miler. A quelf|Nes p» de Penfrée, on voit
la voûte s'abaissiTi ensuite sVxhansser, et b
caswne s^gniiHNr jiisqit*è «e quelle s'ouvre
en salie immense « |wvée et voûtée de cris-
tallisations qui 4>ri{lent à ;la Innricre des
flambeaux comme des pierres précieiuei;
les stalagmites s'unissent fréquemment aux
stalactites par des colonnes q à! s5elèTent du
sol jnsqu^nx voûtes. Husieurs galeries se
prolongent en drv«rs sens, tantôt à droite,
tantôt è gauche, tin petit ruisseau limpide
coule pendant quelque temps et se -perd
dans nn trou. On thëntre sncressrvemeDt lè
buffet d'orgues, le bénitier, fa tombe de Ro-
laitd, la cape de révéqiie, la crosse et la pe-
tite cloche , ainsi que d'autres concrétions
^Tie Ton désigne sous los noms de differca-
tes parties d'une cathédrale gothique.
f(ÉL£$^T4. ?«% vUi» «tuée y rès d'uM
b^lor^ ^ wpiiMf à 9 L <feEQtt. Fop.
On romafiqiw, aux «aviaons d« cette nHc,
k eélàfare fostaiuB imeusiiitesrta da Fov-
T«a«oau, qni aart d!«in ên\xt langa al pro-
fouA.au pioi dHineaMMgae. EHacMsi
atmodantftqiy seaaanx, joait^a à ccMm de
la xivtèEe de Lemy qui éana m Uau n'est
qu'on peik rlliaBaa^,altflsfiaft pour aÛmen-
tass easad^isaot, undgNHida forge el qacf
ques usines, piaeées è quelques ttstaines
de mètres de distance. Sa voûte es( percée
4*9^. 8^^a»l qui V«l«vci pffptftdâfnlatre-
UM»^ et sQA-i à vn(9 iMWtWiHc aoQMdéabb.
Celtf ^piwee çffEce ^m VU9 mgmfiqm^ donl
pks^qj^ prâumwp* |«^ii|)Duf! conpoaar
49. cb^/rç^aA^ 4abl0Ma*
La îqvMÔKm de FmMitcrba «t paiiim
liànmanl
I
H
Q
H
H
H
O
r
ARRONDISSEMENT DE FOIX.
11
! tew^ gui a f^'t la sujet des mcdiiations du
pV^lanquet et ^lî savant A^lruc, lesquek
oôl «xpî'W^ sfjii cours périodique par le
^dusîp^oii, ôè qui a dopoè rexplicatic
4e tQMles Içs fontaines ij^tèrmii tentes. Le
^^QOqcQe ^*a lieu auç pendant les inôls
Hicatioo
i minutes 36 fondes de dijr
tour (je r^u fsl «nupnçç par un bruit assez
fut. ùs pï|*i^ Ifpjïl cesser rfntennittencq
cl rendeqt V l^^'^ WUnu.
EsploilatigB ea §nnd doa «aifiére; 4a
I Mibre. tnmrki bjrdranlifiits do marbra^
pwphjre «l'albAtn. Foires ék, narlinett i
fer. -: Commêif4ê eonsidénibk de hoii de
npio.
lOtAN, Vîl1aj;e agréaLIen^ent situé ,
10 milieu de praines entoura de coteaux
toiiTpHs de vergers et de bocages, siir
FArif^, à 5 I. de Foiz. Pop. s34 luib.
On Toît près de re TiHage) dam le| fodMra
(( i rentrée dé pliisieuvs grotte, des reitM
d'aatiqnes fortifications, oei citernes ast^a
bin aonsarfôei, etc. Malgra leur impçr-
iam, en aoa»lru€(M^M • qu« k» b^^iAf^U
W«Bnt k* gkizoA (If» é^im)f spftl à
féat conouet «C «Vmt «ncore lUé Tattg^*
lioB d'aucon kUlorien. — Màè^i^ de drâfMi
onvcrtarai, oartooa* ¥4fai(mrf) de UiiWi ççi^:-
4rne at moulin à CduIod.
BBASSAC. Vinage situé à i I. i/a de
Foiv Pop. 234 iab. — fabriques de ché-
ûlles pour les vaisseaux.
CAIAUn (M. H\ I^MTg situé sy;r
rAsua, il 6 1. i/a de F4»i«. Pop. 6^ ^.ai>.
n est aiMK |^P4i bèti , et poÂfètk UQ« m^Q
place publif^ue où aboutit yne rue formée
de maisbus ' élevées et {généralement bien
conslruitçs.
9" ^W^l^Ç» P^» <iw çpnt ielé sur TAs-
t^oi, 1« Çunei^^ château dç Oudannes , bat^
^ uoe situation très-pittorf s^ue, ^ur une
pbte-fonne entourée de jardins et de bos-
inets couronnés et sapirft, de frdnei et de
mélèzes. Du baut des terrassés (le ee chà->'
i^au, on aperçoit, sur on pie èsearpé, le«
"ûna di) chitau dé tendre, et , éÛM le
lointain, celles dû ètiktttà Je iorilkt. LIrI'
cien seigneur de Gudannes était appelé le
roi des Pjrrénées. — Anx environs, forges &
la catalane.
4^ F^, EçR. ^43 bab. Oxi jf tfBH'^® ^^
CAKI.A-DB-BOQUBPOR9. Village si*
t«i^ à 4 I. de Foix. Ik>pi. 404 bab. On Toit
aux eniiiroBs , sur 1$ «dme de deux marne'*
hHià, les cestei de deux tRtii)ttes ebâleetix-
Qûelquea auteurs désigaeh| à tott oe village'
eOtome le lieu de naÎMiuice du célèbre Bay le.
- CAI72^SOC-ET-SABEIf AC. Village situé
k ^h i/a de Foix. Pop. 5oa bab. 11 possède
i^ne mine de plon^b, une erot^ curieuse ci
upè spuix» d*cau minérale.
GBIXBS. Village éc «ooifia «bàieeut 8i«
tués à 3 1. de Foix. Pop. 89a hab.-^Féfge
à la catalane.
CBATEAU-YBBDÇir. Village situé i(
6 L 3/4 de f'ôix.^f pp. aâ3 bab. On y voit
un château bâti sur un rocber élevé, qui pa-
rait avoir été très-fort ; un peu plus bas esf
une chapelle goibique dédiée k U, Vierge.
IflIBBAV. Villag» aitui piya ^ iyiii«|
d'un ancâco chAleeu, 4 6 l. t/^ je Fm«
Bofi. i»i49 ^^* ^^ trouve 4ur mu teiri*
toire beaucoup de poissons et de coquilligM
à rétat fossile.
vwn. viUe «n<ïmQ9» (%f-4^u. 4u dé*
pfurtanieQt. Tribyual de preq^i^i'p iutlanoe,
Çbamlire coiuuluitive ^ lUfnMiîtçturei.
Société d*egricukure el dfs 9^, CoUég*
compuual. la K^ Ppp. ^Mi linb.
L'origine de celle viU» c«ino»te à dea
lemps ébiigaés» nais Tépogiie ee «itiacoa-
nue. Élia de Pamiers et QUwiganiy Coul re-
monter sa fondation à une baule aiuiquité;
Buchiiig et BxpiUy hii donnent poii^ fonda-
teor une eeleiiie de Pboeéens iW Bteraeille ;
■BâÎB, d'âpre» le savant M. Qumège^ il |ienît
que cette ville ert loin d**vnk itoe origine
anaai ancieqne. Qbm qu'il e^ aoil, ^ fallait
que cette ville exiitAt an noins dan» le V*
«iède, paiegn'il pamit enrtain qu'il y avait
akrs one baailique ^édiée 4 aaint Naiakret
dani bqnelle furent tBHfBféffiaa laa reliquei
de saint Yotaiien. Faia «^ ^^ cbâl— u âaiB
célèbres par les siégea qa'ih oMl wuifmm^
12 rjKl'AUTtME.NT
iU résislèi'cul, eu i^^io , ;iu\ cH'orU de Si-
non de MoBtfoit et de ramiée croUée coti-
Ire les Albiseoû ; les habitants, armés seu-
lement de pierres , repoussèrent les caroisés
61 les mirent en fuite après leur «voir tuè
beaucoup de monde. En 1279 , le comte de
Foix , eobardi par b situation avantageuse
du château, où il s*élait renfermé, osa défier
le roi de Fkvnoe , Philippo-k-Uardi , contra
hM|uel il s*était révolté. Philippe, plein d*in-
dignation et respirant la vengeance, vint
Tassiéger avec une puissante armée , et fit
serment d*emporter la place à quelque prix
que ce fdt. La résistance fut si longue et si
opiniéire que le roi enirepril de faire abattre
Pcuorme rocher qui porte le fort. A une
époque où la poudre n'était pas encore in
ventée, c'était une «nbrprise difficile. Néan
moins on se mit à l'oeuvre ; de vastes quar
tiers de pierre étaient déjà renversés, et le
rodier commençait à surplomber d'un côté,
lorsque le comte, effra^fé, se soumit et de-
manda grâce. Dans le XVI* siècle, la ville
et le château , pris et repris |)ar les catho-
liques e( par les religionnaires, eurent beau-
coup à souffrir des violences des deux partb.
. lies temps qui suivirent, plus paisibles, per-
mirent â Foix de réparer ses désastres ; tou-
tefois cette cité en a peu profilé pour s'em-
beUir.
Cetie ville, anciennement capiiale du comté
de Foix, est fort pittoresquement située au
pied des Pyrénées dont les premiers gradins
sont cultivés en vignes. Elle est circonscrite,
â i'oiiest , par Ténorme rocher sur lequel
s'élève le château ; an nord-ouest, par la ri-
vière de TArgM et par les rochers nus et à
pic de la asontagae de Saint-Sauveur ; au
nord , au nord-est et à Test , par k rivière
de TAriége et par hi montagne du Pech; m
sud-est , s*étend seulement la surfiMse plane
de son territoire. Cest dans œt espace res-'
serré que la ville a été bâtie db la maaièro
hi plus iivégirfièM; les ruea en aont étroites
et mal percées; let maisons les plus ancien-
nes y sont do pins anuvais goût ; on y voit
eepetidant plusieurs belles constructions,
élevées notamment depuis l'année iSao, et
ToQ y remarque quelques édifiœs dignes
de hi «orioaité des voyageurs ; nous ritcrona
iti
DE L'ARlhCE.
Le Cliàteau , formé de trois grando i
•touri gothiques , sérvaut de prisons , con-
struites eu pierre de grès, dans la direciiai
du nord au midi , à peu de dislance Tum
de l'autre , et s'élevant à une hauteur asiet
considérahle , sur Ténorme rocher isolé qui
borne la ville à l'ouest. Deux de ces toun
sont carrées, et la troisième est ronde. Gde
qui se trouve le pbs an nord a été fondée
sur des substmctions , et annonce par m
antique physionomie qu'elle fut bâtie à wat
époque reculée, que quelques géognplws
font remonter au règne de Dagobert , vm
63o, saus que l'on sache trop turqucBe
autorité l'on s'appuie pour bai assigner celle
date. La seconde tour, quoiqu'elle ne fu-
raiase pas aussi antique, existe eacofe de-
puis fort long-temps. La tour ronde, -bien
moins ancienne que les deux autres, a c<é
construite dans le XII* siède ; c'est U pla*
remarquable des trois.
Le château de Foix proprement dit eil
situé au pied et au nord-nord-ouest du ro-
cher qui supporte las trois tours; il sot
aiQourd'hui de palais de justice.
L'abbaye deFoix a été fondée an confloeai
de l'Ariége et de l'Arget, â l'occasion des re
lîquea de saint Volusien, martyr; elle fiit
unie,' en 849, par Charles I» Simple à rab>
baye de Saint-Tibery. Avant la révohilion,
œ monastère appartenait aux chanoines rc
guliers de la congrégation de Sainte-Gene-
viève. Après la suppression des ordres mo-
nastiques, il fut successivement occupé |Mr
l'administratioD départementale , les iribii
naux et hi préfocture . En l'an XII, oo in-
cendie le ceusuma presque entièrement; Ici
bâtiments, reconstruits sur le même plau .
•erven^aujourd'hui d'hâte! de prcfeotare.
L'église paroissiale de Saint -Yoiasiea «
qui remplace l'andenne église de Saiot-Na-
laire ; elle fut reconstruite par Roger U ,
comte de Foix. Cette église n^a qu'une nef;
le chœur , semi-circulaire , est entouré de
jolies chapelles.
Le pont â deux arches, en pierre, sur |
l'Ariége , fait ou commencé daus le XH*
siècle, par KogerBemard !•', dit le Gros, j
et achevé ou refoit dans le XV« siède, par
Gaston, fils de Jean et de Jeanne d'Albrel;
R«nsoniietie «c.
GHATSAITIIK FOIX .
^'
AKRONDISSEMENT DE FOIX.
13
c'éUit, pour ce tempt-là» un ouvrage re-
Biarquable. Il a élc élargi en i8a3, pour en
■etiie la largeur en harmonie arec celle de
k DOUTelIe rue, dite du Pont, formée à cette
«poqae.
Les casernes , vaste bâtiment moderne,
dont la construction ne remonte qu*à Tan
i8a4. Elles sont situées au fond de la pro-
■cnadede Villote, sur les bords et la rive
gancbc de TAriége.
Foix possède aussi une bibliothèque pu-
Uiqiie, contenant 8,000 volumes.
Fabriques de fer, d'acier,. de faux, de
Emes. M. Ruffié, propriétaii* des forges de
Foix, dont les produiU ont obtenu plusieurs
prix au expositions du Louvre, a donné
nue Irès^rande eilension à ce genre d'in-
dnstrie. Laminoirs, martinets pour le fer et
\t enivre; tanneries; febriqu» de serges et
adk, de chandelles.— Otwimerce de grosses
draperies, cuirs, laines, bestiaux, fers, cni-
w, limes, fiiux, térébenthine, poix, ré-
fiQe,etc
FOUTISTOEBE. roy. Bélesta.
CANAC. Village situé à 1 1. 1/4 de Foix.
Pbp. 1,388 hab. — Fabriques de clous.
60UUER. Village situé à 8 l. x/4 de
Foix. Pop. i,3a4 bab. Il est dominé i>ar un
rocher que couronnent les ruines d'un an-
Hen château fort dont il reste encore une
lour bien conservée, les deux tiers des habi-
tants sont occupés à extrah^ le minerai de
frr de Kancié. P"of. Sati .
JEAV-DB-y£E€BRS (SAINT-). Vil-
bge situé k t 1. s/4 de Foix. Pop. 54 1 hab.
On y ranarque le presbytère et l'église pa-
roittiale.
UTKLANKr. Jolie petite ville , située
or la Touire, à 7 L de Foix. la Popul.
i.85« hab. Aux environs , entre ce bourg
«t le village de Laroque, on voit un gouffre
probnd où se jette une partie de la rivière
«teTouire.— /a^ri^«« de draps, cuirs-laine,
cnAmp. Filatures de laine. Tannerie. Tein-
tnroie. Moulins à foulon. Scieries hydrau*
li(|ues de planches.
LORBAT. Vinage sitné A 8 I. de FoIx.
Pop. a55 hab. On y voit les restes d'un an-
cien château fort dont l'enceinte est très-
vaste. — Carrières de marbre.
BIIGL06. Village situé dans une haute
vallée, à 6 1. de Foix. Pop. ^i88 hab. —
Aux eoviroiis»sur U cime aigiië d'un rocher,
on remarque un .château moderne biti sur
l'emplacement d'un antique chAleau fort,
qui commandait les deux vallées de Miglos
et de Vic-Dessos.
HONTFERBIER. Bourg situé au pied
d'une montagne, i 6 1. x/2 de Foix. Pop.
1,7 5x hab.
MONTGAILLARD. Bourg situé à 1 I.
1/4 de Foix. Pop. 754 hab. Il est formé de
deux rangées de maisons bâties sur le bord
de la route, et dominées , à gauche, par un
mamelon arrondi , que surinonte un mont
isolé où Ton voit quelques vestiges d'un
ancien- château fort démoli par ordre de
Louis Xm.
BIONTS^rR. village situé k^l th
de Foix. Pop. 75o hab.
Ce village est dominé par un pic escarpé
où Ton voit les mines d'un aorien château
fort , célèbre par les sièges qu'il a soutenus
et par la défaite des Albigeois. De vaillants
chevaliers, qui s'étaient illustrés dans tout«>s
les guerres de la province, ne trouvant plus
un lieu où reposer leur tète, s'étaient en-
fermés dans ce château qu'ils croyaient im-
prenable. Tous les habitants étaient égale-
ment résolus à ne pas se rendre tant qu'il
leur resterait un souffle dévie; les femmes
mêmes devaient combattre, car elles sa-
vaient que si elles éuient arrêtées, ancun
égard pour leur sexe ne les déroberait aux
bûchers. Cependant l'archevèque de Nar-
bonne et l'évèque d'Albi résolurent d'assié-
ger ce château , sans attendre les ordres de
Raimond vil, qui était alors à Rome, sans
même lui demander son consentemcnt;ils prê-
chèrent une sorte de croisade, et ils rassem-
blèrent ainsi des milliers de fanatiques, avec
lesquels ils vinrent investir Montségur, au
mois de mars xa44. La résistance lut lon-
gue, et les assaillants désespéraient du succès,
lorsque U hardiesse de quelques monU-
gnank, qui escahMlèrant au mitiee de la
nuit des rochers que, de jour,.ilf n\
Il DÉPARTEMENT
regarder sam frcmir , les reodit maîtres dii
châtia. La chrétienté entière célébra cet
événement comme lin des plus grands triom-
phés âé M drM ; ff efti luHiiul MipoUiBle
de peindrfe ta |oi« des ^éi|ttës et celle dei
lidèlei qtië feftf |h*étftoBtioli afilt fMMa-
bl6i, oti fes dëltceé atcb les^tféls iU JtfIrtiMt
du spectacle {toitr lequd ils Iftiriètft eMi-
batta, lorsque dedx cents ♦ictimU vit^dies,
de tout rang, de tout sexe, de totit âge, fu^
refit coBsiilniès en même tepipt, en |enr .pré-
sence, ààûilei flammeB. Il y avait déjà bien
des années qu*on n*avatt va dans II pro-
vinre tin si oombreiu sermon : c'était le
nom ivL sacrifice ; aussi les hymnes et les
chants de joie des saints qui entouraient le
bikher, s'élevaiei\i -ils jusqu'au cîcl.et élouf-
faicnt-ils les cris de douleur des matlieureux
que les flammes dévoraient '«
le dif tFtfU de Mmusè^ «vvf été taîHé
dans le i-oc calcaire; les matériailt Ifin ea
fiirent extraijis servira^ pour h piore de
taille, le moellon et la cliaux qu'on employa
pour élever , par des murailles , les auaff e
côtéa de I>xca»ation. L'accès en est difGcile,
et l'on n'y parvient que par des sentiers è.\-
Iréoiement roides.
m ittnr. fmâgc ifitttfr i s i. de fm.
Pôp. iio h.ib. Oh y ?o?t ùée grotte renaf^
quablé- rctifhrmittit deitx j^tits liffis et ds
belles coîicféHofts.
OBCEIX. .Village situé dans une vallée
agreste^à if 1. i/a de Foix. Pop. 266 hab.
On voit, aifx environs, un élégant châieau
iwès duquel fe trou^-e une forge à la cata-
lane, atinricntèe par un magnifique cÀnal.
ôilL^. T9lftge SîfUé à t« t. de Foix.
Fdp. 5^4 bâb. A hUè demMfetfe a«N)esnsi
de ce vfffd^ , 8M9 tMe g^gé horrihiey ov
tronve itne forge f h «aftlàné, afimeMé*
p'ai* téf etnii éfe TAfSég^ , qiit forme en eet
cndfôft tfne îifkagilfArfîîe HiMritê,
' PA^l^lD£niABRit (SÀIîif -). Tîllagè
situe dus un,JQli vallon, a a f. 1/2 de Foix.
Pop., i,3o5 hab. — Forges et marlinefs.
Moulins à pUtre.
ptet^iMT^cuanurr. viUage tîiué
I. Hitt de Languedoc, XXV, c. 63, p. 447*
DE L'AKirfbE.
a i) 1. t/2 de Pbix. P6p. $21 hA.---Fflfl^
dlarthjets èi scieries tt^drflilliqyel
pil^DSli. yijlage fltué t 4 ^ 3/4 iè
Foix. Pop. 827 hab. On y voit lès nima
du vaste château , dit de la Reine llaigii^
ritii, âJitii rbtibëlnte âû<^^ an ft eonllrâit
ptU^ de vibgt liiîbiiatioiis.—Scl^Hèi Bydto-
liques.
QUIÊRIGÛT. Bonrg situé a lè ^ i/i de
Foix. Pop. 578 hab. On y voit lès restes
d'un cbâtéàti fort.
QU1É« Village situé a i i. i/â éc i'du.
Pop. ^6i hdb. Ori f r^lbal^ue IM Hiînes
d'uii cfiâtcaii fort Htl Uài wle JMwIfkM
formidable, dont If ë^ sodHdf pfirl^ «bm
les guerre^ du Langnëdtiè'.
IIAB4Ti Vill«|^ ^tué dn^ une valiie
fort a|réeble, kflde Foix. Ppp. i^^Soh.
On f voit lea mines d*ui|,«ntjqiie chAieM,
et; à peu de distance, câk» du château ds
CdfmeSy^bAti «nr une nionuipe ^àrpée,
où les habitants des campâmes placent k
séjour des Fées. — Forges.
RANciJ. ro/. Skm.
ROUZÉ. Vilk^e «lue à ;é 1. t/^ de f'ou.
Poj). 487 hab. On y voit les restes du n
BÎeùt diàteau dTssOn; éécrbil ètt i?9«.
SÀtRAT. Petite yifJé sitiièe a 5 L de
Foix. Pop. 5,0x4 hel)« Oâ g remarque une
église fort ancienne , autrenus dans In dé-
pendance du cbapiîce de Sâmi-^tunun de
Toidouse, qui l'avait acqiiiée du seigneur
de Saurat en 800 , en édiange de certains
drehs fébaaif!^.
Patrie âd généhiî MUffe; infiMllimé le
U l^ayehé de rArM^.^FÀ#K«, iMrfiMiC
scieries hydrauliques, canièrea d'arMMft.
9ÉÊL VMtfgtrikiif i it ifk êè Foix.
Pcf. 439 hal». C*eét s4r son MmCéire qM
se fMévè Itf rttflte d« flilf «è KiAciè, dne d«s
l^é m^lànhiSîéÉ de Ir FMdce,
ta couché krift^ 9c Ht Mh Et lUMM
consisté en itikiéhl ènr tfcf hmUfilè ^;
disposé paf f^andes on ^rt^à fh^êH ifÊ
allerneiSt avec désbilll^es â!'M MféaJrVfltti
ou moins chargé de matières fidVugjAAéâMl
OriMr oatche se dirlgef u^, W^9^^
lions, de l'ouest-nord-ouést à l'esl-«ttd-esLSon
AB&ONDISSEMENT DE FOIX.
. 15
iodUsoD , Yen le tud-sud-ooesl , ^rie de
léro a 40 degrés. Son épaîaseur on puÎMance
(fire encore de pliu grandes Tariations : elle
fiipielquefoifl, quoique bien rarement, à
$0, et même josqa^à 40 mètres ; d*autrefoii
eDe n'est que d*on mètre et au-dessous :
, nojeaiiement, on peut Pestimer à so mètres.
Son bord occidental parait à la sopeificie
k la montagne, et cet affleurement y forme
tmm une large bande verticale, ou plutôt
sfnée dans un plan vertical. Des galeries
«DTertes depuis le pied jusqu'à la cime de
k montagne , et dirigées i peu près bori-
mnlalement, ont atteint partout le bord
ariental : ks plus longues ont près de 600
■êtres; ce leaait la plus grande dimension
dut le sens horizontaL Dans le sens verti-
al, à partir de la dme jusqu'aux travaux,
kl pbu profonds, eDe a 6x0 mètres. Ce gite
de minerai est un de ce» amas parallèles
na couches de la montagne, d'une forma-
tion i peu près contemporaine à la leur ,
et que les minéralogistes allemands nom-
lient Stockiverk,
Le minerai qui la constitue consiste :
i* PrineipakeiMDt en fer hydraté oom-
fttto : lonqu'il est entièrement pur, il ren-
! fcrme près de 60 pour cent de fer métaUi-
! fie; dans son état ordinaire, il en contient
I 54. Best asiec fuaifale, mais moins que le
I rnivant 1** En fer carbonate, le plus sou-
I mt mélangé aTDcJe précédent; mais qnel-
' fK&Ns aussi il est pur. Mène dans i'inté-
i ncor de fai mine il est en partie décomposé
{ Cl imprégné d'oxide de manganèse : dans
cet état, il forme la mine noire qui est très-
fiâiUe et plus propre que toute autre à la
poduction de l'acier de forge. Non décom-
paié et pur, le fer carbonate contient 47 p.
ttnt de fer. 3® En fer peroxidé , très-rare-
■eat seul, et presque toujours mêlé en pe-
tite quantité à l'bydrate compacte. C'est le
pbs riche des minerais de Rancié , il con-
tieai jusqu'à 70 pour cent de fer; mais c'est
le moins fusible.
Le minerai, tel qu'on l'extrait, et qui ré-
nlte du mélange des espèces dont nous ve-
mns de parler, ne contenant presque point
de matières terreuses, et surtout de matières
dieeuses, étant généralement assez fusible,
et d'an tism en partie relâché, est éminem-
ment propre au travail des forges catalanes :
il y rend de 29 à 35 p. cent en fer forgé , .
et qu'on livre au commerce.
La coudie paraissant an jour sur le flanc
de la- montagne, il n'y a eu à faire ni re-
cherche, ni travail préliminain à Fcxploi-
tation. Tout porte à croire que, dans l'ori-
gine, les habitants de la vallée se sont rén-
nis en petites brigades , de quatre ou cinq
individus { diactine , travaillant poar ton
propre compte, s'est attachée sur rni des
points de TafflearemeDt où le minerai pa-
raissait suffisamment riche. En suivant,
même dans ses détours, le filet qu'il formait,
abattant sa masse avec le pic, elle s'est
avancée à peu près horizontalement dans
k montagne. Lorsque ce riche filon présen-
tait un renflement, on l'exploitait dans toute
sa largeur, et il en résultait une chambre :
si cette largeur était trop considérable , on
laissait en place quelques piliers de minerai
pour soutenir la voûte. Les pienes on les
minmis pauvres qu'il avait fiâflu inracher,
demeuraient dans la mine ; et au milieu de
ces blocs, on laissait subsistar un passage
qu'on soutenait à l'aide dHin grossier boi-
sage.
De cette manière , sans règle et sans en-
semble, on a exploité, dans les sièdes anté-
rieurs au nôtre, presque toute la couche
métallifèrcLes pffiers laissés se sont fen-
dillés ; l'action décomposante de l'air, action '
qui se fait dans l'intérieur de la mine, y a
contribiié : ils ont été attaqués et affaiblis
par des mineurs vagabonnant de chantier
en chantier , ainsi que cela se fait encore
aujourd'hui; ils sont tombés, les voûtes
qu'ils soutenaient se sonf écroulées , et la
plupart des chambres ont été remplies de
monoeaux de décombres.
.En 1760, il y avait encore dix mines,
c'est-à-dire dix galeries d'entrées ouvertes;
maintenant on n'en a plus que deux, l'Au-
riette et k Craugne. M. d'Aubuisson n'en
a point trouvé d'autres, en x8ix, lorsqu'il
a été chargé du 17* arrondissement des mi-
nes du royaume, lequd comprend le dépar-
tement de l'Ariége. La première» alon
comme aujourd'hui, ne lui a présenté qu'une
immense masse d'éboulis, «au milieu dâquels
la nécessité de nvre porte deu cenU ni-
10 DÉPARTEBfEMT
nears à s'ouTiir de petit! chantiers , où ils
recherchent, brisent et extraient les blocs
de minerai qui y sont enfouis. Ils tra^illent
sous des Toutes formées par des quartiers de
roche et des fragments de la couche» sans
liaison, s^appnyant 8im|dement les uns con-
tre, les autres. Sans hyperbole, on peut dire
que ces ouvriers ont coniinueUemeni la mort
en équilibre sur leur tète; qu'un rien peut
rompre cet équilibre, et la anéantir tous
dci milliers de quintaux de pierres. Ici tous
les secours de Tart ne peuvent nen ; en
. bonne police , de tels chantiers devraient
être fermés. Mais comment nourrû* les mi-
neurs qui y gagnent leur pain; comment
pourvoir de minerai ks cinquante forges
qui se pourvoient à Raocié ? »
La mine de la Craugne était, k la même
époque, dans un état bien plus satisfsisant.
Sur un massif de très-beau minerai, ayant
80 mètres de hauteur et ao de large , il y -
avait quinze chaoliers les uns au-dessus des
autres. Mais tout cela est aujourd'hui épuisé. -
Des éboulements qui se succèdent depuis
quinze ans, et dont le dernier ne date que
de i833 , ont tout détruit : les masses de
minerai qui subsistaient encore, piliers,
voûles, etc., ont été brisés et précipités siu*
les éboulis inférieurs ; c'est là que des mi-
neurs, acharnés sur ces restes .faciles k ex-
ploiter, comme des oiseaux de proie sur les
cadavres dont un champ est jondié , s-'em-
pressent à l'envi de terminer la tâche jour-
nalière qu'ils ont à remplir, ne s'inquiétant
d'ailleurs en auctme manière du danger qui
plane sur eux. Là , ils sont dans un vide
immense où des vestiges de voûte , des ro-
chers à moitié détachés menacent de les
écraser dans leur chute. Tous les moyens de
Tari ne sauraient empêcher ou prévenir de
tels éboulements. Quels élançons pourraient
soutenir ces voûtes à perte de vue, et toutes
fendillées P sur quel fondement solide pour-
rait-on les asseoir ?
La mine de Randé finit, comme finissent,
dans tous les pays, les mines exploitées en
Stoektperk, c'est-à-dire par chambres et éta-
ges : au bout d'un temps plus ou moins long,
cet échafaudage s'écroule, et on n'a plus
qu'un monceau de ruines.
On ne connaît aujourd'hui de minerai en
DS LARIEGE.
phK» qne pour nne vingtaine à\
compris qudqoes piliers, quelques [
contre les parois de rencaissennent de la
flouche; piliers et placages qui sont an mi-
lieu de la masse d'ébouUs qui remplit Vesftte
jadis occupé par k couche méidUfm. Oa
a encore, dans cette même niasse, de bqoi-
breux blocs et fragments de cette coodie,
que les mineurs vont cherdier, briser et
extraire.
Ar chacune des deux exploitations oo%er>
tes, la Oaugne et l' Aurielte, on a une grande
galerie du service ordinaire. CeBe de U
Craugne entre d'abord dans une graode
masse d'éboulb qu'elle suit sur une longnear
de 106 mètres; die se continue, pendaat
24 mètres, en plein roc : au delà , on par-
court 40 mètres dans un très-grand vide,
sur le pont. Chassepot , lequel est oomme
soutenu en Vsâr, et à 40 et 5o mètres au-
dessus du fond , par de grosses barres «fe
^fer implantées par un bout dans h rodké
qui forme une des parois du vide. Après ce .
pont , la galerie se ramifie ; nne partie va
aux chantiers supérieurs , et l'antre , ayant
i5t mètres de long, va aux chantiers infé-
rieurs. La galerie de l'Auriette suit d'abord
un vide peu élevé; puis die entre dans des
éboulis, qu'elle parcourt en faisant un asttt
grand nombre de sinuosités dans tous les
sens : elle a 54o mètres. Généralement ces
galeries sont bien soignées , et maintenues
par de bons cadres de boisages. Des ouvriers
particulien sont chargés de ce service.
Pour aller de ces grandes galeries à cha-
cun des chantiers d'exploitation, on n'a plus
que des passages étroits et très-tortneux, des
rampes très-roides , des échelons très-péni-
bles. Il n'en peut guère être autrement : eei
chantiers n'ont qu'une dnrée presque éphé-
mère; ce sont les brigades de minenn qm
les ont ouverts à leurs propres risques, qui
en sont comme les maîtresses; elles prati-
quent et entretiennent leun passages, sous
l'inspection des jurats.
Les ingénieun des mines de Randé ne
pouvant empêcher les grands éboulementi,
et l'écrasement des galeries ou portions de
galerie qui en est la suite, ont dû faira en
sorte que si ces accidents arrivaient, irs
ARRONDISSEMENT DE FOIX.
17
nutricn qui seraient dans leurs ateliers ne
« trouvassent pas séparés à jamais des vi-
Tinls. En iSoi , soixante-cinq d'entre eux
sont restés enfermés dans les mines pendant
dix-huit heures. Pour prévenir le malheur
que nous venons d'indiquer, il a fallu ouvrir
aux mineurs des portes de derrière, des ga-
leries de secours. La mine de la Craugne a,
dans sa partie supérieure , la belle galerie
Saiut-Louis, excavée en plein roe dans toute
M longueur qui est de a ai mètres , et qui
offre en conséquence uue retraite assurée,
un passage exempt de tout danger : à sa
partie inférieure , se trouve la galerie de
communication avec l'Auriette , qui donne
les moyens de sortir par ^tte mine. De
celle-ci , par la même voie , on peut , en
nonlant, sortir par la Craugne : et il ne sera
pasdifficife, lorsque les travaux de recherelie
ieroot repris, d*ou\Tir une issue de sa partie
inférieure à la grande galerie d'écoulement.
Le minerai de Rancié est porté dans les
forges du département de l'Ariége et des
pajs enviroooants, jusqu'à 3o lieues de dis-
tance; celui qui va eii IMonségou en par-
court près de 3a. Os forges sont au nom-
bre de cinquante-six ; quelques-unes ren-
fermant deux foyers, on peut porter ce
nombre à soixaate-cinq ; cinquante-deux se
trouvent daus le département de l'Ariége.
Elles sont de l'espèce dite Forges à la cata-
lane, vndsembUiblement parce que les pre-
mières que Toa a fait connaître étaient en
Catalogne; d'ailleurs il n'y en a point d'au-
tres dans les Pyrénées.
Une telle forge consiste en une simple
Wmque formée de quatre murs et d'une
toiture, ayant de loo à 3oo mètres carrés
de superficie , et renfermant : i° un foyer
«1 feu, sorte de creuset pratiqué dans une
grossière maçonnerie , et dont la longueur-
nioyenne est de 67 ceutimètres , la largeur
de 69 cent, et la profondeur de 84 ; a* en
noe trompe placée derrière le foyer, et qui
lui fournit le vent ; 3* en un gros marteau
pesant de 600 à 700 kilogr., mis en jeu par
Que roue à palettes de a mètres 5o cent, à
3 mètres de diamètre. Une de ces forges ,
aveesa charbonnière et quelques petites con-
structions accessoires, coûte d'ordinaire de
vingt-cinq à trente mille francs.
63* et 64* lÀvraisons, (Ariégi.)
L'homme qui, étranger à l'art dei usines,
après avoir jeté un coup d'œil sur les grands
établissements à fer de la France, entre dans
une forge catalane des Pyrénées , frappé de
l'exiguité du local, de U grossièreté appa-
rente des constructions, de la simplicité des
procédés, croit y voir cet art dans son en-
fance ; tandis que le métallurgbie y admire
le mode le plus simple, le plus direct et le
plus économique d'extraire le fer de certains
minerais. Et en effet, dans ces forges on a
de toutes les machines soufflantes (la trompe)
la moins compliquée,- celle qui exige le moins
de frais d'établissement et d'entretien, et
dont le jeu est le plus régulier. La trompe est
composée de deux arbres creusés ou de deux
■grauds tuyaux placés verticalement, par les-
quels l'eau tombe du fond d'un réservoir
dans une chambre ou caisse à vent. L'inté-
rieur de ces tuyaux est beaucoup plus large
que leur entrée; l'eau a ainsi la liberté de
se diviser en gouttes qui entraînent dans la
caisse à vent l'air qu'elles rencontrent; et
cet air est continuellement l'empiacé par ce-
lui qui s'introduit à travers des ventouses ;
c'est ainsi qu'on appelle des trous faits en
pente de dehors en dedans, au côié des
tuyaux. L'eau frappe sur uue taque ou table
horizontale ; elle se sépare en rebondissant
de l'air qu'elle entraîne, et tombe au fond
de la caisse. Elle y trouve uue issue par la-
quelle elle ne peut s'échapper en aussi grande
quantité qu'elle^ arrive, sans la surmonter
de quelque décimètre pour acquérir une
vitesse suffisante. L'air , qui s'accumule au-
diessus de la surface, se trouve ainsi ren-
fermé et sort par la première ouverture
qu'il rencontre, et par conséquent par celle
qui répond à la tuyère, qui est la seule qu'on
lui of^; le vent est d'autant plus sec que
cette dernière ouverture est plus élevée. Les
marteaux , avec leurs rouages , sont encore
remarquables par leur simplicité et leur so-
lidité.
Dans les forges à la catalane, lorsqu'on
veut opérer, on prend généralement 480 ki-
logrammes de minerai , dont une partie a
éti préalablement écrasée sous le gros mar-
teau ; on le dispose convenablement dans le
creuset , on le recouvre de charbon et l'on
donne le vent. On en augmente graduelle-
64
IS
DÉPARTEMEIirr DE L'AAIÉGE.
■Mat Ift'fiMve, et on ^onte luccessivement
de nouveau charbon et du minerai pulvé-
risé, pendant que le fondeur (escoia) diri^
et soigne ropération.
l*eau et l'acide carbonique qui étaient
dans le minerai sont d*abord vaporisés, et
il reste des molécvies d'oxide de fer entre-
mêlées d*une petite quantité de molécides
pierreuses. CeUesHÙ fundent, se séparent,
comme par liqual:on, dt« autres, qu'elles
entraînent en assez grand nombre; elles
forment un courant de scories incandescent :
c*est le laitier. Les molécules d'oxide , par
rinfluenee de la chaleur qui les pénètre et
du charbon qui les enloitre, se réduisent et
se carburent même : Taction du vent leur
enlève ensuite et en grande partie le carbo-
nate, et elles passent à Tétat métallitiue.
Elles se ramollissent et se soudent les unes
aux autres : cette opération est favorisée
par la dépression que le fondeur, armé d*un
gros ringard , exerce sur elles dans ses di-
verses manipulations; et elles finissent par
ne plus former qu'une masse , un ma^set.
On le sor^du foyer, on le traîne sous le
gros marteau et on l'y bat; le martelage
resserre ses molécules les unes contre les
autres , et il exprime le laitier qui s'y trou-
vait encore mêlé. Puis on cingle ce masset,
c'est-i-dire qu'on le divise en deux masso-
ques, qu'on partage ensuite en deux masso-
quettes. CeHe&-ci sont reportées sur le feu,
où se fait le masset suivant : elles y sont
chaufTées, et puisw étirées en grosses bandes,
on en barres , que l'on livre au commerce.
La confection d'un masset dure six heures,
et elle produit environ i55 kilogrammes de
fer forgé, avec une consommation de i,go
mètre cube de charbon de chêne, de hêtre,
etc., pesant moyennement 4 3u kilogrammes.
Huit ouvriers sont employés à la forge : ils
y travaillent jour et nuit, pendant les six
jours ouvrables de la semaine, et ils font
34 massets , donnant environ 3720 kil. de
fer; c't^t 91 quintaux du pays par semaine:
quelquefois on va k cent et même plus. I^n
moins de dix heures de temps, d'un mine-
rai qui contient environ 54 de fer , on en
retire 3^ en barres livrables au commerce.
(6 heures pour faire le masset , et 3 ou 4
pour l'étirer).
Pour obtenir un quintal de ces barres,
on ne dépense que a 3/4 quintaux de char-
bon : ce n'est guère que moitié de ce qu'oa
emploie par les procédés ordinaires. Cette
économie de combustible, que l'on n a at-
teint nulle autre part, a frappé tous ks
hommes de l'art; à peiue Dietrich, qui cod-
naissail très-bien les forges de l'AUeniagoe
et du nord de hi France, eut-il vu celles dn
pays de Foix, qu*il fut, dit-il, enthousiasaié
de cette économie, comme de la simplicité
des procédés et des ateliers.
Le fer qui en provient est dur et plus ou
moins aciéreiix, très-propre aux outils ara-
toires et à plusieurs autres usages. Il coo-
vienl particulièrement à la cémentation : la
nature du minerai et le mode de fabricalioa
^ font une sorte d Vier naturel ; par suite,
lorsqu'il a été cémenté , il peut roenir ao
feu un grand nombre de fois, sans perdre
sa qualité aciéreuse; il n'en est pas de même
de Tacier obtenu avec le fer doux prove-
nant de raffinage de la fonte. Dans la plu-
part des massets , il y a même une partie
fort aciéreuse, le fer fort, qui en est la dou-
zième ou quinzième partie, et que l'on vend
à un plus haut prix. Il en est même qad-
ques portions qui sont un véritable et bon
acier, nommé fer cédât dans le pays.
Le charbon , lorsqu'il arrive aux for{*es,
est, autant que possible, mis dans viu^oa
trente cases en bois, dites parsons, conte-
nant chacune ce qui est nécessaire à uo
masset. Le minerai qu on y emploie est éga-
lement mesuré ou pesé; de sorte que cha-
que dix heures , tout maître de forges sait
combien il vient de gagner ou 'de pTdre
dans son travail : y a-t-il un mode d'admi-
nistration plus simple et plus rassurant?
Mais , d'un autre côté , le fer des forges
catalanes a le très-grand inconvénient de
n'être pas homogène : il renferme des par-
ties plus ou moins ariéreuses, des molécules
d'acier inégalement réparties dans sa masse.
Il est en outre pailleux et il se crique assez
souvent. Ces défauts l'ont fait bannir des
aleliirs où il faut un fer très-doux et d'un
très-facile travail, et ils le rendent peu pro-
pre k quelques services.
Lorsqu'il n'est pas bien travaillé, il doone
quelquefois lieu ï ces petites sulutioos de
J
W
^
N
ARRONDISSEBAENT DE FOIX.
10-
«ontiniiité oa poib noùrâtres que Ton voit
rar les lames des rasoirs, des sabres, et qœ
r<m uoDime cendnires.
On reproche encore aux forges catalanes
de dépeiiâer beaucoup d eau, de ne i>as bien
parer leur fer, el de ne ins reiiitr tout ce-
lui qui esi dans le minerai.
L*éoonomie de Teau moirice, dans les
lieoa où elle est peu abondante , serait ob-
teone par la substitution des machines souf-
flantes à piston aux trompes , et des roues
à aiigets ou à aubes courbes aux roues à par
]ene&. Des expériences faites par M. d'Au-
boisson indiquent que, pour donner une
même quantité de vent, une bonne machine
i piston n^exigepas la moitié de Teau qu'em-
ploie une trompe; et une telle machine
peut être établie sur une petite chute, tan-
dis qiril en faut une de plus de 4 mètres
pour une trompe. Mais une telle améliora-
tion ne peut concerner que quelques forges
particulières, celtes où Peau manque, et elle
ne remédierait pas au mal général.
On remédie journellement au mauvais
parage. Les marteaux actuels sont moins
pus et mieux faits. Dans les nouvelles usi-
nes , on établit encore un marteau d'envi-
ron atio kilogi-ammes destiné au parage.
Hais il est douteux que dans TAriége on
puisse avoir recours au mode si expéditif
des laminoirs. Les grandes forges à deux
feux ne fout guère plus de 3ooo quintaux
métriques de fer par an; et un tel produit
n'ocruperait pas un laminoir pendant un
quart de Tannée. Un établissement central
pourrait être établi avec plus de chances de
soorès; mab encore les frais d'établissement
et 'd*entretien sont considérables : pour la-
miner , par deux opéi:ations , do très-gros
fer, des massoquettes , il faut oompfèr sur
un déchet de i5 pour cent au moins, et sur
remploi de lao kilogrammes de houille par
xoo quintaux de fer laminé; et la houille
dans TAriége coûie moyennement 6 fr. les
xoo kilogrammes.
Quant à ce qui est du fer qu*on retire du
minerai, on remarquera que ta quantité to-
tale qui s*y trouve contenue est géucrale-
ment de 54 pour cent, et qu'on en retire
3a : si ce même minerai eût été jeté dans
im haut fourneau , il eût rendu au plus 5o
pour cent de foote , laquelle cet donné à
raffinerie 33 de fer forgé : ainsi , sous ce
rapport, il n'y a |>as une grande difTéreneê
entre le produit des deux procédés.
TABASCOSr. TiHe ancienne, située à
4 1. i/4 de Foix. Ca Kït Pop. i,55i hab.
Tarasron est l'ancien Tascodenitari cité
par Pline ; c^élait une des quatre principales
villes du comté de Foix, qui fut en partie
détruite par un incendie sous l'un des der-
nieis comtes. Cette ville est agréal>lement
située dans un étroit bassin, au confluent de
FAriége et du torrent qui traverse la vallée
de Tic-Dessos. Au centre, s*élève un mont
isolé surmonté d'une tour ronde , liante et
svelte, unique reste de l'ancien ch&ieau.
Etle a des rues escarpées et tortueuses, des
maisons vieilles et mal bâties, à l'exception
de celles qui bordent les rives dé TAriége,
que la route côtoie par une belle me neuve
qui communique par un pont de marbre
avec le faubourg; sur l'autre rive, on aper-
çoit un bel édifice moderne, où est établie
une manufacture.
Aux environs, on remarque l'église de
Notre-pame de Sabart , en grande vénéra*
tion dans la contrée ; et, dans le voisinage, det
grottes curieuses par leur conformation.
Fabriques de cuirs. Filatures de laine.
Forges. — Commerce et entrepôt de fer que
fournissent les nombreuses forges des envi«
rons. Foires très- importantes de trois jours,
très-fréqueniées par les Espagnols; il s'y
vend iM^aucoup de bestiaux, de laine, de
fer, de fromages et autres produits des mon-
tagnes.
1JRS. TiBage sitné à 8 1. de Foix. Pop.
aSf hab. On y voit les restes d'un ancien
château fort qui élail autrefois considérable.
— Forges, martinets, scierie hydraulique.
USSAT. Village silué à 5 I. de Foix.
Pop. aoo hab.
Ce village est dans une agréable situation,
an milieu d'ime gorge formée par des mon-
tagnes calcaires et traversée par TAriége. 11
possède un bel établissement thermal ou les
malades trouvent une nourriture abondante
et saine , et tout ce qu'ils peuvent désirer
. pour leiu* commodité et leur agrément. Il y
a des bains propres et bien tenus, des don*
20 DÉPARTEMENT
ches, des étuves , àe$ chambres bien meu-
blées et bien décorées, et un vaste salon de
compagnie.
L'établissement renferme trenle baignoi-
res , pour la plupart creusées dans le sol ,
près du Ut même du niisseau thermal , ce
qui permet d'en renouveler Teau à volonté.
Au sud-est des bains, et de l'autre côté de
la rivière de l'Ariége, on remarque une mon-
tagne de 3i8 mètres de hauteur, dans Tin-
térieur de laquelle il y a des grottes spa-
cieuses qui ofTrent un des plus beaux specta-
cles de la nature ; les voûtes et le sol de ces
souterrains sont tapissés de belles stalactites,
concrétions très-variées dans leurs formes.
Dans plusieurs endroits, les stalactites et les
stalagmites forment , par leur réunion, une
suite de colonnes dont la vue est des plus
agréables.
Saisov dis xadx. L'eau d'Ussat n'est
point employée à l'intérieur; on n'en fait
usage qu'en bains , qui se prennent depuis
le mois de juin jusqu au mois d'octobre. Le
nombre des malades qui fréquentent l'éta-
blissement thermal est annuellement de sept
à huit cents. Le prix de la nourriture jour-
nalière et du logement varie de 3 à 5 fr.
Propriétks pbysiqdbs. Les eaux d'Ussat
sont claires, limpides, inodores, sans saveur
marquée , grasses et onctueuses au toucher.
Elles laissent dégager de temps en temps des
bulles de gaz acide carbonique qtii viennent
crever à leur surface. Leur température va-
rie, suivant la disposition des baignoires, de
•)6 à 3x o du ih. de Réaumur. La source
fournit en vingt-quatre heures environ cinq
cents mètres cubes d'eau ; elle appartient à
l'hôpital de Pamiers. Son produit annuel
est d'environ 4t5oo fr.
DE L'ARIÉGB.
PaopRiKTis cRiifiQuzs. D'après Fanalyse
de M. Figuier, les eaux d'Ussat oontîeiuient :
Acide carbonique libre i oo
Chlorure de magnésium 3 40
Sulfate de magnésie \. ^7 35
Carbonate de magnésie o 97
Carbonate de chaux \ a6 53
Sulfate de chaux 3o 34
Paoranrrxs MXDiciirA.us. Des observa-
tions exactes et nombreuses constatent les
propriétés diurétiques et anti-psoriqucs de
ces eaux ; elles ont surtout le précieux avan-
Uge d'accélérer k guérison des vieux ulcè^
res, et de rendre la force aux membres dé-
bilités par des coups , par des fractures et
par des luxations. Appropriés à toutes la
irritations chroniques des organes internes,
les bains le sont surtout aux maladies si
variées de l'organe utérin chez les femmes.
On les emploie aussi avec succès pour les
névroses, les névralgies douloureuses, les
afTections spasmodiques et oonvulsives.
Parmi les personnages marquants qui ont
été soulagés par les bains d'Usaat, on die
Louis Bonaparte et le prince CzartorisLj.
YÈBRE. Bourg situé à 7 1. 3/4 de Foix.
Pop. 525 h. On y trouve une source d'eau
ferrugineuse.
VERDUN. Village très-ancien, situés
6 I. 3/4 de Foix. Pop. 704 hab. — Source
d'eau thermale savonneuse. Scierie hydrau-
lique.
VIG-DESSOS. Bourg situé dans la\alJfe
de son nom, à 7 1. 3/4 de Foix. Pop. 1,108
hab. — ^Nombreuses forges à la catalane, ali>
mentées par k mine de Rancié.
ARRONDISSEMENT DE SAINT-GIRONS.
ALOS. Village situé sur le ruisseau de
Souladet , à 2 1. i/a de Saint-Girons. Pop.
i,oo5 hab. On y voit un ancien ch&teau
l>àti dans une situation pittoresque. — For-
ges.— Commerce de fromages fabriqués dans
les montagnes environnantes.
AIUtOUT. Village situé à 1 L t/4 de
Saint-Girons. Pop. 245 hab. — Exploitation
des carrières d'ardoises d'excellente qualité.
AUDINAC. Village célèbre par ses eaux
minérales, situé à une demi-lieue de Saint-
Girons , commune de Monijoie.
AARONÛISSEMENT
BAUX KHrSRALU d'aUDIITAC '.
Les premières observations sur les eaux
d*Ai]clîiiac datent de 1798, époque où un
pharmacien de Saint-Girons en fit alors Ta-
nalj9e , diaprés le bniil qui s'était répandu
dans la contrée des guérisons opérées par
remploi de ces eaux sur des individus affec-
lés de rhumatismes ou de dartres, au moyen
d*immersions dans une mare voisine de la
aonroe. Les années suivantes , on vit s'aug-
menter sensibleoient le nombre des person-
nes qui se rendaient dans les mois d'août et
de septembre à Audinac, pour chercher dans
ses boues liquides la guérison ou le soulage-
BMnt de leurs infirmités. Mais cette médi-
cniion toute empirique, et uniquement con-
seillée par les malades eux-mêmes , qui se
racontaient les uns aux autres le résultat de
leurs offices, restait étrangère aux principes
dogmatiq[aes. En 1778, une guérison nou-
velle y et qui fit d'autant plus de sensation
dans le pays, qne la personne qui en était
le sujet appartenait à la classe distinguée
de la société, contribua beaucoup à étendre
b réputation des eaux d'Audinac. Une dame
dePfancj, parente de Tévéque du Couserans,
était venue le visiter à Saint-Lizier, lieu de
a résidence principale, et voisin d*Audiuac ;
die entendit parler de ces eaux et de leurs
bons effets contre les dartres. Affeclée de-
puis long-temps d'une maladie de ce genre,
qni arait résisté à divers, traitements, elle
voulut essayer sur elle-même l'action de ces
sources minérales; elle s'y fit transporter
avec une baignoire, y prit des bains et gué-
rit. Cet événement fit grand bruit : les mé-
decins du pays s'occupèrent enfin d'Audi-
nac, et commencèrent, depuis cette cpieque,
à prescrire dans certains cas de maladie ,
Fusage , tant intérieur qu'extérieur , de ces
eaux.
Les sources minérales sourdent dans un
enfoncement dont les bords , du côté méri-
dional , sont médiocrement élevés, et s'ap-
puient, en s'étendant au loin, sur une masse
X. Xjcê renseignements sur les canx mioéralrs
dTAudioac dous ont ctc fournis par M. le duclcur
Lacanal, médecin inspecteur de i*clai)Ii&scn)cnt.
DE SALNT-GmONS. 2i
de chaux carbonaiée grise et informe , qne
traversent quelques couches de spath cal-
caire cristallisé; tandis que, du côté du nord,
le terrain va en s'élevant k une bien plus
grande hauteur , et forme un immense am-
phithéâtre que couronne majestueusement
la montagne de Calivert. La roche qui sert
de support a cet amphithéâtre septentrio-
nal est mélangée de chaux carbonatée pro-
prement dite, de chaux carbonatée sali-
fère, et de chaux carbonatée solide. La na-
ture du sol environnant est argilo-calcaire ,
d'une couleur de cire.
Ces sources sourdent par deux jets ou
courants, séparés l'un de l'autre par une dis-
tance de sept à huit pas4 Le propriétaire a dis-
posé l'un à l'usage de la boisson , et l'autre
à celui des bains et douches. La première
source, à laquelle on donne le nom d'Eau
de la fontaine, donne de sept à huit pouces
d'eau par minute ; la seconde, dite Eau des
bains, fournit de dix à douze pouces. Il y a
seize baignoires, placées dans douze cabinets.
La température de l'Eau de la fontaine
est de iH Réaumur; celle de l'Eau des bains
est de 180.
Un vaste hôtel, constroit à une centaine
de pas de distance des fontaines minérales,
avec lesquelles il communique par une belle
allée de platanes , sert à loger les étrangers
malades; il est bâti sur une hauteur, au
bord de la grande roule qui conduit à Saint-
Girons. On y trouve des chambra à cou-
cher commodes, et une très-belle salle l
manger ; à côté sont les écuries et les remises.
Audinac n'est éloigné que de deux mille
toises de Saint-Girons, chef-lieu d'arrondis-
sement, renommé par ses foires considéra-
bles, où affluent un grand nombre d'habi-
tants de l'Ariége et des déparlements voi-
sins. Le pays environnant présente une
agréable variété de monticules boisés , dont
les intervalles sont remplis par de belles
prairies et des champs fertiles : il abonde
en excellent gibier et en poisson délicieux.
La chasse y est facile et agréable.
Saisoh des eaux. La saison des eaux com-
mence à la fin de mai et se prolonge jusqu'à
la fin de septembre.
Quatre cents malades environ se rendent
)] DÉPARTEMENT
duKpw année i Audînac pour y boire lei
eaux on prendre les bains.
Paix DU uooiMErr et db ll Dérani
joirm*Ai.iàBK. On paie pour le logement et
la Boorritare 4 fr. 5o c. par jour, non com-
pris le prit dci baina el des boisMMis de
Vmn BÛDerale.
Tarif do raix nia baivs tr nis Doncais.
Le prix de la boisson est de ao cent, par
jour, ou 5 fr. pour la saison ; ctJui du bain
est de 60 cent» et œlui de cbaque douche»
5o cent
AvALTia Daa sooacas MnriaALaa. Troia
analyses ont été publiées sur œs eaux : la
première, faiic par Campmartin en 1768,
parut en 177a, dans le Dictionnaire miné-
ralogique et hydrologique de Buchoz ; la se-
conde, beaucoup plus exacte , eui i>our au-
teur M. La Beaumele, professeur d«s physi-
que et de chimie à lérole cetiirale de TA-
riége, qui la fit imprimer à Foix, dans une
thèse, m tliermidor an IX (août 1801); la
troisième est celle de M. MagtieaC;pharma-
den distingué de Toulouse : elle a été faite
et publiée en 1807.
Diaprés le traTail de M. La Branmcle, Tean
des sources d'Audinac est minéralisce par
les sulistanoes suivantes : de Tacide carbo-
nique en e&cès et presque hbre, dissolvant
du carbonate de chaux et du carbonate de
fer. a* Du sulfate de chaux et du sulfate de
magnésie. Le gaz qui s'en dégage est de
l'acide carboni(|ue mêlé de gaz azote.
D*après M. Magnes, elle contient en ou-
tre du muriate de magnésie , une matière
bitumineuse, et quelques atonies inapprécia-
bles d*hydrogène sulfuré.
La proportion du gaz aride carbonique
b*bre est d un sixième du volume de Teau ;
eelle du carl>onate de fer est de 5 grains par
z5 livres d'eau.
pROPRifris pHYSiQuiîS. Considérées dans
leurs phénomènes physiques, les eaux d'Au-
dinac sont inodores et d'une transparence
parfaite; elles ont un goût légèrement styp-
tique, mais agréable; elles moussent faible-
ment par l'agitation. Du fond des bassins
où elles sourdeut, se dégage constamment
des bulles qui ^'élèvent à la surface de Icau,
DE L'ARIÉGE. I
et qui sont formées par du gai acide eur-
bonique ; les deux sources oooserveot Um
Yolume et leur température tudêpendanU
des variations atmosphériques. L*état de sé>
chere&w ou d'humidité, de chaleur ou do
refroidissement de Pair, n'a aucune iiiflucaioa
sur elles , qui se montrent constamment es
même quantité, même transparence et mèma
degré de chaleur. *
Proprirtés gbimiquis. Les eaux d' Audî-
nac doivent être rangées dans la classe des
salino-gazeuses et femigiueuscs. z5 livra
d'eau , analysées en x835 par M. Blagnei
Lahens, pharmacien k Toulouse, ont donné :
Gaz hydmgène sulfuré.. . quantité inap.
Gaz acide carbonique libre a gr. 45
Sulfate de chaux 100
Sulfate de magnésie 90
Muriate de magnésie 5o
Carl>onate de chaux 7a 3^4
Sons-carbonate de fier. ... 10 1/4
Bitume..... 5
Perte 9
337g;rains.
PROrRii-ris M^nicnrAUS. Prises i rm-
teneur, ces eaux paraissent déterminer
un! certain degré d'excitation daus Festo-
mac et le tube intestinal , ainsi que dans
tons les organes du bas - ventre qui con-
courent immédiatement aux fonctions di-
gesti\es, dont elles rétablissent l'cnergie
nonnale. Leur influence sur la sécrétion de
la bile, des urines et des menstrues, est
très-marquée. Elles 0|iérent jouvent les plus
heureux effets lorsqu'il faut combattre des
engorgements hépatiques et hêmorrboïdanx;
calmer Pirrilation des reins et de la ves-
sie , cntreienue par du gravier ou des glai-
res; provoquer ou rétablir le flux périodi
que des personnes chlorotiques; arrêter ou
diminuer les écoulements blancs ou rouges
de la matrice ou du vagin, que cause et en-
tretient Tatonie de ces organes, et qui amè-
nent à leur tour, par leur durée ou leur in-
tensité, la débililation de l'estomac el fé-
puisement consécutif de tout le système.
Les eaux d'Audinac conviennent encoce
dans les affections scorbutiques, scit locales,
soit générales; elles diminuent ou arrcteni
ARRONDISSEMENT
les héiniMulMigici pusives provenant de cette
diathése : elles sont enûn très-utiles dans
certaines maladies cutanées, dans les rhu-
toatisanes chroniques, dans les engorgements
lymphatiques.
On remarque , dit M. Alibert dans son
ftécU historique sur les eaux minérales,
que presque toutes les maladies soumises
aVJi snîns de M. le docteur Laranal, dans
rétabliss«mient d^Audmac, dépendent d*im
état de fiiiblesse. Dans ce nombre, il faut
langer les afTections arthritiques et rhuma-
tîsiiiales non fébriles , les engorgements des
wscères du bas- ventre, etc., etc. Une obser-
vation digne d*être citée est celle d'une hé-
Biaturie dans un homme de soixanie-trois
ans, d'un tempérament sec et irritable, qui
existait depuis plusieurs années, et avait
résisté au\ traitements des plus habiles pra-
ticiens de Toulouse. Le m^ilade vint à Au-
dinar, y but les eanx, prit les bains pendant
■n roots, et vit cesser sa maladie. Il put se
Srrer impunément à des courtes à pied,
bndu que jiisi|u'alors le moindre exercice
|rovoquait chez lui les plus graves accidents.
Mooa D*ADKiviSTRATiov. Oo boît ces
eanx le matin, depuis un verre jusqu'à dix
et douze. Elles produisent des urines abon-
dantes et des selles plus ou moins fréquen-
tes. Ces effets ne sont pas néanmoins con-
stants cbex tous les individus; il en est
qu'elles semblent an contraire constiper. On
les boit pures le plus ordinairement ; mais
dans certains cas on y ajoute de la gomme,
des sirops gommeux, Ui décoction d'orge ou
de chiendent, du petit lait, ou bien du sul-
fate de magnésie ou de la crème de tartre,
ou Ton fait prendre en même temps quel-
ques préparations particulières suivant les
indications à remplir, par exemple des pil-
laUa, du calomel , du carbonate de fer, etc.
Dans la plupart des cas , et surtout dans
les rhumatismes et les maladies de la peau ,
on fait concourir avec la boisson de Peau
minérale , Tiisage des bains , et quelquefois
auÂsi celui des douches '.
DE SAINT-GIRONS. 23
AULUS. Village situé à 6 1. de Saint-
Girons. Pop. 897 hab. On y trouve une
source d*eau thermale assez fréquentée par
les habitants du pays. — Aux environs, mine
de zinc, de plomb argentifère, dont Texpbi-
tation est suspendue.
AÛTRAS. Village situé à 5 1. de Saint-
Girons. Pop. 377 hab. Aux environs, sur
la montagne de Plzard , on voit une cha-
pelle dédiée à la Vierge, qui est en grande
vénération dans le pa>8; les bergers s*y ras-
semblent le 5 août de diaque année pour y
offrir k la Vierge une béte à laine ; et le
nombre des bétes données ainsi s'élève quel-
quefois à plus de cent cinquante.
BORDES (les). Village skué à 3 1. de
Saint-Girons. Pop. i,oa8 hab. On y voit
une grotte curieuse et facile à parcourir. —
Garderie.
CASTELlfAU-DURBAV. Village situé
à 3 1. 1/9 de Saini-Oirons. Pop. i,5oa hab.
— Martinets a ctii^Te, forges. Carrières de
marbre non exploitées.
* GASTILLON. Petite ville située sur la
rive droite du Lez , à a 1. i/a de Saint-Gi-
rons. Pop. x,ooo hab. — Scieries hydrauli-
ques. Garderie.
COUFLBNS. Village situé à 5 I. x/4 de
Saint-Girons. Pop. 1,967 ^^^ — Aux envi-
rons , près du village de Salau , dépendant
de la commune de Coufleus, on voit la beUe
source du Salât , qui jaillit avec abondance
au pied d'un rocher, par neuf ouvertures
appelées les neuf fontaines.
CROIX (SAINTE-). Petite ville située
sur le Volp , à 3 1. i/a de Saint-Girons.
Pop. 1,761 hab. On y voit une grotte assez
curieuse; l'église paroissiale et celle d'un
ancien couvent de religieuses de l'ordre de
Fontevrault, méritent aussi d'être remar-
quées.— Fabriques de draps communs. Tui-
lerie, verrerie, faïencerie.
I. On peut coDsnlter sar les eaax mioëralcs
#Abdinac :
la en i8oa à la Société de niédecioe
de Toulouse, par le doctear Gtdchon, et publié
par lui en 1804.
Analyse de IVaQ mloérale li^Audinac, par
MM. I^ont et Magocs (Bitlletio de pharmacie).
24 DÉPARTEMENT DE L'ÀRIÉGE.
EICHEL. Village aitué à une demi-lieue
de Saint-Girons. Pop. 390 hab. — Papeterie.
Moulin à huile. Garderie. Carrière de mar-
bre gris.
EN60MER. Village situé à 1 1. de Saint-
Girons. Pop. 869 hab. — Forges à la cata-
lane.
ERCi. Village situé à 4 I. i/i de Saint-
Girons. Pop. 3,a56 hab. — Commerce de
beurre excellent , bestiaux , tniites renom-
mées. Carrière de marbre blanc statuaire.
GIRONS (SAINT-). Jolie petite ville.
Chef-lieu de sous-préfecture. Tribunal de
première instance. Collège communal. ^
Pop. 4»38i hab.
Saint-Girqps portait autrefois le nom de
Bourg-sous- Vie, et le quartier le plus ancien
|K>rte même encore la dénomination de
Bourg; plus lard, la ville prit le nom qu*elle
porte aujourd'hui , du saint , d'origine van-
dale, qui vint prêcher le christianisme dans
ses murs, au commencement du V sfècle.
Depuis la révolution et la suppression de
révèché de Saint-Lizier, elle a vu accroître
rapidement sa population , son commerce ,
son industrie, et surtout le nombre de ses
maisons et de ses manufactures.
Cette ville est agréablement située, au
pied des Pyrénées , dans un vallon entoin^
de coteaux cultivés , au confluent du Salât ,
du Lez et du Baup, au point central où
aboutissent les cinq principales vallées de
TarrondissemenL Elle est généralement bien
bétie, sur la rive droite du Salât. Sur la rive
gauche , se prolonge le faubourg de Ville-
franche, où Ton remarque Taucien château,
occupé aujourd'hui par le palais de justice
et les prisons ; c'est principalement du côté
de ce faubourg que s'augmente le nombre
à^ habitations. Deux ponts sont jetés sur
le Salât : l'un, de quatre arches, en marbre
rougeâtre , dit le Pont- Vieux ; l'autre , de
trois arches , en marbre gris , dit le Pont-
Neuf.
Presque au centre de la ville, est bâtie
l'église paroissiale, surmontée d'un clocher
remarquable par sa forme et son élévation.
Jusqu'à la moitié de sa hauteur , ce clocher
a la forme d'une tour carrtc, percée à cha-
cune de ses faces par des arcades en ogive;
le deuxième corps est de forme octogone,
et f^kAxs^^ en retraite sur une partie do
murs de la tour et sur des portes à faux aux
quatre angles, flanqués chacun d'un chape-
ron demi-prismatique. Cette ]>ar1ie est cou-
ronnée d'une galerie en forme de balcon, oà
se voit la cloche de l'horioge, cl d'où s'clère
encore, par une seconde retraite, une flèche
déliée de forme octo-pyramidale, dont Is
arêtes sont hérissées de corbeaux à grondes
saillies, vulgairement nommés tètes de loaf».
Le sommet est couronné d*un globe sur-
monté d'une girouette et d'une croix hori-
zontale indiquant les quatre points cardi-
naux.
Saint-Girons possède plusieurs promena-
des publiques, dont une se trouve hors des
vieux remparts. La plus belle, le Champ^le-
Mars, longe la rive droite du Saiat, en Caoe
du palais de justice; elle est ombragée d'iui
quadruple rang de jeunes ormes, et bordée
de bornes en pierre„ liées entre elfes par
de grosses chaînes de fer.
Fabriques d'étoffes de laine, toiles de lia.
Filatures de laine. Moulins à foulon, à tao,
à huile et à farine. Papeteries. Carderic.
Martinets à fer. Scieries de marbre. Tein-
tureries. — Commerce important avec le»
départements méridionaux et l*£spagne, en
laines , pelleterie , mulets , chevaux , mou-
tons, bestiaux, papiers, porcs, grains, etc.
A X z 1. 1/2 de Foix, aoa 1. de Paris.
LAGAVE. Village situé à 3 1. de Saint-
Girons. Pop. 413 hab. — Construction de
bateaux.
LACOURT. Village situé sur le Salât, à
X 1. de Saint-Girons. Pop. x,25o hab. Oa
y voit les ruines d'un ancien diàteau et
d'une tour dite la Tour de Mannande. ~ |
Tuilerie. ;
LART (SAIBTr-). VilUige situé à 4 1. 1/^
de Saint-Girons. Pop. 1,460 hab. Sur le
teiTÎtoire de cette commune et sur celui de
Portet, sont établies des penticres, ou filets,
au moyen desquelles on prend quelquefois
par centaines les palombes et les biaels qui
passent en septembre et en octobre par les
gorges que laissent entre elles les 1
n
M
N
^
f
ARKONDISSEMENT
UZliat (SAINT j. Petite Tille très-an-
demie, située sur le Stlat, à une demi-lieue
de Saint-Girons. Pop. i,i6o faab.
Saint-Lixier était autrefois la capitale du
Coittcnns, petite contrée où l'on ne peut
iiire on pas sans rencontrer des restes de
noumnents , de lâmples antiques, de (om-
icatix, etc. , qui attestent le séjour des Ro-
mains. Celte viUe a porlé primiiivement le
nom de Chiias Cotuenuiorum , puis celui
^Jmtria, et phis tard enfin celui de Saint-
lizier.
j Le Consenuis, après avoir été pendant
1 491 ans lous la domination romaine , fut
i Ètfné de l'empire et cédé aux Gotlis par
I llooorius en 411. DesGoths il passa aux
; Bourguignons, et ensuite aux rois d'Austra-
I «r, qui le conservèrent jusqu'à la conquête
I qu'en firent les Sarrasins de 719 à 759.
I Charlemagne Térigea en comté, vers 778,
cl œ pays fut gouverné d'abord par des
; comtes, et ensuite (Mur des vicomtes.
! U ville de Couserans devint le siège d'un
I (Téché dans le courant du V* siècle. En
70S, elle fui assiégée et prise par une armée
I fccmidable de Golhs , et délivrée, selon la
I tnditioD , par les prières efficaces de saint
i Lizier. Les Sarrasins et les Yisigoths réunis
li prirent et la saccagèrent en 736; peu
>prà, elle fut rebâtie par les soins de Cbar-
b Martel et de saint Lizier. Celle ville fut
induite ea cendi-es en xiao ou en xi3o,
par Bernard I'**, comte de Comminges. Dans
bsoite, les évéques la relevèrent de ses
fuincs; mais elle perdit dans cette recon-
tfniction jusqu'aux traces de son anciwne
iplendeur; 1^ matériaux de ses anciens édi-
fices furent employés sans goât; des pièces
d'architecture antique , des sculptures , des
^arbres rares, furent enfouis dans la fonda •
lîoa des nouveaux édifices.
Celte ville est bâtie sur le penchant mé-
Âlàmal d'une colline, et sur la rive droite
'q Salât La partie supérieure, qui se pré-
■nte eo amphithéâtre, est couronnée par le
palais épiscopal, bel édifice que fit élever à
pnds frais levéque Bernard de Marmiesse,
^ t655 à 16S0 : la façade, décorée de trois
tours icmi-circulaires , se prolonge de l'est
^ Touest, et produit un bel effet de pcr-
DE SAINT-GIRONS. 35
spective, vue du côté de Saint-Girons ; il est
occupé par J'hospice général du départe-
ment. On remarque encore à Saint-Lizier :
rhôpital civil, fondé en x75o, et rebâti sur
un plan plus vaste en i75x ; le pont sur le
Salai, etc.
Fabriques de tissus coton et laine. Fila-
ture de laine. Papeteries. Moulin à tan.
Scierie hydraulique de marbre.
MASSAT. Petite ville située à 4 1- i/a
de Saint-Girons. Population, y compris celle
de plusieurs villages séparés qui dépendent
de cette commune , 9,3aa hab. Population
agglomérée, i,635 hab. — ^Aax environs, on
voit sur une colline les ruines du vieux
château d'Amour ; sur la montagne de Lers
se trouve un gfand lac , au-dessus duquel
un écho fort remarquable répète avec pré-
cision un grand nombre de syllabes. — Forge
à la catalane. Scieries hydrauliques. Garde-
rie. Moulins à hiiile et à farine. — Commerce
de beurre et de bestiaux.
MEB€ENA€. Tillage situé à z 1. 3/4 de
Saint-Girons. Pop. 65o hab. —Teri'erie.
MONTESQUIEU. Village situé à 1 1. 1/4
de Saint-Girons. Pop. 81 5 hab. On y voit
les ruines d'un vieux château et bi grotte
de Laguère.
HONTGAUCH. Tillage situé près d'un
coteau où se trouvent plusieurs grottes très-
profondes, i z 1. r/4 de Saint-Girons. Pop.
5o7 hab.
MONTJOIE. Tillage situé & une demi-
lieue de Saint-Girons. Pop. 1,889 ^^*
Ce village est remarquable par un clocher
bâti sur les restes d'un temple antique dédié
à Jupiter , qui portait le nom de Afons Jo-
wis, et d'oà dérive le nom qu'il porte au-
jourd'hui. On trouve aux environs les eaux
minérales d'AuoiirAC. P^ojr. ce mot.
HOULIS. Bourg situé à z 1. de Saint-
Girons. Pop. a,700 hab. — Au hameau
d'AuBEA , dépendant de cette commune, on
voit une grotte fort remarquable facile à
parcourir, et une carrière de marbre noir
exploitée jadis par les Romains.
OUST. Petite ville située à 3 1. de Saint-
Girons. Pop. i,6ai hab. — Filature de
S6 DÉPÀATEMENT
laine. Garderie. Porfies. Jiducation des bet-
tiaux.
PRAT-ET-BOVREPEAUX. Village si-
tué i a 1. i/a de Saini-Girons. Pop. 1,439
hab. Il est sur la rive gauche du Salai, et
dominé par une colline dont le sommet est
couronné {lar un anll<|ue cbâteau, d'où Ton
jouit d'une vue admirable , au pied duquel
on franchit sur un |)ont de marbre d'une
seule arche le ruisseau poissonneux de la
Gouarige. — Aux environs se trouve une
grotte spacieuse. — Construction de bateaux.
Tuilerie. Moulin» à farine. Scieries hydrau-
liques de planches. Nombreuses carrières
de plAtre.
RIMONT.Petite ville située dans un fond,
i a 1. i/a de Saint- Girons. Pop. 3,4ax hab.
— Faùriques de poterie de terre.
SEIX. Petite ville située sur la rive gau-
che du Salât , à 3 I. de Saini-Girons. Pop.
3,8aa hab. On y remarque les ruines du
vieux château de Mirabat.
Scix possède de belles carrières de mar-
bre exploitées, et Ton vient d*y établir une
icîerie de trente-six lames. C'est la patrie
DE VÀKTiGE.
de M. Pages de TAriége , piobliciste et dé-
puté.— Aux environs, mines de plomb, de
cuivre et d'argent , dont rexploitation est
suspendue.
SEMTEIlf . TiDage sîtné à 4 1- i/a de
Saini-Girous. Pop. 1,370 hab. — Aux envi-
rons , sur la montagne élevée de TAretgoe,
on voit un vaste étang et une très-belle
cascade. — Carrières de marbre el d'ardoi-
ses ; mines de fer et d'argeut non exploitées.
CSTON. Petite ville située près dnoe
belle forèl de sapins et de lièires, à 5 1. 1/4
de Saint-Girons. Pop. 3,897 hab.
Le territoire de celte commune renferme
plusieurs curiosités naturelles, entre autro
de très-belles cascades; trois lacs, dans l'un
des(]uels prend sa source la rivière d'Ak-t;
deux gnittes, dont Tune, appelée grotte de
Font-Sainie, est tj-aversée par Tcau d'une
source limpide, et peut être parcourue «sans
danger d'une extrémité à I autre. A côté de
cette grotte existe une antique chaiwlle bâ-
tie à roié de la fontaine, qui jouit dans la
contrée d'une grande célébrité, fl où Ton se
rend en pèlerinage de plusieurs points éloi-
gnés, lorsqu'il existe des épidcoiies.
ARRONDISSEMENT DE PAMIERS.
BASTIDE-SrR-L*nERS (la). Joli bourg
très-bien bâti el fort agréablement situé sur
la rive droite du Lers, à 10 1. 3/4 de Pa-
miers. Pop. 6ao h. — Fabriques de peignes
de corne et de buis. Centre de la fabrique
et du commerce du jayet.
XAUX MINERALES DX POVCIBGUB.
A dix minutes de la Bastide, sur les limi-
tes du territoire de cette commune cl de
celle de Peyrat, sourdent des eaux minéra-
les , connues el rréquenices depuis la plus
haute antiquité sous la dénomination d'eaux
de Foncirgue ou de la lUistidedu-Peyrat.
Ces eaux sont reçues dans un vaste établis-
sement de création récente, on se trouvent
réunis des chambres de bai us, un vaste hôtel,
des chambres élégamment décorées, avec
écuries, remise^, etc.
PnOPHlÉT^^ PBTSfQUES ET CBmiQUES.
L*eaii de Fonrirgue est claire, limpide, sam
cesse agitée par un dégagement très- tumul-
tueux d'un gaz incoloi-e, sans que pour cela
sa ffanspareuce en soit tn)ublée. Sa tempe
rature est constamment de -+- ao* cent. ; a
pesanteur spécifique, comparée à l'eau dis
tillce, prise par 1000, est de loor, 0001.
La teinture de tournesol étendue est près- ''
que sans action sur l'eau de Foncirgue*, !
Peau de chaux altère un peu sa transparence !
et y détermiue un précipité copieux; l'oxa*
late d'ammoniaque y détermine un précipité
manifi'ste, et le sous-acclate de plomb un
pKripité très -abondant. Cette eau verdit
fortement le sirop* de violette.
D'aprè» l'analyse faite en' 1 835 par MM.
les docteurs G. Fan el A. Fan, 5o litres de
cette eau ooutieniieut les principes suivants:
r
y/.,»v^/s..^ .V..^.,<-../
/-
■'f////^-
r
ARRONDISSEMENT DE PAMIERS.
17
oMUm. cubM
iôdè Gtfbonique. x35z
Azote 9^9
Oiigène "'
Matière organique ressemblant
i ruiimiK z gr. 760
SoUaie de magnésie o 634
Hjdrochlorate de magnésie, o 086
Hapésie combinée à la ma-
tière organique «... o 36z
Hjdrociilorale de cbaux. ... o 1 8 z
Sulfate de loiide o 060
Sulfate de chaux i 665
Carbonate de chaux 9 487
Carbonate de magnésie. ... o 576
Oiide de fier el phosphate
terreux •• o 389
Silice • o zaa
Perte o 349
z5 gr. 670
PaopRitTÉs ménrciirAUS. L*usage des
tti de Poncirgiie, soit en bains, soit
ibgÎKon, a presque toujours opéré des
pKrisoiis complètes sur une infinité de su-
ets alieiuis des afTections suivantes : gastri-
te et entérites chroniques , catarrhes ou
iBtres maladies de la vessie , suppressions
In cours périodique, gonorrhées invéié«
Ico, jaunisse, hémorrhoïdes , ophthatmies
^ies, dyssenteries opiniâires', maladies
litanées, fistules, même avec carie des os.
EnfiQ, c'est surtout dans la classe si étendue
ksoévroses que leur emploi a fréquemment
Ittcsié leur opportunité.
BLACD. Village du canton de Mire|)oix,
Btiié au pied de la montagne du Pu)-du-
1^1. Celte montagne est percée de plusieurs
trous profonds qu'on appelle Barènes; ce
tont des soupiraux , qui chassent un vent
coano dans le pays sous le nom de vent du
^ U vent souffle dans toute la vallée en
^inat sa direction. U ne cesse jamais, mais
« &e ralentit souveut , et passe par tous les
^^Ço de la force. On Ta vu déraciner des
•*»•«, et d'autres fois on le sent à peine,
•èiDe ea se plaint à Pou vert ure des sou-
Î"*'X- Cesl eu été , par un temps serein ,
f» >i SDufOe avec la plus giande violence ;
|*>B en hiver, et dans les tem|>s nébuleux
et pluvieux, il est doux et modéré. Généra-
lement il n'est pas sensible duraut le jour;
mais des que le soleil baisse , il commence
à souffler, augmente avec Tobscuriié, dure
toute la nuit , et ne se calme tofin qu'à
Taulje renaissante.
On a cru trouver TexpUcation de ce phé-
nomène dans l'effet d'un gouffre nommé
l'Entounadou , et qui reçoit les eaux d*un
vallon voisin. Ce gouffre communique cer-
tainement avec les cavités du Puy-du-11ll,
puisque des brins de paille èi des morceaux
de liège qu'on y a jetés , sont ressort is peu
de temps après, chassés par le vent des sou-
piraux de la montagne. D'après une expli-
cation donnée par le savant Astruc, ce se-
raient les vapeurs des eaux de l'Eutounadou
qui, après avoir circulé dans riniérieur des
cavités, causeraient le veut du F^, dont la
force se modifie suivant la température de
riniérieur el celle de Pair extérieur.
CARLA-LE-GOMTE. Yillage situé à 5 1
db Paroiers. Pop. z,84a hab. C'est la patrie
do célèbre pliilosophe et critique P. fiayle,
né en 1647 ^ ''^^^ ^'^ 1706.
CRAS1PAGKA€. Village situé à 9 1. de
Pamiers. Pop. 6a4 hab. On y remarque
une grotte spacieuse , du fond de laquelle
sort un ruiiiSCMU qui se précipite dans l'A-
riége.
FOKCIEGITS. Vof, La Bastzdi-sdr-
l'Uxhs.
FOSSAT(le), Bourg situé sur la rive
gauche de la Lèze, à 5 1. de Pamiers. Pop.
9x5 hab.
LAGARDE. Tillage situé à 7 l. 3/4 de
Pamiers. Pop. 708 h. On y voyait jadis un
des plus beaux châteaux de la contrée, dont
il ne reste plus que quelques murailles nii«
nées et des terrasses assez bien conservées,
d'où la vue s'étend au loin sur les environs.
<— Belle filature de laine.
LAROQUE. Bourg situé sur la Touire,
qu'on y passe sur deux ponts, à 9 1. z/4 de
Pamiers. Pop. 984 hab.
Cette commune, dont l'origine est très-
ancienne, renfermait autrefois quatre pa-
roisses et étail irès-tieuplée. La tradition
rapporte qu'elle fui décimée par la peste
28 DÉPAKTEMENT
noire, qui enle^t en fort peu de temps plus
de CfOoo persoaaes, I^ clocher de la pnn-
cipale église renferme une cloche sur la-
quelle on lit la date de CCCLXXXV (sans
doule x385). — Aux environs, se trouvent
deux grottes remarquables connues sous les
noms de Peyro Traucado et de TEntonna-
dou. — Fabriques de bonneterie en laine ,
draps. Filatures de laine. Moulins à foulon.
Tuileries. — Commerce de bestiaux.
LERAK. Joli village situé à 9 1. de Pa-
miers. Pop. x,rx3 hab. On 7 voit un anti-
que château remarquable par un écho qui
répète jusqu^à dix-sept syllabes. — Fabriques
de bonneterie, peignes de buis et de corne.
Filature de laine. Moulin à jayeL Tannerie.
LEZAT. Petite ville située à 4 I. i/a de
Pamiers. Pop. 3,75a hab. Elle a été fondée
en X X 39 pour défendre l'abbaye de son nom,
située sur la rivière de Lèze. On trouve jour-
nellement sur son terriioire un grand nom-
bre de médailles romaines.
LOUBERS. Yillage situé à 3 I. t/a de
Pamiers. Pop. 434 h. On y voit une grotte
d'environ 400 mètres de longueur qui mé-
rite d'être visitée. — ^Tuilerie.
HAS-D'AZIL (le). Petite ville située sur '
l'Ariie , à 5 1. i/a de Pamiers. tS] Popula-
tion, 2,908 hab. EUe est bAtie dans un l)eau
vallon entouré de montagnes assez élevées
et très-fertile.
Le seul monument d'architecture que
cette ville renferme , est l'église paroissiale
autrefois dépendante d'une ancienne abbtye
de saint Benoit, dont il ne reste depuis fon-
gués années d'antres vestiges qu'une mosaï-
que que l'on vient de découvrir en fouillant
le terrain sur lequel s'élevait jadis le mo-
nastère.
A peu de distance de cette ville, la rivière
de TArize passe i travers un immease ro-
cher escarpé, où ses eaux se précipitent
avec fracas. On peut traverser cet antre
curieux sans flambeaux, eu suivant le cours
de la rivière. Ters le milieu s'élève un
énorme pilier qui soutient les detix immen-
ses voûtes dont se compose la caverne. Non
loin de là, on aperçoit une vaste ouverture
^ qui donne entrée à une grotte supérieure
j
DE L'ARIÉGE. |
très-profond«, et qu*on ne peut visiter qa*ai
▼ec des flambeaux. Cette grotte a servi d'asli
dans les anciennes guerres ; elle était fermc^
par un mur dans lequel était pratiquée un^
porte formée par une pierre sur laqoelM
étaient gravées les armes du comte de FoixJ
Au nord et à Test du Mas-d*Azil, on voil,
sur les montagnes qui entourent cette ville,
deux dolmens bien conservés.
Fabriques d*alun et de couperose, ib
peignes de bob. Filature de laine. Carderâ:
Mine de lignite non exploitée.
MAZkEES. Petite ville située à 4 L ^
Pamiers. Pop. 3,170 hab.
Maières n'était qu'un village en xa5i,
époque où Béranger , abbé de Boulhoane,
en fit une ville où les comtes de Foix bâti-
rent un chiteau qui devint leur résidence
ordinaire. C'est dans ce chilcau que le cé-
lèbre Gaston Phébus reçut, en 1390, le roi
Charles YI , auquel il offrit de magnifiques
présents, tant en chevaux qu*en objets rares
et précieux.
HIREPOIX. Jolie ville située sur le
Lers, à 6 I. de Pamiers. Collège coaunanal.
Ca Pop. 3,633 hab.
Quelques auteurs pensent que Mvqioix
était jadis la principale ville des Tosco Jeu-
nitari, dont parle Pline. Cette ville antique,
que dclruiiireiil sans doule lesGotbs,les
Yandalcs ou les Sarrasins, fut, vers l'an
1000, rebâtie sur la rive droite du Lers,
entre la rivière et le coteau, sous la protec-
tion d'un château fort qui venait d'y être
construit, et dont on voit encore des restes
imposants; elle reçut alors le nom de Min-
pech ou Mirapic , dont on a fait Mircpoix.
En 1389, cette ville fut détruite de fond ea
comble par une inondation extraordinaire
de la rivière du Lers, que grossit encore la
rupture d'un grand lac qui existait près de
Puivert; le château fut seul préservé, pv
sa position élevée, de ce grand désastre, qui
porta la désolation dans la contrée. Les ha-
bitants qui purent s'échapper, se réfugièrent
sur la rive gauche de la rivière , où ils bâ-
tirent la ville actuelle. En i363, celte ville
fut pillée et incendiée par une troupe de
maraudeurs commandés par un nommé Jeaa
Petit. Quelque temps après, les habitants
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auroisdRsement de pamiers.
Uwonnèrent de larges fossés et l'entou-
bcnt de murailles, où Ton entrait par qua-
^portes.
, Le plus aaciea document qu'on ait du chA-
de Mirepoix, dont les restes attestent
puissance de son fondateur et Tacliame-
des guerres de son époque, est de zo6a.
\f est dit que ce château fut pris le aa sep-
X ao9 par Tannée des croisés commanr
par Simon de Montfort , après une ré-
qui n'eut pour objet que de favori-
k la liiite de Roger, seigneor de Mirepoix,
kî Foccupait avec un petit détachement de
ildals. I^ château de Mirepoix fut donné,
pee titre de maréchal de ia Foi , à Guy de
bris, un des lieutenants les plus distingués
I Simon de MontforL Roger se réfugia
fbc ses gens au château de Monségur , où
k furent tous , comme hérétiques , impi-
bsbleofteiit passés au fil de l'cpée. Repris
i XS93 par Raimond Roger, comie de
six, qui mourut d*une maladie coutractée
iee siège, le château de Mirepoix rentra
|eatôt en la possession de Guy de Levis,
I devînt depuis la résidence de ses descen-
)hU en ligne droite, jusqu'au XYI* siècle,
fiqne à laquelle il prit le nom de château
i Tierride. Voici à quelle occasion :
jjean de Leris, treizième seigneur de Mi-
épousa, le x3 février i563, Cathe-
Ursule de Lomagne, fille d'Antoine de
▼icomte de Gimois, baron de
( château situé près de Beaumont-
i). Elle porta en dot à son époux
ie de Terride, â condition que leur
joindrait ce nom et celui de
au nom de Levis. Ils eurent huit
Ils , dont Tun d*eux, Jean de Levis, re-
de comte de Terride. Ce terrible
gneur , redouté et aimé de ses voisins ,
tce que son caractère offrait tout à la fois
mélange de dureté et de bonté, mourut
ifS44 dans le château de Mirepoix, qu'on
lepuîs appelé le château Terride , nom
i ne loi porta pas bonheur, car bientôt
■es les seigneurs de Mirepoix transféré-
it leur résidence au château d^ Lagarde ,
■s la commune de ce nom , h une lieue
Mirepoix. Ce château, dté â juste titre
un édifice très - remarquable , fut
à l'époque de la première révolution
29
comme château fort, et en grande partie
démoli, quoique ses larges terrasses, les
tours qui les flanquaient aux quatre angles,
ses avenues, eussent été embellies à grands
frais, de manière à faire perdre l'idée de ses
anciennes fortifications et de son caractère
primitif. Sa ruine est â déplorer, parce qu'il
eût pu recevoir une destination avantageuse
et profitable au pays.
Il ne reste plus de l'aocien château , qui
passait à juste titre pour un des plus beaux
du midi de la France , qu'une tour carrée
en pierre de taille, bien conservée, qui sert
d'habitation ; un grand corps-de-Iogis dé-
labré, bâti en pierres et en briques; une
enceinte de fossés comblés en grande partie
de ruines et de débris ; deux ponts , une
cour en place d'armes , entourée de meur-
trières, et les restes d'une enceinte de murs
flanqués de tourelles.
Mirepoix était autrefois le siège d'un
érèché, érigé en i3i8 et supprimé en vertu
du concordat de 1801. Cette ville est agréa-
blement située , sur le Lers , qu'on y passe
sur un beau pont. Elle est bien bâtie, pro-
pre, embellie de belles plantations et ornée
de fontaines publiques alimentées par une
machine hydraulique exécutée sous la di-
rection du célèbre mécanicien Abadie. Ses
places publiques sont vastes, bien plantées
et fort agréables; la grande place est entou-
rée de galeries couvertes. Les larges fossés
qui l'entouraient autrefoj^ ont été comblés
il y a déjà plusieurs années , et forment au-
jourd'hui quatre cours on boulevards qu'em-
bellissent de belles plantations.
Mirepoix possède un bel et vaste hospice
bâti sous la direction de M. Mercadier, an-
cien ingénieur en chef du département, sur
un terrain dépendant de l'ancien hospice
qui fut démoli. Les travaux du nouveau bâ-
timent, commencés en 1780 sous les auspi-
ces de M. de Cand>on , dernier évèque de
Mirepoix, ne furent terminés qu'en 1789,
et la dépense s'en éleva a la somme de
79,371 fr., provenant, savoir : a5,ioo de
dons faits par M. l'évèque de Cambon,
8,000 fin. d'un secours accordé par le dio-
cèse, i3,5oo fr. environ de dons faits par
divers particuliers, et le surplus de la caisse
de l'hospice. La disposition heureuse du
30 DÉPA&TEAIErfT
hâtiiMDt a permis à*y plM»r depuis une
pension et des écoles où les jeunes person-
nes suivent les leçons des profetseurs atta-
chés au collège de la ville; une école pri-
maire pour les jeunes élèves, et une seconde
école toute gratuite pour les jeuues filles.
L'église paroissiale, qui n'a jamais été
achevée, mais dont on admire le chœur en-
touré de sept chapelles, est sunnouiée d'ua
clocher à flèche d'une e&écutioo reman|ua-
ble; il s'élève jusque vers le tiers de sa hau-
teur en forme de tour carrée que couroiîne
une galerie flanquée aux quatre angles de
quatre légères et élégantes pyramides, et
d'où s'élance dans les airs une flèche octo-
gone hérissée à tous ses angles de consoles
ou niodi lions. A l'un d(% angles de U tour
carrée , se lie une petite tourelle octogone ,
qui renferme l'escalier.
Le cimetière est eniouré de hirges allées
bordées de cyprès; on y remarque une
grande chapelle, des autels, des monumeols
funèbres ombragés de saules, des massifs
d'arbres et d'arbrisseaux divers mêlés de
fleurs , et une belle croix en fer élevée sur
un piédestal en pierre de taille.
Le pont jclé sur la rivière du Lers est un
des plus beaux du Midi : commencé en
X777 d'après les principes du célèbre Pey-
ronnet , ei sur le plan de M. de Garigny ,
membre de Facadéaiie des sciences de Tou-
louse et ingénieur de la province de Lan-
guedoc, il fut achevé en 17 9'- Ce pont,
en belles pierres* de laille, a sept arrhes
d'environ vingt mètres d'ouverture et d'une
exécution parfaitement soignée; il ne laisse à
désirer qu'un peu plus de largeur. La chaus-
sée qui, par un plan parfaitement horizon-
tal , lie , vers le nwdi , le pont à la ville, et,
vers le nord, aux embranchements des rou-
tes de Carcassonne au levant , et de Ville-
franche au couchant , est aussi tout à fait
digne de remarque : elle a, non compris le
pont, plus de deux cents toises de longueur,
sur vingt pieds de hauteur et (|uaranie de
largeur, eu augmentant toujours vers sa base."*
— A une courte distance , et presque en
' face du pont, on voit les restes d'un ancien
couvent de cordeliers , dans l'enceinte d'un
vaste enclos où est le tombeau des auteurs
du maréchal Clauiel, possesseur de cette
DE L'éRIÉGE.
propriété , qui s'étend mr le reren di
teau où gissent les ruines de rancicn
teao Terride.
On remarque encore h Mircpcnx
de-ville , édifice spacieux el bien disiril
les restes des bâtiments de I'
La ville de Mirepoix a donné le jocri
plusieurs hommes remarquables, panai 1^
quels nous citerons l'astronome Vidal ,
le célèbre Lalande appelait
français; le maréchal Clauzel, membre
la Chambre des députés , aujourd'hui
Terncur d'Alger.
Fabriques de toiles
res de laine, serges, grosses draperies, pei^d
de buis, savon. Filature hydrauli«|uede ûa
HONTAUT. Bourg situé à a L x/4 I
Pamiers. Pop. 1,073 hab. ^
Ce bourg , remarquable par sa tourj
construction gothique , existait déjà la
X 1 a I ; il a été plusieurs fois saccagé dJ
les guerres de religion, et a eu ses vêpres ij
cilienoes.
PAMIERS. Ancienne et jolie ^fle. Ck
lieu de sous-préfecture.Tribunal de premil
instance. Société d'agriculture. Collège M
munal. Évéché. Grand séoiinaira. B %
Pop. 6,018 hab.
On prétend que Pamiers esi d*origine«
tique. Les traditions populaires et les dd
ni(|ues s'accordent sur ce point , et les n
nés qu'on trouve dans les environs senibit
donner quelque probabilité à cette opinia
toutefois rhistQÎre regarde comme des fah
absurdes, tout ce qu'on débite sur Porip
de cette ville. Ce qu'il y a de certain, ?<
qu'elle appartenait, avec le pays voisin. •
comtes de Carcassonne. Ce ne fui d'aha
qu'un simple château auprès de l'abbaye
Frédclas, monastère qui subsistait vers I
960. On croit que Roger IL comte de f4
avait fait bâtir ce château depub son reM
de U Terre-Sainte (en iia4), et qu'il
donna le nom d'Appamée ou d'Appan
en mémoire de la ville d'Appamée en Sji
d'où il avait apporté des reliques. Il sel
possible cependant qu'antérieurement il i
existé en ce lieu une ville qui aurait i
ruinée dès les premiers siècles de l'ère dl
tienne. Suivant l'opinioa des hahitantsi I
ARRONDISSEMENT DE PAMIERS.
but ea une étendue considérable; et Ton
p, à i*appui de celte assertion, la dénomi-
■lioo de certains quartiers voisins de la
fe actuelle , qui semblent en effet rappe-
\ la destination qu'on leur suppose. Tels
pt la place au blé, la place aux pots, quar-
is aujourd'hui couverts de vignes. Dans
Eisioire générale du Languedoc, il est dit
e cette ville a été formée, dans sa nais-
^ee , du village de Frédélas , du château
) Pamiers et de deux villages voisins qui ,
pant agrandis dans la suite, n*ont composé
É*un seul corps sous le nom de Pamiers.
f^Dans Torigine, Pamiers appartenait à une
Mâque abbaye dont celle ville élail voisine;
wky forcée d'appeler à son secours les com-
bde Foix contre les comtes de Carcos-
lane, elle pas.sa bieniôl à la maison de
ÉÎ&. Un de» comtes de ce nom la saccagea
It209, en défendant les droits de Rai-
iad, comte de Toulouse, contre les croi-
L I-es Gascons tentèrent , sans succès, de
m emparer en 1577. Le prince de Oondé
|pni à la léte des proies tan is , et la li\Ta
W» soldats qui la pillèrent et la sacca-
km.
Cette ville est située sur rAricge, au mi-
H dune campagne riante entourée de co-
BX fertiles.* Elle est généralement bien
le, formée de rues larges et I)ien ))ercées.
le reste plus aucun vestige de son ancien
lleau, dont renj|tL-icemenI, qui a conservé
lom de r^stellat, est devenu une prome-
le remarf|iiable par sa situation et par la
\ pittoresque dont on y jouit; elle est
fée fort au-de&{iis de la ville, qu'elle do-
le, et qu'on découvre tout entière; de
les regards se promènent à Touest et au
sur des coteaux riants, premiers plans
m amphithéâtre de monts dont les cimes
eées se perdent dans les nues ; une plaine
inense, dont Topil nepeni mesurer Félen-
B, et où Ton suit avec plaisir le cours de
JÎége, forme au noi-d un superbe tapis
verdure, tandis qu'à Test de riches vigno-
ts et le* plaint-s fertiles de Mirepoix et de
pures présentent un spectacle plein din-
tt( et de variété.
Pa remarque k Pamiers : le palais de
lice; révéché; sept églises; le couvent
ai
des carméUtes; rhospiee eÎTÎI» bAUment
vaste et bien aéré. U cathédrale, surmo».
tée d'un beau clocher, est un bel édiâee
bAti sur les dessins de Mansard.
Fabriques de serges, burats, liqueurs fines,
clous, limes. Filalures de laine et de coton.
Papelerie.Scieries hydrauliques de planches!
Aciérie. Moulins à farine et à foulon. —
Commerce de grains, laines, crin, bonnc-
tene, etc.
A 4 I. de Foix, i5 1. de Toulouse, loS 1
de Paris. ^ ^
PEYRAT. Village situé à f x 1. de Pa-
miers. Pop. 3oa hab. — Fabriques d'orne-
ments en jayet.
QUIOTÏN rSAINT-). Bou,^ ,itué à 6l
de^Pamiers. Pop. 806 h^,^ Fabriques de
SAVERDUIV. Jolie petite ville, située
sur b rive gauche de TAriége, à 3 1. i/a de
Pamiere. El ^ Pop. 3,327 hab.
Saverdun passe pour être une ville d'ori
gine gauloise, où l'on trouve fréquemment
dans les fondations d'anciens édifices, des
médailles grecques et romaines. Elle est gé-
néralement bien bâtie, et conserve encore
quelques restes de ses anciennes fortifica-
tions. Cette ville fut long-temps dans le do-
maine des comtes de Toulouse; pendant la
guerre des Albigeois, elle soutint un long
siège contre Simon de Moiitfort, qui fut
obligé de se retirer; elle a été depuis unie
au comté de Foix. On y remanpie un hôpi-
tal fondé le la février 1289 par Arnaud
Noël, docteur en droit, d'après l'autorisa-
tion accordée le 4 février ia85 , par Rogei
Bernard, comte de Foix, qui dota cethos-
pice de plusieurs biens.
Saverdun est la patrie du pape Benoît
XIl; du lieutenant-général Sarrul, et du
poêle Labouîsse-Rochefort. — Scieries hy-
drauliques de planches. Tuilerie.
VALS. Village situé à 3 I, x/a 4e Pa-
miers. Pop. 141 hab.
On voit près de ce village ^ sur la rive
droite du Lers et sur le penchant d'un co-
teau élevé, une église fort ancienne, taillée
dans le roc, et d'une construcdon singulière.
91 DÉPARTEMENT
Ce n*eftt, en grande partie, qu*un souterrain
obscur où Ton peut entrer par deux issues,
l'une de bas en baut , et l'autre en sens
contraire ; Fonverture inférieure est formée
par la séparation de deux rocbers : elle a
trois pieds de large sur neuf de hauteur, et
forme absolument l'entrée d'une grotte;
l'ouverture supérieure est une espèce de
portail qui se trouve presque au-dessus de
l'édifice. Le sanctuaire est éclairé par deuK
lucarnes qui ne laissent entrer qu'un faible
jour; il est dominé par la nef, qui forme
une galerie dans laquelle sont deux petites
chapelles; au-dessous est l'escalier rocailleux
de l'entrée souteiTaine. Cette éghse est sur-
montée par une tour d'une ardiiiecture élé-
gante , près de laquelle est une chapelle
surmontée d'une autre tour dout cette cha-
pelle forme la base.
L'église souterraine de Vais est sous l'in-
vocation de la Vierge, qui, s'il ùiut en
croire les on dit , y a fait jadis beaucoup
de miracles. Malgré leur cxtrôme dévotion
à leur patronne , les habitants de Vais ont
tellement laissé dégrader cette église, que
révèque du diocèse s'est vu forcé de la met-
ti-e en interdit, ce qui immanquablement
amènera l'entière destruction de ce monu-
ment remarquable.
VARILHES. Petite ville située sur la
rive droite de l'Ariége , à a I. de Pamiers.
Pop. 1,556 hab.
DE L'ARIÉGE.
L'origine de cette ville parait être I
ancienne, et il est probable qu'elle exîd
au VI" siècle sous le nom de Villa-San
(ville pierreuse). Elle avait on diâteaa i
quel les habitants mirent le feo en rai
pour Tempécher de tomber en te possesn
de Simon de Montfort , qni parvint ton
fois i s'en emparer et y mit une garain
le comte de Foix le reprit en S228.
' On remarque aux environs , une gre(
assez ctu-ieuse , et Féglise soUterraÎDe \
Vais {vojr. ce mot).
TBARS (SAINT-). Petite ville sitnci
5 1. de Pamiers. Pop. 2,474 hab.
Cette ville est bàlie dans une shoail
agréable, sur une élévation qni domine loj
la vallée de Lezat On y voit une vieille H
dont la construction paraît lemonter
temps des guerres de religion qni désoièi
la contrée. La tradition rapporte qoe^
Albigeois s'emparèrent de La viUe, qui f
tait alors le nom de Sauveterre, qu'ils p
sèrent par les armes une partie des bîl
tants, et que ceux qui pnreni s'échapp
se retirèrent, avec ce qu*ib avaient de f
précieux, dans le cbifeau, ou 3s fireot l
si vigoureuse résistance, qu^ott ne put
forcer , et qu'ils obtinrent une capiroiÉri
honorable. L'anniversaire de c«t évéi
est encore célébré chaque année par i
procession solennelle.
riN DU DSPxanMBirr ni i.'Aaxsoa.
IM PRIS! BRIE DK FIRMIR DIDOT rRiRll|
DE LA FRANCE
CARTE
un. F* a
FnTOafifiQOE
DE LA FRANGE.
-ROUTE DE PARIS A ALBI,
X&ATERSANT LES DÉPAUTEMEim
BB SBINB-BT-OUK, DU LOIftST, HM Ui NliY&B, Dl l'aLLU , DU POT-
M-fi6MI, BB LA HAUTB-KOUB, DU CANTAL^ DB L'ATBIBON» DU TABN,
ET CÙÊÊMVKiQVANT AVBC CBLUI DB LA I.02ÈBB.
■■OQi^
DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME.
3ttitrrair^ it parte à ^ïbi^
BAR MODUir*, Gusnoar it sodmz, 166 uxiiii i/a.
i(v.:
Wry H....W.. 7a i/»
CUta-nCllfV» >••.•«••••..•.. «^Qf. « 6
Mal*PonsfiiB* • •> • . ■•■ES. . «.xr* • S'
Bayefrd'Écate V.. 4
AtBMt a. . . .xr. . s i/a
Aigwparw Ga....xr.. %
iMMi. ia....v.. 4
dcmoBt ia....xr.. 4
CMdM ^Of.. 6 i/a
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BI....V.. 4i/»
LaBaraqM X^x, •
Saintjnoor ia....Xy.. 6
ChaudM-AicoM B....xr.. 7 s/4
LaGniona ia....xy.. 7 i/4
Btfwlioo B-...V.. 6 Mf»
Roda** .••••••■•• .•.•.(Ba«».>ûf*« 7
UMotlie W.. 6
UtFarfMttot Xlf.. 7
Alu la.*..^.. fr
C0«muntratbii be Bainl-iUiiv & Mi»hif 19 L
IWSunl'FUmràlaltoMUn-ae.Lur.V.' 6 t/a 1 S«irt-Amtfi» ^. ê
Samt-CMl7 V. 4 v» Il Moada V. ft
••■•*•—■■•■•■— ■•—■•^•■•••■•■f »•••■•■•■•■■■•■•>— •■■«••■•■M«t«t————
I ASPECT DU PAYS QUE PARCOURT LE VOYAGEUR
I DB KOiri.IV8 A LSKPDS8. •
Ev MrttBit de Moulins, on passe rAUier snr le beau pont de celte TÎUe, et , laissant en
(■ce k roule de Bordeaux nar Limo^ , on suit, à gaoche, one longue aTonae de pen-
pUen qui borde le ooors de TAllier et se tennine an château de Bresioles. Le pays est
agréable, boisé et légèrement montuem jus<p*i ChAtel-Neove, village bâti sur une colline
ablonneuse cpii se termiae par une c6le qui descend dans les riches csmMgnes de Saint-
Pourçaitt. On passe la Sioule au-dessous de cette ville, et l'on suit, pendant trois lienas,
noe route droite et assez monotone , ^ui aboutit à la vallée de la Sioole, au-delà de b-
qoelle on aperooii un joli coteau de vignes, parsemé de châteaux et de maisons de i
ngne. La vallée s*éltfgit aux environs du relais de Mi^et-d'Éeole, asscs beau vîilaga 411e
Ton rencontre deux lieues et demie avant d'arriver k G«nnat, ville asses mal bâtw , mais
entourée de charmantes promenades. En sortant de cette ville, ^ Iravcne unebaHt
65* et ft6* livmUona. (Pdt-di-I)ômb.) «5
t DÉPA&TEMENT BU PUT-DEpOQUE.
plaine en kmgeanl, à droite, un coCeeu planté de vignes; à ganche eti le TiUage de Foint«:
et à droite, le chiieaa de Jayet, ifiù domine une eontrée agréable et fertile; pea après,
on passe du département de TAlher dans celai du Puy-de-Dôme. Sainl-Geoest est un ^
lage situé à un quart de lieue de Jajet; à gauche , on aperçoit le diAtaau de Tittemont,
environné d^atenues, et un peu avant Aigueperse, oà Ton v^t la fomaine empoisonnée,
iouroe d*où s*ezliple une asseï grande quantité de gaz aeide carbonique; elle est sitoée
au pied du monticule de Montpeosier, dont Tanden château, démoli sous Louis Xm, a m
mourir Louis YHI^- Aigueperse est une petite ville b&tie dans un territoire riant et fo^
tile, consistant* principalement en une longue et large rue que traverse ht grande roule.
Aundelé de cette ville, le pays que Ton parcourt est agréablement diversifié jusqu'à b
vallée du Sardon; api^ avoir passé cette rivière, on gravit une cdie assez rude, d'oè
l'on descend dans les délieieuses campagnes de Riom , où l'on arrive par un fimboai
décoré d'une belle fontaine , où se développe une double rampe qui monte à la vile;
Bntie Miom et Qennoni, la eontrée que Ton traverse est une des phis agréaUes qall
«oit possible de parcourir ; on voyage constamment à l'ombre des noyen , an milieu des
vignes, des vergers et des prairies. Sur la droite, on aperçoit le cfaiteau Gav; ou
traverse ensuite Montferrand, ville ancienne, qui n'est plus aujourd'hui qu'un finmoaif
de Oermont , avec lequel on communique par une belle avenue de saules qui tnmw
la plus belle partie de k Limagne.
Au sortir de Clermont, les campagnes les plus fertiles, les plus nanlB paym^ apo^
raissent de tous côtés aui yêur du voyageur, qui parcourt avec délices la partie la |ni
étendue et k plus variée de la Limagne. Cette contrée, dont le seul nom rappelle le plm
beau séjour, présente un bassin environné de hautes montagnes, et parsemé lni>niéDS
de coteaux élevés. C'est k ces montagùes et a ces coUiiies que la Limagne doit sa féooi-
dité : arrosée par les sources et les eaux pluviales qui en découlent , elle produit «ai
interruption, et offire aux yeux une des vues les plus riantes et les plus riches qui soicat
peut-être dans runivers. Son sol, partout fertile, présente aliemauvement des vogen,
des prairies, des vignobles, et tous les genres de culture possible; il est CDtrecimpé de
nombreux ruisseaux dont lés eaux , divisées par l'industrie des habitants en mille cauam,
augmentent sa fécondité et donnent a ses prairiea et i sa verdure une fraîcheur et me
jeunesse éternelle. Tout décèle la fécondité du sol et la prospérité du pays.
A mesure que Ton s'éloigne de Clermont, on aper^it, à droite et k gauche, une finals
de bourgs et de villages; on ne passe cependant une dans le hameau de Pérignat, et
bissant à pucbe, à environ une lieue de distance, (a ville de Pont-du^Châtean. On tra>
verse ensuite Veyre, bourg pincé entre Martres et Mouton; Coudes, où est établi leie>
lais, et oui est un village bâti dans une situation pittoresque au pied d'une eoUine baîgBée
par l'Allier, rivière que Ton côtoie en la remoulant, pour ffajgner une hauteur d'où l'oa
descend, par une pente rnsensible, dans la belle et fertile pume disaoire. Au sortir de
la ville de ce nom, on passe la Couze, et l'on suit une route bien ombragée, qui trafenp
un pays touiours riche, pittoresque et varié, qui se prolonge iusqu*à Salnt-GennsiB-
Lamoron, ou oommence une plaine dépouillée (Parbres, k laquole succèdent de beaux
eoteanx couverts de vignes. En gravissant la côte de Lempdes, on quitte la Limi^, et
Ton passe du département du Puy-de-Dôme dans celui de la Haute-LoirCr
wQQiht
DÉPARTEMENT DU PUT-DE-DOME.
APERÇU STATISTIQUE.
La département du Puy-de-Dôme est formé de fat ci-devant Basse- Auvergne, et tire soa I
nom d'une haute montagne phioée vers le centre de la chaîne des Monts-Dômes. So J
bornes sont : au nord, le département del'Allicr; à Test, cekii de la Loire; au soi, I
ceux de fai Haute-Loire et du Cantal; k l'ouest, ceux de la Creuse et de U Corrèse.
La surface de ee département présente un immense bassin ondideux d'environ soixoH i
Ueiies carrées , connu sous le nom de Limagne, et deux longues chaînes de monta|Bei |
qui le flanqnent k Test et à l'ouest. Les montagnes orientales , qui s'étendent sur enwoa i
quatre-vingts lieues carrées . sont couvertes de bois de sapins entre lesquels appwaisscBl ;
ée mùf^jêitmget et q|ueLgaet terres peu fertiles où Ton ne cultiirBflMn qo^ i
▲ fktàuÊL, les ttoawpws, àmà !a base eommuoe est d* enviroV 6ob mSnn Mi-4^.„_^
uvBStt mojtsk de n tima^y se partaient en deux çroapes {principaux : au ncurî/Ç
Biy-de-Dème aère fimment sa cime conique an-dessus des pajs qui fonnent U d^j^NB
des Bloals-I>6ines, nenommée par ses beautés sans nombre et par ses points de vue
BiagniBqties; oette dudse Véteod depuis ToItic jusqu'à Monte^aard, et lawse ^j^ercexçkf;
une sHÎtè de plus de soixante nuys avec leurs cratères antiques , lejiu^ ravins i leur^ cqh-
laftls de laves j leurs pnsipes et leuis colonnes de basalte. A^ sud« s'étend 1§ (aaipe ^â
Meats-Bores, q^ doioinè |^ Pu^-de-Sancy, k plus haute des mpl^ti^e^ (^^1)^1^
de la Ftvnoe.
Le Pu j-de4[)6me m^ésente un cône mijestueux, oui a pour cvpe un plateau tf^è^-^t«ndb«
cl qoi , exact dans routes ses proportions ^ offre ragrément d*UQf beAijLté lîiuite- DffUiM^
sa base ja$qi/3i son sommet. Ton parcourt un tapis de verdure où ps^^sseqt de nombrenf
troupeaux ; caTi malgré sa pente escarpée , il est couvert d'herbe oans lout^ S|i >upec(^ »
eurpté daiis deux on trois endroits où il laisse percer des pi^otub^nnces de ^ves Hvk-
(hes, qui semblent ne se montrer U que pour avertir qu'Q a ^é volcanisé, el qu'il jmb
l'a pas été comme les antres montagnes. On ne saurait croire combien ce jçt "i|\C"'fi[yiy
eit aEréable sous sa robe veriCj et qyél cbarme inconcevable lui donne cet ep^enible 4p
graofleur et de crace. — On monte ^u pic par deuj^ chemins différents ; l'up » ai) mïdi,
est nommé le <memin d*Alagnat ; Tauire, au nord, est appelé ia Gravovse. Xh Ja q^
de cette montagne se déploie un des plus beaux spectacles et' une des vues les plus ruifi^
da monde entier, âevé de 958 toises au-dessus du niveau de ia mer, et de 690 w-de^pm
do sol inférieur de Giermont , rien ne borne plus les regards que dans un loiniaiia im-
mense. On a sous les yeux «{uarante pujs avec leurs cratères antiques, leurs i^^vins, leiusi
courants de lave, et leurs lits de pouzzolane noire ou rou^. Plus loin , c*est la ^'?q^^
endère avec ses villes, ses villages et ses monticules s^ns nombre; partout 4e9 ch^niM
de tovie couleur, des vignobles, des habitations disséminée» sur celte vaste suEf^çe* de*
chemins à perte de vue, des chaînes de montagnes : tout sfi réunil poiu* Sorsxifft u^i çpVjf
d'cefil enciiAnteur qui embrasse cent trente lieues de paya. — Quoique le Pujf-d^D»ôm§
ne soit qu'un rocher bnUé, cependant les pluiei et les vapeiii's dont il e^ imbibé sffiw
cesse, lut donnent une fécondité rare, et cette fécondité, il I9 commimique au^ B^fijOir
ligiies qoi l'entourent : toutes , si l'on en excepte une OM deu|:, s^nt couierjtes^ ainsi 4^
lui, d'une herbe touffue, et toutes servent de paca&es.
Le Moni-Dofé, qui donne son nom à toute la mine ieà l|Ipntf-Dwes dont ^ e^ le
poÎQt le pkis remarquable, a 1,048 toises d'élévation axHiess<,is d^ niveau de ^'i^jipéjp
\Qo toises de phis que le Puj-de-I>ôme). On peut difficilei^nent se faiç^ une i4éç 4c r^l^k
due cTaspect qu'olfre cette montagne; de son sommet, on apençoit les 4lp|0/ 41 ^^
même est aperçue de Nevers qui en est à trente lieijtes, ^ /de l^n^i^^ui, fui e|i est 4
prâ de~quar|inle. Au-dessus an village des Bains s'ouvre 4iV au4 a^ ^ofid w^ b^Vçfl
ffli^nifique vallée qui a près d'une lieue et demie de long sur un 40^ d^ Ueûe .4c Mw^
Ttaversee dans tout cet espace par la Dordogne, par quelques tçfvtii^ cultilWll 4^ (flUt 4f
riants pàtuiages, elle est fermée à aon extrémité supéneune jpar 4e tièH^aiil^ moniyMt
dont là masses s'arrondissent autour d'elles en demi-«ei;df : daus e^re «rtnei mmt
un spectacle di^ de la plus grande attention : l'une e^ riHpnpèy de mvm^ aAMW»;
l'autre, placée vis-à-vis, présente une énçrme rpche y«LeaiMque sur laq«^ s'^tlèvi^m 4'ilir
prismes de basalte. Si ces deux m<m^(a|;n# eo^ril;Mi«Hit p^r leuw foHjMI k nnm
le tableau cbiu-mani de la vallée, d'un antre côl^ la hiputfiur4e ofiiles mii rtjimîif^nt, «I
au flulieu desquelles dfunine le Mont-Dore, imprime à WmH eet eii«eaM>l« w «ir .d«famr
deur et de majesté. Ce mont célèbue, couvert 4e vef4mie en |rèa-gp««4« pirtiç, m. vm
aaèBe temps hérissç de pics hideux, et déchiré d'esp««et ep esptoei ftr d»lN(Mi rafM^.
Baai le nombce de ces ravins, il eu est un immense qui, se rppprocèattt v«m ie hii pir
ses deux côtés, et se terminant en pointe, ollce «u \m U figiiôi 4'uA trÎMiflf. 'M <iii^
porte im ba«c de lave duquel tombe el se préeif^ utw cascade 4«f t ks caitt vMit m^
maer ep partie la peitite nvière qui traverse U vallée-; k load ron^e du ravia «and flm
rrHlmt eaccre Tai-^^ briUant 4e la caacàide. Bartoul «iUeiKS oitte rieha «t vaaie deaa*
valsafi ferait adowBÇj même isolée de tout.oe qui l!e«|QNre : ici elle ravii, parc» i^'db
cet le dernier trait d'un tableau magnifique, parce q«M, placée «a posât aealrid dala
d» la i»U«9> ette attire et fi» iiréttitiblanient ww im wguà§,
«4.
4 ' DliPAKTEMENT DU PUY-DE-DOME.
' Les montagnes de la chaîne occidentale renferment pl«sieurs lacs, dont les plus remai^
quables sont : le lac Pavin, le lac du Chambon et le lac Chauvet. Le lac Pavin est «lue
sur le sommet d'une moniagne de la chaîne des Mont-Dores, dans le cralère d'un aodea
volcan, à trois quarts de liéue sud-ouest de Besse ; son diamètre moyen est de 700 toijcs ;
sa plus grande profondeur est de a88 pieds; il ne nourrit pas de poisson, à cause de la
fraîcheur de ses eaux. Ce lac est environne d'un rideau de verdure, qui s'élève fur ses
bords jusqu'à la hauteur de 120 pieds, le suit dans son contour, et le couronne agréable-
ment. Celte ceinture est eu talus escarpe, couverte d'une belle pelouse, et en grande
partie de bois; le lac se déborde par une échancrure du cratère, d'où l'eau ooiUe sur
un lit de laves et tombe en cascade dans un canal qu'elle s'est creusé sur le penchant de
la montagne , puis gagne le vallon que traverse le ruisseau de la Couze. — Le lac du
Chambon est formé par l'interruption momentanée du cours d'un ruisseau qui descend
•les montagnes du Mont-Dore , et qui , sous le nom de Couze, se jette dans l'Allier |irès
de Coudes. Ce lac est très-poîssonneux ; il offre quelques ilôts couverts de grands arbres,
et très-pittoresques. — Le lac Chauvet, arrondi comme le lac Pa\in, mais moins grand el
moins profond, est entouré de basaltes sur lesquels croissent de belles forêts de hétr»,
qui rendent ses bords très-pittoresques.
Le bassia de la Limàgne, dont la longueur est d'environ vingt-cinq lieues sur une lar-
geur de 3 à 5, offre une coutinuité de plaines fertiles, bien cultivées, et de belles prairies
coupées par un nombre infini de ruisseaux et de canaux ; les coteaux 7 sont couverts de
vergers et de vignes ; les champs , plantés d'une multitude de châtaigniers dont le veri
feuillage répand sur les sites divers qu'offre ce diarmant pays, un agrément indescriptible.
Quelque bon que soit en général le sol de la Limagne , cependant il ne faut pas le re-
garder comme également fertile dans toutes ses parties; la vérité exige qu'on le distingue
en sol de première et de seconde qualité : la première est celle formée par la terre vol-
canique; la seconde est celle dont la terre a reçu l'action des eaux, comme l'autre a subi
celle du feu : les grandes plantations de noyers sont encore un caractère distinctif de
cette premi&e partie, et le noyer se trouve partout où il y a terre volcanique; aussi la
belle Limagne en est-elle couverte. — La terre volcanique occupe toute la plaine et le pen-
chant d'un grand nombre de coteaux , qui sont aussi chargés de noyers que la pûine
elle-même ; toute la portion de la plaine d'Auvergne comprise* sous le nom de marais ,
aux deux bords de l'AUier, dans une étendue de dix lieues de long sur quatre de large,
est formée de cette terre volcanioue ; aussi est-elle de la plus grande fertilité. La plaine
de Clermont , qui vient ensuite , large de trois lieues , sur une longueur égale , participe
de la même fertilité ; elle a peut-être encore plus de beautés de sites et de détails que la
première; c'est siWment la partie la plus riante de la Limagne. La plaine de Plouzat
qui la suit, a une longueur de deux lieues sur autant de large; c'est uu magnifique et
riche pays : là finit la belle Limagne. Tiennent après, la plaine d'Issoire et les gorges
nues et resserrées qui y conduisent ; celles-ci , dont Tclendue est de deux lieues, soot
bien arides. La plaine d'Issoire, longue aussi de deux lieues, large d'une seule, est beau-
coup moins bonne que celle de la vraie Limagne.
Le département du Puy-de-Dôme compté trois zones de productions et de climats abso-
lument différents. La première admet toutes' lés cultures, les fruits et la vigne; b seconde
est bornée à la production des grains sans la' vigne ; la troisième, n'admettant ni la vigne,
ni les fruits, est bornée en presque totalité à l'herbage, soit comme prairies, soit comme
simple pAtnrage. On doit donc distinguer le climat et le sol du département en partie
tempérée et très-abondante, en partie froide et médiocre, ru partie glaciale et cependant
très- bonne. La première zone comprend le bassin de la Limagne, traversé en ligne droite
par l'Allier; chaque rivière aflfluente de l'Allier forme un vallon plus ou moim birge,maîs
toujours excellent, partici|iant à toutes les qualités du sol et du climat de la Limagne.
La seconde zone est formée par les montagnes Insses qui enveloppent la Limagne ; le sol
est maigre, graveleux, chargé de quartz et d'autres parties infertiles; le blé, le seigle et
l'avoine en sont à peu près îes seules productions; toutefois la jMirtie méridionale a quel-
ques cantons un peu moins disgraciés de la natu^, surtout celui que l'on appelle Planèze.
La troisième zone est la région des hautes montagnes , destinée uniquement à l'herbage
et au bétail. Ainsi , l'on voit que la première zone est au pied des montagnes, la seconde
à mi-côte , et la troisième à leur cime.
^ Le blé, la vigne, le chanvre, l'huile, les prairies et les fruits sont les produits princi-
DI^ARTEMENT DU PUY-DE-DOME. S
paux de la Umagiie. L'espèce la pliu commune du blé est le froment, qui nounit la plus
{rende partie de la population ei est Tobjet d*une exportation assez considérable. La vigne
couvre une grande partie, des coteaux et même des plaines-; on la subslilue au grain
dans beaucoup d'endroits où le sol est cependant plus propre à la culture des céréales
qu'à celle de la vigne. Les chanvres sont une des productions principales du pays ; il y
\ient très-gros et ti*è8-grand, et s'élève en quelques cantons aux proportions des arbris-
seaux; mais les toiles qui en proviennent sont dures et grossières. La seconde zone de la
LiDiagne est couverte Je noyers de la plus belle venue : beaucoup de champs en sont
bordés, et la terre de cet heureux pays est si fertile, que les récoltes souffrent a peine
de b présence de ces arbres monstrueux , qui fournissent au peuple l'huile dont il aaaai-
soQDe tous ses repas. Les prairies abondeut dans quelques cantons, surtout depuis Kiom
jusqu'à Yeyre; eUes sçnt enfermées dans de vastes enclos arrosés par les eaux qui dé-
couieot des montagnes, et, après avoir fourni deux ou trois coupes de foin, on y intro-
duit le bétail qui y vit autant que la prolongation de Tautomne peut le permettre. Les
prairies sont garnies d'arbres fniitiers, notamment d^abricotiers, dont on fait des pâtes
d'ungoât exi^uis, et de pommiers qui fournissent à une exportation considérable, sur-
tout pour Paris , où toutes les pommes dites de bateau viennent d'A.uvergne.
La iiopulatiou de la Limagne est immense. Les villes et les villages très-populeux se
touchent , et couvrent une partie des coteaux et des mamelons qui s*élèvent du milieu
des plaines, de raaoière *à répandre un air de \ie sur toute la contrée. La blancheur des
loaiionsp recouvertes de chaux vive, donne de l'éclat à toute cette scène, et les villages
uês-uombreux offrent le plus charmant coup d'œil : mais Tintérieur ne répond pas à ce
que promet l'extérieur : rien au monde nest plus hideux, plus misérable, ni plus sale;
aussi ces habiialions, si riantes au dehors, ces villages qui Ibnl la décoration du pays et
le charme du voyageur, sout-ils des foyers d'exhalaisons pestilentielles et de fièvres qui
dévorent habituellemeut les habitants de cette terre promise.
le climat du département du Puy-de-Dôme est très^ variable ; les changements de tem-
pérature y sont très-brusques ; les nuits et les matinées presque toujours trcs-fraiches. En
niver le froid est vif; l'époque de sa plus grande intensité est de la fin de décembre à la
iin de février; dans la Limagne il ne dure guère que douze à quinze jours, et il est rare
que le thermomètre descende à — x5° cent. En été, la chaleur est très-grande dans les
vallées; à l'air libre et à Tombre, le thermomètre marque souvent + So» cent. L'époque
ordinaire des plus grandes chaleurs est la iin de juillet et le commencement d'août — Le
vent dominant est celui du sud-ouest, qui souffle avec une grande violence pendant sept
ou huit jours, à quatre époques différentes de Tannée ; ce veut est humide et amène les
pluies : c'est lui qui précède les orages de juillet. Le vent de nord-est est froid, £t cause les
désastreuses gelées du printemps. Les montagnes, surtout celles de l'ouest, sont exposées
à des ouragans terribles : on peut comparer ceux d'été aux tempêtes de certaines côtes
d'Afrique; pasteurs et ti^oupeaiux les redoutent siugulièremeut. Ces écirs ou tourmentes
d'hiver ressemblent à celles des monts de Norvège, et sont surtout funestes aux voya-
geurs et aux routiers. Ces orages durent souvent plusieurs jours , et de tous ceux qui ont
la témérité de s'y exposer, ou le malheur d'en être surpris trop loin des habitations, très-
peu échappent à une mort cruelle. C'est dans les gorges tortueuses des montagnes que ces
y^astes trombes terrestt*es exercent leur ravage : telle eat leur violence, que piétons, cava-
liers, voitures chargées, sont en un instant culbutés. Des tourbillons continuels d'une
ueige abondante enveloppent et aveuglent hommes et animaux; cette neige s'accumule;
les fonds se comblent, la route devient méconnaissable; on s'égare, on se précipite, on
pénl enseveli sous vingt ou trente pieds de neige. La fréquence des malheurs qu'occa-
sionne Técir d'hiver, a depuis long-temps décidé l'administration à élever dans ces défilés
funestes de hautes colonnes en pierre pour diriger les voyageurs; et toutes les communes
qui en sont voisines, sont dans l'usage de sonner leurs cloches dès que le soleil est couché,
pour aider les infortunés qui seraient égarés , à se retrouver.
Le département du Puy-de-Dôme a pour chef-lieu Clei*mont. Il est divisé en 5 arron-
<^i<semenis et en 5o cantons, renfermant 443 communes. —Superficie, 4a5 lieues carrées.
—Population, 573,106 habitants.
MisÉKALOGiB. Le département renferme en assez grande quantité des minerais de di-
vers métaux, nuiis fort peu sont exploités; on ne peut guère citer que le plomb sulfuré
dePonl-Gibaud, et qielques filons d'auiimoiue sulfuré près de Rochefort. Le fer pourrait
% OÉMBTEHEIVr DU VDT-DHMta.
éiBnMnBv é^Skoffi^r d^Mcmx «c r»è»^« MMia|pft jà MM» m «ylaiia ca ^MMd
ItVifoH •• iRM 6HMnM6. ftRDt M ■DtttBMItt HncnMi MDplMRt MlV fel
«« M 4MngM Im hiw é^ Toivic «l d» finéa ^ k» Iiwotx Omelwfcj du Mmi-
■hsidm db Cliipi—l «t et tStmanaA; Im gnwiM d»M«i|.Tf«M^ lei gMfei
!■ irkotf» de GMte « deMDiitpa7i%iii; Iw foiUMlMm ée DwIhI ^ 4e
»; Im bMilfi HteMm de f
dt <a «xwn» dM iiiiiMiaj. iMwr^jâmmmn
éi ficMM M d« Goui^ièra.
«Mm«M MindiiAU» fiwdêt à 8«iM4tfyo», mmoBiKSf venwnv i
iMa, CtelcldMy GmiifièTO, Sain^AaMHKl-lloelMinae, lUartt, Aillai, Jten, 0«|riù|
IHaiUM d»«T<y»^, Tio4M>iBl», ChitaMMttf, SêmiMHaaàin, fliitiB Mtigutiili, Il
BMrbMd»^ tt MUnt-Dore, «te, etc., etc. («nmt. om moto).
Produliiuna. OÉf^ns de lenie Mpeeè, châmgMi, tt^^MvdHMhWi Avib, plimps
iKiBiiéiilii.-<-»i,x6c» hectareB de ^isnes, proifaiMiit — mmWlMifcÉHt StoviMm S4d,5oe beciol.
ds ▼«, doHC à |tea ares i9o,<hm» sont oonsoaini<s aor iM ttemi, et to imylm Kvrt I Tn-
IwatHhMi : IM oriM tes plus estftraés sont ceex de Ghaatei^pie, ChttÉléiin, Ris, Goteai,
Chaariat) Mariai et Ladiaax. ^- 57,^90 hectares de feréia (arbMs imm* et fcaîHai). —
Bôa peitsaB die laei et de rii^èra (très-beOea milM). — Beaaeoap «te càe^âaA de petite
Mpece, actes a eoMMS, sBoatoas.
IvBvaniik. Abr^aes de toilM de chanvre, caaieletS)^ éwiiiags 4 p^aiMi» Mlias nra,
eoOa-Airtey <
aiaoOTSf deateites, eartes à jouer, salpctre, produits diianipMi,
mercerie, quiocaillerie. coutellerie » ehNodroBame et oBfWiges ca caivre. FHataresdé
Mmie et Œt iJotuH. Exploitation de pierres de taiHe* Faaetefna eoawKraDHs d^it ki
ptaflafio Min estnticS} laieacenes et poteries. Brasseries } «Baeviesî aoiaBrsaaes acisrifei
aToraunCRies»
GoMlknisk 9é iîd», ^iHs , ë«ax-de-yfe, liqueurs, confitarffs sèdiei, grattas de teab
aaaee^, Bafie de tioix fct de eheaevis, bestiaax, froniagM dAnneigne, caaawet fauMa,
laites, cairfr, pa|kien, Bois, j^landies de sapin, cfaarlMMi da tciM, etc.
VltJJWi BO^mSBf vnJbAGBd, CVATEAITIL BT HeiffUlIBim KBMAB^J
CVftIO&lTÉS llAtVAieLtBB ET SITES l^ITrORESQVBS.
ARRONDISSEMENT DE CLERMONT.
AMA!fT-TALLBllBB(SAIllT-). PeUte Un pen aa-dete da Puf da te Ms, à
ville située smr la Teyre, à 4 1. x/a de Cler- gauche de la ttaade Mate, on ^ak anpeîi-
mout. Pop. 1,489 hab. — Édacatten des van, grande niana giaaitîsue teutte dort h
chevaux et des abeilles. partie bon de fma a ph» da hait fmâ» de
AUMERB. Bonrg situé sur TArtier, à haut,
r I. de Clermont. Pop. 3,5 z S hab. ATBAT. TiRage sitaé tar là Tegfie, aa
AVUSAT. Ttltege dépendant de la eoui- bord dn lac de soa nota» à 5 1; de demoal
naae de Malintrat, situé A 9 1. de Cferaiottt. Pop. 1,649 ^^*
On remarque |irès de ee viHage, te Put Quelques auléars, aaiaauBeafBC.de Mtel-
de la Poix, moiUiciile formé de tuf basaHi- Mer, pensent ou' Ajpdat était Paaiiea Jri'
que , offrant , au nord , une sodree de bi- Memn, dont Sfdoliie Aaollinaire Waait ma
tune qui danae Jusqu'à quatbrz^ kilogfaai- déliées. On voit- dans 1 église, à la aa f3
mes de cette substance par jour : Teau qui pieds de baat, près de raUlel, an p^ toah
sort ea méinte tempe <^ue te bitume, est sa- neaa 6é Sidbintt ApaMnake, poiMt celte
inscripti<m : are saa« avo iMBoteavas, iT
êe d'hydrogène Ifutfiiré, et
sel taarfai er de la silice.
A JLÀOTMSâEMSTTT 0E ttïRMÔSrtP.
tEiCMOKT. Petite ville située à 3/4
^ L de d^onf. ^op. x«S58 hab, H y
anft aalrefbi^ luie abbaje de fitles de Tor-
Ire de saioi Bcqoîi.
i&JLtJR£G4RD. Joli bourg sitpé à 5 I.
de Çfenno«t. ^op, z>4^7 bab.
Beamne^ard esl un des uTus joUs bourgs de
Vnttoi, oui parait ^voir clé coastruii sur m
plui moaern^: tl est réjgunèrement bâti, et
K compose w rues^ bieo alignées, qui se
coupent à angle ^oît. Ce bourg occupe le
sonioet d'un poteau éfevé et fort uui, d'où
Toa domine sur une vaste étendue de la
Liiqagne, et e*eftl à cette beiu-eûise situation
fjfi'i doit le nom siguincatîf de Beatiregard.
On doit Toir dans Féglise le maître-autel ,
orné de bas-reliefs et aun grand nombre de
iffiireB en boiserie d'une exécution remar*
Le cbàleau de Beauregard, aqcicfme mai-
son de ptanance des évè^s de Clermont,
■ été bâti dans le XY' siècle» par Cbarles
de Bourbon; le célèbre Massillon Tbabitait
presque coniinuellement La cbapelle est
petite, mais ornée de belles sculptures. Les
appariementi sont vastes , bien distribués ,
et donnent sur une terrasse d^où Ton jouit
de points de vue délicieux : à Test, la
vue est bornée , à une distance de quatre
ou cinq lîeues, par la cbaine des montagnes
graniliqiies qui séphrent TAuv^rgne du Fo-
ra; à Touest, s'élèvent à peu près à la
■èôe distanee |ea montagnes d'Àuve^^e ,
■mque toute» wolcanisées, et dominées par
K BttjestueuK Puy-de-Dôme; au nord-est ,
la scène s'claiigit , se prolonge et offre un
lointain immense : Tceil plonge bien avant
JV le BourbcHiinais , et peut parcourir un
e^Aoe de dix-buit à vingt lieues, dont les
estrémîlés incertaines se confondent avee
ks vapews de Fatmospbère. La rivière de
PA4lier, que Ton voit distinctement passer
«M» le pont du cbàteau , et qui s'approcbe
à BB quart de Keue de Beauregard,. serpente
«Q mtliett du bMsm qu'elle féconde et eai-
-bdiSl, aioute un cbarme indescriptible k ce
nagaifiqve. ftibUau; de toutes parts, appe-
mnmÉj urne infinité de fermes, de bameaux,
de diâteanx ruinés , de bourgs et de villes^
ils coteav3&eouverts de vignes, d(es prairies
pIlBlées d*aHMri^^A*uitiers, das plaines im^
«eafies.d«it la diversité de la pidlure cb^ryne
ks yen« et «Atiftfant le çfsiir pi^r leur fert^
iiié. Enfin. ,. jit xette terrasse et des autres
^ entourent le château, on aperçoit dis-
tvicleinent onze villes et quatroyiugt-dix-
huit bourgs ou villages.
BILLOM. Très-ancienne ville, située à
(5 1. x/4 de Ciérmdnt ^
Petit séminaire. ^ Pop. 4,74e %A,
Billom passe pour une dés plb# ^di^âj
viHes de rAuvergne. Elle eut jadfs une \
versité florissante, àui datait ^ i^SS À
subsista jusqu'en i555 : k cet(e ibôàié', câ
établissement fut remis ^ux jésui^l qui f
gardèrent jusqu'à là suppression d« le
ordre. Ce fut alors auVà, trôuviT. ïâdy
chapelle du collège de iftîotii ', vin ïmei
dont on fît p*and bruit et qui doniian^ii
des interprétations dont Tordre deÎÉ jé^^
eut beaucoup à souffrir : la célébrité que »
tableau obtint tii'a Bîltom de sonf ofesçuci!^
Celte ville fut, à une époque récûtée, çmSl
de murs consUruits aux aépënâ dés c^lffé-
rents corps de métiers; ce' qui jàroiivé du^i-
fors son commerce était coiisiaératblé.^lls
renfermait surtout beaucoi» de laâiièries,
branche d'industrie (^uî exiffe un cours d'eiJH
continuel. Billom ne possèdakit qu^Q petit
ruisseau, souvent à sec,, les habitants avaient
creusé, au-dessus de fa ville, deux étanp
d'une grande étendue, où Teau du ruîsseatî
et des |;«luies était retenue et de la distribué^
en quantité convenable aux fai>n9ues. jM
murs de Billom ont disparu ^ se^ etangT^
sont comblés, et son commercé est en partie
déchu. C'est néanmoins encore une villj^
fort industrieuse, et favorablement situ^
au milieu de la partie là plus fertile de )ti
Limagne.
La ville de Billom prenait jadis U ,ût^
de capitale de la Limagne ; elle est l^atîe
sur une colline élevée , entourée de baut»
montagnes; les orages y sont fréqu^^/ei
l'atmosphère y est si pluvieuse^ qù^eTte %
souvent été nommée Végout <U la Sass^-
Auvergne.
L'église deSaint-Ccrncuf est très^aiociei^^
on prétend qu'elle existait avant Cb^irlè-
magne , et qu'elle fut enrichie des bienfait*
de cet empereur.
Falritfues de fil de Bretagne, foiles, ser-
ges, faïence, poterie de terré, briques, ,tuîr
les, chaux. — Commerce très-étendu de cban-
vre , iil , laine , grains , be&Uaux , Bols» mé-
gisserie. Éducation en grand des abeiltes. —
iToVe/j Thomas, Jallat.
BOURBOCLfi (la> roy. SivEAT-u-
BOUB6-IASTIÇ. Boarç ^tué à xo t
(je Clermont, lof Pbp^ 2,707 E. pi| trouviB
aux environs, a Côrue, une soiuce d^cM
minérale.
(JÎilMAJLIEBïl Boui^g très-anciea, sittié
daiû uoe pfaiue fertile,, à un quait de lieue
de Clermont. Pop. 2,o6'7 liàb, — FaBriqùe
DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME.
4e cordes dlnstniments. Papeterie. Mine de
bitume pisasphalie exploitée.
Ce bourg parait devoir son origine à deux
inonastèrea fondés par saint Genest. L'é-
glise d'un de ces monastères , dédiée à saint
Aamezy, existe encore, et sa construction
porte le caractère des constructions du VII*
et du XI^ siècle. Chamalière a long-temps
appartenu aux dauphins d'Auvergne ; l'an-
cien chAteau était construit près de l'endroit
où l'on voit encore une haute tour carrée,
qui porte le nom de Tour des Sarrasins.
Près de Chamalière , est la jolie mabon
de camoagne de Montjoli , dont les caves
pratiquées sous la coulée de Gravenoire,
contiennent presque en tout temps du gaz
acide carbonique.
RoYAT, lieu célèbre dans la Lîmagne par
Tabondance, la pureté et Futilité de ses
eaux , est une dépendance de la commune
de Chamalière. Ce village est bâti dans une
gorge, entre deux montagnes de basalte, sur
un ancien courant de laves, et entouré de
gibbosités énormes que la coulée a faites en
6e boursouflant. Au milieu de ces horreurs
on rencontre cependant , presque à chaque
pas, des points de vue très-agréables ; et les
sources nombreuses qui jaillissent ou qui
coulent de toutes parts, ont fait naître sur
ces antiques masses de lave, plusieurs ver-
gers et quelques prairies dont les nuances
riantes rejouissent la vue : la fraîcheur et
la solitude de ces retraites charmantes , le
vaste ombrage qu'offrent les chétaigniers et
les noyers qu'elles noun'issènt , y forment ,
dans la belle saison , un asile délicieux. En
remontant la gorge basaltique, on voit de
toute part découler et dégoutter les eaux
qui descendent des hauteurs voisines ; raftis
à gauche sont des sources abondantes , qui,
arrivant A travers la montagne, viennent
sourdre sous le basalte qui la couvre. Dans
une gorge étroite, au bas de Royat, en des-
cendant un sentier cahotant , et après avoir
traversé une petite rivière appelée la Tire-
taine, qui court , en bruissant , des villages
deFontanat et de la Font-de-l'Arbre, on
trouve une ^tte charmante, formée de ro-
chers basaltiques, d'où s'élancent sept jets
d'une eau limpide et intarissable, qui va se
joindre au joU torrent des sources de Fon-
tanat. Cette grotte est véritablement déli-
cieuse ; un jour doux y pénètre à peine , et
le soleil n'y jette quelques rayons que pour
faire briller les parois humides de la ca-
verne, couvertes de lichens, de mousse cou-
leur d'émeraude, et de verts capillaires, at-
tachés sous la voûte i des fragments de b^i-
salte, comme les ornements pendehtifïs de la
def d'une église gothique. La grotte a envi-
ron trente pieds de largeur sur autant de
Erofondeur, et douze à quinze pieds de
auteur; l'aspect et le murmure de ses sour-
ces enchantent également les yeux et les
oreilles; le site admirable où elle s*ouvTe,
les masses de rochers qui l'entourent, et les
ruines d'édifices religieux qui existent dans
le voisinage, concourent a rendre ce site
un des plus remarquables du départemenf.
— Le village de Royat doit son origine à od
ancien monastère de filles, fondé, à ce qu'on
présume, par saint Projet , évéque de Cier-
moni, qui vivait dans le YII* siècle. Il est
aussi présumable que l'église qui existe ao-
jounTiuii date de Ut même époque; son
élévation extérieure a un caractère partico-
lier qui la fait ressembler à an temple mi-
litant ; les chapiteaux romans qui la décorent
à l'intérieur, ne laissent presque pas de
doute sur l'époque de sa fondation.
Saikt-Marc est on hameau dépendant
de la commune de Chamalière , situé dans
un vallon charmant, très-renommé par ses
sources d'eau minérale. On y voit une pe-
tite église dans laquelle saint Marc a été en-
terré; cette église est l'objet d*un pèlerinat^
très-fréquente pendant le mois de mai, par
les habitants des environs.
EAUX TBimiULES DK SAiaT-MAlC '.
Une tradition populaire , qui plus tanl a
été confirmée par des lémoigna^es anthen-
tiques, apprend que les Romains avaient
établi à Saint-Mwc des piscines considéra- '
bles,et un établissemeuf thermal d* une grande
importance par son voisinage de la capitale
des Arvernes. Cet établissement, qui subsis-
tait à l'époque de l'envahissement des Gau-
les par les Barbares , fut probablement dé-
truit par Thierry, fib de Clovis, lors de. la
dévastation complète qu'il fit des envirom
de Clermont , dont il s'empara peu après.
Enfin, la destruction du chAteau de Gaifre,
en 761 , et les éboulemeiits successifs de b
monta^foe de Chaté, A laquelle était adossé
l'élablissemeut thermal des Romains, en
firent entièrement dis|)araitre les deniicn
vestiges.
Après des fouilles profondes et des dé- |
biais considérables, M. Gérest, propriétaire
actuel des sources minérales de Saint-Marc,
est parvenu , il y a une quinzaine d'années,
I. Nous devons cette notice à M. le
Lixet, médecto inspectenr des eaux de Saial-
Marc.
I
e
S
•s
A&RONDISSEMEIiT DE CLERMONT.
à dêeoirrrir le sol des anciens thermes ro-
niins, mais dans un élal complet de ruine.
Od recoeillit des fragments de baignoires ,
destujaux de plomb et quelques médailles.
On connaissait autrefois sous le nom
f eaox de Saiot-Marc, une petite source qui '
a'et pas éloignée de celle qui appartient à
U. Gerest, ei qui est mentionnée par M. Ali-
bert. Mais ces eaux sont aujourd'hui aban-
A>onées; on ne désigne sous le nom d'eaux
de Saiot-Marc que la source du sieur Gé-
let , et les malades n*en fréquentent |)as
d*aiitre.
L'établissement (si toutefois il est permis
de se servir de ce mot) se compose d'un
petii appareil pour la douche et d'une demi-
doiuame de cabinets de baios, étroils, mal-
aiiés, formés de planches mal jointes entre
elles, et disposés circulairement autour de
h source, sur un espace de quelques toises
orrées, à plus de trois pieds au-dessous du
niveau du sol. L'esprit aciif et entreprenant
da propriétaire donnait lieu d'espérer que
ces chélives constructions , qui avaient été
ckfées à la hâte en x8i5, ne laixleraient
pis à disparaître pour faire place à un bâti-
ment commode et régulier , où rien ne se-
rait néglisé pour la distribution la plus avan-
l^geuse des eaux ; cet espoir ne s est point
lâliaé. Malgré les réclamations du public
c( les instances mille fois réitérées de l'in-
ipectenr, M. le docteur Lizet , tout est en-
core dans le même état.
Saisoh dis eadx. Les eaux se prennent
depuis le mois de mai jusqu'en septembre.
U nombre des malades qui les fréquentent
ttt annuellement de deux à trois cents.
On jouit à Saint-Marc du voisinage de la
nflede Clermont. Les eaux sont d'ailleurs
«uécs dans le délicieux vallon de Koyat qui
bit l'admiration des étrangers , et que re-
nerchent surtout avec empressement les •
poêles et les peintres.
A Saint-Marc , il serait difficile de trou-
ler des logements agréables : tant qu'il n'y
IBia point d'établissement thermal, les ma-
>des seront obligés d'habiter Clermont, qui
»t à un quart de lieue de la source. Dans
»tte ^ille , les logements sont à des prix
«xlérés , et les autres dépenses sont peu
»»sidérables.
Prix des kaux, b\iivs ht doucbes. Le
>*in coûte 5o centimes, la douche autant;
ta s aljonne pour les eaux prises en boisson.
PaOPRlÉTÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES. LcS
*a ont une saveur aigrelette et légèrement
Wringente; leur température est de 33**
9nt. Elles contiennent du gaz acide carbo-
nique, une petite ouantité de fer , de l'hy-
drochlorate de soucie , du sulfate de magné>
sie, de la magnésie et de la chaux.
Proi^riétks médicinaijls. De nombreuses
observations ont constaté les bons effets de
Tusage interne de ces eaux dans la langueur
des organes- digestifs , dans la chlorose , les
engorgements abdominaux , les catarrhes
chroniques. Sous forme de bains ou de dou-
ches, elles sont. très-efficaces dans la roideur
des articulations, les ankiloses, les rhuma-
tismes chroniques, les luxations, etc. On les
administre en boisson, bains et douches.
CHANONAT. Bourg situé à a 1. 1/2 de
Clermont. Pop. 1,225 hab. Il est bâti dans
une belle vallée , chantée par Delille dans
son poëme de l'Homme des champs.
Dans un riant vallon, à peu de dislance
de ce bourg , on trouve une source d'eau
minérale froide, que l'on emploie avec suc-
cès dans diverses maladies. «
CHAS. Village situé à 5 1. de Clermont.
Pop. 611 hab. On y voit un vieux château
qui a ap|>arteou au chancelier Jean de Gou-
ges , et de belles sources recueillies pour
l'usage des habitants.
CLERJMONT. Grande et très-ancienne
ville. Chef-lieu du département. Tribunaux
de première instance et de commerce. Aca-
démie universitaire. Académie des sciences ,
belles-letircs et arts. Collège royal. École
secondaire de médecine. École départemen-
tale d'accouchements. Chambre consultative
des manufactures. Bourse de commerce.
QS y^ Population, y compris Moniferraud,
28,257 hab. i
On a beaucoup écrit sur l'origine de Cler- .
mont. Les uns ont prétendu que celte ville |-
était l'ancien Gergovia assiégé par Jules j
César, et qui était regardé comme une des I
plus fortes places des Gaules. D'autres, avec 1
plus de raison , croient que Gergovia exis- |
tait du temps des Gaulois sur la montagne
appelée encore aujourd'hui Gergovia, située
à deux lieues de Clermont. On ne sait à
quelle époque celte forteresse fut détruite :
Sidoine Apollinaire, qui habitait l'Auvergne
et qui écnvait au "V* siècle, n'en parle point,
et l'on peut conjecturer que les Koroains,
enfin maîtres des Gaules , firent ruiner une
ville où leur courage avait échoué, cl qui
devenait un monument de honte pour eux
et de gloire pour les Auvergnats. Sous la
domination d'Auguste, les habitants Je Ger-
govia abfindonnèrent ce lieu escarjïé, peu
propre aux nécessités de la vie, et se trans-
portèrent à Nemetum ou Nemosus, lieu plus
commode , qui fut embelli par les bienfaits
je cet cfn^p^mir, i'onr eà conserver le sou-
yenfr, on joignît à son nom cetui (TÀuguste;
h^ ville lui aDpetée Augusto-l'i'emetttm ^ dfe-
ifiot ja capitale fc Auvercoafs, et reçut,
aans la 9iiite ,. le nom du château qui la do-
ounaH. Sous Ternaire romain, cette cite de-
vint célèbre, et eut un lênat qni subsistait en-
core av Tir Méele: elle fut du nombre de
celle* qui Jouirent du droit latin, droit qui fui
donnait n^antage de se gouverner par ses
l
ropres magistrats , cl en mtUi duquel les
labitants pouvaient prétendre au titre de ci-
toyens romainSi ainsi qu'aux premières char-
ges de Teropire. — Il iMiraft que sous îes Ro-
mains cette capitale fut diviséî^ en deux par-
ties : la Yibe et la Cité. la ville était placée
au bas i}t monticuîe et «^étendait de I est au
mid*: nlusieurs mot^umeuts historiques et
des déoris antiques de colonnes de marbre,
die mosaïques et de constructions romaines,
qu'on découvre tous Tes Jours dans ctl em-
placement, fortliieai. celte opinion. La cité,
construite sur fe sommet de Féminenee,
dans readiroit où se trouve la cathédraTe ,
était entourée de murs et fortifiée de belles
tours; ce tut pour le besoin de cette partie
eïevée de la vdle qu^I fut construit un aque-
duc de plus d*une lieue dé longueur, qui
parlait des montagnes situées à Poccident
de Clcrm.ont, nom qui devint celui de toute
la ville vers le IX.* siècle.^ — Le* Auvergnats
Jouirent de tous Tes avantages qiie leur of-
frait la domination romaine ; ils cultivèrent
fcs beaux-arts » établirent des écoles publi-
ques , dont celles de Clermout et d^Issoire
étaient les plus fameuses, et embellirent
leur viOe capitale de plusieurs monuments
magniGques ; Tun des plus remarquables
était le temple dédié à Mercure sous le nom
de fasso-Galate. Cette antique merveille,
comme s'exprime Grégoire de Tours, qui
n'en parle que d'après ses ruines, était aussi
solide que magnifique ; le mur qui la for-
mait était double, et celui qui paraissait en
dehors, oITrait àe grosses pien'cs de taille
carrées et sculptées. Pline parle d'une statue
colossale de IVfercure, regardée de son temps
comme une des merveilles du monde , qui
était sans doute placée dans ce magnifique
temple; elle éiaît en bronze, avait de hau-
teur 366 pieds , et coûta quatre cent mille
sesterces, ce qui peut être évalué à cinq
minions de notre monnaie,
Glermont , célèbre par ses prérogatives ,
par son sénat, par ses édifices magnifiques,
perdit dans peu de temps une partie de son
Ewen-éire ; les fréq^icnles iucursions des bar-
bares du Nord, qui dévastèrent et se parta-
gèrent l^êmpirè romaiiH, causmxil ceftè &•
tàlè révoIuÇon, Crocus, a fa iêfé d'oqif
th)upe de f andafcs, entra rà Auvergne el
4oSi assiégea et pr'rt Clermont, renversa &
fond eu comble tous fes édifices antiques
<|iil décoraient cette ville, notamment fe
tempîe de Mercure. Cfermont fui eftcore
saccagé en 41a par les capitaines d'Afcao-
rîus, qui y jjirircht te lieutenant du twân
Constantin. Euric, roi des Yisi^oths, Tis-
siégea sans succès en xî;î : celle vilfe étaîiE
alors défendue par les Bourgiiîgnons et pv
les habitants, secondes par Tévèque Sîdoiae
Apollinaire. t'Auvergiîé ayant été cédée
aux Visiçoths, en 474, Euric, irrité deù*
longue résistance que les habitants de Qer-
mont lui avaient opposée, ennemi d^ailtean
des peuples qui jjrofessaienl Te chrUliaoi^c,
tandis que lui était de la secte des ariens ,
tourna toute sa colère sur févéque Sidoine,
(^'il fit renfermer dans le château de U-
viane. — ^Thierry, fils natm'el de Clovis, prit
Clermont en 507 , et soumit pour ta pre-
mière fois toute l'Auvergne à la dominatioà
des rois de France, En 532, Tliîerry avant
appris que son frèi-e ChildeDert s'était em-
paré de Clermont , vint assiéger c»îtte viljf,
la prit, brûla, détruisit, pilla tout stir son
passage, et acmolit l'aquéduc romain qui
conduisait des montajgnes vofsines les eaux
dans cette ville. Quelques années après
Chramne , fils de Clotnire , fui envoyé k
Clermont pour gouverner la province, et ne
se servit de son autorité que pour y exercer
des excès de tout genre : entoure de jeuoo
libertins, ce prince se lîvraît aux actions les
plus violentes et à la débauche la plus hon-
teuse; il enlevait les filles des sénateurs sous
lies yeux de leurs pères , et après les avoir
déshonorées, il les livrait à des brigands.
En 761, Pépin s'empara du château de CU-
rùs Mons, bâti sur le sommet du monticule
où s'élevait jadis la cité romaine , y mit le
feu, fit égorger tes habitants sans disfinctioo
d'âge ni de sexe; maître de celte forteresse,
il prit facilement la ville et y commit ks
mêmes cruautés. Cette ville fut encore rava-
gée et détruite eil 853 par les Normands ,
et 00916 par les Danois, auxquels s*étaienl
joints ces mêmes Normands. Elle fut aussi
en proie aux guerres particulières des évè-
ques de Clermont et des comtes d'Auviergoe.
En X095, le pape Urbain II couToqua â
Clermont un conçue, afin d'y faire Toir les
dangers auxquels étaient cxpo^s les p3e-
rius qui se rendaient à Jérusalem , ei de-
mander des secours contre les Turcs. L'er-
njite Picire, qui avai^ jiarcouni la phipd
L,' ' HM— IMM^ ■ 1
ARRONDISSEMENT DE CLKRMONT.
a
Mn^ûn» de rOcddent» adressait de ville
E' dÔe des prédîcadoiu aux grands et aux
ils; aussi ce coDcile fut-il très-iM)inbreu.\ :
s» arcbevéqHes , deux cent vingt-cinq
fti^nes, un nombre presque égal d'abbés
liîlrft, avec plosieurs milliers de chevaliers,
^ uw Houle imoiense d'hommes et de fem-
9n de loale condition, se rassemblèrent en
Aaverpe; et malgré la riguenr de la saison,
lin âpre «pi'aHleHrs, dans cette région mqn-
DMtt^ ils passèrent sept jours sous la tente,
ttteadanl ce que leurs pères spirituels déci-
icniem lur le sort de la chrétienté. Un
pimier discours du pape Urbain II , fut
fàmsi k la Aultiludê, <}iii attendait en
Btk)ue sorte Je signal de courir aux armes.
fka% rÉrraite parla ensuite aux chevaliers
penblcs, avec des scutimeuls vrais , avec
les e&pressiwis qui partaient d'un çœ\tr ar-
Int et attend»; il excita te plus vif en-
HoBtiaime parmi ses nombreux auditeurs ,
fl Urbain lui-même n!;- demeura pas étran-
C; cetui-ci pmnanfâ un second discours
kng, très'passiunné , qui éveilla tour a
jpvlacompas&iou, rindiguatioii ou le dé-
lir de veogeance , et fui interrompu à plu-
|inn repiisfi par les sanglots du peuple et
pr le* acclamations : Dieu le veut , Dieu
P*M'/ s'écria^l^oa de toutesj>arts.Apeine
urinia arait-il fini de parler, qu'Aymar,
in^M de Puj-en-Velay , se leva , et s'ap-
ricksQt dn pape avec un visage rayonnant
joie, il mit un genou à terre, et lui de-
psada, avec m bénédiction, son congé pour
icr en Terre-Sainie. Nou seulement le
fife le lui aoeorda , mais il le nomma vi-
•n apgBtoliqae dans celte expédition.
KbM^ l'exemple d'Aymar fut sui\i par les
fcUwadeufs de Raimond de Saint-Giles,
VMe de Toulouse, qui déclarèrent au pape
^ leur swUre était prêt à partir pour le
f^d fMusa^ avec plusieurs milliers de
HnijÀ. Hugues, frère du roi Philippe, fut
JVVH les premiers qui s'engagèrent à Tex-
iidiiionsicrée. La foule des seigneurs et des
h^iier>|M)ins illustres qui prirent le même
i|*9eaeni, était si grande, que, pour se
MiagHcrenm les autres, ils se marquèrent
fane croix rouge sur l'épaule droite ; et oc
^^ 4ui leur ut donner le nom de croisés,
•it comme eelui de croisade à leur expé-
■MQi contribua bienl^ à augmenter leur
U^^On sait que le premier exploit des
^ brigMds Ait d'assiéger une ville chré-
■||>ie» qu'ils prirent d'assaut , pillèrent , et
"•l ils égaigeieoi les habitants.
' Codant les guerres de bi Ligue, les habi-
^ts de Cleroiont montrèrent pour le parti
du roi beaucoup d'énergie et un dévoue-
ment héroïque; quelques cbduioines de h
cathédrale , qui , à l'exemple des curés de
Paris , coinmen^ieut à soulever le peuple
par des discours ou par des sermons sédi-
tieux , furent chassés de la ville. Ou XH*
au XJII* siècle , Clermont eut beaucoup à
souffrir de nos guerres intestines et des in-
cursions des Anglais; la ville fut plusieurs
foiâ fortifiée et démantelée; ce n'est ooe
dcpiiis un siècle qu'elle a pu s'occuper a'a-
meliorations locales, et depuis trente années
seulement qu'elle le lait avec activité. .
La ville de Clermont est bâtie à l'entrée
d'un vaste bassin semi-circulaire, de plus de
six lieues d'étendue « sur un monticule de
forme conique, composé de différentes oon-
cbes de sable, de scories ponceuses, d'utile
calcaire, etc. , qui tantôt sont horizontales
cl tantôt sont inclinées.
Cette exposition salubre et pittoresque
permet à la ville de jouir à souhait de k
vue du superlie panorama qui l'entoure : du
nord à Test , elle voit s'étendre une plaine
immense, vallée magniUque qu'arrose l'Al-
lier; de ce côté, la ville de Montferrand
occupe le premier plan; au-delà, ^ mon-
trent une foule de bourg» et de villagies»eiH
iourés d'une épaisse verdure; de l'autre, se
déploie un demi-cercle de ponts, dont la
ville occupe le centre; le milieu de la courbf
est occupe par le migestueux Puy-de-Déme ,
divers étages de collines , les unes nues et
stériles , 1» autres couvertes de vigacs ou
parsemées de bois, s'élèvent dn pied de k
vallée jusqu'au bord du plateau qnir^iiporlB
les puys supérieurs. Au sud» onr 4narque
le vaste plateau de Gergovia, le p^r volca-
nique de Gravenoire, et le Mont* flojoa,
dont le sommet conique offre le:» mines
d'une forteresse féodale. A l'autre eA^rémilé
de la clialne, ce sont les puys de Chantur^
et de Tar, qui lèvent leurs croupes scorifiees
et chargées de vignobles ; mais la ?ue se re-
porte incessamment sur le Poy^e-Déme ,
qu'un manteau de neige recouvre pendant
six mais de l'année, et que conronneat
presque toiyours les nuage».
Cette ville est ceinte de iioulevards plan-
tés d*arbres, et environnée, de faubourgs qui
forment près de moitié de sou étendue. Les
rues sont, pour la plupart, étroites^ sombres
et mal percées ; les maisons sont hautes e&
resserrées , surtout daus k partie la pins
élevée de la ville; mais elles sont solidement
bâties en laves de Yolvic , dont Taspef t e|t
sombre et triste. Les différents quartiers
n'ont nulle symétrie ; les places sont vastes,
n
itiais irrégulières ou mal entourées ; toute-
fois , les nouvelles constructions oftirent lui
aspect agréable, leurs façades sont blanchies,
propres et fort jolies.
Les principales places sont : la place d'ar-
mes ou de Jaude, {Kirallélogramme de 26a
mètres de long sur 82 de large, environnée
de maisons presque toutes neuves et bien
bâties; la place Je la Poterne, située dans
la partie la plus élevée de la ville, et dont
le terrain est soutenu jiar un fort mur de
terrasse ; elle est exposée au nord , plantée
d^arbres , et domine sur le faubourg Sainl-
Alvre, ainsi que sur une prande étendue
de pays , et offre aux promeneurs une per-
spective des plus riches et des plus variées;
presque en tace sont le Puy-de-Dôme, le
Puy-de-Sarcouy et la cime du Quierson ,
trois sommités qui couronnent agréable-
ment un rideau de collines couvertes de
vignes , de vergers et de maisons de cam-
pagne ; l'espace entre la ville et ces vigno-
bles est lai riche bassin parsemé d'une im-
mense quantité d'arbres de toute espèce ,
qui forment, au milieu des prairies, le ta-
pis de verdure le plus frais et le plus varié.
— La place d'Kspagne, située à la suite de
celle de la Poterne avec laquelle elle com-
munique par une rampe douce et ombragée,
est ainsi nommée parce que des Espagnols ,
prisonniers en Auvergne, furent employés
aux travaux de sa construction ; elle domine
sur la grande route et offre plusieurs points
de vue superbes. — La place du Taureau est
paifaitement carrée, et remarcpiable par une
belle fontaine en obélisque, de 35 pieds de
haut, élevée à la mémoire du général Desaix ;
on y jouit d'une vue magnifique sur le riant
bassin de la Limagne, sur le plateau de Oer-
govia et sur le pic de Mont-Royon , cou-
ronné par les ruines pittoresques d'un chà-
teau gothique. Cette place est due à M. de
Balainvilliers , qui eut beaucoup de peine à
en préserver les plantations de la dépréda-
tion des écoliers ; à mesure qu'up arbre était
planté, il était arraché par cette jeunesse in-
docile; au lieu de sévir rigoui'eusement ,
M. Balainvilliers invita les professAirs du
collège à choisir dans chaque classe les meil-
leprs écoliers, qu'il invita à venir planter
en cérémonie , de nombreux arbres dans
cette place; et depuis cette époque les éco-
liers, loin de nuire aux arbres, les arrosaient
et les soignaient comme leur propre bien.
— La place Delille, ou Champeix, est vaste,
irrégulière, et ornée d'une superbe fontaine
de style gothique.
Clermont est une des villes de France qui
DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME.
jouissent dés eaux les plus belles , les
abondantes et les plus salubres; cHes j
vent par des conduits souterrains de Ho
jusqu'à la partie la plus élevée de la %ilk
d'où elles se distribuent dans tous le
tiers , où elles alimentent plusieurs fonb
nés. L'une des plus- remarquables est le < *
teau d'eau, construit en i5xi, et 1
en i8o3 à la place où on le voit aujoiutl'liiii.
Cette fontaine isolée offre une cocstractioa
ornée d'une multitude de figures , de jels»
de bassins et de bas-reliefs disposés en fonat,
pyramidale, dont l'ensemble, quoique char^
et confus , présente un aspect singulier d
riche d'effet ; les détails sont surtout curieH
par le choix des dessins et la d^icatcsse èà
l'exécution. .Ce monument est composé d*ia
bassin de forme circulaire, au milieu da*
quel s'élève un massif octogone; aux haîl
angles sont des candélabres alternatiTemest
ronds et pentagones, dont les bases soat
ioniques , les fûts ornés de feuillages en r^'.
lief, et surmontés de fleurons; quatre dei
ces candélabres produisent chacun un jet
qui tombe dans le bassin, au milieu duqacl
s'élève , à la hauteur d'environ vingt-deux
{neds, une pile entourée de jels, de petitfi
>assins et de figures. Quatre piliers-butaols:
entourent et soutiennent cette pile; ils sont
chargés d'ornements, de bas -reliefs, et sor-
montés chacun par la figure d%m génie re-
présenté assise au-dessous duc^uel sort a»
{'et d'eau. Entre ces quatre piliers , et vos!
a moitié de leur hauteur, sont quatre bas-
sins adossés qui ont une saillie assez cob-
sid érable, et dont la forme est très-gracieuse;
ces bassins sont en forme de niascaron j^
tant de l'eau dans le grand bassin; ils sonlj
remplis par des jets que vomissent ou pis-;
sent des figures de génies, suivant l'idée sia^i
gulière de l'artiste. Au-dessus de cette or- 1
donnance est une lanterne percée de fenè-j
très gothiques, qui sert de réservoir : dtej
est accompagnée de quatre pilastres char :
gés de sculptures d'un goût très-pur ; an- '
dessus de chacun de ces pilastres est sa
génie qui s'appuie sur un écusson. Au né- ,
lieu de ces quatre génies, s'élève une figure
bien plus grande qui sert d'amortissement
à toute la fontaine.
La cathédrale de Clermont fut bâtie an
Y® siècle, par saint Namatius, 9' éxéqut
d'Auvergne. Suivant Grégoire de Tours,
l'édifice av.'iit i5o pieds de longueur sur 6a
de largeur; 42 fenêtres réclairaient, le toit
était soutenu par 70 colonnes, et on y car
trait par huit portes. Cette antique métro-
pole fut ruinée par les Barbares , pais réfa-
1
• ^ /,/./<•
^AAV//
AhRONDlSSEMENt DR CLERMONt.
1»
cC détruite plusieurs fois. L'église actuelle
commencée en 1248, par Tévéque Hu-
i de la Tour, et continuée par ses suc-
eurs ; cent ans après sa fondation , elle '
»it pu ètx*e achevée, et elle était encore
arfàile en x 496 ; le portail latéral et les
s. tours étaient à construire, ainsi que
ûeurs chapelles. Conformément au plan,
lef devait se prolonger du côté de la rue
Gras et aboutir aux escaliers de cette
se ; le prix énorme demandé par les ar-
lectes étant hors de proportion avec les.
as dont on pouvait disposer, on se borna
Jiéciiter les travaux les plus urgents, et
ajourna indéfiniment les autres, notam-
atla prolongation de la nef, qui csi ri'stée
|a'à présent inachevée el disproportion-'
; avec la grandeur du reste de 1 édidce.
annioins, celte basilique, tout imparfaite
ék\e. est , peut être comparée avec avan-
t aux plus beaux monuments gothiques ;
» a 5oo pieds de longueur, i3o pieds de
;eur, et 100 pieds de hauteur du pavé à
loûle , qui est en ogive et soutenue par
piliers. Chacun de ces piliers forme un
ioeau carre de colonnes rondes extrème-
Df déliées; au-dessus de la corniche, et
I naissance de la voàte, ces colonnes se
•cheni et se courbent pour former les
les des voûtes ; les piliçrs du roud-point
ift surtout remarquables par leur delica-
fts. La pierre sombre avec laquelle a été
istruil ce monument, qui domine toute
ville , lui donne un aspect sévère et im-
■ni ; outre plusieurs parties curieuses de
construction, les vitraux et les riches ro-
es de la «rroisée méritent particulière-
Dt Tattention des artistes et des hommes
goût ; on remarque aussi la beauté du
rur, qirentourent de jolies chapelles.
■t rédifice est recouvert en plomb , et
dessus des bas-côtés régnent de vastes
rasses , dont Tune est surtout remarqua-
par la belle perspective dont on ) jouit ;
jérieur est loin d'être beau, Téglise étant
ilavée et bordée de chétives boutiques ;
oe resie qu*un cloclier des quatre qui le
M>raieni autrefois.
L*église de Noire -Dame -du -Port, bâtie
"S Van 580 par saint A\it, évèque de Cler-
mt, fut pillée et brûlée par les Normands
8a4- L*évcque Sigon la fit rétablir en
5. CTest le^plus ancien et l'un des plus
narquables édifices de Clermont ; car il
! évident que plusieurs de ses parties ap-
rtiennent à la construction primitive. Les
Bements et les bas-reliefs de la porte nié-
yonale sont extrêmement curieux ; l'exté-
rieur est décoré, en divers endroits, de mo-
saïques composées de pierres noires et blan-
ches, du plus beau style byzantin. Au-des-
sous du chœur est uue crynie, au centre de
laquelle se trouve un puits août Teau passait
autrefois pour guérir plusieurs maladies; et
au-dessus de râulel de cette chapelle sou-
terraine, on voit une statue de la Vierge,
en bois noirci par le temps, objet de graudc
dévotion pour les habitants de la ville et des
lieux circon voisins, qui y viennent en pèle-
rinage le 1 5 mai et les nuit joui*s suivants.
La bibhothèque publique de Clermonl
occupe un beau bâtiment au sud de la ville,
et se compose d'environ i5,ooo volumes el
de 180 manuscrits, dont quelques-uns sont
précieux : on y distingue surtout une Bible
en 16 vol. petit in-fol. vélin du XIV siècle;
un beau bréviaire sur vélin du XIV* siècle,
enrichi de vignettes el de miniatures; le
missel du pape Clément Vf; un Salluste,
vélin du XIV* siècle, de la plus belle con-
servation ; un Grégoire de Tours , vélin du
Xr ou du XIF siècle; un Sidoine Apol-
linaire {E}>istolœ) du Xir siècle , etc. , etc.
Oel établissement , orné de la statue de
Pascal, par Romey, et du buste de Delille,
par Flatters, est ouvert au public trois fois
par semaine et très- fréquenté.
^ On remarque encore à Clermonl ; le jar-
din de botanique; le muséum d'histoire na-
turelle; le cabinet de minéralogie, qui ren
ferme des échantillons des roches et de tçu
tes les substances volcaniques de l'Auvergne;
le musée des antiques; le collège; la salle
de spectacle; Thôlel-de- ville; le palais-de
justice; les halles; l'hôtel -Dieu; l'hôpital'
général, etc. , etc. — Près de la ville s'élève
le Puy-de-Chateix , couverl de vignes, d'ar-
bres a fruits, et couronné de roches basal-
tic^ues ; ses flancs offrent des terrain» parse-
més, jusqu'à une certaine profondeur, d'une
grande quantité de grains de blé et de sei-
gle, de haricots, de pois, et réduits en char-
bon. Le vulgaire voit là les débris des gre-
niers de César ; on prétend , avec ^)lus de
raison, que, sur le sommet de Chateix, s'é-
levait l'un des châteaux de Ga'ifre, où ce-
seigneur avait amassé une grande quanti lé
d'approvisionnements de bouche; et que ce
château fut brûlé en 761, comme tant d'au-
tres , par Pépin.
SADX MIHBAALES DE CLERMOIfT.
. Clermonl possède plusieurs sources d'eaux
minérales ferrugineuses acidulés , dont la
température varie de 16 à 18 degrés du
thermomètre de Réaumur. Les seules dignes
H
DÉPAKTEBIENT DU PtlT-DE-DOBIE.
de qodfgue attention sont celles de la Jaude
et de Saint- Alyre.
La foataine ie la Javde est située à l'extré-
mtté dViné grande place, au sud-ouest de la
ville : elle est intermittente ; après avoir
coulé uuiformément quelques minutes , elle
éprouve tout à coup des bouillonnements
rapides et désordonnés. Elle reprend ensuite
son cours naturel pour couler avec impé- -
tuosité quelques tninules après. L'eau est
claire et limpide; sa saveur est agréable,
vineuse et léeèremeat astringente. On rem-
ploie en boUson avec avantage dans les
fièvres intermittentes ou prinianicres, et
.dans les maladies de Tappareil digestif.
La fontaine de Saint-Alyre est située dans
les jardins du faubourg dont elle porte le
nom; elle forme un petit ruisseau c^ui dé-
pose au Ibnd de son canal des sédiments
calcaires et ferrugineux , que Ton est obligé
de détruire de temps eu temps pour éviter
les pétrilicalions qui en résultent. Une seule
fois on a laissé arriver la pétrification à son
dernier degré, et il s'est lormé un mur de
240 pieds de long, à rcxtrémilé duquel est
un pont de stalactites fort curieux. L vau de
Sainl-Alyre ne pétriGe pas , mais elle dépose
un suc pierreux qui se forme en incrusta-
tions et couvTe en un court espace de temps
tout ce qu'on lui présente. On construit
dans les endroits où le ruisseau forme des
chutes, de petites cabanes fermées où Ton
place des fruits, du bois, des oiseaux et di-
verses autres choses , qui parviçnncnt très-
promptement à se couvrir d'un sédiment
calcaii:^ et forment des objets de curiosité.
. Les différentes sources gazeuses qui se
voient dans le Êiubourg de Saint- AU re,
offrent toutes également ces divers effets ,
parce qu'ils appartiennent à toutes les eaux
de ce genre. Daus l'enclos de la Garde, il y
en a une qui aboutit, par quelques gar-
gouilles , dans les rues d'Athéme et de la '
Moraie. Là , tombant et coulant le long des
murs, elle y a formé une sorte de bornes
factices, plus ou moins grosses. La rue nom*
mée des Eaux Va presc|ue pour pavé que
des sédiments devenus pierre ; une des sour-
ces y coulait autrefois, et c'est d'elle, sans
doute , que la rue a pris son nom.
Clermont est la patrie de Grégoire de
Tours ; de J. Boonefons, que ses poésies li-
cencieuses onl fait comparer à Catulle ; de
B. Pascal, l'un des çhis illustres écii vains
et des dIus grands philosophes que la Fraucc
ait produits ; du célèbre jurisconsulte Domat ;
de P. Audiger, auteur d*uae
nuscrite d'Auvergne; du fttavé'
d'Assas ; de Banad-des-I»anb. ««
la Convention nationale ; du poète J?
du grammairien Gh^rd, auteur <Ûr
mes français;, de J.-A. Dulaure,
la Convention et du Conseil des
auteur célèbre de l'Histoire de Pani'
grand nombre d'antres oavrt^ t
mort à Paris le xo aoât xSS5. eic, 1
InousTRiK. Fabriqua de bas'^
droguets, papiers peiuts, canes ^,}m^j
nisterie, orseille, etc. Filatures de oStÊ^i
de chanvre; raffineries de saSpèfre; ^
ries et corroieries.
Commerce coivsidérable de toiles «i
fabriquent dans le pays, de draperies,^
vrc, hl, laines, cuii-s, blé, vins estincS|l
huiles, fromages, et confitures sèches iti
mées. — Entrepôt de la Provence et da
guedoc pour Paris, et du comntereede
deaux pour Lyon. — Entrepôt
marcliandises pour les dcpai'temenis
— Roulage très-actif.
A 23 1. 1/2 de Moulins, 39 L du
96 1. de Paris.—i^o/tfZf de fÉcQ de T
de la Poste, de l'Europe, du Nord.
COURMOX. Bourg situé à a L xj
Clermont. Pop. 2,6x4 h. — Fours I
CREST (te). Bourg situé à 3L
Clermont. Pop. 1,200 hab.
DALLJET. ViHage situé sur la rive ,^
de l'Allier , à 3 1. de Clermont. Pop. ij
hab. — Patrie de l'abbé Banier ; de
Alyre, A* évêque de Clermont.
GENES- CBAMPASiELLB (Si
Village situé à 3 I. de ClermonL f
2,120 hab.
Le vDlage de Teix , qui (ait
celte commune, est la patrie^ de J
cien Cbamfort.
GLAIXE-MONTAIGCrr. TiBage s
6 1. de Clermont. Pop, i,o751iab. On t
sur son territoire les sources d'eau i
salino-ferrugineuse de Cornç^ et de I
Salade. ' ,
HERMENT. Petite ville située à xiL fp
de (ilermont. Pop. .^64 hab.
Celte ville était autrefoii Cortifiée^ft^
soutenu plusieurs sièges dans le XTI^^ '
Elle est bâtie sur des piismes de 1
dominée par les ruines d'un anrie
qui a fait p;irtie du comté d^AuverfBC. '
HCUME-L'ÉGUSE. Village sitélliaF
du puy de son nom, à 11 1. de C
Pop. 460 hab. Le Puy-d'Heuii»e41 _
composé de boules basaltiques que Tôii j
séparer eu plaques assez épaisses, et \
▲R&ONIHSSEBIESIT DE CLERMOHT.
q1 doue pieds dediaiaèlTe. Le milieu
I poy, ou j^tAt «ou point culminant,
I eceapé per une de ces boules très-gro»-
<IBi pendt eUe-mènie raasemblaèe de
n autres plus petites qui auraieni
élé enveloppées par de nouvelles
LBMP0SS. Village situé & & L x/a de
Ckmaat Pop. t,S83 hab.
, IIABG (SAIKT-). rof. GHAitAi.aBS.
[ HAmTftBS-DB-¥EY«B. Bourg situé à
[s L x/a de Oennont. Pop. 3,oa6 hab. —
[ Mrttjues de sucre de betteraves. Filature
' de caoetchouc
. Oa trouve à peu de distance de ce bourg
trais sources d*eaux minérales froides «ddu-
'ht, «usuelles on donne le nom de sources
Vjje MarlKs<le-yevre , ou eaux de Yiou-
^Conri. La première, nommée fontaine de
'VÛDle-Maiguerile, est sur la rive droite de
[f Aflier ; la deuxième , dite fontaine du
'^îiirier, est au milieu die la rivière ; la troi-
"iièDtt, connue sous le nom de fontaine du
, Itaiboiir, se trouve sur la rive gauche. La
[ JuHuiie du Gravier n'est connue que depuis
Ni6fi4, époque où rAl&r s'étant ouvert pour
1 S90 Ik on nouvel embranchement , décou-
I «rit Tile dans laqnette sort la source. Ces
l-tNii Monxs ont porté pendant quelc|ue
tOBu le oom général de Sainte-Marguerite.
Leau de ces sburees est claire et lunpide;
Suveur est aigrelette et astringente. £Ile
Btient de Tacide carbonique, du carbonal^
fer, de Thydrochlorate et du sulfate de
; iwde. On en lait usage en boisson , à la
; doside cina oosix %etres, dans la chlorose,
'h débilité de restomac, Fengorgement du
ans j etc.
' lUCZOll. Yillage situé i 7 1. de Cler-
aoM. Pop. 340 hab.
Ce village est bâti au pied d'un pic de
Hnhe dont le sommet est couronné par les
niiiMt msjeitueuses d'un antique château.
U niuation élevée du château de Mauzun
CI n triple enceinte de murailles Font fait
iCBnrquer long-teams comme iwe des plus
brtes j)Ib«s de lAuvergne ; depuis le
Xm* aède jusqu'au XTUI', il a appartenu .
«nx évéques de Clermont , qui l'hsnitaient
^ grande partie de l'année ; Massillon sol-
Kiit et ebtmt un arrêt du conseil pour le
we démolir, et il n'y conserva que quel-
qwi chsnd)res qu'il convertit en prisons ,
^ 3 fidsaît enfermer les prêtres de son dio-
, y <pi'il voulait punir. L'enceinte exté-
1 ^H^ de cette forteresse était défendue par
J «x-aeuf tours , et ce nombre, selon la Ira-
«w»i était celui des villages qui en dépeu-
15
daient; dbaoue village avait aa tour â gar-
der et â défendre. Du haut de ses ruines
imposantes, on jouit d'un jpanorama im-
mense et de h phis grande richesse.
HIBBFLSDBS. Bourg situé â 3 L x/a
de Clermont. Pop. 1,324 hab.
HOBfTFERRAHD. Ville ancienne, /or-
mant aujourd'hui un des faubourgs de la
ville de Clermont, â laquelle elle a été
réunie en 173 1.
Montfemoid était autrefois une des plus
fortes nlaces de l'Auvergne. Vers h fin du
siècle aernier , elle était encore entourée de
murs épais flanqués de hautes et solides
tours, et environnée d'un large et profoud
fossé ; il ne reste plus que quelques parties
de murs, et le fossé a été en partie comblé,
ïlbuis le Gros campa devant cette ville en
iz3i , avec une armée formidable, ce qui
détermina les habitants à incendier leurs
maisons et i se retirer dans la citadelle,
d'où ils incommodaient beaucoup les troupes
qui assiégeaient CJermont Le roi chargea
Amauri .de Montfort de les surprendre, et
quelques^-uns d'entre eax étant tombés dans
une embuscade, Louis le Gros, pour épou-
vanter les autres, leur fit couper à tous une
main, et les renvoya ainsi mutilés; exploit
sanguinaire , qui fut â peu près le seul de
cette armée, à Uquelle se soumit le comte
d'Auvergne. Le x3 février i388, Montfer-
rand fut pris par les Anglais. Froissard fait,
dans ses chroniques, une longue relation de
cette guerre.
Une route magnifique, tirée au cordeau,
parfaitement entretenue , bordée de saules
et de superbes noyers , joint Montferrand
â Qermont , et forme pour l'une et l'autre
ville , nne belle avenue qui traverse la plus
riche partie de la Umagne. L'église, de con-
struction gothiqi^, fut fondée dans le X* siè-
cle, par un comte de Montferrand.
MONTON. P^or^ Vkyre-Mowtoh.
MURAT -LE-QUAIRE. Bourg situé â
la 1. i/a de Clermont. Pop. z,oa3 hab.
XAVX ifiiiéaAi.xs nx uk bourbovib.
La Bourboulei est un hameau dépendant
de la commune de Murat-Ie-Quaire, où l'on
arrive par la grande route qui' conduit au
r. Cet srtâele est eitraift, i^ d*iio ménnoire
qui nous s été adressé par M Choossy-Dubreoil,
propriétairo de l'éUblisseoBeDt theroul de 1*
Boarboale; a? des Anoilei scieBttfiqacs , iodos-
trielles et ststiatiques de l'Auvergne, publiées
par M. Lccocq, professeur de minéralogie s
Clerniontf Fcrrand .
i^A&TBllENT DU POT-INUXMaS.
10
Mont-Don, éoÊA le bovi^ àe Murit^le-
Qottbre ii*ett éloigné q«e d*aiie lieue. Arrivé
deni ee bourg , on qmtte le grende route ,
et Ton prend on dmin assez rapide, per
où l*on descend à le Bourboide, éloignée de
Morat d'un petit quart de lieue. Les aouroes
et les maisons qui en sont iroisines et consti-
tuent le hameau , se trouvent situées dm»
me belle vaHée, traversée pinr la Dordogne,
qui n*esl encore qu'un Isîrge ruisseau, et
oui coule dans la direction de l'est a l'ouest
Cette vallée est la même que celle où est
situé le village des Bains • du-Mont-Dore;
mais, à la Boiu^ule, eHe s'élargit beaucoup'
au sud, et procure ainsi à cette localité une
température très-douce, qu'elle doit aussi
aux montagnes oui Fabriteni de toute part.
La neige y fond beaucoup plus vite ifut dans
les environs; et, malgré son élévation, qui,
nx bains mêmes est de 848 mèiresau-deûus
du niveau de la mer , on peut , dès le mois
d'avril , espènr des jours de printemps , on
qui arrive rarement dans les rillages voisins
avant le milieu de mû. PaHout, excepté
au midi , la Bourboule est environnée de
montagnes qui droooscrivent le bassin de la
Dordogne. La forme de ces montagnes, et
la belle végétation dont elles sont couvertes,
l'abondance des ruisseaux et des cascades ,
feraient regarder la Bouriionle comme un
site des plus pittoresques, si l'on n'était ha-
bitué à en trouver de semblables sur tous
Itt points de TAuvergne. Il existe cependant
queloues endroits c[ue l'on voit encore avec
plaisir quand on a visiié tous les sites cnrîeux
de cette contrée. Dans ce nombre , on peut
citer la cascade de la Yemière, éoonnc ra-
vin creusé dans une des montagnes voisines,
et ombragé de rieux sapins , au miKeu des-
quels se précipite un ruisseau qui porte ses
eaux à la Dordogne ; la Roche-Vendeix ,
célèbre par l'asile qu^elle offrait autrefois à
des brigands qui dévastaient l'Auvergne:
escarpée de tous côtés, on ne pouvait en
aborder le sommet que par un escalier dif-
ficile, pratiqué dans le rue; et actuellement
encore, on y retrouve les traces d'un ancien
château, que le temps n'a pas plus épargné
que les brigands auxquels il servait de re-
traite. A ces sites , on doit ajouter le point
de vue dont on jouit, quand, après «voir
monté une des montagnes couvertes de sa-
pins qui se trouvent en face et un peu à gau-
che des bains, on arrive au sommet du Rarin
de l'eau salée, dénomination assea impropre,
puisque l'eau ne contient pas de seL Un es-
carpement k pic, un sol déchiré par les
pluies, des arbi*es abattus par la foudre ou
w l«s oanifHia, aonc ki cbMto qn Mh«l
de tontes parti «us yeu de robicraleai^
qui peut les comenpler do aonnaet dVnt
petite peloose ombragée par des arbres : i'c«i
^i découle des fiasores do tenain se ras-
semble bientôt dans le ravin, et acthn en-
core k végétation brillante qui oottHasto
avee iea déchirures du sot. De là, on voit
an-dessoos de soi la Roche- Yendeia , li
Bovfaoaleet toutes les habitidtioas vnisintt;
k vue n'est bornée qno mr «a rideai éa
sapins dominant souvent les brouiUBnbqv
se raasemblent dans eetle vnUée. Ontie ee
différents sites, il en est nn encore tressai-
sin de k Bonrboole, qni peni étreoonHdâé
ooaame un panonma dea Mon
Son produit est de 90 litres par
pen plus bas, et toujours dans k
est k Petit-Bain, désigné sons k
Bagnasson. L'eau de k aoaroe cet :
dans une fosse curée ,
pour se perdre. La
évaluée à 10 litres par
sources , quoique de tempéiatuie
sont de même nature, et se distin^ueal et
toutes les autres par kor oompoaition th^
miaue.
rrée, d'où dk s'échappa
I quantité d'ean peut are
I par nùnute. Obs deai
Monts-Dore; c'ert
kPuy-Gros,dont kaoauMt atteiaft x,488bi.
d'élévation , c'est-à-dire qvelqnea omUcs éc
plus que k Pvy-de-DéoM. On découvre éa
k , non seulement tous les lieux qoe Toa
vient de citer, aaû enoore ks enairoas da
village des Bahia, et fenaamhk des 1
gnes dont k groupa a mçn k nom de J
Dor on Monta-uoreB. On suit dmss
sa kngnenr k beUe vallée de k Dordogaa;
on aperçoit les montagnes qni k bordant,
couvertes de fforilB de saïuas, vers k basa
desqneiks viennent se aaékr quelquethétrcs;
et l'on y jouit souvent du speclaok impo-
sant que présentent ks nuages, qonnd, akas*
ses vers ces «ftontagnea , ik sesnbleal sortir
des forêts pour errer sur ks pelonaca m-
Cest dans k fond de k vallée, an pili
de k montagne, et, oemme nous l'avons dit
plus haut , à 848 m. d'élévation, que sa»-
dent les eaux annéraka. Les unea, et casant
ks plus élevées, sortent immédialcMent^
granité, les autres s'échappent des tak pim-
eeux qui lui sont adossék II parail <
du reste, que, par des fouilks hiea dirigea
dans ces tufs, on parviendrait à tramer Mi
issue du granité, et que l'on gagnerait prs-
babkment plusieurs degrés de températme.
Les sources sont an nombre de six : h
principale, ou k Grand Bain , est odk qa
fournit toute l'eau à Féi ' "
ARRONDISSEMENT DE CLERMONT. 17
la troisième est celle que Ton désigne gnoires, ou quand elle se trouve en grande
im le nom de Fontaine des Fièvres : elle masse ; elle a une légère odeur fade , une
flMile par un tuyau dans un bassin creusé saveur d'abord acide, et ensuite salée; elle
èua k tuf, e( est enfermée dans un petit est onctueuse au toucher ; sa température
lAlimeDt. Son produit est d'environ dix H- est , comme nous Tavons vu , de Sa** centi-
tes par minute. Les quatrième et cinquième grades; il s'en dégage une assez grande quan-
looms, dites de la Rotonde, à cause du pe- tité de gaz acide carbonique pur ; elle laisse
lit bâtiment qui les abrite en partie, sont déposer sur les parois des baignoires une
les plus élevées , et sortent immédiatement assez forte proportion de carbonate de fer,
dn granité. Ces deux filets d'eau sont peu et se couvre à sa surface d'une pellicule iri-
dmadants, et de température différente, sée, due à une matière grasse particulière »
Enfin , la sixième, que l'on désigne sous le qui lui communique son onctuosité. Sa pe-
noB de Source du Jardin, est une des moins sauteur spécifique, comparée à celle de l'eau
ékvées. Elle donne environ 5 litres par mi- . distillée, est de i,oo8. .
mie, et se perd dès sa sortie. On voit, par . D'après les expériences faites sur 5,ooo
cet exposé, que le volume d'eau serait assez grammes d'eau du Grand-Bain, i,ooo gr.
«Muidèrabie si des conduits la recevaient et donnent la composition suivante :
ramenaient dans un seul bassin : on pour- . Acide carbonique libre r,44oa
lait espérer de réunir 5o litres par minute. Azqte * o,0756
Uêtikbtissement 1 lier mal forme un petit H^drochlorate de sonde 3,366a
Utiment dont la façade est au sud-est La Bicarbonate de soude 1,9394
source du Grand-Bain sort dans un coin , Sulfate de soude o,a656 .
et distribue séparément son eau dans huit Uydroçblorate de magnésie... 0,1490 .
bti^ires. Daus celle qui est la plus voisine . Hvdrochlorate de tehaux. ..... 0,014a
de la source , l'eau est tellement chaude Silice. 0,0667
qu'on. ne peut la supporter. Au moyen d'une Alumine i o,o435
pompe et de conduits qui se trouvent placés Bicarbonate de fer
tor des baignoires, cette eau .est élevée, et Matière grasse ftuinuile, soluble
sert pour -les douches. On a trouvé, en creu- par sa combinaison avec la
ant les fondements de cet établissement , soude. . '. ^
une ancienne fosse, dont l'origine date de Matière âflimale insoluble...
Tère romaine, et qui fait penser que ces eaux Hjdrosulfate de soude
iîireQt usitées autrefois en même temps que Perte • o,oa2o
«lies du Mont-Dore. D'anciens, titres prou- —
Teat aussi que, dès 1460, il y avait un hos- 7f39a3
pice établi à ces sources, et qu'il payait des Source des Fiivais. L'eau de cette source
oroîts au seigneur de Murât. est limpide , transparente, même en grande
Des documents irréfragables attestent l'an- masse : elle n'a pas sensiblement d'mleur ;
cieone célébrité des eaux de la Bourboule , mais pourtant , c|uand on entre dans le bà-
qni se distinguent de toutes celles du dépar- timent <|ui l'abrite , on sent distinctement
IciMDt du Puy-de-Dôme ,• par une plus une légère odeur d'hydrogène sulfuré. Sa
gnnde quantité de matières salines , et par saveur est d'une acidité bien prononcée, en-
ane température plus élevée de 10 degrés suite salée, et parait plus forte que celle
ttDtigradcs. du Grand-Bain ; ce qui tient probablement
la température de ces différentes sources k l'absence de la matière organique. Elle
n'est pas toujours la même, excepté cepen- laisse dégager beaucoup de gaz acide car-
^t celle du Grand-Bain et du Bagnâsson. bonique , et les surfaces sur lesquelles
les autres varient un peu selon les saisons, elle se répand, sont couvertes die carbonate
« qui parait dû au plus ou moins d'épais- de fer, dont elle se dépouille presqu'entiè^
^ des dépôts ponceux qu'elles traversent rement peu de temps après sa sortie. Sa pe-
H*ès leur sortie du granité. La plus chaude* saoteiir spécifique, comparée à celle de l'eau
^k Grand-Bain donne Sa** centigrades^ distillée, est de i,oo5; sa température
<lla plus froide, qui est une de ceUes qui moyenne est de 3x^ i/a centigrades; mais
^t enfermées dans la Rotonde, en donne it parait , d'apnès les observations de M. le
'^^'^^BKQt 19. docteur Mercier, qu'elle varie un peu selon
tkv nu ^aAiTD-BAnr. Cette eau parait les saisons ; «e qui est vraisemblable, puis •
«lapide quand on la recueille dam un «ase ; qu'elle parcourt un trajet assez long dans le
^"^ ^ a un asp€£t louche dans les bai- tuf volcanique , après sa sortie du granitt^
«• et 66* Lmaisons. (Puy-d6-Dôme.) «6
18 DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME»
D*aprà l«s expérieBoes feilet sur 4,000 Fées, et surtout les beltes allées qui Gètoèem
L d'eau de là eoiirec des Fiè?res , eette eatt la Dordogaei tout auprès de rétabl^fiemeat
i être oompoiée de la nanière •uiviate': tbennal, et qui Mmutent des cbaraniilefi laii-
▲dda caiMÛque libva a,4S25 léea eu berceau.
Hydnx^kvale de aoudd ai79^4 PaiX bk la uÉraiiBa ^ocaiiA&iiAs. La»
Sulfate de tonds tyjféê habitànU de la JEtourbouIe sout «iftantiC» au
Bioarbouata da looda. . v . i .. . . i)356à soii» que jiéeetsileBt \m maladf» lU ka oui
Hydioëkloraie et magnésie. . . o/>$^i piradiguéi» en 18*7 , à pi«s de cânq ccBt«,
Hvdrochlorate de chanx 0^0179 (pà , en général, n'ont eu qu'a a<e louer da
Siiiee » e,iiai ben aeeueil des bétes. On pourrek ciiir
Alumine 0,0^78 plusieurs bôleb qui offrent des thsaàtn^
Carbonate de lar , des trams. . ootaaaodes, bien tenues, et pr^f>r«9 à k^gpr
Hydresttllitedeio^ , destraoes . beaucoup de monde. On y trouve des tables
Perte 0,01 8»9 d'Mte bien aervies. Ces aventegea ppncroal
g ^3^2 attirer à la Bourbonle des personfies aiséei
' qui aiment la propreté , la eonsoMMlité, ci
Pour rendre autant que Msnble rétaUi»* souvent une aorte à^èkéf^mm^ .
sèment thermal de la Aonmak utile a tous Le prix du logement et de la Doasniwe
les malades qui viennent y chercher des se- varie suivant les moyens des baigneurs : de
cours , le propriétaire accad , M. Gfaoussy- deux à cinq francs, logement oempria. On vir
DubrcuH , y a lait fiûre des améliorations tœs-bien à la Bourbeule.
importantes. Les baignoiras ont été munies takiv dv fuix abs «aux» baiiis bt bqxxbsa.
de robineto, soupapes et siphons ; elles n'ont Le pnk de chaque bain est fr. c.
plus de oommumcatian entns elles, et le ser- ûxé i . . . • 7S
vice en est fait avec beaucoup de propreté Geiui de cbaipie doiiohe . . yS
et de régulariié. Le plus ou moins d'éloi- Gehii des bains partiels. > • ^5
Sèment où elles se trouvent de la souree , Celui des beins de vapeur . 1
t que leur température varie depuis 15'* Les peieonncs qui l'ont usa?
Réaumur, et même au dasaens, jnsqu'é 40°. ge à l^ntérieur des eaux
Ces eaux peuvent^ par ce moyen, convenir dHmedessaivcesminéinr
à la constitutif dés malades, qui souvent ne les , paient pour tout le
supportent qu'une température asséchasse, temps du séjour 1
et qui d'autres fois ont besoin de toute Pao- Chaque titre diestiué à Teai*
tivité et de toute la chaleur des eaux pour portation, à quelque sour-
certaines maladies chroniques que les mé- ce minérale quil sait
decins semblent abandonner. rempIL xS
Les douches descendantes et ascendantes, Les bains partiels da soir so»L g;ratniti
si utiles dans im grand nombre de raala- pour les personnes qui fréquentent Tétablis-
dies , sont administrées avec beaucoup de sèment , et anxqo^les ils ont été ordonnéB
facilité et avec autant de force qu'on le dé- eounne adjuvante des antres moyens,
sire. L'<au qui les alimente est contenue PaonisTés, uimntnàiM. M. le docteur
dans un tuyau de plomb servi par une Mercier, eK>inspecteur des eattx de la Eour-
pompe qui fiermet de les donner à k tenn boule, a remarqué qu'en général Tusa^ &.-
pérature la plus élevée. térieur des eaux du Grand-Bain et du Sa-
Toutes les eaux qui peuvent venir & Téta- gnaiaon , imprimait une activité estraundi-
blissement vont être réunies dans un ou naire à la eirculalion, anssait en stûnulant
deux réservoirs , afin de fournir à un plus le système capillaire de la surface , et , par
grand nombre dé bains A des températures suite, tous les autres systèmes, et pixiduÎMit
variables. un mode d'excitation qui a tous les mrac-
Saisoit i>es eaux. La saison des bains tères d'une révubioa,d'autanl plus énet^ique
s'ouvre le 35 juin et finit le 3o septembre : qu'elle peut s'exercer sur toute la périphé-
beaucoup d'étrangers arrivent même vers la rie du corps. Aussi ces eaux sont eômloyéei
fin de mai, et prolongent leur scjoinr jus- avec sucées dans les ràumalimes %hreux
qu'à la mi-octobre. Pendant ce temps , les ou musculaires , dans les vieux nloèires, les
malades peuvent jouir de très-belles prome- engorgements articulaires indolents, dans les
nades. Outre la Roche- Yendeix, la Cascade tumeurs scrofiileuses , et même dans cer-
de la Temière , ils peuvent encore visiter taines paralysies, indépcndaniite de prédis-
la Plaine Brûlée ou Bourlade , la Roche des positions apopleotiqtteB. Leur action av l»
&OCH£FORT .
ARJlDXDISStMEÎHT Dt CUiKAlO^iT.
id
' naladies cutanées est beaucoup plus graude
qu'on ne pourrait le supposer, si Ton n'altri-
buait cette action qu à ja petite quantité
dliydrosuliate qu'elles renferment. L'eau de
la fontaine des Fièvres est laxative , et doit
ta partie cette propriété au sulfate de soude
qu'elle contient
La source tempérée de la Kotonde a la
réputation de gnerir la chlorose. Cette ré-
puiatioD est confînnée par les observations
de M. le docteur Mercier; mais Tânalyae
' Il y indique qu'une très-petite quantité de
cffbo^nate de fer.
HEBOUZAT. Bourg situé à 5 L 1/4 da
Clermont. Pop. 858 hab.
Ce bourg est entouré de murseycUméens,
ft possède une spurce d'eau nduérale aci-
' dule froide , déposant beaucoup 4'oxide de
fer. On y remarque, jprès de là pande route,
Il bdle cascade de Si^an.
ORCITAt. Village situé à 6 l 1/4 de
CUnnont. Pop. 760 hab. On y voit une
rse remarquable, renfermant une image
b Vierge, qui y attire annueU6ment
âne «ffinence codùdérable de pèlerins le
jour de TAscension.
, PE£IG5AT-£S-A]UUBR. THlage situé
piès de la rive droite de rAIHer ,* à 3 I. i/a
de aermont. Pop. 556 hab.
Ce village est près des reste« de l'ancienne
route romaine de Limoges à Lyon, par
fiiUom, On j voit «»• colonne milUàire
portant cette mscription romaine ;
I GlES DIVX TR : XAiri lÂKTtlCl ¥L fiVft ^ l .
KVA£ VB : a^iAKus BADRi : : :
PLAVZAT. Bourg situé i 6 1. j/4 de
GbiDoni. P^p. j,24Ȏ tuib.
PONT-BfJ-tHAtBAtJ (le). Petite ville
Utie dans u^e sitoation pittoresque, sur la
rive gauche de TAllier , M !♦ 3/4 ^® ^i*''-
mont, vy Pop. 3,iB9 hgib. *
Catt£ ville était, au comn>encement du
XH* siècle, une des plus fortes places de la
Limague : I^uis le Gros la prit en ii»6.
C'est une des petites villes crAuvergne les
plus avantageusement situées ; la route de
Bordeaux à Lyon qui la traverse, et le port
qu'elle possède sur l'AlliGr, y euti'etiennent
un commerGe awez «tendu. On y remarc^ue
un beau château bâti au bord de l'Allier ,
sur uae coIUu'j très-élevée coupée presque
^nicalenenl ; il est précédé cTuue grande
place plantée d'arl)re$ , occupée autrefois
^ des fossés ^t par, d'anciennes fortifica-
tions. De cette jpluce, qui donûne une grande
partie du bassin de l'Allier , on jouit d'un
point de vue magnificjue sur les belles plai-
ï^ et les riches vallées de la Limagne.
Commerce de vins , chanvres , nour ani-
mal , pierres de Volvic , houille , pommes ,
bois, tripoli, grains, fourrages, meules de
moulin , sabots , etc. — Port d^embarcation
pour tout le départemont, d'où sortent an-
nuellement envu'on 3oo bateaux pour Pa--
ris et la Loire. — Hôtel Armillon.
BAVEI^-SALMEBANGES. VîUage situé -
à 7 l. de Clermont. Pop. x,oo3 hab.
On voit dans ce vidage un ancien châ-
laau Cttt bien eobdkrvé , qui a appartenu au
roi Philippe le Bel, et de x6o8 à i8i3 à la
ftmill^ d'PsUô^g. £e château , IJanqué de
tours rondes , est bâti sui* la croupe d'une
montagne , et domine une des plus belles
parties de la Ximagne. — Manufacture im-
portante de potei'ie romaine , grès^ creusets
renommés.
ROCHEFORT. Petite \ille située dans
une profonde vallée , sur la Sloule , à S 1.
i/a de Clermont Pop. 1443 hab. Elle est
bâtie dans un pays pittoresque, au pied d'une
montaene volcanique couverte de scories et
dominée par les ruines d'un antique château
qui a appartenu aux comtes d'Auvergne.
Près de là sont deux grottes curieuses, for-
mées dans la lave. Zf^ojr. la gravure.)
RdYAT. Foy. Chamolièrk.
SATURNIN (SAINT-). Bourg situé sur
la rive droite de la Monne , à 4 1. de Cler-
mont. Pop. 1,397 hab.
' VERNET (le). Village situé à 6 1. i/a
de Clermont. Pop. x,o53 hab.
Ce village possède une fontaine d'eau mi-
nérale. Aux environs , on trouve des filons
de quartz améthiste, que les Espagnols ont
exploité jpendant quelque temps , et quel-
ques filons de minerai de plomb.
TERTAIZON. Bourg trcs-agréablement
situé, à 5 1. de Clerraoot. Pop. 2,753 hab.
Ou y voit les ruines d'un château fort qui
était entouré d'une triple enceinte de mu-
railles , et qui appartenait anciennement
aux comtes d Auvergne.
VETJtE-JllONTON. Joli bourg agréable-
ment situé , au pied de la colline de Mou-
ton et du bourg qui la couronne, dont
Veyre parait être le f^uboure. A 3 1. 3/4
de Clermont. ^ Pop. 3,a6a nab. — Com-
merce de vins.
VIC-LE-COHTE. Petite ville située dans
un territoire fertile en excellents vins, à 5 1.
de Germont. Pop. 3,i53 hab.
Cette ville était jadis k capitale du petit
comté d'Auvergne. Elle fut entourée de murs,
dont on voit encore quelques restes, ainsi
que des anciennes porte» de ville. Le Ûgiieur
Larochefoucaud Randan l'assiégpa et la prit
6&.
so